Après le fléau 88 |
APRÈS LE FLÉAU : L’HISTOIRE JUSQUÀ CE JOUR
Adaptation Française : Perverpeper.
Chapitre 88.
Camilla ravala la bile qui remontait dans sa gorge.
Devant elle, Brutus était étendu sur la table de massage. Il était allongé sur le ventre, et tirait toujours sur son cigare. Ses jambes étaient écartées et ses pieds pendaient dans le vide.
Elle avait observé en silence Rebecca l’aider à se deshabiller avec vénération, et recouvrir son postérieur d’une serviette blanche lorsqu’il fut en place sur la table.
Ensuite, elle avait délicatement massé ses épaules hirsutes, son dos et ses jambes pour le relaxer, avant de leur sourire en passant lascivement sa langue rose sur ses lèvres.
Une forte odeur de ménagerie, melée à celle du cigare, avait assailli les narines de Camilla, lui donnant la nausée.
La pièce se chargea d’une odeur évoquant un mélange épicé de vieux camembert et de cendriers froids.
Soudain, telle un toreador balayant l’air de sa cape devant la charge du taureau, Rebecca ôta la serviette recouvrant le fessier large et poilu de Brutus.
« Toi. » Ordonna-t-elle en désigant Ian de son index. « Viens ici. »
Incertain, le juge s’approcha et se positionna comme indiqué.
« Maintenant, écarte-moi ces fesses bien délicatement avec tes doigts. »
En dépit de l’horreur de la scène, Camilla pria pour qu’il fasse ce qu’on lui ordonnait.
Elle le vit, de ses mains de pianiste, écarter le derrière repoussant de Brutus, révelant la vallée profonde, sombre, hérissée de poils et luisante de sueur de son entrefesse.
Rebecca afficha alors la moue la plus perverse et la plus sadique qu’elle ait jamais eu.
La puanteur empira au fûr et à mesure que les secondes s’egrenaient.
« C’est l’heure du déjeuner. » Lança Rebecca. « Dépèche-toi. »
Crispant ses ongles dans ses paumes pour contrôler la nausée qui menaçait de la submerger, Camilla se pencha en avant. Ses yeux accrochèrent le regard dégoûté de son mari, mais elle l’ignora. Elle s’immobilisa un instant lorsque les poils ancrés entre les fesses de Brutus lui chatouillèrent le nez et les lèvres, mais elle se força à enfoncer son visage dans la raie odorante. Au comble de la déchéance, elle appliqua sa langue contre l’infâme tiedeur.
Un léger soupir d’approbation la récompensa mais ce fut tout.
Elle avait l’impression de frotter sa langue contre une canalisation de tout à l’égout ; un goût cuivré et piquant melé à l’irrespirable moiteur d’une mare d’eau croupie.
Il restait sans bouger, et elle réalisa que, pour lui, ce moment n’avait rien de particulier, rien qui ne sortait de l’ordinaire. Elle n’était qu’une de ces nombreuses pauvres femmes ruinées qui avaient du s’abaisser à faire la même action révoltante et écoeurante. Elle n’oublierait jamais ça.
Et lui ne s’en souviendrait peut-être pas.