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L'annonce et le casting. (à Erika)
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F/f humiliation réticence.

 

L’annonce et le casting. (à Erika)

   Je ne sais pas de quand date en moi ce désir de soumission, je crois qu’il a toujours été là ! Vers mes seize ans, en découvrant Internet et ses millier de sites sur le sujet, je découvrais que je n’étais pas seule, je me sentais un peu moins folle et moins isolée. Je découvrais même des choses dont je n’avais pas idée. Je passais des heure devant mon « hublot » la main droite tenant la souris et l’autre…  Mais ça c’est une autre histoire. Je finis par connaître par cœur tout les sites francophones sur le sujet : bondage, S.M., fessée et commençais à m’ennuyer ferme devant mon clavier. La plus part de ces sites ne sont pas trop suivit et à de très rares exceptions près, les mises à jours sont rares. J’en déduis après quelques années, lorsque j’eus trouvé un travail et un studio, que la phase passive avait assez durée et passais à l’offensive. Je répondais à deux annonces dans la catégorie « dominatrice cherche soumise ». Et oui messieurs, je préfère plutôt vous croiser dans la rue que dans mon lit, surtout si j’y suis attachée.
   La première réponse ne tarda pas. Elle était pleine d’insultes. M’ordonnant de vouvoyer ma future maîtresse qui me répondait des Ardennes. Elle me proposait malgré tout de venir s’installer chez moi avec son mari qui resterait passif, bien entendus. Comme je suis curieuse, je constatais par la suite que son annonce apparaissait aussi chez les hommes, les trav, les trans et les couples.
  Cette réponse m’émoustilla quelque peu, c’était un pas pour moi. Je me donnais donc un temps de réflexion et relu encore et encore les insultes, j’adorais ça. Première leçon, ne jamais tutoyer une maîtresse. Je le savais, c’est comme ça dans toutes les histoires.
  Je me mis à fantasmer sur cette rencontre, je me voyais en soubrette leur servir le repas du soir dans mon studio et passant mes soirées assise sur mon tabouret portant juste un string noir, très sage, les yeux baissés et les fesses encore rouges de ma dernière raclée. Madame m’attacherait consciencieusement tandis que Monsieur, passif comme promis materais et baverais à deux mètres de moi. Mon rêve cessa lorsque toujours attachée et bâillonnée, je les imaginais se lever tout les deux pour mettre à sac mon studio et s’enfuir avec la stéréo. Passons !
  La seconde réponse arriva la semaine suivante me proposant des séances d’une, deux, trois heures ou d’une journée, les stages de week-end étant réservés aux habitués. Ça allais de cinquante à cinq cents euros, on était d’accord pour réaliser tout mes fantasmes et rien ne renseignait dans le site référencé sur la réponse de Maîtresse Aude la mise à sac de mon appartement. C’était tentant, mais un chouya au dessus de mon budget et je me voyais mal faire quatre cent kilomètres pour donner cinquante euros et rentrer chez moi avec comme seule consolation une frustration totale, le comble pour une soumise, non ? Je ne voulais pas une pro, je ne voulais pas être l’objet d’une routine, mais l’objet d’un plaisir partagé. Passons aussi !
 Je retournais vers mon écran sur lequel rien de nouveau n’apparaissait. Je pensais même faire comme dans la plus part récits que j’avais lu : Insulter ma chef de service !
   Elle me ferait entrer dans son bureau fermerait la porte, me demanderait de me déculotter devant une secrétaire vicelarde et me rougirait les fesses à grand coups de règle. La belle histoire. Mais cette femme qui aurait poussé au suicide un marchant de savons était laide, vulgaire et vraiment méchante. De plus je tenais à mon boulot, seule source de revenus.
  Six mois. Quelques nouvelles annonces, pas grand choses, je répondais en vouvoyant bien sûr, les résultats étaient au point mort.
  Huit mois, peu de nouvelles réponses. Je remarquais au passage que maîtresse Aude et beaucoup d’autres avait pour la quatrième fois changé leurs annonces. Je me consolais en m’attachant seule au montants de mon lit, mais la dernière mains n’était jamais vraiment attachée et pour la domination, mes peluches ne sont pas vraiment des expertes.
  Le neuvième mois, je répondais à mon cota d’annonces. L’une attira mon attention :-
Deux femmes 25,40 et un homme 42 cherche jeune soumise 18-25  pour fantasmes divers, humiliation, fessée, insultes, rapports non obligatoires, homme uniquement voyeur. débutante acceptée préférence aux petites tailles réponse assurée si photo pour rdv casting. En pièce jointe, une photo du trio : une très belle dame très digne, cheveux châtains aux épaules et vêtue d’une longue robe ; une jeune fille, cheveux lisses et blond en short et tee-shirt et en retrait, comme un père veillant sur sa famille, un homme assez grand, cheveux gris en pantalon blanc et chemise rose. Tout les trois ayant l’allure de gens en vacance.Le mot casting m’intriguait et je retins une chose : rapports non obligatoires. J’étais dans les normes, je venais d’avoir dix neuf ans et je mesurais un mètre soixante-quatre. Je répondais sans convictions, me disant que si ça venait des Ardennes, je la bifferais de ma liste et j’appellerais maîtresse Aude. Je joignais une photo de moi, la même que pour tout les autres, jupe en jean et tennis blanches, petit top kaki. Pas vraiment l’image de la soumise parfaite mais plutôt sexy  et surtout j’avais l’air d’une gamine en mangeant une glace! J’expliquais que je n’en avais pas d’autres étant parfaite débutante et que je me ferais un plaisir de me rendre au casting de ces dames. Je signais comme d’habitude, votre dévouée soumise alice. Appliquant la seconde leçon apprise lors de mes recherches, ne pas mettre de majuscule à son propre prénom. Je retournais voir si mes peluches avaient fait des progrès et m’endormis comme une masse.
  Je vis la réponse le lendemain en rentrant du magasin. Très rapide, elle était arrivée à peine une heure après mon envoie. Le début me surpris pour une réponse de maîtresse à sa future soumise : - Chère Alice, …Réponse très gentille de Leatitia, très courtoise, me trouvant très jolie sur la photo et voulant en savoir plus sur moi. Elle m’expliquait qu’elle était la jeune soumise de Marie, mais que l’on se lasse de tout, que de nouveaux fantasmes apparaissaient et que connaissant tout de la soumission, elle voulait sauter la barrière pour jouer les dominas. Elles avaient toutes les deux mis au point un scénario, elles avaient besoin d’une petite soumise très docile et rêvaient d’une débutante. Elle me proposa plusieurs dates pour le casting. Elle me demandait de ne pas tarder et surtout me priait de la tutoyer. Je n’y comprenais plus rien. Les mots tournaient dans ma tête : fantasmes, dominas, Leatitia, jolie, tutoyer, Marie, casting…
  Mon image de la dominatrice venait d’en prendre un coup. J’étais vraiment intriguée, et, ne répondant pas de suite, je me fis une salade en réfléchissant. La seule date qui me convenait était dans deux jours. Plus tard dans la soirée, toute en sueur et tremblante d’excitation, je répondais à Leatitia acceptant le casting de ce samedi après midi. Lui demandant également en quoi consistait son scénario et surtout l’avertissant que si l’homme me touchait, je ferais demi tour sans tarder.   J’allumais la télé et ne la regardais pas. Drôles de sentiments, sueurs, excitation, un peu de peur, rêvant à tout mes fantasmes, je sentait que je venait de faire un pas de plus. Un heure plus tard, alors que mon excitation retombait, je reçu la réponse, j’allumais une cigarette à deux mains tellement je tremblais, c’était bien elle. Réponse : - tu es inscrite pour samedi 14h.00. viens habillée relax. Suivait une adresse à Liège. C’est tout ?  mon excitation reprit de plus belle. J’avais un sentiment de fierté inexplicable, j’étais folle de joie, j’avais rencard avec une dominatrice. Je retombais dans mon fauteuil. Cinq secondes plus tard, j’étais dans la cuisine pour me servir une bière, elle ne me calma pas, je tournais en rond et je relisais cent fois la réponse de Leatitia.
  Le lendemain au magasin, je ne faisait rien de bon et je crus un instant que ma chef de service allait réellement me donner une fessée. Je passais la soirée de ce vendredi à m’épiler.
  Le samedi arriva. Je passais la matinée à retourner ma garde robe. C’était quoi un casting pour soumises ? J’allais devoir me mettre nue et à quatre pattes devant une camera ? Il me fallait une heure pour arriver à Liège et je me donnait trente minutes pour trouver l’adresse. Il était onze heure. Je sortait de la douche pour me retrouver nue devant une montagne de fringues étalée sur mon lit. Onze heure et demi, toujours à poil. Midi moins le quart, en string et soutar oranges, mes préférés. Midi, je relisais le mail de Leatitia, toujours en sous vêtements. Habillée relax ? pfff, c’est quoi ça ? Midi quart, au bord de la crise de nerfs et aucun progrès. Midi trente cinq, j’attrape le jean en strech et le débardeur blanc qui se trouvent au dessus du tas, une paire de tennis blanches, maquillage léger. Une heure moins le quart devant la voiture. Merde, j’ai oublié la clef de contact, presque moins cinq, je démarre. Travaux sur l’autoroute, limitation à septante, je sue en ce mois de juin derrière une caravane hollandaise.

- Bin, je vais être fraîche moi !

 J’arrive à Liège sans plus penser à ce que je viens y faire, et à treize heure cinquante, je trouve l’adresse de Leatitia. Là seulement, tout me revient, l’excitation remonte, rapide coup d’œil au rétroviseur, ça va, pas trop de dégâts. Un petit coup de brosse dans les cheveux. J’ai conscience de sentir un peu la sueur. Je traverse la rue et sonne pile à quatorze heure. Ouf !
 L’Interphone me répond d’une voix féminine :

- Oui

La gorge sèche,

- C’est Alice !

- Oui, monte, c’est au troisième, je t’attend.

En montant l’escalier, j’entendis une porte au dessus de moi s’ouvrir, j’eus envie de faire demi tour, mais mes jambes bien que tremblantes continuaient à monter. La dernière rampe de l’escalier était devant moi lorsque j’entendis une voix charmante :

- Bonjour Alice

 Je levais les yeux, et je vis ma dominatrice qui attendait sur le pallier devant sa porte ouverte. Superbe, le visage fin, le teint clair, ses longs cheveux blonds un peu ébouriffés tombaient sur ses épaules. Elle était pieds nus, portait un pantalon en coton blanc assez flou et un haut rose, on aurait dit une étudiante en révisions. Je ne pus cacher mon émotion et marquais un temps d’arrêt d’une demi seconde.

- Monte. Me dit-elle.

- Bon.. bonjour. J’avais le souffle coupé et  je n’avais plus de salive. J’arrivais à sa hauteur, elle me tendit sa joue et me fit la bise comme si elle venait de retrouver sa meilleure amie.

- Entre.

 sa voix était douce. Je la suivais dans un petit vestibule. Elle se retourna, puis me dévisagea avant de me regarder des pieds à la tête. Mon dieux qu’elle est belle. Elle fit un pas vers moi et me pris par les épaules. Au contact de ses mains, je ressentis comme une décharge électrique dans tout le corps. Elle était un peu plus grande que moi. Elle me fixa droit dans les yeux, je soutenais son regard, j’avais envie de plonger dans ses grands yeux bleus. De sa mains droite, elle remit en place une mèche de mes cheveux et presque à voix basse :

- Que tu es jolie.

- Vous aussi, répondis-je.

  Mais quelle andouille je fais, j’ai toujours rêver être un jour devant une fille comme elle et c’est tout ce que je trouve à dire, c’est :« - vous aussi ». Non mais quelle godiche. Je me sentais gênée par son aisance naturelle. « Vous aussi », je ne lui ai même pas dis merci.

- Je croyais t’avoir dis de me tutoyer ! Elle riait, et, en se retournant elle ajouta : Ne bouge pas, je me chausse et j’arrive.
  Elle revint une paire d’espadrilles au pieds.

- Viens, je vais te présenter à Marie et Bernard.

 Docile et à peine remise de ma surprise, de sa douceur et de sa fraîcheur, je la suivais juste de l’autre côté du palier. Elle entra sans frapper.

- C’est nous !

- Entrez les filles.

 Je suivais Leatitia pour arriver dans la cuisine. Marie était là, la quarantaine lui allait très bien, elle avait un beau visage ovale. Maquillée sobrement, elle me dévisagea un instant et tout en souriant vint naturellement me faire la bise. Elle était vêtue d’une robe d’été blanche lignée de fines rayures rouge que l’on voyaient à peine. Elle était toute simple. Ses petits escarpins rouges complétaient une tenue parfaite, elle était un peu plus petite que moi.

- Tu as trouvé facilement ?

- Oui Madame.

- Appelle moi Marie va !

- Oui Marie

- Je te présente mon mari, Bernard.

 Bernard se leva de sa chaise, un géant. Il s’approcha de moi la main tendue, je lui tendis la mienne. Mon dieux, quelles mains, on aurait dit des raquettes de ping-pong en cuir. Il faisait bien deux têtes de plus que moi et restait très bien proportionné, sa voix était grave et chaude. Comme vous le savez, je n’ai jamais été attirée par les hommes, mais celui là était charmant, cheveux poivre et sel, le visage un peu ridé, il était en jean et en chemise, quelques poils gris s’échappant de la base de son cou.

- Bonjour Alice

- Bonjour Bernard

- Assied toi, on t’offre quelque chose à boire ? me dit Marie.

- Sois pas timide, lança Leatitia dans mon dos.

- Une bière ?

 Je ne pus résister, j’avais trop soif. On m’accueillais comme si j’étais de la famille et je commençais sérieusement à me demander ce que je faisait ici. Marie surtout faisait tout pour me mettre à l’aise, elle me demandait des nouvelles de ma région d’où elle était native, Bernard me demandais si il y avait du monde sur les routes et Leatitia s’intéressait à tout. Au bout d’une heure, je me rendais compte que c’était des gens charmants. Leatitia me racontait comment elle avait rencontré Marie et Bernard dans un club échangiste, comment ils en étaient venu au S.M. et m’expliqua qu’elles étaient bi toutes les deux, j’écoutait tout et je ne pensais presque plus à mes fantasmes personnels.
 C’est Marie qui en parla la première :

- Bon, tu n’est pas ici pour parler du temps qu’il fait. Mon cœur se serra subitement, j’eus une bouffée de chaleur. Bernard se leva et alla retrouver son journal sur un fauteuil dans un coins de la pièce, comme si cela ne l’intéressait pas. Leatitia assise sur le côté droit de la table, replia une jambe sous ses fesses et croisa les doigts devant sa bouche, la conversation allait enfin l’intéresser. Marie face à moi allongea le bras et posa sa main sur la mienne. Encore un contact électrisant, je fondais sous sa douceur.

- Nous allons, dit-elle, faire une petite répétition d’un petit scénario que nous avons mis au point avec Leati, pas grand chose tu verras. Figure toi que cette grande folle rêve de devenir mon égal, ça tu le sais, et moi je dois lui apprendre. Deux dominatrices et pas de soumise, tu vois, ça colle pas, d’où le casting. En fait, tu n’es pas la seule en lice, vous êtes cinq.
Leatitia repris :

- Le truc c’est un jeux de rôles si tu veux. On est une petite famille tranquille, la maman, elle désigna Marie, le papa, Bernard leva deux yeux amusés vers moi, la grande sœur dit-elle en se tapotant le dessus de la poitrine et… la petite dernière, toi et tu t’appelle Lolita. Elle me désigna d’un doigt presque menaçant  et son regard se noirci un rien. Elle me troublait, je ne pus m’empêcher de baisser les yeux. Je les relevais vers Marie, son regard s’était noirci aussi, ou était la douce Marie ? d’une voix dure et sèche, elle lança :

- On y va !

Ce n’était pas une question et le ton était sans réplique. Je me crispais, et, sentais cette petite boule de chaleur monter en moi. Je n’avais pas vu Leatitia se lever pour se placer derrière moi. Je sursautais en l’entendant presque crier :

- Regarde maman, le string de Lolita dépasse de son jean !

- Quoi ? Hurla Marie en se levant.

  En une seconde elle avait fait le tour de la table et était derrière moi. j’étais pétrifiée, incapable du moindre mouvement en entendant cette tempête éclater. Soudain, une douleur vive me brûla l’oreille me forçant à me lever. Marie me fit faire un demi tour qui me fit hurler de douleur, je croyais qu’elle allait m’arracher le pavillon, elle cria encore d’un air méchant me regardant droit dans les yeux, on lisait la fureur sur son visage :

- Tu fait encore ta petite pute hein !

  Elle lâcha mon oreille et je ne vis pas arriver la gifle qui me brûla la joue droite, la peur me paralysa un court instant. Je portais la main vers ma joue blessée lorsque la seconde gifle éclata me projetant sur la table. Dans une grande plainte, j’éclatais en sanglots. Elle me rattrapa par les cheveux et porta mon visage à quelque centimètres du siens, elle me dit encore :

- tu vas voir comment on les traite les salopes dans ton genre ici ! Ne bouge ajouta-t-elle en criant plus fort encore.
  J’étais terrorisée. Elle s’agenouilla devant moi et tant qu’elle dégrafait mon jean, je découvrais le visage noir et moqueur de Leatitia hautaine qui souriait. Mon jean gagna mes cheville et par réflexe, je portais mes main vers mon sexe. Marie se releva brusquement et leva la main, je levais les coudes pour me protéger d’une nouvelle gifle et voulu faire un pas en arrière, mais gênée par mon jean, je trébuchais, me rattrapais in extremis et restais sur mes garde. Marie dit de sa voix douce :

- Leati ma chérie, viens m’aider s’il te plaît.

 Leatitia me contourna, attrapa mes bras avec une force que je ne soupçonnais pas, me les tordait dans le dos, me forçant à garder la tête vers le haut. Et, profitant de l’occasion me fit pousser un nouveau cris en retournant mes poignets sans raisons. Marie repris sa position devant moi, je crus un instant qu’elle voulu arracher mon string, mais non, prenant le pan de devant, elle l’enfonça profondément entre mes grandes lèvres m’arrachant un gémissement, elle le remonta le plus haut possible, je croyais qu’elle allait me fendre en deux. Elle remonta ensuite mon jean, le ragrafa, et recula pour voir l’effet, son regard méchant et son sourire narquois. Elle avait l’air satisfaite.

- Voilà, tu resteras comme ça jusqu’à ce que je te dise le contraire. Tant qu’à voir ton string…

- Leati chérie, va lui montrer le miroir du salon.

  je me senti poussée par mes poignets douloureux. je trébuchais vers la pièce à coté, transportée par Leatitia dont je sentais le souffle chaud sur ma nuque. Les yeux plein de larmes, je ne voyais pas ou elle m’emmenait. Je touchais à peine le sol et je sentais le string me scier le sexe et l’anus. On s’immobilisa. Elle me lâcha et j’essuyais mes yeux. Ce fut flou, puis je me découvris dans un grand miroir en pied, les cheveux défaits, mes yeux rouges et gonflés, les joues en feux, mon débardeur remonté au ras de mes seins, je voyais mon string dépasser d’au moins cinq centimètres de mon jean. Mon reflet me fit éclater en sanglots. J’avais mal à une oreille, les joue me brûlaient, j’avais mal à la mâchoire et je m’étais mordu la langue, j’étais secouée de sanglot et reniflais sans arrêts bruyamment. Je tremblais en me massant les poignets, tout cela n’avait duré que quelques secondes et j’avais l’impression que cela faisait des heures que j’avais quitté ma chaise.
 Leatitia riait, Marie se moquait

- Va te montrer à ton père, traînée !

- Mais…

  Elle leva la main, je n’eus pas le temps de me protéger, Aie ! Les sanglots reprirent de plus belle, cette gifle m’avait jetée à terre. Je me relevais en tremblant.

- Tu y va ou je t’en fiche une autres ?

  je me dirigeais en titubant vers la cuisine, Leatitia éclata de rire, le string me déchirant à chaque pas me forçait à une démarche ridicule.

- Regarde maman, on dirait qu’elle a fait dans son jean !

  J’arrivais à l’entrée de la cuisine ou Bernard m’attendait toujours assis dans son fauteuil. Je m’arrêtais devant lui et Marie m’ordonna de mettre les mains sur la tête. Je regardais le sol secouée de spasmes et honteuse d’être ainsi exhibée devant un homme. Mais ce qui me faisait le plus peur, une peur presque maladive c’était que Bernard ne me touche. Il se contenta de reprendre son journal et m’ignora. Marie me pris par le bras et me conduisit vers un coin de la cuisine, m’ordonnant de m’agenouiller et de garder les mains sur la tête, me conseillant de ne pas bouger et de réfléchir à mes conneries.

- Leati ma grande, dit Marie, tu devrais prêter un top à ta sœur, son débardeur est tout froissé.

- Prêter mes fringues à cette conne ?

- Mais oui voyons, viens avec moi on va bien trouver quelque chose.

  Bernard quitta la pièce tandis que les filles se dirigeaient vers la sortie sans doute vers l’appart de Leatitia. Seule, encore secouée de sanglot, je commençais seulement à réaliser. Putain, cette Leatitia, quelle belle salope, quand je pense que voilà pas deux heures, j’aurais rampé à ses pieds pour qu’elle me prenne une seule fois dans ses bras ! Et Marie avec ses air doucereux de bonne mère de famille, je les détestais toutes les deux, ces deux folles, ces deux furies ces deux…. J’étais seule, rien ne m’empêchait de me lever et de partir, je levais un genou, aie, c’était douloureux, ça devait bien faire cinq minutes que j’étais sur ce carrelage froid et je commençais à m’engourdir. Je me rendis alors compte que j’étais exactement dans la position qui m’avais toujours fait fantasmer et que tout comptes fait, c’est moi qui avait demandé à venir ici. La petite boule de feux dans mon ventre gonflait, les douleurs s’estompaient, l’excitation reprenais le dessus. Je frottais mes jambes l’une contre l’autre pour me faire un peu souffrir avec mon string. Et surtout je ne me sentais pas si mal à ma place dans ce coins. Je souriais intérieurement. Mais mon dieux, qu’est ce que c’est violent le S.M., je ne m’attendais vraiment pas à ça. Je revoyais le visage dur de Leatitia. Je m’avouais une certaine incompréhension. Soudains je repris conscience que tout cela n’étaient que le casting, que je ne faisait peut-être pas l’affaire, que d’ici une demi heure ce serais sans doute fini et que le plus dur était fait. Au moins, je ne mourrais pas idiote.

- Alors, on gamberge frangine ?

  La voix moqueuse de Leatitia me fit sursauter et une véritable frayeur s’empara de moi. Je me remis à trembler, impossible de me contrôler. Je ne l’avais pas entendue venir, elle était suivie de près par Marie. Je devinais qu’elles s’asseyaient à la table de la cuisine.

- Lève toi, m’ordonna Marie.

  Je m’exécutais, m’appuyant sur le mur en faisant la grimace, j’étais restée là plus d’un quart d’heure et un de mes genoux croqua quand je l’eus tendu.

- Viens ici.

  Pas franche du tout, je m’approchait gardant prudemment les mains sur la tête et restant sur la défensive. Elle se leva, je sursautais encore en reculant d’un pas.

- T’as peur que je te mange ?

- N… non

- Non qui ?

- Non madame.

- T’en veux une dit ?

  Levant la main de quelque centimètres, elle me fis encore reculer d’un pas.

- Non maman !

  J’avais sorti ça d’une toute petite voix et j’étais estomaquée de l’avoir dit. Elle s’avança vers moi, je n’osais bouger. Elle me fit lever les bras et ôta mon débardeur, me fit me retourner et ôta également mon soutien gorge.

- Jolie lingerie hein Leati ?

  Leatitia émit un petit sifflement, je senti alors Marie, heu, non, maman me passer un autre vêtement. C’était un petit top vert pomme trop petit pour moi et qui contenait à peine mes seins.

- Tiens, me dit maman. Leati ne le met plus depuis des année.

  Il était vraiment serrant et il ne fallait pas se pencher beaucoup pour qu’on voit mes seins. Il était usé jusqu’à la corde et menaçait de se déchirer. Même si je ne pointais pas, on devinait aisément mes mamelons. La couleur était horrible et on voyais qu’elle était passée et plus du tout à la mode.

- Vas te recoiffer maintenant et fais toi belle.

  Leatitia m’indiqua le chemin de la salle de bain. Je me passais le visage sous l’eau. On ne voyait plus trop que j’avais pleuré. je pris une brosse et démêlais mes cheveux. Sans ce top ridicule, on aurait même pus croire qu’il ne c’était rien passé. Je baissais mon jean pour réajuster mon string. Aiiie, il était encore humide, mais il avait séché par endroit contre ma peau sur les lèvres. Il était tout souillé, froissé et détendu, zut, mon préféré ! Je le remettais en place un peu plus bas pour être sure qu’il ne dépasse plus de ce fichu taille basse. Je remontais mon pantalon et me penchais en avant pour faire un « test antidérapage de string fugueur ». je sentais ma bonne humeur revenir. Ça marche ! Toute fière et un peu remise de mes émotions grâce à ces quelques minutes passée seule, je retournais vers la cuisine. Bernard était de retour, un peu d’angoisse me tirait l’estomac quand j’entrais dans cette maudite pièce ou j’avais reçu la plus fameuse raclée de mon existence. Je souriais tout de même en me disant que c’était fini, on allait sans doute boire une bière et rigoler un bon coup. Maman jeta un œil dans ma direction, elle avais l’air calme et puis me regardant une seconde fois, je vis son regard se noircir de nouveau. Je m’arrêtais net, elle avait le don de me figer sur place. D’une vois mielleuse, elle dit :

- Lolita, Vient un peu ici. J’avançais mais plus trop rassurée

- Tu ne te souviens pas ce que je t’ai dit toute à l’heure ? 

- …

- Allons !

- Non maman, dis-je d’une petite vois en baissant les yeux et en essayant de ne pas perdre ses mains de vue.
  J’eus un spasme nerveux quand elle croisa ses bras, elle commença à tapoter du pied, je n’en menais pas large et contrairement à tout à l’heure où la peur brute et la violence avaient le dessus, je commençais à être très excitée par cette situation. J’étais habillée de manière ridicule, tête bêche, les mains croisées dans le dos et sentais le regard de Leatitia et de papa sur moi. J’adorais ça, j’avais envie de rester dans cette situation le plus longtemps possible et j’avais une envie folle de me masturber. Je levais les yeux vers les siens, elle dut y lire toute mon excitation et lorsque nos regards se croisèrent je vis dans le siens quelque chose de magique. Je compris alors que oui, j’étais vraiment une soumise et que j’allais le rester très longtemps, que j’étais prête a résister à toutes les douleurs ou les humiliations que cette femme voudrait m’infliger. Son regard s’attarda sur le mien, il s’adoucit de manière presque imperceptible, je suis certaine à ce moment là qu’il n’y avais qu’elle et moi qui avions compris ce qu’il venait de se passer dans mon cerveau. Je compris aussi que même si c’était moi la soumise et le jouet, elle avait du respect pour moi. Je lui en fus très reconnaissante. Je pouvais presque lire dans ses pensée à travers son regard. Maman comprit tout et je lisais maintenant une lueur de défit dans ses yeux et même si j’étais au bord des larmes, je soutins son regard, elle compris que j’acceptais. Tout cela n’avais duré qu’une fraction de seconde.
   Extérieurement, Leatitia et papa n’avaient vu qu’une maman très énervée et une jeune fille très angoissée.
  Je baissais les yeux et me mis à pleurer à chaude larmes comme si je n’avais jamais pleuré.  Tombant à ses genoux j’accrochait mes bras autour de sa taille le visage enfui dans son ventre, je me remis à avoir de violents spasmes. Je ne le vis pas mais elle me le raconta par la suite, Leatitia s’était levée un peu paniquée. Maman m’aida à me relever, elle demanda à Leatitia de m’accompagner à la salle de bains pour me refaire une beauté. Sans me poser de questions, je la suivais tel un automate, gardant toujours les yeux baissés. Ma seule pensée à ce moment là était : JE DOIS OBEIR A MAMAN. Cette petite phrase résonnait dans ma tête sans arrêt. Je ne savais pas ce que Leatitia allait me faire subir, mais je m’en fichais, je la suivais juste parce que maman me l’avait demandé. Arrivées dans la salle de bains, je croisais le regard de ma grande sœur, il était différent à présent, on y lisait de l’émotion et un peu d’incrédulité. De suite, elle repris son regard noir, mais cette fois avec cette même petite lueur que j’avais lue dans celui de maman. Elle s’agenouilla devant moi pour refaire les mêmes gestes que Marie tout à l’heure. Baissant mon jean et relevant mon string à l’extrême entre mes lèvres, elle remonta mon pantalon et tira encore sur le string pour qu’il dépasse le plus possible devant et derrière. Me donnant une légère claque sur les fesses, elle me fit sortir et me dit d’aller retrouver maman dans la cuisine. J’y retournais la tête basse, les mains croisées devant, le cœur gonflé d’émotion et pressée de revoir maman. Sa voix autoritaire et son regard hautain me rendaient à présent folle de bonheur. Je sentais les yeux de Leatitia sur mes fesses et cela aussi me plaisait. J’étais de plus en plus excitée en pensant au ridicule de ma tenue et sentant mon sous vêtement masser mon sexe à chaque pas.

- Ah, c’est mieux. Enlève tes chaussure, tu veux ressembler à une salope, et bien on va t’aider.
  Je m’exécutais et attendais. Leatitia me tendit une paire de bottines aux talons impressionnants, huit centimètres je pense, mais ce n’est pas ma spécialité.

- Enfile ça.

 Je ne me souvenais pas avoir mit un jour des talons, je n’aimait pas ça. Je me chaussais et me relevais. Quelle sensation, j’avais l’impression d’avoir grandi de trente centimètres.

- Avance jusqu’au bout du couloir maintenant, me dit maman. Qu’on voit l’effet.

  A ma grande surprise, ce n’était pas si dur, il faut dire que c’était des chaussures avec de gros talons de la largeur de la semelle. Par contre, j’étais obligée de me déhancher à chaque pas ondulant du cul comme une pute en chasse et devais me cambrer pour garder l’équilibre. Ca  accentuait le frottement du string sur mon sexe et sur mon anus.      Le trio me regardait et je devinais leurs pensées. j’étais si excitée à cette idée que j’étais persuadée que même mon jean étais trempé. Arrivée au bout du couloir, je m’arrêtais et attendais la suite très docile.

- Reviens ici.

  Je fis demi tour et je revenais, la tête toujours basse et rouge de honte me sentant toujours observée.

- Bon, il va être quatre heure, ça creuse les émotions, ajouta maman. Voilà dix Euros ma Lolita, va nous chercher des pâtisseries pour notre goûter.
  Je n’étais pas sûre d’avoir bien compris. Je crus que j’allais m’évanouir, je devins si rouge que j’en sentais mes pommettes se gonfler. Je regardais maman, les larmes au bord des yeux, le regard incrédule et suppliant.

- huit choux à la crème ma chérie. Pour la pâtisserie tu tourne à gauche au bout de la rue.
  Non, elle allait pas oser me faire sortir en rue dans cette tenue. Elle repris sa grosse voix :

- tu te décide dit ? Tu veux que je t’y emmène en te traînant par l’oreille ?

  D’une main tremblante, je saisis le billet en pensant que je pourrais au moins caché le string en descendant les escaliers et le ressortir en remontant.

- Ta sœur va te suivre pour voir si tu ne fais pas de bêtises, on ne sait jamais avec les idiotes de ton espèces. Allez, va.
  Oh non, pas ça ! Pensais je. Rouge de honte, la peur au ventre mais ne pouvant résister aux ordres de cette femme, de cette maîtresse, de MA maîtresse, je me retournais et me dirigeais vers la sortie. Leatitia ne quittait pas mon petit cul dansant de son regard moqueur. J’en étais certaine. Arrivée au bas de l’escalier, j’hésitais, mais ma grande sœur veillait. Elle ouvrit la porte et me poussa violemment dehors. Peu habituée aux talons, je traversais le trottoir trop vite sous la poussée, la tête en avant poussant un petit cris ! Un conducteur klaxonna croyant que j’allais m’étaler dans la rue, alertant à l’occasion tout les passants. Il n’y en avait pas beaucoup, tout au plus dix personnes dans cette petite rue résidentielle. J’étais rouge comme une pivoine. Tout le monde me regardais. Un homme d’une cinquantaine d’année s’approcha de moi, le regard un peu inquiet. Il allait dire quelque chose. Il s’immobilisa à un mètre de moi et me regarda des pieds à la tête. Voyant ma tenue, mon top était remonté au dessus de mon sein gauche, il me dévisagea me lançant un regard méchant comme si je venais d’insulter sa mère. Haussant les épaules, il se retourna et s’en alla, secouant la tête de gauche à droite en marmonnant sans doute des insanités à mon égard.

- C’est sur ta droite, me dit Leatitia en riant à l’abris dans le hall.

  Reprenant mes esprits, je réajustais mon top et baissant la tête, je me mis en route. J’avais les joues en feu. La rue était plus longue que le couloir de l’appartement et au bout de dix mètres, je sentais vraiment ce qu’étais que marcher avec de tels talons. Ni le string dans mon sexe ni le fait de marcher le plus vite possible n’arrangeaient ma démarche. Si j’accélérais, j’avais l’air d’un pantin désarticulé, si je ralentissais, je devais balancer mes fesses le plus possible pour assurer une démarche plus ou moins normale. J’adoptais la seconde possibilité. Tout les trois pas, j’étais obligée de tirer mon top vers le bas pour ne pas me retrouver seins nus. L’air de la rue et l’excitation faisaient pointer mes mamelons. Me retournant, je vis Leatitia me suivre à dix mètres. Elle souriait. J’avais l’impression que tout Liège s’était donné rendez vous dans cette maudite rue. Parfois, je levais les yeux, les gens que je croisais s’éloignaient le plus possible de moi. Une vieille dame changeait de trottoir. J’arrivais au bout de la rue, à gauche m’avait dit maman. Oh non, c’était un grand boulevard commerçant, noir de monde. J’hésitais, je me retournais, Leatitia s’était arrêtée aussi. Elle jubilait d’un air narquois. D’un geste du menton, elle me fit signe d’y aller. Samedi après midi à Liège, les gens achèvent leurs courses. S’arrêtant souvent aux terrasses des cafés ou faisant les vitrines. Je m’avançais dans la foule, essayant de ne bousculer personne. A la première terrasse, un groupe d’étudiants de mon âge se mit à rire et à me siffler.

- T’as oublié tes brettelles chérie ? Cria l’un deux.

Fou rire général. Petit con va, pensais-je. J’avais les larmes aux yeux de rage de désespoir ou de honte, je n’en savais rien, sans doute les trois à la fois. J’accélérais et croisais un groupe de filles.

- Quelle pute, dit l’une d’elle.

Je me remis à trembler, l’insulte m’avait excitée. Je n’en revenais pas et je ne sais pas quel réflexe me saisit à ce moment là, mais je relevais la tête et me retournais pour voir ces trois filles. Elle s’étaient arrêtées pour me regarder. L’une d’elle était très mignonne, je ne sais pourquoi, je lui souris.

- Et en plus elle a l’air d’en est fière, dit-elle.

  Je reconnus la voix de l’insulte, j’avais envie de la provoquer pour qu’elle continue. J’étais folle d’excitation. Je repris ma route mais c’était plus fort que moi, je relevais la tête. Je voulais affronter le regard des gens, certains étaient méchants, d’autres moqueurs. Ces dernier me faisaient bouillir littéralement surtout si ils étaient lancés par des filles, j’avais le ventre en feu et mes tempes bourdonnaient.. Oui, j’étais vraiment une soumise. J’adorais ça. J’espérais même vraiment dans cet état d’euphorie que les gens voient une petite tache humide transpercer mon jean. J’avais complètement oublié Leatitia. Je balançais mes fesses le plus possible et devinais les gens se retournant sur moi. Salope, putain poufiasse, traînée… Toutes ces insultes parfois murmurées, parfois dites à haute voix me pâmaient de bonheur.
 J’arrivais à la pâtisserie, une file de quinze personnes au moins attendait. Personne ne fit attention à moi, je me retournais pour voir Leatitia s’asseoir sur la terrasse devant l’établissement. Deux garçons entraient et se plaçaient derrière moi. Dans le miroir au dessus du comptoir, je vis l’un d’eux donner un coup de coude à son copain désignant mon cul du menton. L’autre se retourna sur moi faisant semblant de siffler. Ils ne quittèrent pas mes fesses des yeux, je me déhanchais prenant appuis sur une jambe puis sur l’autre changeant de position toute les trente secondes, l’un d’eux fit semblant de me mettre la main au cul, l’autre pouffais en silence. Deux petit cons, ils se masturberaient sûrement ce soir dans leurs lits. Je jouais les salopes. J’avais envie de remonter moi même mon string pour me masturber légèrement. Je me retournais et je vis Leatitia qui ne me quittait pas des yeux en sirotant son moka.
  Soudain, j’eus un éclair de lucidité, la peur me prit au ventre. Et si ma chère grande sœur allait raconter tout ça à maman ?  Oh non. J’arrêtais mon cinéma sur le champ et reprenais un air de soumise baissant la tête, croisant les mains devant moi et rasant le mur avec mes fesses. Merde, j’avais fais une connerie. C’était mon tour et sans même regarder la vendeuse, je pris ma commande et repartis.
  Leatitia était avec une amie à elle, et avait commandé un second café. Je ne pris même pas attention à son propos, je crois qu’elle a dit à sa copine un truc du genre : Regarde celle là. Je pris le chemin du retour, la peur au ventre en pensant à la raclée que maman n’hésiterait pas à me donner si elle savait.
  Je ne pensais même plus à mon accoutrement et j’ignorais les insultes dans la rue. Je suppliais en pensée Leatitia de ne rien dire en rentrant. Je découvrais encore une nouvelle sensation, cette peur n’était pas désagréable et m’excitait.
  Reprenant la rue de l’appartement, je remarquais à peine deux homme appuyés sur une voiture.

- Regarde ça Fredo.

- Waouh, il m’en manque justement une pareille à mon tableau.

- Rigole pas, c’est juste ma pointure.

 Je me retournais et leur lançais mon plus mauvais regard. Il se levèrent et me suivirent, une canette de bière vissée à la main. Deux gros dégueulasses vulgaires et certainement puants. Je fus prise de panique et j’accélérais.

- Haha, regarde moi ça comme elle balance.

- Hé poulette, la rue Varin* (*rue chaude à Liège) c’est de l’autre côté.

 Ils étaient maintenant à ma hauteur, un de chaque côté.

- Ne cours pas ma puce, dit l’un me tapant franchement les fesses.

- Lâchez moi, merde.

- Ho t’excite pas quoi, on veut juste causer.

- Pas moi.

 Je courrais presque, sans ces putains de talons, je serais déjà chez maman Je paniquais de plus en plus et cette peur ne m’excitait plus du tout. Ils sentaient la bière et la transpiration. Celui qui était à ma droite essayait de me peloter les seins, je levais le bras pour me protéger, il en profita pour l’attraper et m’attirer vers lui et me coller au mur d’une maison. Je criais et lui donnais des coups de Pieds.

- Fouter lui la paix !

  Leatitia arrivait en courant, elle poussa un des deux mecs, l’autre me lâcha.

- Bande d’enfoirés, leurs cria t elle. Lâchez la.

  Les deux hommes lui obéirent. Elle les connaissait. L’un d’eux lui courait après depuis six mois, je crois qu’il venait de perdre toutes ses chances de la rattraper un jour.

- Ho, ça va Leati, on savais pas que c’était ta copine.

   Les voyant s’éloigner, je me laissais glisser et m’accroupissais le long du mur, le visage entre les mains en pleurant. Mon dieu, quelle peur. Leatitia s’accroupit aussi face à moi, écartant mes mains, elle me sourit, elle avait retrouvé son gentil visage, elle sécha mes larmes avec son mouchoir et m’aidait à me relever, mes sanglots reprirent de plus belle sur son épaule. Me serrant dans ses bras, elle me consolait me susurrant des mots doux à l’oreille en me caressant les cheveux.

- allez, viens

 Elle me prit par la main et m’accompagnait jusqu’à la maison. Une fois dans le hall et la porte fermée, je me retournais vers Leatitia. Elle prit mon visage entre ses mains avec une infinie douceur et m’embrassa à pleine bouche, sa langue roulant dans ma bouche. Je fermais les yeux et l’enlaçais. Le baiser dura longtemps.

- Ca vas mieux ? me dit-elle.

 Elle me sécha encore une larme, reprit ma main et m’entraîna vers l’escalier. Je la retins, et la suppliais.

- Leatitia, s’il te plaît, ne dit rien à maman pour mon comportement à la pâtisserie.

 Elle avait l’air étonnée de cette requête, je la vis réfléchir une seconde.

- OK, dit-elle en souriant et gardant un petit air malicieux. Allez, viens, on a pas fini.

- Attend.

- Quoi encore ?

- Laisse moi une minute.

 Je m’assis sur la première marche.

- Laisse moi une seconde, je ne suis plus trop dans l’état d’esprit, ces deux gros cons m’ont vraiment fichu la trouille.
 Je fermais les yeux et me concentrais.

- Allez ma Lolita, petite pute va, t’es vraiment qu’une traînée. Faut pas t’étonner si tu as des problèmes en rue, t’as vu comme tu te fringue ? me dit-elle d’une voix à la fois douce et moqueuse.
Elle me saisit le bras et m’entraîna vers un miroir dans le hall.

- Regarde toi.

 Je levais les yeux pour me regarder. Le reflet me rappela ma condition. Ma tenue ridicule, ce petit top vert horrible, ce string qui même si il était un peu redescendu dépassait encore de plusieurs centimètres vers mon nombril. Je vis aussi cette jolie blonde derrière moi et lorsque nos regards se croisèrent, elle serra mon bras en me faisant mal et noirci ses yeux. Elle avait l’air vraiment méchante. Elle me retourna violemment. Sans lâcher mon bras, elle saisit ma mâchoire de sa main libre et la serra en m’écrasant les joues.

- tu vas y aller dit, petite conne ?

- Mchoui, articulais-je.

 Cette fille était fantastique, elle m’avait fait tout oublier. Je sentais l’excitation me gagner tandis qu’elle m’entraînais vers l’escalier. Je pensais à maman et le magnétisme opéra, j’avais envie de la revoir. Elle ne lâcha mon bras qu’une fois la première marche passée, m’arrachant un petit cris lorsqu’elle me tapa violemment les fesses. Je grimpais les étage, Leatitia sur mes talons. Arrivées devant la porte, Leatitia passa devant moi.

- Vous en avez mis du temps, cria maman du font de la cuisine.

- Il y avais du monde, maman, répondit ma sœur.

 Maman nous regarda un peu interloquée par cette réponse de Leatitia. Puis elle me toisa, apparemment satisfaite de ma tenue.

- Donne.

 Je m’approchais d’elle lui tendant mon paquet. Elle le saisit et le posa sur la table.

- Pose tes mains sur la tête et écarte les jambes.

 Je m’exécutais, recommençant à trembler d’excitation. Maman s’approcha de moi et tendit la main vers mon entre jambe. Elle caressa mon sexe de deux doigts, exerçant une pression qui me tira un gémissement de plaisir.

- Regarde moi ça Bernard, cette petite truie mouille tellement qu’elle en a mouillé son jean.
 Elle m’entraîna par l’oreille vers l’intéressé, il fixait l’endroit désigné, je voyais qu’il se régalait. Il ne quittait jamais son fauteuil apparemment. Maman me lâcha et d’un de se pied, me fit écarter les jambe, je failli perdre l’équilibre. Les mains toujours sur la tête, j’attendais la suite. Maman alla s’asseoir avec Leatitia à la table, je sentais encore leurs regards dans mon dos. Bernard se pencha pour regarder de plus près la petite tache ovale. L’humiliation était à son comble. Je sentais les larme monter de nouveau. Quelle honte. Il se carra dans son fauteuil, posa son journal sur son sexe que l’on devinait en érection sous ses vêtements, passa la main dessous et commença à se masser. J’étais estomaquée.

- C’est pas très propre ça, dit-il à Marie.

- En effet. Enlève moi ça, m’ordonna-t-elle.

- I..  ici ?

- Bien sûr.

- M… mais

- Lolita, ne m’énerve pas, gronda sa voix dans mon dos.

 Je savais ce que ça voulait dire et m’abaissais pour ôter mes bottines. En me relevant, j’eus la sensation inverse de tout à l’heure, je me sentais toute petite. Bernard ne me quittait pas des yeux, je me retournais pour voir Leatitia hilare, elle se régalait. Maman, les bras croisés restait de marbre.

- allez, vas y

 Je dégrafais mon pantalon et me déhanchant légèrement, je le fis descendre à mes pieds. Les yeux de Bernard brillaient, il n’en perdait pas une miette. J’étais là, devant lui, le string toujours enfoncé entre mes lèvres. Le top était encore un peu remonté et commençait à dévoiler mes seins. Les bras ballant, je sentais des larmes chatouiller mes joues.

- Le reste aussi.

 Je levais les bras pour enlever le top.

- Non, ça tu peux le garder, il est propre.

 La voix de maman était moqueuse. Je me retournais suppliante.

- Si tu veux, Bernard peut te l’arracher, c’est un expert en la matière, ajouta-t-elle.

  Non, ça je ne voulais pas, je dégageais d’abord mon sexe, ça brûlait un peu. C’est vrais que c’était humide, je me sentais d’un coup légère, dégagée d’une gêne. Puis prenant le vêtement sur les côtés, je le fis glisser à mes pieds. Le top en profita pour remonter encore un peu. J’avais les joues en feu. Pratiquement nue au milieux de la pièce, toute la famille me regardait. J’étais figée, la nudité me procurait du plaisir. Le seul vêtement que je portais n’étais même pas à moi. Mes décisions appartenaient elles aussi aux autres. Seule l’humiliation était à moi. C’est comme ça que je devais vivre, je me sentais vraiment telle que j’avais toujours su que j’était. Une sale petite sœur, bien sûr, une fille désobéissante aussi, c’est évident. Mais surtout une fille aimant pleurer, supplier. Godiche et soumise aux yeux noirs de deux superbes femmes aux caractères bien trempés. Je repensais à cette promenade en ville, je ne me remettais toujours pas du fait qu’elles avaient réussi à me faire faire ça. Et maintenant j’étais là, nue, pleurant et n’essayant même pas de cacher mon sexe ou mes seins. Maman me tira de mes rêveries :

- Bon, bin voilà, maintenant que tu sent un peu meilleur, tu peux préparer le café et dresser la table.
 Elle désigna le coins de la cuisine ou se trouvais la cafetière et les tasses.

- Comme ça ?  Lui demandais-je.

- T’as d’autres vêtement ?

- Non.

- Bin alors !

 Leatitia disparut de la pièce en riant franchement, Maman souriait et papa se dirigeait vers les toilettes. Je réajustais mon top et la tête basse je me mettais à l’ouvrage. Maman emporta mes vêtement et les bottines vers la salle de bains et revint me surveiller. La table fut mise et le café fait. Maman cria la nouvelle à toute la maisonnée.  Bernard réapparu l’air soulagé. Leatitia aussi, elle avait un petit truc brillant dans les yeux et l’air épanouie. Tout ce petit monde s’assit, moi aussi, assez rapidement pour cacher ma nudité. La chaise était froide sous mes fesses nues. Tous me regardèrent l’air interloqué.

- Et le café ?

- Bin, il est là, dis-je en désignant la verseuse sur la table.

- Et bien vas-y ma fille, sers nous.

 Timidement, je me levais, mes fesses me rappelaient qu’elles étaient nues en se décollant de la chaise en plastique. Docilement et avec une certaine distance, je servais tout le monde, n’osant penser au conséquences si je renversais. J’hésitais à me servir, maman me fit un petit signe affirmatif. Quand je me rasseyais, les autres avaient tous bâfré au moins un chou à la crème. Bernard avais presque fini le second. Leatitia en reprenais un en même temps que moi, nous attrapions le même.

- Maman, Lolita veux prendre mon chou.

- Lolita, arrête d’embêter ta sœur.

 Tout le goûter se passa comme ça 

- Maman, Lolita met ses coudes sur la table

- Lolita, passe moi le sucre, me dit Bernard alors qu’il était juste sous son nez

- Lolita, ferme ta bouche quand tu mange.

- Maman, Lolita a fait une tache sur mon top.

- Le café est trop fort.

- Qu’est ce que tu as fait avec les choux à la crème Lolita ? Regarde celui ci est tout abîmé, tant pis, il sera pour toi.
 J’encaissais. Je n’osais pas mettre une mains sous la table pour me caresser, me soulager juste un peu. Tout le monde avait fini sauf moi.

- C’est le dernier à table qui fait la vaisselle, dit Lolita d’une voix moqueuse.

 Tu m’étonnes pensais-je. Tous se levèrent. Papa regagna son fauteuil, maman alla vers le salon et Leatitia sortit de l’appartement. Seule sous le regard goguenard de Bernard, je me mis à la vaisselle. Quand j’eus fini, je m’appuyais sur le bord de l’évier, papa caché derrière son journal lisait, il ne me regardais plus. Je n’osais pas bouger, j’attendais maman. Elle regardait la télé dans le salon. J’étais en train de me demander ou étaient passés mes vêtements, ça me rappela ma condition et ça m’excita de nouveau. Personne pour me voir, tout en surveillant papa, je portais la main vers mon sexe pour me soulager un peu. Ecartant légèrement les jambes je passais un doigt entre mes lèvre pour y recueillir un peu d’humidité et l’amener vers mon clitoris. Au premier contact, je frémis d’une onde de bonheur, je recommençais. MMMMh Quel plaisir. Surveillant le moindre geste du journal de papa, je précisais ma caresse. Je fermais les yeux de plaisir, juste quelques secondes. Retenant un petit cris, je rouvrais les yeux. Quel choc, je crus que j’allais mourir. Maman était là, juste devant moi, les mains sur les hanches. Mi amusée, mi menaçante.

- La main dans le sac ! Si je puis dire, dit-elle.

 Je ne savais pas comment réagir. Elle le fit pour moi m’entraînant vers elle par le bras, elle me retourna, attrapa l’autre bras pour les immobiliser dans mon dos d’une seule main. Quelle poigne elle avait. Brusquement et sans les lâcher, elle les tira vers le haut, au moins vingt centimètres au dessus de ma tête, m’arrachant un cris et me pliant en deux. J’avais l’impression qu’elle allait m’arracher les épaules. Je devais me mettre sur la pointe des pieds et écarter les jambes pour tenir plus ou moins en équilibre. Et sans crier gare, le premier coup tomba me faisant hurler. Elle avait attrapé une cuillère en bois et me faisait rougir les fesses. Les coups se suivaient à une vitesse incroyable. Je ne voyais plus rien, les yeux pleins de larmes, je la suppliais d’arrêter, demandant pardon. Chaque fois que j’essayais d’esquiver, mes épaules me faisait souffrir. Je ruais, ce qui me fit tomber, elle avait lâcher un de mes bras. Recroquevillée à même le carrelage, de ma main libre, j’essayais de protéger mon cul en feu, mais elle était très adroite et chaque coup atteignait son but. Elle me tordais le bras, je ne savais presque pas bouger. Les insultes tombais, je les entendais à peine sous mes cris :

- branleuse, salope, même les animaux font pas ça, sale gamine, hurlait-elle.

J’étais épuisée, ça durais depuis cinq bonne minutes. Tantôt les fesses, tantôt les cuisses. Ça brûlait. Au bout d’un moment, je ne sentais même plus les coups, j’étais incapable de crier. Je n’entendais plus que le clap-clap de la cuillère sur ma peau, le visage enfui dans mon bras libre, je me sentais juste secouée sous les coups. Ça cessa, elle relâcha mon bras qui tombais comme mort. Je hoquetais sur le carrelage froid, incapable de bouger. J’entendais du mouvement autour de moi, mais c’était flou. Je reprenais mes esprits, j’avais uriné sous la douleur.

- relève toi.

 Je ne réagis pas de suite, j’étais sans force. J’ouvris les yeux pour découvrir à quelques centimètres de mon visage les escarpins rouges de maman. Lentement, je me mis à quatre pattes puis me relevais. Une fois debout, je titubais, je faillis retomber. Leatitia, sans doute attirée par le bruit était revenue. Elle me rattrapait de justesse.

- Que c’est il passé ?

- Ta petite salope de sœur était en train de se masturber au milieu de la cuisine.

 Entendant ça, j’émis une plainte, je cachais mon visage. quelle honte. J’en revenais pas moi même d’avoir fais ça. J’étais toujours restée discrète dans ces instant là et ici, je le faisait au milieu de la pièce debout et à poil. Devant un mec qui lisait son journal qui plus est. Je pleurais autant de honte que de douleur.

- Regarde moi ça, en plus elle a salopé tout le carrelage.

- Bin, elle va nettoyer.

- Tu crois que c’est prudent de confier un manche de brosse à cette chaudasse ?

Leatitia éclata de rire, Maman aussi et papa était plié en deux sur son fauteuil. Moi je ne riais pas.

- j’ai une meilleur idée, puis se retournant vers moi, maman ajouta. Ne bouge pas toi.

 Je n’en avais pas l’intention. Elle sorti de la pièce et revint avec une boite qu’elle posa sur la table derrière moi. Quelques seconde plus tard elle était dans mon dos, elle attrapa avec douceur mes poignets. Je sursautais, j’étais dans un tel état que la moindre caresse m’effrayais. Elle unit mes mains dans mon dos et je sentais une corde me chatouiller les chevilles. A chaque mouvement de maman, j’avais un spasme nerveux. Elle entreprit de m’attacher les poignets. Elle ne serrais pas trop ses nœuds, mais je sentais bien que ses gestes étaient précis et  je n’avais aucune chance de les défaire moi même. Je devinais tout ses mouvements, elle rassembla mes coude et avec une autre corde les colla joint. Je ressenti la même douleur dans mes épaule qu’avant la fessée. Une mèche de mes cheveux me chatouillait le nez, je soufflais pour la chasser mais sans succès. Maman m’entraîna vers la chaise la plus proche me fit asseoir en passant mes bras derrière le dossier. Contrairement à ce que je craignais, la chaise froide me fit du bien sur le moment, calmant le feu de ma peau. Rassurée, je me détendais. Cela ne dura que quelques secondes, un léger picotement se fit sentir puis quand la chaise eu la même température que mes fesses, la douleur revint. Je soulevais légèrement une cuisse puis l’autre pour me soulager, mais sans succès.

- Arrête de bouger.

  Leatitia accroupie sur ma droite passait une corde autour de ma cheville, la fit passer sur le côté de la chaise, la tira vers le haut pour la fixer au dossier à hauteur de mes fesses. Pendant qu’elle attaquais l’autre côté, maman me collait au dossier passant une autre corde sous ma poitrine me forçant à m’appuyer. Le dos bien collé à la chaise, Je poussais un petit cris quand Leatitia tira la cheville gauche vers mes fesses. Les muscles de mes cuisses étaient tirés au maximum et mes jambes largement ouvertes. L’ouvrage fut terminé lorsque mes poignets furent reliés à une corde me serrant la taille. Elles étaient douées et ça ne leur avait pas pris cinq minutes. Elles se mirent devant moi pour admirer leur travail. L’air satisfaite, maman dit :

- Même avec un manche à balai, maintenant, elle ne fera plus de bêtises.

 Puis s’adressant à moi, ironique, elle ajouta :

- Ne bouge pas ma puce, maman va faire le ménage.

 Elle tourna un peu la chaise pour que je puisse voir la flaque d’urine. J’étais rouge de honte et baissais les yeux. Encore une fois, j’étais au centre de la pièce.
 Leatitia sorti tandis que maman prenais un seau. Elle revint avec un livre et s’assit à la table m’ignorant totalement. Bernard se levais, annonçant son intention d’aller boire un verre avec ses copains, maman lui demandais gentiment de ne pas rentrer trop tard lui faisant un petit bisou, Leatitia lisait. Je n’existait plus. Les deux femmes entamaient une discussion sur une petite robe qu’elles avaient repérée ce matin. Maman avait presque fini son nettoyage. La conversation se dirigeait maintenant vers les prochaines vacances, elles agissaient comme si rien ne s’était passé. Pas un regard vers moi. Irritée par cette mèche de cheveux sous le nez, je soufflais toujours. Maman se leva, toute en continuant à jacasser – Elles n’étaient pas d’accord sur la couleur d’un maillot de bain – je l’entendis revenir vers nous tout en continuant d’expliquer à Leatitia les avantages du monokini. Elle se plaça derrière moi, pour relever ma mèche de cheveux. Ah, enfin un peu de compassion. Elle me boucha le nez, j’ouvrais la bouche pour respirer et je vis apparaître un bâillon boule noir qu’elle m’enfonça entre les dents pour l’attacher dans ma nuque. Ses gestes n’étaient pas brusques, mais fermes et précis. Tout ça sans arrêter de discuter. Leatitia lui répondais sans même regarder ce qu’elle faisait, comme si maman était en train de refaire son chignon. Elle me remit la mèche de cheveux sur le nez et alla s’asseoir. Voilà, je faisais trop de bruit.
  Pour la première fois de la journée, je me rendis compte que je pouvais regarder mon environnement, la pièce était décorée avec goût, je n’osais pas trop bouger la tête de peur de me retrouver avec un bandeau sur les yeux. Une horloge m’indiquais dix-sept heure trente. Incroyable, j’étais arrivée à quatorze heure, le temps des présentation et cetera, mon supplice avait duré à peine deux heure et demi. J’avais l’impression d’être là depuis des jours.
  Je commençais à m’habituer à ma position, les muscle de mes jambes se détendais quelque peu. Et enfin, j’étais dans une position proche de toutes celle qui m’avaient fait fantasmer. Pensant à ça, la petite boule dans mon ventre se réchauffa. Mes fesses et mes cuisses étaient ankylosées et, si je ne bougeais pas,  je ne sentais plus trop les brûlures de la cuillère. Une fois de plus je me sentais à ma place. Parfois je sentais de la salive couler sur mon menton, je n’osais aspirer pour ne pas faire trop de bruit. Je croyais rêver. Je testais mes liens, oui, je ne savais pas bouger, j’avais comme seul vêtement un top vert pomme qui avait renoncé depuis longtemps à cacher quoi que ce soit de ma poitrine. C’était vraiment sensuel. Le portable de Leatitia me sortit de mes songes. Une amie à elle l’invitait à aller prendre un café. Elle se levait, fit la bise à maman et sortit. Maman se levait aussi et retournait regarder la télé dans le salon fermant la porte derrière elle. J’étais seule.
 Je fis rouler ma tête sur les épaules plusieurs tours, ça me soulageait, par contre, ça n’arrangeait pas mes problèmes « nasocapilaires ». Je remuais pieds et mains dans leurs liens pour faire circuler le sang, je les sentais se réchauffer. Six heure moins le quart.
  La pièce était fraîche, j’entendais à peine le téléviseur. Je profitais de ma solitude pour vraiment tester mes liens. Ça tenait bien.
 Je commençais à m’ennuyer ferme quand elle arriva. Ça a commencé par un picotement. J’essayais de la chasser en remuant le pied, ça ne fit que l’amplifier. Je gémissais dans mon bâillon, mon dieu, quelle crampe. Tout mon mollet droit devait être dur comme la pierre. Je m’agitais de douleur, ça ravivais le feu de mes fesses et de mes cuisses. La crampe se calma pour reprendre de plus belle. Je voulu crier mais le bâillon ne laissa s’échapper qu’une plainte étouffée. Je bavais, je pleurais, je couinais mais rien n’y faisait. La télé à côté empêchait sans doute maman de m’entendre. Enfin, le muscle se relâcha. Je n’osais plus bouger. Six heure.
 Je faisais le point sur la journée. Quelle journée, moi qui m’imaginais depuis des année léchant les bottes en cuir d’une grande dame un fouet à la main, j’étais la cadette battue et mal aimée d’une petite famille sans histoire. Je repensais à la raclée du début d’après midi, et me demandais si les quatre autres filles dont avais parlé maman tout à l’heure avaient subit la même chose. Ce n’étaient peut être pas des débutantes, elles. Ensuite, l’humiliation dans la rue, moi qui déteste m’exhiber, je n’arrivais pas à comprendre comment j’avais pu faire ça. Il y a pas mal de gens de ma région qui font leurs études à Liège, Je n’ose imaginer ce qui se serait passer si j’avais croisé ces personnes qui voilà un an encore étaient en classe avec moi. Je repensais également au long baiser de Leatitia , suprême moment de bonheur de cette journée. Le soleil de cette fin d’après midi avait tourné, je l’avais dans les yeux, il me réchauffait. Une mouche m’assimilait à un morceau de viande bien chaud et se posait sur mon nez, je la chassais d’un mouvement de tête. Elle revint sur ma joue, je secouais la tête de nouveau. Evidement, plus de mouche, mais pleins de cheveux. Je faisais rouler ma tête de nouveau, je finis par réussir à renvoyer toute ma chevelure en arrière, ça m’occupais encore dix minutes. Six heure quart.
 Je soupirais, maman avait éteint la télé, j’étais dans un silence total. Le soleil s’était caché derrière un immeuble et je me demandais si je le reverrais aujourd’hui. Une autre crampe menaçais mon bras droit de l’épaule au coude, je n’osais bouger. Au bout d’un moment, ça passais, mais je restais sur mes gardes. Dans mon optimisme naturel, je me dis que maman avait sans doute décidé de me laisser ici une heure maximum, il me restait donc tout au plus dix minutes. Je décidais de m’amuser avec l’horloge en comptant les petites saccades de la trotteuse. Au bout de cinq minute, c’était trop long,  c’était pire encore, le temps avait l’air de ralentir. Je fermais les yeux, dans ma tête, tournaient les images de la journée. Je repensais à cette fille qui m’avais insultée dans la rue. Six heure trente.
 Je tendais l’oreille, rien. baissant la tête, je regardais mes seins, un peu de salive séchait sur le gauche. C’est vrais que j’ai de beaux seins, je suis fière de mon petit quatre-vingt-cinq B. Une mèche de cheveux tombais dessus. Relevant la tête, je soupirais. Mais qu’est ce qu’ils fichaient tous. Ils n’allaient quand même pas me laisser ici toute la soirée. Six heure quarante-cinq.
 L’inquiétude me gagnais, toujours aucun bruit. Je regrettais d’avoir chassé mon amie la mouche, la seule qui m’ai prêtée un peu d’attention. Elle me boudait en bourdonnant sur la vitre à trois mètres devant moi. Jamais trois mètres ne m’avaient paru aussi longs. Je laissais tomber ma tête en arrière, fermant les yeux et vidant mon esprit de toutes pensées. En les rouvrant, je regardais la pendule, l’aiguille des minutes n’avait même pas bougé. Je m’énervais, tirant sur mes cordes, rien y faisait. M’énervant vraiment, essayant de remuer dans tout les sens. Il y avait bien un lien qui allait lâcher. Peine perdue, je réussis juste à me faire un mal de chien à l’épaule. Sept heure.
 La situation devenait plus dure, j’essayais de m’exciter pour me distraire, pensant à ma condition de soumise, mais rien y faisait. Le désespoir me gagnait. Je boudais, rageant sur cette famille de dégénérés. Je mordais de toute mes forces sur le bâillon. Je me sentais vraiment abandonnée. Je senti les larmes revenir. Elles coulaient sur mes seins. Sept heure quinze.
 Je sanglotais toujours quand j’entendis la porte d’entrée. Bernard chantonnait. Je repris espoir, mais il entrait au salon par une autre porte que celle donnant sur la cuisine. J’entendis une conversation étouffée. De nouveau la porte, Leatitia rentrais à son tour et vint vers la cuisine. Elle, elle allait me sauver. Elle se servit un verre d’eau sans me regarder et fila directement rejoindre le reste de la smala. Elle avait laissé la porte ouverte, ils parlaient de la voiture de Leatitia qui était en panne. Ils revinrent tout les trois vers la cuisine tout en discutant. Ils m’ignoraient, me contournant comme si je faisait partie des meubles. J’aurais vraiment voulu qu’ils me trouvent gênante, mais non, même pas. Abasourdie par leur attitude, je restais paralysée, pour le peu que je pouvais encore bouger. Sept heure trente.
 Ils parlaient maintenant de leurs projets pour la soirée, resto ou ciné ? je me remis à pleurer en silence, les larmes ne coulais plus et la salive non plus, j’étais desséchée. Ils se décidèrent pour le resto. Puis soudain :

- Maman, dit Leatitia me désignant d’un geste de la tête.

- Ah oui, c’est vrais, je m’en occupe.

 Leatitia quitta la pièce, maman commençait à me détacher. Les larmes coulèrent de nouveau, mais cette fois de soulagement. Elle défit les liens exactement dans le sens inverse qu’elle les avait fait. Lorsqu’elle libéra mes chevilles, mes pieds tombèrent, je n’avais plus de force et c’est dans un effort qui me parut surhumain que je les ramenais devant moi pour enfin pouvoir serrer les cuisses. Mon sexe habitué depuis près de deux heures aux courants d’air me parut brûlant en retrouvant son intimité. Maman était en train de défaire mes poignets quand Leatitia revenait. Une fois libres, mes bras me parurent plus léger que l’air et j’avais l’impression qu’ils allaient se lever tout seuls. Leatitia défit mon bâillon, je pris mille précautions pour fermer ma bouche, croyant que ma mâchoire était tombée. Maman se retourna vers moi :

- Vas te laver, polissonne.

 Leatitia m’aida à me lever, mes fesses collaient à la chaise, mes cuisses me faisaient mal et les muscles complètement distendus me firent presque crier sous l’effort. Je retombais.

- Allez, m’encouragea-t-elle d’une voix gentille.

 Je me levais finalement. Leatitia m’entraîna vers la salle de bains, je titubais et m’appuyais sur elle pour marcher. J’étais épuisée. J’avais vraiment envie de dormir. Elles auraient pu me demander n’importe quoi à ce moment là, je l’aurais fait si il y avait un lit à la clef. Un bain m’attendait, Leatitia m’aidais à entrer dans la baignoire après m’avoir enlevé la loque verte que j’avais encore autour du cou. Elle me retint de peur que je glisse. Le contact de l’eau chaude avec mes fesses endolories me fit grimacer.

- Doucement, me dit-elle de sa voix la plus douce.

 Elle accompagnait tout mes mouvement prenant les plus grandes précautions. Enfin, je m’assis. Elle pris mon visage entre ses mains pour la seconde fois de la journée et m’embrassa avec encore plus de tendresse que cet après midi. Elle entreprit de me laver, je me laissais faire, de toute façons, j’étais incapable de résister. Le bain était juste à la bonne température. Elle m’aida à me relever pour me nettoyer le bas, elle pris toutes les précautions quand elle arrivait sur mes fesses. Une fois bien lavée, elle m’aida à me rasseoir, me lavait les cheveux et les rinçait.

- Détend toi, me susurra-t-elle au creux de l’oreille.

 Je fermais les yeux, elle quitta la pièce. Je ne sais pas combien de temps je suis restée comme ça, mon esprit était ailleurs, j’étais incapable de penser. Quand elle revint, je sursautais.

- Caaaalme, me dit-elle.

 J’étais encore sur mes gardes inconsciemment. Elle m’aida à me relever, me passa un lait sur le corps, me rinça de nouveau et m’aida à sortir. Pour la première fois depuis des heures, je regardais son visage. C’était celui de notre première rencontre. La douceur faite femme. Blonde et magnifique. Après m’avoir essuyé le corps, elle me fit asseoir devant le miroir et commençait à me sécher les cheveux. On aurait dit une pro. Elle m’abandonna, j’en profitais pour me lever et regarder mes fesses dans le miroir. Il y avait du dégât. Ça allait du bleu au mauve presque noir. Elle rentrait à ce moment là.

- Te tracasse pas, ça ne restera pas longtemps, dit-elle en souriant. Habille toi.

 Elle me tendit de charmants dessous noirs sans trop de dentelles comme j’aime. Juste à ma taille. Un string confortable et un soutien gorge sans bretelles. J’enfilais ces sous vêtement de grande marque encore un peu hypnotisée.

- Surprise.

 Elle m’aida à passer une superbe robe d’été très légère. Dans des tons pastels passant du rouge à l’orange, un peu chamarrée. Je n’étais pas une grande adepte des robes et des jupes, mais celle là me plaisais vraiment. Elle me fit rasseoir et commença à me coiffer.

- Souris ma puce, t’es jolie.

 J’esquissais un rictus ridicule. Elle se pencha et m’embrassa de nouveau. Je me détendais. Une fois coiffée, elle me tourna d’un quart de tour et s’accroupissant devant moi, elle me maquillais. Elle me regarda et d’un air satisfait et tourna le tabouret vers le miroir. Je me découvrais sous un nouveau jour. Jamais je ne m’étais vue si belle. Je serais restée des heure à me regarder. Elle avais fait un miracle. Je ne me suis jamais trouvée moche, mais là, j’aurais fait pâlir un mannequin professionnel.

- Allez, enfile ça, elle me tendit une paire de chaussures à léger talons munies de sangles noires.
 Elle m’aidais à les passer, les sanglant elle même sur mes chevilles. Elle me tendit la main pour m’inviter à me lever, admira son ouvrage et eu un air satisfait.

- J’ai l’air d’une poufiasse à côté de toi, me dit-elle.

 Je souris. C’était pas vrais. Je la regardais après m’être encore une fois admirée dans le miroir. Nous éclatâmes de rire toute les deux.

- Enfin, je croyais qu’on avait tué ton sourire.

 Et pour la première fois de la journée, je pus enfin lui dire pleine de reconnaissance :

- Merci.

- Arrêtes tes bêtises et suis moi.

 Elle souriais et moi aussi. Lorsque je vis qu’elle m’entraînait vers la cuisine, je lui serrais la main et me crispais. Je ralentissais. La pièce de la peur. Elle me comprit.

- Viens.

 Elle me donna un bisous pour m’encourager. Je la suivais mais pas vraiment rassurée. La pièce n’avait pas changé bien sûr, mais l’ambiance n’était plus la même. Un petit air de musique flottait dans l’air - la pastorale de Bethoven - . Bernard et Marie étaient assis à la table buvant un verre de rosé. J’entrais en regardant Marie d’un air inquiet. Elle me gratifia de son plus beau sourire.

- Vient, assied toi.

  Je regardais autour de moi, craignant une surprise de son cru. Je surveillais même Leatitia du coin de l’œil. Je me méfiais de tout. Je m’assis face à Marie, elle me regarda dans les yeux :

- Ca va mieux ma petite ?

  Elle avait retrouvé son attitude du début d’après midi.

- C’est.. c’est fini ? murmurais-je

  Leatitia était restée derrière moi. S’abaissant, elle approcha son visage de mon oreille en serrant ses bras sous ma poitrine, elle dit :

- Mais oui, jolie Alice.

  Sa voix était rassurante et elle m’avait appelée par mon prénom. J’interrogeais Marie du regard. Elle me répondit par l’affirmative silencieusement en hochant de la tête. Je crois que de ma vie, je n’ai jamais poussé un tel soupir. Mais, inquiète, j’insistais :

- C’est vrais ?

  Ils riaient tout les trois.

- Mais oui, c’est vrais, puisqu’on te le dit, me répondit Marie.

  Je laissais tomber ma tête en arrière sur l’épaule de Leatitia qui ne m’avait pas lâchée. Je fermais les yeux et reçu encore un long baisé. C’était vrais, c’était fini. Bernard ironisa :

- Si on vous dérange les filles, dite le.

  Sans quitter la bouche de Leatitia, je leur fis signe que non en agitant mon index. Je les entendais pouffer. En une minute, je m’étais détendue. Incroyable, c’était « l’effet Leatitia ».
  Notre étreinte cessa.

 

Liloo

 

perverpeper@perverpeper.com

 

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