La ballade de Lara et Gemma 11

LA BALLADE DE LARA ET GEMMA : L’HISTOIRE JUSQUÀ CE JOUR

Adaptation Française : Perverpeper.

Chapitre 11 : Gemma.

Lara sourit et regarda sa montre. 10 heures 29. Elle chatouilla nonchalament le nez de Gemma avec la feuille verte, la faisant s’arquebouter dans ses liens. Elle avait remplacé la plume agaçante par un bouquet d’orties fraîchement cueillies.
Il faut dire que la "peau de vache" avait déjà promené sensuellement, consciencieusement les feuilles urticantes partout sur les seins, le ventre et l’entrecuisse sans défense de Gemma, produisant une inflammation rouge et cuisante sur sa peau pâle et douce. Ensuite, elle avait poussé un plein bouquet d’orties dans la raie de ses fesses et avait ri de ses contractions desespérées pour tenter de se débarrasser de la démangeaison odieuse.
De plus, sadiquement, elle avait placé un seau en plastique jaune entre les pieds de Gemma, juste au cas où…

« Ça va faire une heure, bientôt plus que cinq. »

Véritable "peau de vache", elle regarda intensément les yeux implorants de sa victime.

« Je t’en prie, n’abandonne pas maintenant. Pense à michelle. »

Gemma baissa les yeux. En réalité elle ne pensait plus qu’à l’horrible brûlure qui la torturait maintenant depuis plusieurs minutes, excepté les crampes intestinales qui la torturaient inlassablement.
Elle avait senti l’inéxorable cheminement de son petit déjeuner au curry depuis son système digestif jusqu’à son côlon. Au final, la brûlure s’était logée au creux de ses reins, précisément tout près de son rectum, qu’elle sentait lâcher prise, peu à peu, au fur et à mesure que la décoction se liquéfiait dans ses intestins.
Gemma n’avait reçu un lavement pour la première fois, juste avant le terrible film de "Bukkake", lorsqu’ils avaient voulu la "nettoyer en profondeur", comme ils l’avaient dit. Les sensations étaient identiques, mais en pire. Le clystère contenait de l’eau savonneuse et ils ne l’avaient obligée à le conserver que quelques minutes. Mais garder dans son ventre cette mixture plus forte, pendant un temps aussi long était pratiquement impossible à supporter. De plus, avec ses pieds largement écartelés par les liens fixés dans le sol, elle ne pouvait se contracter comme elle l’aurait souhaité. Tout ce qu’elle pouvait faire consistait à serrer les fesses aussi fort que possible pour contenir la diarrée qui bouillonnait dans son côlon, telle une armée en maraude qui cherchait une faille dans les défenses d’une forteresse.
Elle savait qu’elle n’avait pas une chance sur un million de réussir à se retenir pendant encore cinq heures, mais quelque chose en elle la poussait à résister à cette "peau de vache" aussi longtemps que possible. Ça n’avait rien à voir avec Michelle. Bon, un petit peu, mais c’était surtout contre Lara. Gemma contre cette "peau de vache". C’était la seule force qu’il lui restait.
Pestant contre cette saloperie de "peau de vache", elle grimaça lorsqu’un spasme aussi acéré qu’une lame de rasoir déchirait ses tripes, mais s’empressa de reprendre son contrôle afin d’éviter le désastre.
Lara gloussa.

« Et bien, ça va être une bonne journée bien longue. » Dit-elle en allumant l’écran mural.

L’image d’un studio rempli de spectateurs y apparut.

« Allez, nous allons regarder ma série préférée "ER *". Tu imagines si Michelle y participait… »

Confuse, Gemma papillonna des paupières, incapable d’ordonner ses pensées. "ER"… "Emergency Room*"… Est-ce qu’il n’y avait pas eu une série télévisée sur le milieu hospitalier qui s’appelait comme ça, quelques années avant le chaos ?
Lara sourit, s’affala sur le canapé et s’étendit confortablement.

« Mais non, idiote ! » Dit-elle en se retournant pour la regarder par-dessus le dossier du canapé. « Pas cette vieille série… La nouvelle… Celle que tante Stella a créé. C’est ER ! Pour "Ennemis réunies" ! »

* "ER" ou "Emergency Room" (Nom anglais de la série "Urgences" devenue si célèbre sur le petit écran Français). PP

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