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Après le fléau 78
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APRÈS LE FLÉAU : L’HISTOIRE JUSQUÀ CE JOUR

 

Adaptation Française : Perverpeper.

 

Chapitre 78.

Jane s’était courageusement résignée jusqu’au numéro quatre-vingt six. Elle avait avalé près des 8/10èmes de ce qu’ils lui avaient déversé dans la bouche. Le reste avait atterri dans ses cheveux blonds, sur son visage et son torse. Deux de ces pervers avaient mis un point d’honneur à gicler à l’intérieur de ses narines. Trois autres avaient fait de même dans ses oreilles, la privant d’une partie de son audition. Enfin, et ça avait été le pire, l’un d’entre eux avait exigé que Jim lui maintienne les paupières ouverts tandis qu’il éjaculait sur ses globes occulaires.
Pourtant, malgré ces épisodes douloureux, ces 86 éjaculations n’étaient rien en fonction de la quantité de sperme qu’elle avait du avaler. À raison d’une cuillérée à café de liquide séminal par homme, elle en avait avalé 70, ce qui représentait un volume approchant celui d’une bouteille de vin remplie de sperme. 30 billions de spermatozoides représentant près de 500 calories caoutchouteuses, soit l’équivalent du quart de l’apport journalier conseillé pour une femme.
Bien entendu, Jane était à mille lieues de toutes ces considérations. Son estomac la torturait de plus en plus et sa nausée devenait insoutenable.
Elle vomit.
Une bile translucide composée d’un mélange acide indigeste mélangé à des restes de nourriture jaillit de sa bouche, provoquant un réflexe qui lui fit tout rejeter sur le sol de la scène.
Dans les secondes qui suivirent, les techniciens avaient épongé le sol et introduit dans sa bouche un entonnoir en plastique équipé d’une valve à sens unique et de nombreuses courroies, qu’ils avaient attaché en divers endroits autour de sa tête. Effondré, Jim avait placé ses mains de part et d’autre de l’engin, dans une parodie odieuse.
Comme dans un rêve, Jane vit le numéro 87, un Nord-Africain maigre, monter sur le plateau et empoigner son sexe circoncis affichant une expression moqueuse et amusée sur son visage basané.
Levant les yeux, elle vit Jim qui la regardait de ses yeux accablés, compatissant à son épreuve. Elle pouvait y lire tous les encouragements qui obsédaient son esprit, encouragements à vaincre sa nausée et, enfin, venir à bout de cet odieux supplice.
C’est facile pour lui, se dit elle. Ce n’est pas son estomac qui baigne de ce liquide écoeurant en se contractant comme si elle se trouvait en plein milieu d’une mer agitée. Elle le ressentait, en avait le goût ancré dans la bouche, en sentait l’odeur et avait l’impression qu’elle ne s’en débarrasserait jamais.
Et, pour couronner le tout, le goût et l’odeur de son vomit, rappelant ceux d’un yaourt aigre et caillé, se melaient au reste.
Le petit homme exhiba indifféremment ses dents tâchées par le tabac et se dandina sur un pied pour expulser don jus dans l’entonnoir. Elle ne pouvait pas le voir correctement car l’objet était dans son champ de vision, mais elle savait que, bientôt, elle le sentirait couler sur sa langue. Elle aurait voulu cracher mais elle savait que ces bâtards lui feraient encore pire si elle le faisait.
Elle lutta contre les haut-le-cœur qui menaçaient et attendit que l’ignoble liquide coule jusqu’au fond de sa gorge.
Aussitôt, le numéro 88, frustré et impatient, un homme massif à la peau couleur d’ébène, portant encore sa gandoura qu’il avait ouvert sur le devant, s’approcha en tenant dans sa main un monstre pratiquement de la taille d’un avant-bras. Ses testicules étaient si gros, qu’ils ressemblaient à une paire de balles de tennis.
Jane prit une profonde inspiration et ferma hermétiquement ses paupières, priant silencieusement pour un répit.
Mais elle savait qu’il n’y en aurait pas. Pas avant que le centième homme lui ait projeté son foutre au fond de la gorge.

perverpeper@perverpeper.com

 

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