attitude, Mencia devint rigide, glaciale, me
donnant l'impression d'être un personnage au caractère
sans faille. Je fus de nouveau frappée par la métamorphose
qui s'opérait aussi facilement dans son
aspect. A présent, c'était elle la duena, non plus
moi. Et ce changement à vue, venant en sus de sa
tenue fétichiste et du martinet de crins dont ses doigts
serraient le manche avec détermination, ne
pouvait que me combler. Toutefois, si ses traits et sa voix se
durcissaient au fur et à mesure que
nous avancions côte à côte, son corps, lui,
se mouvait de plus en plus lascivement. La voyant jeter
fréquemment des regards concupiscents en direction de mon
opulente poitrine, je m'excitais moi-
même à regarder vibrer, sautiller et sèchement
ballotter mes gros seins d'une fermeté d'albâtre,
dont les pointes turgides crevaient à la fois la soie des
bonnets de mon soutien-gorge et celle,
transparente, de mon chemisier.
Avant que nous parvenions au salon installé à demeure
près de la petite plage, en cet
endroit du lac où croissaient joncs, et roseaux, Mencia
s'arrêta soudain et se campa en face de moi.
- Pour varier un peu les plaisirs, et en attendant que tu acquières
des instruments dont je
me plairai à te caresser, je vais utiliser ce soir ces
beaux joncs que tu vois là, me prévint-elle. Je
t'assure que les cinglées de ces badines bien souples sont
au moins aussi efficaces que les
cuisantes morsures d'un martinet... surtout d'un martinet comme
celui-là !... Tu vas adorer !
Tandis qu'elle me faisait froidement cette déclaration,
je voyais monter et descendre ses
seins palpitants au-dessus des demi balconnets de son bustier,
qui ne les couvraient pas au-delà
des aréoles. A tout moment, je m'attendais à ce
que ses mamelons aigus jaillissent du chevreau.
Son regard, ayant repris une certaine douceur, semblait quêter
autre chose que mon assentiment
direct à sa proposition.
- Aurais-tu toi-même déjà goûté
à ce genre de châtiment corporel, pour m'en certifier
ainsi
les effets ? hasardai-je.
- Oh ! oui ! me confirma-t-elle en haletant légèrement.
Mon père se servait régulièrement
de joncs pour me corriger sur les fesses. Plus tard, mon premier
amant lui a succédé, puis don
Jaime, qui ne parvenait pas à entrer en érection
sans me cravacher la croupe au préalable.
D'ailleurs, mais je ne sais pour quelle raison, il déplorait
de ne pouvoir se donner le même plaisir
avec toi... En tout cas, s'il te voit maintenant de là-haut,
il doit rudement regretter de t'avoir
épargnée ! En ce qui me concerne, tu le sais, Vicente
a pris le relais. Il sait parfaitement s'y
prendre, lui aussi, et me procure souvent les p lus vives jouissances...,
spécialement quand il
m'attache. C'est tellement plus excitant !
Sans encore aucune expérience des liens, l'instinct me
fit partager tout à fait cette opinion.
Elle ne m'accorda cependant ni le temps de m'éberluer de
ce nouvel aveu ni celui de lui
faire part de mon sentiment sur la question.
Ses yeux sombres se mirent à briller d'un éclat
presque dément. Passant la dragonne du
martinet à son poignet, jetant brusquement les mains en
avant, elle tira avec brutalité sur les pans
de mon chemisier, dont les délicats boutons de nacre craquèrent
tous en même temps, puis
m'arracha littéralement mon soutien-gorge pour le jeter
sur le sol. D'un seul coup, mes seins
volumineux furent nus, balancés de petites saccades sur
mon buste découvert, exposés à ses
regards enflammés.
A la limite d'une étrange pâmoison, je la provoquai.
- Fouette-les ! m'écriai-je avec exaltation. Arrache un
de ces joncs et cingle mes gros seins !