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Après le fléau 19
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APRÈS LE FLÉAU : L’HISTOIRE JUSQUÀ CE JOUR

 

Adaptation Française : Perverpeper.

 

Chapitre 19.

À six heures trente précises, Jim rejoignit la longue ligne d’esclaves cheminant lentement dans la cantine. Sous certains aspects, la pièce avait l’apparence de tous les réfectoires qu’il connaissait, avec un rail à plateaux qui courait le long d’un mur, sur lequel tout le monde poussait son plateau, et dix tables parallèles équipées de bancs au centre de la pièce. Mais sur certains autres côtés, elle était vraiment différente des autres cantines, avec ces gardes en uniformes noirs qui hurlaient des ordres et menaçaient les esclaves avec leur cravaches, avec les caméras de vidéosurveillance qui équipaient chaque mur, chaque recoin de la pièce. Les esclaves s’entassaient les uns derrière les autres, entièrement nus, si ce n’étaient les hommes qui, comme Jim, portaient tous autour du pénis un petit tube de métal emprisonnant douloureusement leur virilité. Quelques femmes portaient des corsets de contention en vinyl brillant, des culottes ou des soutien-gorges parsemés de petits clous en métal qui appuyaient douloureusement sur leurs chairs sensibles. Enfin, nombre d’entre eux se déplaçaient à tous petits pas restreints par les chaînes qui entravaient leurs chevilles.
Mais l’odeur était encore pire que tout. Pour lui, jusqu’à présent, la plupart des cantines véhiculaient cette senteur légèrement désagréable de désinfectant et de légumes bouillis mélée à quelques effluves de friture. Ici, cette exhalaison était multipliée par dix. Et plus il avançait, plus cela s’accentuait.

« Beurk. » Marmonna-t-il dans sa barbe.

La femme qui le précédait se retourna et haussa un sourcil. Elle regarda autour d’elle nerveusement, mais aucun garde ne les regardait.

« Nouveau ? » Chuchota-t-elle.

Jim acquiesca d’un signe de tête contrit.
Elle lui sourit gentiment avec ses yeux tristes.

« Rebecca. » Dit-elle à voix basse.

« Jim. » Répondit-il. En dépit de sa situation, son instinct masculin prit le dessus. Il la détailla. C’était une femme plutôt jolie, plus âgée que lui, la quarantaine probablement. Un joli visage, des yeux de biches et des lèvres pulpeuses. Il y avait des traces de suçons sur son cou et des écorchures irréguliers sur ses seins plantureux. Gêné, il détourna les yeux.
Souriant toujours, elle haussa les épaules, lui dévoilant sans gêne les courbes de son corps. Visiblement, elle était habituée à se montrer.
La file progressa.

« Mange tout. » Murmura-t-elle. « Mais pas avant que nous soyons à table. Attends qu’ils donnent le signal, et alors mange tout. Quoi que tu en penses, ne laisse rien. »

Il hocha la tête discrètement. « Mais l’odeur… »

Elle fit une grimace. « Tu vas t’y habituer, crois-m… »

Elle s’interrompit brusquement. Un garde remontait la file d’esclaves et passa à côté d’eux.

« On ne peut même pas parler ? » Chuchota-t-il dans son dos. »

« Pas vraiment. Tu ne ferais qu’attirer l’attention sur toi. Et tu le regretterais. »

« Où faut-il s’asseoir ? »

« Patiente, ils vont te placer quelque part. »

Elle avait atteint le passe-plats et restait silencieuse. Jim l’observa tendre son plateau et sa gamelle vide. Une louche versa trois bonnes doses de bouillie dans son bol. Il l’entendit articuler un "merci" discret mais enthousiaste et reconnaissant.
Jim s’avança à son tour et regarda dans le passe-plats. Un asiatique était assis derrière un grand chaudron. Il avait une cigarette entre les dents et lançait un ordre, dans un langage inconnu, à travers la cuisine. Il se retourna vers Jim, reprit sa cigarette et sourit méchament en exhibant ses dents en or.

« T’es nouveau ? »

« Oui. » Répondit Jim.

Le regard de l’homme prit un air menaçant. « Oui, Monsieur. » Cracha-t-il en remettant se cigarette dans sa bouche.

« Désolé. Oui… Monsieur. »

Jim tendit son plateau. Avec un sourire sadique, il s’empara de la gamelle de Jim et regarda attentivement dans le chaudron. Il lui fallut plusieurs secondes pour recueillir les morceaux qu’il avait sélectionnés et les verser dans le bol.
Ce dernier, abasourdi, vit la longue cendre commencer à se détacher de la cigarette de l’homme. Nonchalament, l’asiatique déplaça adroitement le récipient et elle chuta au milieu de la portion de Jim. Il le regarda avec un sourire provocateur et se servit de son doigt pour la mélanger avec la nourriture écoeurante. Puis il y versa deux nouvelles louches. La gamelle de Jim était pleine à ras-bord.
Il s’en empara et, malgré sa réprobation, réussit à pronnoncer un « Merci… Monsieur. »

« Ya pas de quoi. » Ricana l’asiatique.

Un garde noir équipé d’un bloc-notes s’approcha de Jim.

« T’es James Bryant ? »

« Oui. » Répondit Jim en ajoutant rapidement « Monsieur. » Après coup.

Le garde désigna une place vide. « Fous-toi là. »

Jim s’aperçut que la femme avec qui il avait échangé quelques mots, Rebecca, était déjà assise à la table, allignée avec six autres remmes et deux hommes, l’un d’âge mûr et l’autre plus jeune que Jim. Ils regardaient tous devant eux, en silence, attendant en face de leurs gamelles et leurs cuillères en plastique.

Jim déposa soigneusement son plateau et s’installa à sa place sur le banc. Il grimaça lorsque ses fesses, encore douloureuses des coups de canne de la veille, entrèrent en contact avec le bois dur du siège.
Le garde le fixait. C’était un homme grand et costaud et il rappelait à Jim un coureur olympique dont il n’arrivait pas à se souvenir du nom.

« Je vous présente James. Ici ça s’ra Jim. »

Tous les yeux se tournèrent vers Jim. Certains le regardèrent chaleureusement, et quelques autres sans le voir.

« Jim a une femme qui s’appelle Jane. Une jolie petite salope d’après sa photo. Je parie qu’elle est occupée en ce moment, mais j’imagine que nous ferons sa connaissance d’ici un jour ou deux. Dis-nous, Jim… D’après toi, dans quel trou est-ce que je vais troncher ta femme en premier ? Sa gueule, sa chatte ou son petit oignon ?

À ces mots, il éclata de rire. Jim le regarda, bouleversé. Ces gens n’en auraient donc jamais assez…

« Heu… J-je… Heu… P-peut-être s-son… Sexe… M-monsieur. »

Le garde sourit et dégraffa la braguette de son uniforme. « Merci pour le tuyau. » Il exhiba son énorme sexe noir, à moitié en érection, et s’assit sur la chaise vide en tête de table.

« Mais, en attendant que je fasse connaissance avec la jolie Jane, c’est toi qui va t’en occuper. »

Il tendait le doigt vers une des femmes assises devant la table.

« Amène-toi. »

Une jolie rousse se leva. Elle semblait jeune, la vingtaine d’années, la peau pâle de ses petits seins pointus étaient constellés de tâches de rousseur. Elle s’agenouilla entre les jambes du garde.

« Mmmm… Allez, Jim. À toi d’ouvrir le bal. Tu seras le goûteur du jour, ok ? »

Jim s’arracha à la vision des lèvres roses de la jeune femme coulissant le long du gros colombin noir qui ne cessait de s’allonger. Il baissa les yeux sur la pâtée marron. Ça sentait un peu le café et il y avait quelques flageolets noyés dans la masse, ainsi que des trucs bizarres, peut-être des raisins et d’autres morceaux impossibles à identifier. La texture épaisse devait être obtenue à l’aide d’une sorte de farine de céréales ou de maïs. Il prit sa cuillère en plastique.

« Magne-toi, Jim ! A moins que tu préfères que je rajoute un peu de ma purée. » Ajouta le garde, hilare. »

Jim porta une pleine cuillérée à ses lèvres. C’était à peine tiède. Il la glissa dans sa bouche en s’efforçant de contenir un haut-le-cœur. Il y avait certainement du café à l’intérieur. Jim adorait un bon expresso ou un bon capuccino et estimait qu’il était un expert en café. La mixture était visiblement économique et très amère. Il y avait des haricots froids et des raisins. Beaucoup. Quelque chose de petit et de dur craqua sous ses dents. Le tout n’était qu’une bouillie difficile à mâcher, si épaisse qu’il dut lécher la cuillère.

« Alors, Jim. Que penses-tu de la bouffe d’ici ? C’est bon hein ? »

Le garde manipulait nonchalament les tresses rousses de la fille.

« Merci, Monsieur. Oui, c’est très bon, Monsieur. »

Alors, le garde sembla soudain plus intéressé par la fellation que lui dispendait la jeune femme que par l’humiliation de Jim. Il frappa dans ses mains, réclamant l’attention de tout le monde.

« Magnez-vous de terminer, nous avons perdu assez de temps comme ça. »

Jim prit une autre cuillérée et mastiqua en regardant les autres esclaves. Seule, Rebecca lui rendit son regard en mangeant silencieusement.
C’était infect, pire que de la nourriture pour chiens, à peine mangeable. Et copieux aussi. Sa portion était équivalente à quatre fois le grand bol de céréales que Jim mangeait au petit déjeûner de temps en temps. Il devait croquer des morceaux d’aliments inconnus, et il avait l’impression qu’on avait ajouté du liquide vaisselle à la pâtée. Il y décela des carrottes crues, un peu de coquilles d’œuf, des grumeaux de cartilage et des traces de cendre de cigarette.
Le dernier repas qu’il avait mangé remontait à 48 heures en arrière, avant la vente aux enchères, et rien depuis. Il réalisa soudain que son corps réclamait des forces.
À son grand étonnement, il constata que Rebecca et les autres mangaient presque avec plaisir. Ils ingurgitaient leur pitance rapidement et efficacement, sans aucun signe de dégoût.
Le garde émit un grognement et Jim s’imagina qu’il déversait son sperme dans la bouche de la petite rouquine. Personne d’autre ne regarda, mais Jim surprit le coup d’œil du jeune homme assis en face de lui.

« Mmmm… Garde tout dans ta bouche bébé, n’avale pas.

Elle referma soigneusement ses lèvres sur l’érection luisante et retint sa respiration, le regardant docilement, sans bouger.
L’homme se pencha et pelota ses petits seins.

« Partage le avec ton mari, bébé, recrache le dans sa gamelle. »

Sans dire un mot, elle se leva et alla se pencher par-dessus l’épaule du jeune homme qui lui avait jeté un regard tout à l’heure. Consciencieusement, elle vida sa bouche en bavant dans le reste de bouillie de son mari.

Le garde se leva à son tour, et se trémoussa pour rentrer son érection dans son pantalon.

« Embrasse-le. »

Les deux époux échangèrent un baiser passionné. Pendant un moment leurs yeux amoureux ne se quittèrent pas.
Étrangement, même dans de telles circonstances, Jim les envia. Au moins, ils n’étaient pas séparés.

« Allez, allez. » Rigola le garde. « Un peu de pudeur bordel. Vous vous prenez pour qui ? Un couple marié ? » Et il éclata de rire, fier de sa vilaine blague. « Bouffez tout de suite. »

Rajustant son uniforme noir brillant, il regarda le jeune homme racler sa semence au fond de son bol, et se dirigea vers ses collègues.

Jim risqua un regard vers Rebecca.

Elle haussa les épaules et jeta un coup d’œil entendu vers la caméra de vidéosurveillance qui les fixait de son objectif noir.
Jim imita ses compagnons d’inforturne et termina son "repas" en silence.

 

perverpeper@perverpeper.com

 

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