suivant
Charlotte 02
précédant

Par Parker

 

Parker 04 : Charlotte

Synopsis : Une malheureuse fille offense une riche cliente et sa vie de misère commence.

ATTENTION :Cette histoire contient du bondage, du sexe sans consentement, du sado-masochisme, de l’humiliation et d’autres éléments de ce genre. Si vous n’aimez pas lire ce genre de récit, ARRÊTEZ VOUS ICI (avant que ça soit trop tard) OK ? Vous avez été prévenu(e).

Copyright 1993 par moi (Parker) et ???

Adaptation Française : Perverpeper

=================================================================

Chapitre 2 :

            Quelques instants plus tard, ils arrivaient à l’hotel Adelphi dont l’accueil se trouvait derrière un grand comptoir en marbre. C’est là qu’ils rencontrèrent un problème innatendu, en la personne d’une réceptionniste entêtée.

« Je suis désolée Mademoiselle, mais nous sommes complets ce soir. »

            L’interlocutrice – celle qui était à l’origine du problème – était une jeune fille blonde qui qui assurait la réception. N’ayant pas l’habitude qu’on lui refuse quoi que ce soit (c’était une expérience aussi déplaisante qu’innacoutumée), Francesca la détailla. Devant ses yeux, se trouvait une jeune fille d’une vingtaine d’années tout au plus : Une grande blonde élancée, avec des yeux bleus enjôleurs et de longs cheveux dont les boucles lui arrivaient aux épaules.

            Une fille qui était en travers de son chemin.

            La réceptionniste – Charlotte – soutenait son regard, tentant d’afficher une expression assurée sur son joli visage. Elle ne voyait qu’une femme riche ; une femme riche et gâtée qui n’avait d’autre habitude que d’obtenir tout ce qu’elle souhaitait. Une femme qui n’avait jamais eu besoin de se priver, d’économiser et de mettre les mains à la pâte pour achever deux années d’école de commerce ; une femme qui n’avait jamais dû se traîner inlassablement d’entretien d’embauche en entretien d’embauche, pour accepter finalement un poste bien en deça de sa qualification. Une femme qui n’avait absolument aucun droit de lui parler de cette façon.

            Une femme à qui elle se résolut à résister.

            Quand à Francesca, elle réalisa soudain ce qu’elle attendait de cette soirée. La raison – la source de cet étrange tracas – lui devint subitement évidente. Un mauvais sourire lui déforma le visage. Si charlotte avait été un peu plus âgée – un peu plus expérimentée, un peu plus observatrice – elle aurait pu sentir le danger que représentait le sourire de la femme. Mais elle était à mille lieues de tout ça.

« Appelez-moi le directeur. » Ordonna Francesca dont le sourire avait disparu, en fixant la pauvre blonde d’un regard carnassier.

            Charlotte grimaça, mais fit ce qu’on lui demandait. Henri allait s’occuper de cette espèce de snob. Quelques secondes plus tard, un petit français – Henri Delacourt, le directeur de l’hotel – apparut derrière une porte latérale. Charlotte se tourna vers lui pour lui expliquer le problème, mais il la coupa avant qu’elle ouvre la bouche.

« Francesca, ma chère ! » Lança Henri en se ruant vers sa cliente, s’inclinant élégament sur la main qu’elle lui tendait. « Cela fait si lontemps ! Comment allez-vous ? Et votre frère ? »

            Après avoir majestuesement accepté ses propos obséquieux, Francesca expliqua froidement que son frère venait regretablement de disparaître, et comment, maintenant, en tant qu’unique héritière, c’était elle qui administrait l’empire d’Abrette.

« Vous pouvez compter sur toute ma sympathie et mes condoléances… » Déclara-t-il avec tact.

            Au vu de ce qu’il connaissait sur les d’Abrette, il avait sa petite idée sur les circonstances de la mort de son frère. Mais ce n’était pas dans ses attributs de juger les mobiles et les comportements de sa riche clientèle. Il n’était, en dépit de sa position au sein de hotel, qu’un larbin ; et il le savait.

            Il était aussi parfaîtement informé que l’empire d’Arbrette incluait un gros holding parisien qui avait de gros intérêts dans la chaîne hôtelière Adelphi.

« Et en quoi puis-je vous être utile, Madame ? »

« Le ‘Nymphe de Monaco’ mouille au port, » lui dit Francesca, « Mais nous espérions passer une nuit sur la terre ferme. Malheureusement, cette jeune fille vient de m’apprendre qu’il n’y a pas de chambre pour moi ici. »

« Mon dieu ! » Le directeur pivota sur lui-même et frappa le poignet délicat de sa jeune réceptioniste. « Charlotte ! Mais vous êtes folle. Savez-vous à qui vous avez affaire ? Allez immédiatement vous assurer que la suite est prête à accueillir Madame d’Abrette, et faites en sorte que son séjour soit aussi plaisant que possible ! »

            Charlotte, stupéfaite par la tournure que prenaient les évênements, rougit terriblement, mais acquiesca docilement de la tête.

« B-bien Monsieur, comme vous voulez, j-je comprends ! »

            Francesca sourit en posant un regard conquérant sur la jeune fille qui bégayait des excuses embarrassées.

« Elle est très jolie, Henri. Peut-être pouvez-vous vous arranger pour qu’elle soit ma femme de chambre pour cette nuit ? » Henri fronça les sourcils ; la demande était inhabituelle. « Oh, » continua-t-elle, « et pendant que j’y pense, puis-je vous inviter avec votre femme à venir dinner avec moi sur le bateau la semaine prochaine ? Nous serons de retour à Sainte-Maxime le premier du mois prochain. »

            Il était suffisamment fin pour percevoir la promesse implicite ; il ne souhaitait pas végéter le reste de sa carrière à diriger cet hotel.

« Oh, Mademoiselle, » répondit un Henri plus servile que jamais. « C’est trop aimable de votre part ! Bien entendu, nous serons tous deux très honorés de nous joindre à vous. Charlotte va se changer immédiatement et s’organiser pour que votre suite soit à votre convenance ! »

            Le directeur était rompu aux excentricités de sa clientèle et il ne s’interrogea pas plus qu’il ne sembla se formaliser sur la raison pour laquelle la jeune héritière souhaitait avoir une femme de chambre à disposition. Il avait appris depuis longtemps à quel point la discrétion était une qualité essentielle dans sa position, et il se demanda si son employée blonde était capable de mesurer l’importance de son rôle. Tandis que Francesca et le capitaine se retiraient pour prendre une boisson, il attira la jeune fille à l’écart.

« Charlotte, » murmura-t-il, « Mademoiselle d’Abrette est l’une de nos clientes les plus importantes. Je m’enquerrai de vos performances demain matin. Et il est hors de question que le retour soit négatif ! Il est indispensable que vous fassiez "amende honorable" de votre impolitesse envers Mademoiselle. Me fais-je bien comprendre ? »

« Mais Monsieur… » Charlotte se sentait au bord des larmes. « Ça n’est pas ma faute. Nous étions complet. Et elle avait cette façon de me regarder… C’était comme si elle me deshabillait avec ses yeux ! »

            Henri regarda autour d’eux pour s’assurer que personne ne surprenait leur conversation. Il fixa Charlotte.

« Quoi qu’il en soit, » chuchotta-t-il, « elle pourra exiger de vous ce que bon lui semblera, vous devrez lui obéir scrupuleusement en tous points ! Si vous êtes suffisamment docile et qu’elle est satisfaite de vos services, je peux vous assurer que votre carrière dans cet hotel bénficiera d’un sacré coup de pouce. De plus, je suis certain qu’elle vous récompensera grassement elle-même. »

            Ça, c’était la carotte ; il était temps de présenter le bâton.

« Si par malheur, vous refusiez le moindre de ses caprices, je vous donne ma parole que vous ne trouverez plus jamais de travail dans ce secteur ! » Il la fixa durement. « Cette chaîne hôtelière est très renommée ; comprenez bien que ce ne sont pas des paroles en l’air.

            Charlotte se recroquevilla sous son regard insistant. Commes les nombreuses jeunes filles ambitieuses qui avaient quitté une famille défavorisée pour aménager dans cette station balnéaire du sud de la France, elle espérait s’y enrichir. Malheureusement, elle s'était vite rendu compte que, malgré ses diplômes, les bonnes places – et même les places tout court – étaient râres. Elle était prête à beaucoup de concessions pour éviter les pièges de la rue et, pire, la prostitution à laquelle avaient succombé certaines de ses semblables. S’il y avait bien une chose dont cette ville était friande, c’était la jeunesse et la beauté féminines.

            Charlotte frissonna.

« Bien Monsieur, » dit-elle doucement. « Comme vous voudrez. »

« Parfait. Rendez-vous tout de suite à la blanchisserie et procurez-vous une tenue de chambrière. Thérèse vous aidera à vous préparer. »

            Il posa une main paternaliste sur son épaule.

« Il est possible que vous soyez choquée par ce que l’on vous demandera ce soir, mais n’oubliez pas votre promesse ! »

Baissant la tête en signe d’assentiment, la jeune fille quitta la réception et fila se préparer pour la nouvelle tâche qui l’attendait. Dès qu’elle eut disparu, le directeur s’empara de l’interphone et appuya sur un bouton.

« Thérèse ? C’est Monsieur Henri. Charlotte descend vous voir afin que vous lui trouviez un uniforme de femme de chambre. Je veux que vous lui prépariez l’un des costumes… Oui, c’est exactement ça, celui que nous avons utilisé pour la fête des Longshoreman l’année dernière… Non, ne vous inquietez pas de ça ; dites-lui de le porter impérativement lorsqu’elle se présentera à la suite de Mademoiselle d’Arbrette… »

Au bar, Francesca et le capitaine sirotaient leurs consommations tout en se servant du téléphone cellulaire mis à leur disposition pour contacter les créatures qu'ils avaient sélectionnées. Il ne leur fallut que quelques minutes pour les contacter et organiser les festivités de la nuit ; les moindres hésitations des prostituées furent balayées dès que Francesca annonça le lieu dans lequel elles étaient attendues ; L’Adelphi était l’un des hotels les plus huppés de la ville, et quiconque pouvait se permettre d’y occuper une suite pouvait assurément se montrer très généreux lorsqu'elles auraient effectué leurs prestations.

            Dès qu’elle eut raccroché, Francesca se relaxa dans son fauteuil, tandis que le capitaine se chargeait d’informer son équipage de la suite des évênements et envoyait quelque compagnie à l’infortuné matelot qui était consigné à bord pour veiller sur le yatch. Henri vint en personne leur annoncer que la suite était prête, ainsi que tous les "arrangements spéciaux" qu'ils avaient commandé. Avec un sourire grivois, Francesca enjoint le capitaine de finir sa consommation et se dirigea vers l’ascenseur qui leur permettrait d’atteindre son penthouse au huitième étage.

perverpeper@perverpeper.com

 

RETOUR A L'INDEX