Nocturnes |
Nocturnes
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MNASIDIKA a trouvé un jeu fort ingénieux pour quand nous sommes réunis, hommes et femmes. C’est ce qu’on appelle la partie dans l’obscurité. D’abord, nous nous mettons tous nus. Puis, nous nous alignons, loin les uns des autres, le long des murs de la chambre, et l’un de nous éteint toutes les lampes, de façon que nous nous trouvions dans la nuit absolue.
Alors, nous nous avançons vers le milieu de la pièce, et, au hasard, nous nous mêlons, en un groupe compact.
Ah ! c’est délicieux, car on ne sait pas du tout à qui l’on a affaire. On saisit une cuisse, un sein, que l’on tripote et qui vous échappe, une pine qui palpite un instant et disparaît, la toison d’un chat, d’où monte un parfum grisant ; des bras vous saisissent, des mains vous pelotent, vous pétrissent les fesses, vous caressent le fente, vous branlent, vont ailleurs…
On baise des lèvres, sans savoir si ce sont celles d’un homme ou d’une femme. Un visage, près de votre visage, soupire et râle… Vous supposez que c’est celui de l’homme dont vous êtes en train de manipuler la verge raide, mais la voix murmure : « Ah ! toi ! que tu suces bien ! » D’ailleurs la queue que vous branliez se dérobe subitement, dans une bousculade de croupes.
Dans le même moment, deux mains fiévreuses ont écarté les lèvres humides de votre con, et vous sentez une belle grosse pine brûlante qui s’enfonce en vous. Ah ! est-ce Lykas ? est-ce Midas ? est-ce Lampryas ? et où est donc la tête de ce corps ? Vous n’avez devant vous, à portée de vos lèvres qu’un délicieux cul de femme, grand ouvert : vous le saisissez et vous mettez à lécher le petit clitoris. Une voix crie (ah ! cette fois, ce doit être celle-là) : « Ah ! ça y est ! je jouis ! je jouis ! » ¾ « Moi aussi ! » répond un homme, que je reconnais être Lykas. Mais où jouit-il ? dans un vagin ? dans une bouche ? dans un… rectum ? Ca doit être dans le rectum de Glôttis, car celle-ci murmure près de moi : « Ah ! cette queue par-derrière, ce que c’est bon !… » Moi, je continue à sentir dans mon canal la bite grosse et longue de l’inconnu… Ah ! je crie enfin :
« Ah ! chéries, moi, tenez, je jouis ! je jouis !… »
Effectivement, je sens le spasme divin qui secoue mes flancs, tandis qu’un jet de sperme gicle en moi et que la voix de Lykas s’élève, criant :
« Ah ! moi aussi ! Tiens ! tiens ! tiens ! »
Un corps qui me frôlait est également agité par une secousse finale, tandis que deux mains me tripotent les seins et que quelqu’un (homme ou femme) m’enfonce rudement un doigt dans l’anus. Où en sommes nous ? Qui a joui, ou non ?
Moi, je me dégage de la mêlée pour aller me laver, laissant le groupe continuer ses cochonneries. Puis, je reviens vite, pour tâcher de sucer au moins quelque chose !…