Cet extrait est tiré d'un livre de la
série : " Ivresses masochiste " qui devrait comprendre
cinq livres. L'auteur, Dominique Saint Marc, a écrit une
vingtaine de livres (dont certains sont
illustrés). Il a été publié chez delta
plus.
Chapitre 6 :
Les yeux noirs de Mencia s'ouvrirent et brillèrent
d'un éclat de bonheur quand je l'éveillai,
qu'elle me vit nue, seulement parée de mon tablier et de
son bandeau de service amidonnés, et que
je déposai sur le lit, près d'elle, le plateau d'argent
dont elle se servait habituellement pour
m'apporter mon petit-déjeuner ou un repas dans ma chambre.
- Tu fais une soubrette tout à fait perverse, dit-elle
en s'étirant. Si tu me l'avais
commandé, c'est ainsi que je me serais moi-même excitée
à te servir... T'es-tu montrée de la sorte
à la grosse Juana ?
- Non ! me récriai-je en exagérant une mine horrifiée.
Je l'aurais affreusement scandalisée !
- Détrompe-toi, Juana est beaucoup moins prude et stupide
que tu ne l'imagines. Quand
elle a entendu parler de ce que tu faisais au bord du lac, elle
a ri en disant que tu étais une chaude
lapine qui manquait tout à la fois de vigoureux coups de
queue entre les cuisses et de bonnes
cinglées sur le cul, puis elle a ajouté qu'elle
même adorait ça et que rien n'était meilleur
que
l'association d'une lanière et d'un braquemart pour satisfaire
une femme.
- Juana ! m'exclamai-je, incrédule.
- Ma pauvre chérie ! soupira Mencia, tu ne sais rien des
gens qui te servent. Tu es trop
distante, trop étrangère à ce qu'ils sont,
et ce qu'ils font. Passe encore pour les gauchos, avec
lesquels tu n'as jamais eu ou presque de rapports. Mais pour ce
qui concerne Juana, Nina, Pilar,
Sanida, Manuela, les palefreniers, qui sont proches de toi, voire
aussi désormais Luis Edgardès, il
faut leur faire confiance... Pour Vicente et José, il n'y
a aucun problème. Quant aux autres, laisse-
moi leur parler. Je suis bien certaine de n'avoir aucune peine
à les convaincre de garder pour eux ce
qu'ils verront. Si nous n'en faisons pas des complices, au moins
passifs, et que nous passions
notre temps à nous cacher, ils nous épieront jour
et nuit, finiront par nous surprendre, nous
critiqueront et se moqueront, jaseront, médiront, inventeront
ce qu'ils n'auront pas vu,
colporteront non seulement au bâtiment des gauchos, ce qu'ils
ont déjà fait à ton propos, mais
peut-être aussi à l'extérieur de la hacienda
et, par ce fait, nous interdiront virtuellement d'agir à
notre guise.
- Et tu crois vraiment qu'ils se tairont ? doutai-je
- Absolument.
- Simplement parce que tu le leur aura demandé ?
- Non pas seulement. Tu le comprendrais, si tu en savais toi-même
un peu plus sur eux.
Sans parler de Nina et de Pilar, qui sont depuis longtemps aussi
unies que nous le sommes toi et
moi maintenant, les autres femmes s'envoient joyeusement en l'air
avec les hommes chaque fois
qu'elles le peuvent, y compris Juana, qui adore sentir claquer
le fouet sur sa vaste croupe et peu
assécher une douzaine de mâles à la suite...
quand ce n'est pas trois par trois ! Un soir de l'an