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Après le fléau 59
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APRÈS LE FLÉAU : L’HISTOIRE JUSQUÀ CE JOUR

 

Adaptation Française : Perverpeper.

 

Chapitre 59.

Pendant que la majorité des occupants du village dort ou essaye de le faire, Jane est assise dans le bureau du directeur du bordel. Elle est assise derrière un bureau, un des bureaux en bois qu’on trouvait dans les écoles longtemps auparavant, écrivant aussi vite que possible.
Sa directrice d’études, une fille albinos d’une vingtaine d’années, est assise face à elle, machant un chewing-gum tout en feuilletant une bande dessinée sans omettre de garder un œil sur elle.
Devant Jane, sur le bureau, une petite pile de photos numériques en couleurs, dont chacune montrait le visage et le nom des 50 clients avec qui Jane avait fait ses armes la veille. À côté des photos, se trouvait une autre pile de feuillets vierges à entête. Jane les remplissait une par une, y inscrivant quelques mots de remerciement.

Après quelques minutes, elle reposa son stylo. « Mademoiselle ? »

La fille fit éclater bruyament la bulle de son chewing-gum et leva le nez de sa bédé. Elle se pencha sur son bureau et tendit la main.
Jane lui tendit péniblement le feuillet qu’elle venait de remplir.
La blonde s’en empara et inspecta le travail de Jane, et le plaça sur le tas déjà terminé qui se trouvait sur son bureau. Sans prendre la peine d’ouvrir la bouche, elle eut un signe affirmatif de la tête, signifiant à Jane qu’elle pouvait continuer.
Celle-ci attrapa un autre feuillet vierge et regarda la photo suivante. Elle se souvenait très bien de cet homme. Précipitament, elle se mit à écrire :

 

            Cher Monsieur Jordan,

Ces quelques mots pour vous adresser tous me remerciements pour m’avoir fait l’honneur de me visiter aujourd’hui. Comme vous avez pu vous en rendre compte, j’étais une chipie arrogante avant de devenir esclave et je regrette profondément d’avoir été fidèle à mon mari ridicule pendant si longtemps.
Heureusement, je n’ai que 28 ans (depuis aujourd’hui !) et il me reste beaucoup d’années pour rattraper le temps perdu.
Votre bite écartelant ma chatte et ma bouche est le meilleur cadeau d’anniversaire qui soit et vallait beaucoup mieux que ce que je méritais.
Votre virilité est splendide et vous m’avez fait l’honneur de vous en servir dans mon corps indigne.
Je vous présente mes excuses de ne pas avoir été plus présentable lorsque ce fut votre tour. J’espère que mes orifices négligés vous ont tout de même permis d’avoir suffisament de plaisir et que vous m’accorderez la faveur de revenir un jour et de me choisir à nouveau.
J’ai encore le goût de votre sperme délicieux sur la langue et j’ose espérer que la prochaine fois, vous m’autoriserez à vous satisfaire à l’aide de mon petit trou.
Vous trouverez ci-joint, un bon de réduction de la part de la société Brutus, vous permettant de bénéficier d’une demi-heure gratuite avec moi lorsque vous aurez l’occasion de nous rendre visite, afin de vous remercier de m’avoir consacré un peu de votre temps précieux.

Avec tout mon respect,

L’indigne Jane Bryant.

 

Elle se relut rappidement pour s’assurer qu’il n’y avait pas de fautes d’orthographe et que les 200 mots requis au minimum pour chaque lettre de remerciement étaient bien présents.
Chaque lettre devait être différnte, originale, faire preuve d’imagination, humble et témoigner de toute sa reconnaissance.
Elle reposa son stylo et secoua sa main pour calmer les crampes qui s’y déclaraient.

« Mademoiselle ? »

Le même rituel avec la bulle éclatant se reproduisit, et Jane repris son travail, encore et encore. Son bras et sa main lui faisaient de plus en plus mal, mais elle avait déjà du recommencer deux lettres parce que la fille avait arbitrairement considéré qu’elle avait flemmardé et les avait déchirées.
Deux lettres qu’il avait fallu qu’elle recommence.
Sa journée de douze heures au bordel s’était terminée à dix-heures ce soir. On l’avait autorisée à prendre une autre douche froide, un bol tiède de bouillon gras avec des morceaux de viande, puis on lui avait annoncé qu’au lieu d’aller se reposer, elle devrait écrire une lettre de remerciement à chacune des personnes dont elle avait "fait la connaissance" aujourd’hui.
Avant d’aller se coucher, Stella avait glissé sa tête par l’entrebaillement de la porte et lui avait souhaité une bonne nuit, la prévenant que si les 50 lettres n’étaient pas terminées avant 6h 30, le lendemain matin, elle aurait une autre série de 50 à écrire à un nouveau lot de "connaissances" dans les 24 heures qui suivraient.
Aussi, malgré la douleur qui torturait son bras et sa main droite, son corps épuisé et courbaturé, sa fatigue et l’humiliation abjecte qu’on lui imposait, elle continuait à écrire aussi vite qu’elle le pouvait.
La nuit allait être très longue.

perverpeper@perverpeper.com

 

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