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Leatitia
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F/f humiliation réticence.

 

Leatitia

  Le verre de vin que me servit Bernard me monta vite à la tête, même pour une soumise, deux choux à la crème par jour, c’est un peu juste. On approchait de neuf heures, Marie proposa :
Tu nous accompagnes au restaurant ?
  Leatitia, assise à côté de moi maintenant, me pris la main et insista du regard.
Bin, c’est que j’ai encore une heure de route à faire.
-    Mais non voyons, tu ne vas pas rentrer ce soir, il faut que tu te repose un peu, tu dormira ici, me coupa Bernard
allez, insista Leatitia. Viens avec nous.
  Je mourrais de faim, et c’est vrai que je ne me sentais pas le courage de reprendre la route ce soir. J’acceptais. Leatitia serra ma main un peu plus fort, elle n’en avait pas espéré moins de ma part.
  J’étais sous son charme, aucune de mes quelques petites conquêtes antérieures ne lui arrivait à la cheville. Elle avait tout ce dont je rêvais depuis des années. Jolie, je la sentais subtile, l’intelligence transparaissait sur son visage et ses grands yeux bleus lui donnaient un air candide. 
Bon, dit marie. Faudrait qu’on se prépare aussi nous.
  Elle se leva suivie de Bernard. Leatitia me proposa de la suivre chez elle,
Tu n’as pas encore visité mon appartement, dit-elle en se levant.
  Sans lâcher ma main, elle m’entraîna chez elle de l’autre coté du pallier. C’était un petit loft, les couleurs et la décoration étaient chaudes, tout était parfaitement rangé et une petite odeur d’encens flottait dans l’air.
-    Assied toi, fais comme chez toi. Le réfrigérateur est là, sers toi un verre. Je vais me changer aussi.
  Elle me fit un petit bisou sur les lèvres et disparu dans la chambre. Je me servais un verre d'eau fraîche et m’approchais de la fenêtre ouverte, la soirée s’annonçait douce. Le ciel était encore clair mais l’ambiance respirait déjà la nuit. Liège se reposait d’une journée bien chargée, moi aussi.
  Que devais-je penser de cette fille ? Ces gestes tendres, les avait elle aussi répétés avec les quatre autres filles ? Devais-je la considérée comme ma nouvelle petite amie ? Je suis une fille assez possessive, parfois même jalouse. Elle m’avait dit avoir rencontré Bernard et Marie dans un club échangiste et être bi. J’étais en train de me demander si je supporterais une compagne comme elle quand elle réapparut.
Tu penses à quoi ? Me demanda-t-elle.
  Elle était encore plus jolie. On aurait dit une dame. Elle avait passé une petite robe noire sans manche qui contrastait parfaitement avec ses cheveux qui paraissaient presque blancs maintenant. Ange ou démon ?
A toi, répondis-je.
Pense ma douce, moi j’agis, dit-elle.
  Joignant le geste à la parole, elle m’embrassa à pleine bouche. Sa façon de prendre mon visage entre ses mains me faisait fondre. Elle me donna une gentille petite tape sur les fesses et en murmurant :
Allez, viens.
  Nous retrouvions Bernard et Marie sur le pallier. Marie avait revêtu un corsage en satin bordeaux et un long jupon blanc de bohémienne. Quelques bijoux discrets complétaient sa tenue qui lui donnait un air de violoncelliste. Bernard en pantalon clair et chemise au ton pastel ressemblait, lui, à un milliardaire en vacance.
  Pendant tout le trajet en voiture, Leatitia assise à côté de moi à l’arrière ne lâchait pas ma main. Une demi heure plus tard, nous étions sur une terrasse à l’arrière d’un petit restaurant en pleine campagne. La patronne nous fit la bise à tous et sans qu’on ne lui ait rien commandé nous apportait quatre flûtes de champagne rosé. Elle nous tutoyais et nous conseillais ses meilleurs plats. Bernard et Marie m’expliquaient qu’ils s’étaient mariés ici et que ça faisait des années qu’ils continuaient à venir. Le repas était merveilleux, la bonne humeur était de mise. De temps à autres, je sentais le genou de Leatitia contre ma cuisse. Parfois sa main se posait sur la mienne. Tout cela très discrètement. Pas une allusion sur la journée qui venait de passer. Etait-ce un repas entre amis ou en famille ? Le jeu était-il fini ?
  Toutes ces questions se bousculaient dans mon esprit et le vin n’accélérait pas les réponses. J’étais en train de tomber amoureuse de Leatitia, mais elle, que pensait-elle ? Elle avait joué avec moi toute la journée. Elle m’avait amenée à faire des choses cet après-midi que j’aurais refusées il y a moins de dix heures. Maintenant, elle était aux petits soins pour moi. Comme si nous étions ensembles depuis des années. Jouait-elle encore ?
   Bernard avait envie d’aller en discothèque. Leatitia m’interrogea du regard. J’étais éreintée, je déclinais l’invitation. Marie me fit un petit clin d’œil complice lorsque Leatitia lui annonçait qu’elle allait rester avec moi. Je lui répondis d’un sourire.
  Sur le chemin du retour, Je m’endormis. Une douce caresse sur le visage m’éveillait devant la maison.
 -     Bonne nuit les filles, soyez sages, nous dit Marie.
  Puis elle ajouta en riant :
-     Si vous n’êtes pas sages, soyez prudentes.
  Nos aînés étaient de sortie. Une fois dans le loft de Leatitia, je m’effondrais assise sur le sofa. Elle opta pour un disque de Madrédeus, déposa une bouteille d’eau glacée et deux verres sur la table basse avant de venir s’asseoir à coté de moi. Elle alluma deux cigarettes et m’en tendit une en expédiant ses chaussures à l’autre bout de la pièce.
Tu as passé une bonne soirée ?
Parfaite, répondis-je. Mais je suis morte.
Tu veux que je te ressuscite ?
   Sans me laisser le temps de répondre, elle se leva, pris ma cigarette et la déposa avec la sienne dans le cendrier. Se tournant vers moi, elle retroussa sa robe jusqu’en haut des cuisses. Elles étaient parfaites, on devinait que Leatitia prenait soin de son corps. Elle se mit à califourchon sur mes jambes, et, prenant appuis de ses mains sur le dossier du sofa, me fit un bisou sur le nez, suivit d’un millier d’autres partout sur le visage et dans le cou. Je fis remonter mes mains le long de ses jambes depuis les genoux pour les glisser sous sa robe, remonter sous ses fesses puis vers ses reins. Dieu qu’elle était douce. Je cherchais sa bouche et fini par la trouver. Elle se laissa tomber doucement sur mes cuisses. Mes muscles molestés pendant mes longues heures d’immobilité me faisaient souffrir, j’avais l’impression d’avoir couru cinquante kilomètres dans l’après-midi. Mais pour rien au monde, je ne le lui aurais dit. Je voulais que cette étreinte ne cesse jamais. Alors que je risquais mes mains plus haut encore, elle pris mes poignet et sans quitter ma bouche de la sienne, elle me fit comprendre d’ôter sa robe. J’eus à peine le temps de voir sa poitrine, le temps que le vêtement passe entre nos visages et que notre baisé reprenne. Elle n’avait pas de soutien gorge, elle n’en avait pas besoins. Elle bascula sur le coté, m’entraînant dans sa chute. Elle se coucha sur le dos, glissant une jambe entre les miennes. Ma robe remonta sur mes hanches, elle l’ôta. Sa cuisse, de plus en plus insistante, appuyait sur mon sexe. Mon visage se perdait dans son cou. Tant qu’elle dégrafait mon soutien gorge, mes mains exploraient son corps. Je sentais sa chaleur moite sur une de mes jambes à travers son petit string de dentelles blanches. Je commençais à haleter quand elle se dégagea. Elle se leva, me tendit la main.
Viens, souffla-t-elle.
  Elle m’entraîna par la main vers sa chambre. Ses fesses, parfaites, ondulaient devant moi. La porte restait ouverte permettant à une lumière tamisée et à la musique de nous accompagner. Elle me fit tomber sur le lit, enleva mes chaussures et fit glisser mon string qui rejoignit le sien dans un coin sombre. Je me replaçais offerte au milieu du lit. Elle enjamba mon visage, collant son sexe parfaitement épilé à mes lèvres. Sa bouche se perdit entre mes cuisses. Sa langue était précise et moi surexcitée. Elle m’amena plusieurs fois au bord de l’extase, mais chaque fois, elle s’interrompait. Mon cœur battait la chamade. Je prenais appui sur mes talons pour mieux m’offrir. Je sentais mes cuisses trembler. Ma langue roulait sur son clitoris. Je la sentais au bord de la délivrance, elle repris sa caresse pour que nous jouissions exactement au même moment. Dans un râle commun, nos corps se détendirent. Elle se laissa tomber sur moi. J’étouffais sous elle le visage trempé de son bonheur. Elle s’allongea à mes côtés. Nous mirent au moins cinq minutes pour reprendre notre souffle. Elle attrapa un kleenex, m’essuya délicatement la bouche et le nez pour m’embrasser en faisant rouler nos corps vers le bord du lit. Je la vis me sourire, sa main descendait vers mon pubis. Arrachant un de mes poil :
Faudra m’épiler tout ça, me glissa-t-elle.
  Et moi qui attendais un mot d’amour…
  Nous prîmes une douche commune et rapide pendant laquelle Je restais pensive, encore  sous l’émoi de l’instant passé. Sans tarder, je regagnais le lit. J’y restais seule un instant, regardant par la porte mon nouvel amour boire un verre d’eau et éteindre la lumière. Elle s’allongea sous le drap, collant sa poitrine sur mes omoplates. Sa main sur mes seins me donnait l’impression de lui appartenir et j’aimais ça. Sa peau était encore fraîche de la douche. Relevant mes cheveux, elle me fit un dernier bisou dans le cou.
Bonne nuit.
  Je dormais déjà.
  Ma nuit fut agitée, les souvenirs de la journée revenaient. Je me réveillais en sursaut, revoyant Marie. Plus tard, c’est Leatitia qui me sortait de mes rêves, simplement par sa présence. J’avais déjà eu des rapports avec des filles, mais c’était la première fois que je passais une nuit avec l’une d’elles. Je n’étais pas habituée à une présence contre moi dans mon sommeil. Je m’endormais profondément toute en sueur alors qu’un filet de lumière du jour filtrait par le volet. Il devait être six heures.
  Ma première image de ce dimanche matin fut un petit bristol plié en deux sur la table de nuit, mon prénom inscrit dessus. Je me retournais, j’étais seule. Je m’assis et pris le message :
Hello puce ! Fait comme chez toi, je reviens.
   C’était signé Leati avec une petite fleur manuscrite. Je croyais dans son mail de jeudi qu’une faute de frappe avait mal orthographié son prénom, mais non, ça s’écrivait bien Leatitia. Cette originalité dans son patronyme la rendait encore plus rare donc précieuse à mon cœur.
  Je me levais. Il était onze heures. J’étais toute courbaturée, comme si j’avais passé mon samedi à déménager une salle de sport.
   Dans la salle de bain. Je retrouvais mon jean et mon débardeur tout deux lavés et repassés ainsi que de nouveaux dessous roses pâles. Je restais un long moment immobile sous la douche fraîche et réparatrice. Je me lavais encore les cheveux, éliminant ainsi toute la sueur de la nuit. Je séchais mon corps, mais ne trouvais pas le sèche-cheveux. Les dessous m’allaient à merveille. Le miroir me révélait que les bleus de mes fesses viraient au jaune. Je remis mon jean et mon tee-shirt.
  Une serviette sur les épaules, je me dirigeais pieds nus vers le bar qui séparait le coin cuisine du reste de la pièce. Un plateau m’attendait. Un autre petit mot était posé à côté d’un sachet contenant deux croissants. Il me dévoilait le fonctionnement de la machine à expressos et l’endroit ou se trouvaient les fruits, seule la petite fleur en guise de signature. La fenêtre grande ouverte laissait entrer un peu de brise fraîche.
  Je souriais en reconnaissant le nom d’une certaine pâtisserie sur l’emballage des croissants. Tout en dévorant l’un d’eux, mon regard se posa sur le sofa. Quelle soirée, quelle nuit. Je fermais les yeux, le visage de Leatitia ne me quittait plus. Quand je les rouvrais, c’était son âme qui planait dans la pièce.
  Je fit une vaisselle rapide, un peu de ménage, aérait le lit et la chambre. Un petit coup de serviette dans les cheveux, un coup de brosse. J’étais présentable. Après avoir remis le disque de la veille, je choisis un livre dans la vaste collection de Leati et m’assis sur le sofa.
  Elle rentra à ce moment, un sac plastique à la main. Elle était en jean aussi, on devinait ses seins nus sous un débardeur orange. Elle avait tressé deux fines mèches dans ses cheveux qui ondulaient par dessus ses oreilles et les avait discrètement attachées derrière sa tête par une petite pince, retenant ainsi le reste de sa chevelure dans son cou laissant tomber une mèche de chaque côté de son visage.. Je me levais, elle s’approcha directement de moi sans dire un mot. Posa son sac sur la table et m’embrassa.
Bien dormi ?
Ca peut aller, répondis-je.
C’est vrai que t’as pas arrêté de bouger.
  Elle se dirigea vers la cuisine pour ranger ses achats dans le réfrigérateur.
Ca va mieux maintenant ?
  Elle préparait une vinaigrette, je m’approchais d’elle et osais enfin la serrer contre moi, mon visage dans sa chevelure, mes mains serrées sur son estomac.
Oh oui, ça va vraiment mieux.
  Puis, de l’air le plus badin qui soit, elle me demanda :
Tu t’es épilée ?
Heu, non !
-    C’est pas grave, on s’occupera de ça plus tard. Tu peux laver la laitue qui est dans le réfrigérateur ?
  Elle coupait des tomates, j’essorais la laitue. Elle dessalait les anchois tant que je dressais le couvert au bout du bar. Un verre de rosé frais accompagnait la salade.
  Pendant le repas, elle me parla d’elle. Après quelques années d’études, elle avait décroché un diplôme d’architecture et avait trouvé un emploie dans un gros bureau de Liège. Elle aimait son travail et me racontait ses visites sur les chantiers, m’invitant à l’accompagner cet après-midi sur l’un d’eux. Elle voulait vérifier des mesures tant que les ouvriers étaient absents. Les visites du dimanche, c’était un truc qu’elle utilisait parfois. Ça lui permettrait demain de frimer devant des hommes qui souvent n’acceptaient pas se faire diriger par une femme. Elle pourrait, si il y avait une erreur, leur faire croire qu’elle venait de voir à l’instant et à l’œil nu un angle mal suivit. Elle riait elle même de ses plaisanteries. Je l’aurais écoutée des heures durant. La fin du repas arrivait, nous faisions la vaisselle.
  A aucun moment, il ne fut question de la journée d’hier, de Marie ou de Bernard. Pas un mot sur ce qui m’avait amenée ici. Nous vivions un dimanche de couple entre filles. La question de ses sentiments envers moi me taraudait. Etait-ce une histoire de cul ou une histoire d’amour ? Je n’osais le lui demander.
   Mes précédentes amoures saphiques m’avaient le plus souvent emmenées vers le siège arrière de ma voiture ou dans des endroits beaucoup moins avenants, mais jamais dans l’appartement de la fille de mes rêves.
  Car c’était évident, maintenant. C’était elle que j’attendais depuis mon adolescence. Depuis ce jour où je me suis surprise à regarder les fesses de ma prof de français en refusant les avances du plus beau mec de l’école. J’avais souvent été la victime de filles qui n’avaient pas de sentiments pour moi, mais simplement de la rancœur envers un garçon. Puis, chaque fois qu’un beau mâle passait à  portée de leurs griffes, dans les deux jours qui suivaient, je me faisais larguer. Sinon, c’étaient des filles tellement mal dans leurs peaux qu’elles me poussaient dans une déprime qui aurait donné l’envie à une sage femme de creuser des petites tombes. C’était alors moi qui les laissais tomber.
  Leati m’attira vers elle. Déposa un baisé sur mon front.
On va tondre la pelouse ? Me demanda-t-elle.
  Une lueur de malice faisait briller son œil. Je lui souris. Elle commençait à me connaître et savait ce que ça voulait dire.
Vas dans la chambre et déshabille toi.
  Ce n ‘était pas un ordre, ni une question, mais le ton ne me donnais aucun droit de réponse. Elle avait une autorité naturelle qui ranima la petite boule de feu dans mon ventre qui, en sa présence, ne s’éteignait jamais tout à fait. Tant qu’elle était dans la salle de bain, je me dévêtais totalement. J’avais envie d’être sa soumise à elle. Je pris l’initiative de m’agenouiller au pied du lit, l’attendant les mains sagement posées sur les genoux. Elle fit semblant de ne pas être surprise en me voyant. Elle étendit une serviette de bain sur le lit, posa un rasoir et un bol d’eau tiède sur la table de nuit. Elle vint se placer à un mètre devant moi, écarta un peu les jambes mis ses mains sur les hanches et me toisant, elle dit :
Ah, tu veux te la jouer comme ça !
  Je lui souris sans rien dire.
Ne bouge pas.
  Trente secondes plus tard, elle revint, des cordes rouges à la main. Elle les lança sur le lit et désignant la serviette de son index :
Pose ton cul la dessus.
  J’obéissais. Tremblante d’excitation, je me couchais sur le dos, jambes écartées et ne bougeais plus. J’étais aux anges, elle aussi. Son visage était radieux. Elle n’avait pas le regard d’hier, mais son sourire disait :
Si tu me cherches, tu me trouves.
  Elle enjamba mon corps, un genou posé de chaque côté de ma taille, elle s’assit sur mon bassin presque brutalement. Je la laissais attacher mes poignets par devant. Elle se pencha et les relia à la tête du lit, sa poitrine à deux centimètres de mon visage, je n’osais bouger. Ses gestes étaient secs et précis. Elle se retourna, offrant à mon regard ses fesses parfaitement moulées dans son jean au dessus de mes seins. Son string rouge dépassait au dessus de sa ceinture, si maman savait ça…  Elle plia ma jambe gauche et attacha la cheville au haut de la cuisse. Elle prenait son temps, faisant plusieurs tours de corde autour de chaque membre solidifiant le tout en faisant repasser la corde dans le creux du genou. Quand la seconde jambe eu ressemblée à la première, elle sauta en bas du lit, pris l’oreiller en dessous de ma tête et me donnant une claque sèche sur la hanche :
Soulève.
  Je levais les fesses, elle le passa en dessous. Ensuite avec deux autres cordes, elle maintînt mes genoux écartés largement en les reliant de chaques côtés du lit. Je fermais les yeux, j’étais complètement à sa merci.  Agissant comme si j’ étais un bagage, elle fit plusieurs tours autour de ma taille d’une longue corde qu’elle lança sous le lit, montant debout sur celui-ci, elle m’enjamba pour la récupérer de l’autre côté et termina son ouvrage en fixant mon torse solidement au sommier du lit. Songeuse, elle m’observa quelques secondes.
-    Il manque un truc…
  Avant de quitter la chambre, elle pris le soins de refixer mes poignets avec une autre corde passant sous le lit imitant celle qui m’empêchait de remuer la taille de droite à gauche. Elle disparu ensuite dans la salle de bain.
  En levant la tête, je pouvais m’observer dans le grand miroir de la penderie face au lit. Mon intimité au premier plan, je me voyais bien écartelée, les cordes rouges m’allaient à ravir. Je souriais, me souvenant de mes séances d’auto bondage au milieu de mes peluches, que tout cela me paraissait loin. Je testais mes liens. J’arrivais à peine à me tortiller. Comme la veille, c’était du travail de pro, doux et ferme. Mais cette fois, sans douleur, plein de sensualité, et puis j’étais seule chez Leati, je me sentais en pleine sécurité, j’avais confiance en elle. Mon intuition me disait que je ne verrais pas ou peu Marie ce dimanche. J’avais envie de douceur, de toute la douceur de ma nouvelle amie, de ma grande sœur. Me sentir sa captive, impuissante sur ce lit m’excitait au plus haut point. Je ne pouvais me toucher, j’essayais de faire bouger mes cuisses pour donner quelques ondes de mouvements à mon sexe mais rien n’y faisait, je devais l’attendre pour qu’elle décide de mon plaisir. Ma mâchoire en tremblait. L’attente augmentait encore cette excitation. Perdue dans mes songes et dans mes tortillement, je n’avais plus aucunes notions du temps.
On y va ma petite
  Je sorti de mes rêves, Leatitia était là. J’eus le souffle coupé. Plus dominatrice que jamais.  Elle s’était changée.  Un bustier noir en cuir, un mini-short assortit, très moulant, des bas résilles. Je voyais le haut de ses cuissardes lacées jusqu’aux dessus des genoux, et, vu sa posture, je devinais des talons impressionnants. Mais plus impressionnant encore était son visage. Elle s’était remaquillée. Les lèvres noires, les paupières fardées dans les tons rouges et les yeux étirés au crayon, un fond de teint mat donnait à sa chevelure des reflets argentés. Son regard n’était pas noir ou méchant cette fois, mais un rien lubrique,  c’était la première fois que je voyais une fille me regarder, voir me « matter » comme ça ! Elle me regardait comme le grand méchant loup regardait le petit chaperon rouge. Ses cheveux tirés en arrière et attachés en queue de cheval très haut sur sa tête terminaient le tableau. Mon sang ne fit qu’un tour. La voilà enfin cette domina qui hantait mes rêves depuis tant d’année, elle était là, devant moi, les Jambes légèrement écartées, les poings sur les hanches, la tête haute, un regard affamé. Je fus prise d’un doute un court instant, me demandant si c’était bien elle. Elle posa un pied sur le lit la pointe de sa botte au creux de mon aisselle. Ce geste confirma mes doutes quant à la hauteur de ses talons. Au moins dix centimètres. Elle ôta le bâillon boule attaché à sa ceinture et d’un geste précis, l’appliqua entre mes lèvres.
J’ai une meilleure idée que le rasoir me dit-elle d’un air narquois.
  J’eus à peine le temps de me demander ce qu’elle voulait dire qu’elle brandit sous mon nez une petite pince à épiler. Je lui lançais un regard effrayé en faisant non de la tête, ça n’eut pour seul effet qu’augmenter son sourire.
-    Après tout, tu n’es pas si velue, dit-elle en s’asseyant sans ménagement sur ma poitrine juste sous mes seins, m’offrant comme seule vue ses fesses moulées dans le cuir et le bas de son dos.
  Sa taille fine et sa position amplifiaient la largeur de sas hanches.  J’avais envie de lui embrasser les fesses, de les lécher, les cordes m’en empêchaient. Un léger picotement sur le haut de mon pubis me rappelait sa promesse. Je serais les dents sur la balle de caoutchouc, et, contrairement à ce que j’attendais, ça ne fit pas très mal, juste une petite piqûre. Je me détendais, sentant la chaleur et le poids de ma maîtresse sur mon corps. Je pensais à son sexe, sans doute aussi humide que le mien qui n’était séparé de mon nombril que par le fin cuir de son short. Je devinais la pince à épilé arrachant plusieurs poils à la fois et commençais à ressentir une vive démangeaison, après quelques minutes, instinctivement, je voulu resserrer les jambes, mes liens m’en empêchaient, Leati eut un petit rire.
Ca chatouille chérie ?
Mmmh.
Attends, je vais changer de méthode, sinon, on risque d’être encore là demain.
  Se levant, elle se dirigea à nouveau vers la sale de bain. Je la regardais s’éloigner. Les talons amplifiaient son déhanchement,  ses fesses roulaient littéralement dans sa tenue. J’étais aux anges en enfer. Une fois seule, les démangeaisons reprirent. Je me tortillais, un début de crampe dans l’aine me fit renoncer à toute autre tentative. Si je voulais pleinement vivre ma vie de soumise souvent attachée, il faudrait vraiment que je me remette au sport et aux exercices d’assouplissement. Mon dieu, jamais je n’aurais cru qu’une démangeaison pourrait un jour me rendre folle à ce point là ! J’aurais donné n’importe quoi pour qu’on me soulage. Enfin, elle réapparut. Je me remuais de nouveau pour lui faire comprendre que ça devenait insupportable.
Ne t’agite pas comme ça, regarde, on va gagner du temps.
  En effet, ça risquait d’être rapide, elle tenait un briquet dans sa main. Abasourdie, je cessais tout mouvement. Mon regard incrédule allait de ses yeux rieurs vers le petit objet noir parfaitement assorti à sa tenue.
-     Attends ma chérie, je ne voudrais pas que tu rates le spectacle, ne t’inquiète pas, c’est l’affaire de quelques secondes.
  Elle attrapa deux oreillers et les installa sous ma tête afin que, sans effort, je puisse me regarder dans le miroir.  Elle gagna le pied du lit, s’agenouilla, posa les coudes entre mes pieds et, enfin, si je puis dire, caressa ma toison. Vigoureusement, elle me soulagea des chatouilles que, de toute façon, la vue du briquet m’avait fais oublier. Elle me fixa :
Ca va ma mieux ma puce ?
-    Mmmh… Je faisais non de la tête, espérant qu’elle abandonne son projet de pyromanie sur mon intimité.
  Peine perdue, son regard déterminé et noir me confirmait le contraire. Elle alluma le briquet. Fermant les yeux, je me crispais, sentant la crampe revenir, les nerfs tendus à bloque,  un dentiste aurait pu faire un dentier juste avec les empreintes recueillies sur le bâillon.
Ouvre les yeux !
  Ca c’était un ordre. Excitée par sa voix autoritaire, je m’exécutais. Pas rassurée du tout, je regardais la flamme s’approcher des poils, la chaleur confirmait. Le regard moqueur de Leatitia allait du briquet à mon visage, elle ne voulait rien rater de mes émotions.
-    Mmmh… ouvrant de grands yeux, je fixais mon pubis, essayant de lui faire comprendre qu’elle regarde plutôt ce qu’elle faisait. Mais non, elle jubilait de me voir paniquer de la sorte !
  Soudain, des flammèches apparurent sur le haut de ma toison, un petit grésillement se fit entendre la chaleur s’amplifia. Ca ne brûlait pas, mais ça chauffait quand même. Je me détendais. Ca n’était pas vraiment désagréable, à part peut-être l’odeur qui me prenait le nez. Parfois, les flammes trouvaient une petite touffe plus fournie et faisaient comme un incendie de forêt miniature, je sentais ce brasier alors un peu plus fort, ce qui amplifiait un peu plus mes craintes. De petites boules noir sentants le roussi remplaçaient à présent le plus gros de la surface de mon mont de vénus totalement sinistré. Après le sommet, mon incendiaire adorée attaqua les vallées. Ne voyant plus la flamme blottie dans l’aine le long de ma vulve, je me crispais de nouveau. Leati restait très prudente et gardait dans sa main gauche un petit mouchoir humide, elle s’en servait pour étouffer les flammes trop menaçantes. Je refermais les yeux et laissais retomber ma tête en arrière, me remettant totalement à ma douce tortionnaire. 
-    Bon, le plus gros est fait, petite. Mais c’est pas très propre tout ça. On va nettoyer un peu, on dirait un gratin oublié dans le four. Je reviens.
  Elle sortit de nouveau, et relevant la tête pour voir le résultat, je remerciais le ciel qu’elle ait opté ce midi pour une salade plutôt que pour un gratin.
  Elle revint presqu’ aussitôt,  armée cette fois d’une cravache. Sans s’arrêter et sans un regard pour moi, elle regagna sa place, debout cette fois, et, sans que je n’eus le temps de réagir frappa cinq coups secs sur ma vulve et son pourtour. La surprise fut totale m’arrachant de longues plaintes à peine étouffées par le bâillon. Des larmes roulaient sur mes joues.
Voilàààà, dit-elle du ton bienveillant d’une infirmière terminant une piqûre. C’est bientôt fini.
  Mes yeux embrumés m’empêchaient de voir le résultat. Elle repartit après avoir ôté les oreillers sous ma tête. Je tentais de sécher mes larmes en clignant des paupières quant elle revint
Bon, plus que la finition.
  Elle brandit au dessus de moi un pot de cire à épiler toute chaude et quelques bandes de tissu. Après avoir sans trop de précautions étalé la cire, sans trop de douceur non plus, d’un geste précis, elle appliqua la première bande, et, au lieu de l’arracher de suite, attendit plusieurs secondes et très sèchement l’arracha. Ce qui évidemment m’arracha de nouvelles larmes. Elle recommença l’opération tant que nécessaire. Je pleurais à chaudes larmes. Une véritable douleur avait remplacer dans tout mon corps la crainte des flammes qui n’avait, elle, touchée que mon esprit.
-    Il en reste quelques un me dit Leati. Ignorant totalement mon chagrin et ma douleur, elle reprit sa pince à épiler et, tirant la peau de deux doigts par endroit, arracha les quelques poils restant. Mon bas ventre était la seule partie de mon corps que je ressentais encore, hors, ce n’était que douleur. Elle tapota deux trois fois mon sexe en me signifiant que c’était déjà plus propre comme ça.
-    Oh, dit-elle mutine, habituellement, avant une épilation, j’applique toujours de l’alcool à nonante degré, désolée chérie, j’ai oublié. Se dirigeant vers la salle de bain, elle ajouta, ce n’est rien, on va rattraper tout ça !
  Elle revint avec un petit flacon brun et un linge, l’humectant abondamment, sans hésiter, elle l’appliqua directement sur ma vulve, le froid me surpris, puis la brûlure arriva ensuite sur toute la partie épilée. Serrant mon bâillon, je lâchais un cri strident venant du fond de la gorge, que même la boule n’étouffa pas. Sous la douleur, je me cambrais, malgré les cordes, je ne touchais plus le lit que par la tête et les orteils. Elle continua de frotter partout pour vraiment nettoyer tout. Je me laissais retomber lorsqu’elle arrêta, mon long cri, ininterrompu diminuait d’intensité. J’étais à bout de souffle.  Leati entreprit de ranger tout son petit matériel d’« esthéticienne-pyromane »sans plus prendre attention à moi, ne mimant même pas un geste pour me consoler comme si je n’étais plus là, je ne la quittais pas des yeux. Malgré la douleur, elle continuait à m’exciter. Chacun de ses mouvements étaient un plaisir pour mes yeux et augmentaient mon désir. Elle enleva l’oreiller sous mes fesses pour le replacer sous ma tête, ce léger changement de position me détendit. Puis, d’un coup sec, elle tira violemment la serviette sur laquelle j’étais allongée, m’arrachant un petit cri plus de surprise que de douleur. Elle me fit un clin d’œil puis en disparaissant, elle lança :
Ne bouge pas chérie, je vais me changer.
   Oh non, pas ça, j’aurais tant voulu l’embrasser, la toucher dans cette tenue.  Mais non ! Elle m’abandonnait de nouveau.
   Je levais un peu la tête pour m’admirer à nouveau dans le miroir. Elle ne m’avait pas ratée, tout le tour de mon sexe était rouge vif. Je faisais le point. Allongée, attachée, de la bave coulait vers mon cou, les yeux encore rouges de larmes, ma vulve en feu recommençait à me démanger sérieusement. J’avais mal aux poignets et aux genoux tant j’avais tiré sur mes liens. C’était trop bien attaché, le nœud qui m’aurait permis de m’évader était trop haut entre mes avant-bras. Je renonçais à toutes tentatives de le défaire.
   Lorsque, plus de vingt minutes plus tard elle revint, je retrouvais la douce et sage Leatitia du déjeuner. S’agenouillant près du lit à hauteur de mon visage, elle me caressait la joue tendrement en séchant mes larmes.
-  T’as été très sage ma puce, puis elle ajouta au creux de mon oreille, tu es à croquer comme ça.
  La remarque me fit frémir, augmentant mon excitation et mon désir pour elle, j’avais vraiment envie qu’elle me fasse jouir, il ne manquait que ça à mon bonheur. Je la suppliais du regard, elle me comprit.
-  Tu es bien là, non ?
J’acquiesçais d’un geste de la tête.
-   Attend encore un peu. Dit-elle en se relevant. Je suis certaine que Marie va apprécier.
  Elle quittait le loft laissant toutes les portes ouvertes. Je l’entendis plus loin sur le pallier entrer directement chez ses voisins. Me laissant ainsi à portée du premier curieux habitant l’immeuble et qui pouvait profiter de l’entrée libre pour venir me voir ou pire encore. Un léger courant d’air me fit frissonner. 
  Quelques longues minutes plus tard, Leati réapparu, suivie de Marie et de Bernard, tout deux en robe de chambre. Ils avaient sans doute prolongé la soirée très tard et étaient encore au lit. Leati, très fière de son œuvre, me présenta en ces termes :
-  Je pense l’avoir bien réussie non ?
-  Pas mal, ou as-tu trouver ces cordes rouges ? Demanda Marie, amusée.
-  C’est celle que tu m’as données, je les ai teintes, c’est bien hein ?
-  C’est génial oui, tu fais comment ?
 Les cordes avaient l’air de les intéresser beaucoup plus que moi. Pendant ce temps, Bernard passait ses doigts entre les cordes et la peau de mes chevilles puis de mes bras. Je le suivais d’un regard craintif. Ayant deviné mes pensées, il me rassura d’un clin d’œil.
-  Qu’en pense le spécialiste ? Lui lança Leati.
-  Pas mal du tout ma belle, t’es douée. Vraiment, pour une première, je vois que t’as suivi mes conseils, c’est pas trop serré, les nœuds sont bien placé.
  Il attrapa la corde reliant mes poignets à la tête du lit d’une main et celle autour de ma taille de l’autre, puis, comme si j’étais un sac de patates, il me secoua dans tout les sens, tenant à peine compte des liens qui me maintenaient au lit.
- Ca tient bien. Ajouta-t-il sans cesser de me balancer de droite à gauche et de haut en bas. T’aurais même pu faire les coudes.
-  Jamais contant. Répondit Leati en riant.
  Il me laissa retomber sans ménagement des dix centimètres qu’il m’avait soulevée sans effort apparent, il avait une force incroyable. Il rejoint ensuite les deux femmes au pied du lit pour me regarder. J’avais ce sentiment de n’être qu’un nouveau bibelot acquit par Leatitia, je les regardais tout les trois, interrogative. Marie pausa un regard sur mon pubis ou du moins, ce qu’il en restait. Je vis ses yeux s’agrandir. Elle s’approcha, s’agenouilla et posa une main douce juste au dessus de mon sexe. Mis amusée, mi étonnée, elle regarda la jolie blonde :
-  Dis donc, qu’est ce que tu lui as fait ?
-  Bin, je l’ai épilée.
-  T’y es pas allé de main morte.
-  Bin, c’est pour qu’elle se souvienne de moi.
-  Là, c’est sûr, elle va pas t’oublier avant un moment.
-  C’est bien fait hein ?
-  Heu, oui, il ne reste vraiment rien. Pour la couleur, t’as pris la même teinture que pour les cordes ? Demanda-t-elle en souriant.
-  C’est plus propre comme ça, et plus joli. Puis elle ajouta en rigolant :
-  l’archi, c’est bien, mais je me demande si je n’aurais pas dû faire esthéticienne moi.
  Marie et Bernard s’esclaffèrent, moi, je plaignais ses éventuelles clientes, priant pour elles qu’il y ai encore des maisons à construire. Ils discutèrent encore quelques minutes, debout au pied du lit de la couleur des cordes et de mon intimité. Bernard me regardait par-dessus l’épaule de Marie tout en la serrant très fort contre lui. On devinait son excitation augmenter. Une de ses mains s’égarait sur la poitrine généreuse de Marie. Cette dernière, se laissant peloter sans complexe souhaita une bonne journée à Leati. Quand ils quittèrent la pièce, je me rendis compte qu’ils m’avaient pour ainsi dire ignorée tout les deux. Ni bonjour, ni au revoir. Leati les raccompagna. Me laissant encore une fois baver dans mon bâillon. Elle réapparu très rapidement, laissant le couple faire ce qu’ils avaient à faire. Puis, très souriante et attentionnée, elle s’approcha de moi pour défaire mon bâillon.
-  Ca va ? Me demanda-t-elle.
  J’avalais une grande quantité de salive avant de reprendre une respiration normale. Gigotant quelque peu dans mes liens, je lui répondis dans un soupir :
-  oh oui, ça va… J’ai trop envie de… enfin, tu comprend ? Je ne reconnu ni ma voix ni mon intonation, j’était dans un état second.
-  Hi hi, fit-elle. Demande poliment.
  Sa requête monta encore mon excitation d’un cran. J’avais trop envie, je n’arrivais pas à trouver une phrase. Prise de court, aussi, par son exigence. Et, comme la toute petite chose que j’étais, plus nue que jamais, attachée sur son lit, je suppliais enfin ma maîtresse d’une voix rauque et suave :
-  S’il te plait Leatitia, fais moi jouir.
  Elle allongea le bras vers mon ventre tout en m’embrassant. Je sursautais un peu lorsqu’elle atteint la zone douloureuse et rendue, oh combien, sensible par mon état de désir. Ses lèvres collées aux miennes, elle me massait avec délicatesse. Je n’en pouvais plus de cette envie de la toucher. Je susurrais :
-  Détache moi s’il te plait.
  Sans un mot, avec beaucoup de tendresse, elle commença à défaire les nœuds retenant mes poignets. Elle me détachait petit à petit, me donnant des baisers un peu partout en même temps. Lorsque il ne restait plus que mes jambes, elle me dit en souriant :
-  Le reste tu y arriveras seule.
 Tant que je dénouais les cordes retenant mes cuisses à mes chevilles, elle se déshabillait. Une fois totalement nue, elle repris sa position de la veille, s’asseyant sur mon visage, elle dit :
-  On va voir si tu as meilleur goût comme ça. Et elle enfouit son visage entre mes cuisses. Elle me fit plein de bisous tout doux à l’endroit qu’elle venait de « traiter » avant de glisser sa langue entre mes petites lèvres, trouvant directement l’endroit sensible. La douceur de la pointe de ses seins sur mon ventre me rendait folle. Pendant ce temps, j’écartais ses fesses de mes mains tout en la léchant goulûment, observant son épilation parfaite et vraiment intégrale. Elle était lisse partout. C’est vrai que c’était vraiment plus agréable. Je risquais même quelques coups de langue sur son petit trou. Chose que je n’avais jamais faite auparavant. Je n’avais jamais considéré cet endroit comme une source de plaisir, mais mon envie de toucher Leati partout me faisait oublier toute inhibition. Son manque de « réaction négatives » face à cette caresse m’encourageait à continuer. J’écartais un peu plus ses fesses jusqu’à ouvrir un peu l’orifice et pouvoir y pénétrer la langue. Je me rendis compte qu’elle appréciait car elle se pressa un peu plus sur mon visage. Je devais presque m’agripper à ses fesses pour tenir la position, ça me tirait dans le dos, mais ça m’excitait de plus en plus. Sa langue à elle n’arrêtait pas et j’arrivais près de la jouissance. Je glissais un doigt dans son anus lubrifié par ma salive pour m’occuper un peu aussi de son con dégoulinant. Je voulais comme hier que nous jouissions en même temps. J’aspirais littéralement son sexe, enfonçant toujours mon doigt plus profondément dans son petit trou qui se resserrait. En trois coups de langue sur son clitoris, elle jouit en râlant, s’effondrant totalement sur moi. Ses cuisses tremblantes de chaque côté de mon visage. Je sentais sa respiration rapide sur mon ventre. Lentement, elle se mit à quatre pattes, se retourna en me regardant droit dans les yeux, son visage, penché sur le côté, était plus que rayonnant. Encore essoufflée, elle me demanda :
- ou est-ce que t’as appris des trucs pareils toi ?
Je la regardais interloquée.
-  Bin, je sais pas. Comme une idiote, j’ajoutais en rigolant : j’ai pas fait exprès.
-  Dis donc, moi qui te prenais pour une vraie petite fille sage… Dit-elle en faisant demi tour, telle une lionne à la chasse. Elle s’allongea sur moi, mêlant ses jambes aux miennes et me bâillonnant de ses lèvres douces. Je n’avais pas vraiment joui, mais je m’en fichais. Toute douleur et toute frustration oubliées, j’enlaçais sa taille de mes jambes et lui tenais la tête pour que son baisé ne cesse pas. Elle pressa son ventre contre mon sexe, faisant de petits mouvements de va-et-vient. Ca eu pour effet dans un premier temps de raviver la douleur de mon pubis meurtri, douleur qui se transforma vite en excitation et en plaisir incontrôlables. Elle m’avoua par la suite que je l’avais presque étouffée tant je serrais mes jambes autour de sa taille pour qu’elle continue. J’ai dû jouir à ce moment là, mais je n’en suis même pas sûre. Quand j’ai repris mes esprits, Leati était contre moi, ses seins contre mes omoplates et son bras sur ma poitrine. Cette position que j’adorais tant elle me donnait l’impression d’être une toute petite chose faisant partie d’elle. Je voulais lui dire des mots d’amour, mais, mordillant ma lèvre inférieure et fermant les yeux, je restais songeuse. L’image de Marie et de Bernard hantait mon esprit. Qui étaient-ils pour elle ? Il fallait que j’en sache plus, c’était plus fort que moi. Je risquais prudemment une question et chuchotais à Leatitia :
-  Comment t’as connu Marie ?
-  Bin, je te l’ai dit, dans une boite échangiste.
  L’idée de ce genre d’endroit me déplaisait, je voyais ces lieux peuplés d’hommes prêts à dévorer toutes les filles qui passent et de femmes alcooliques et vulgaires. Sans doute des idées reçues, mais je ne me voyais pas du tout aller dans ce genre d’établissement.
-  Comment t’as fait pour atterrir là dedans ? T’es vraiment échangiste ?
-  Je te raconte ?
-  Oui, si tu veux.
-  Ok, dit elle avant de commencer son récit.
    «  À l’époque, je bossais dans une petite boite, je faisais toute les merdes, les recopiages des plans, les petites courses et même le café du patron. J’étais hyper déprimée, marre de ces journées sans que je puisse vraiment m’exprimer. En plus, chez eux, je n’aimais pas ce qu’ils réalisaient. Ils se bornaient à ne dessiner que les maisons des clients sans aucune créativité. »
-  Moi, j’aime mon boulot parce que j’aime m’exprimer, mais chez eux, que dalle, limite du recopiage de maternelle.Tu vois le genre quoi ?
-  Heu, non.
-  Pour couronner le tout, je venais de larguer mon copain, il m’énervait, c’était pire qu’un chiot qu’il fallait promener partout. Et moi, c’est plus fort que moi, après une rupture, j’ai des envies de cul. Pas toi ?
 Je m’esclaffais.
-  Bin non, répondis-je. Moi, j’ai pas besoin de ça pour avoir des envies de culs.
 Elle riait à son tour
-  Cochonne va… Elle continua son récit :
«  Bref, c’était un vendredi de déprime avec en plus mes petites envies. Je me paumais sur le net de site de rencontre en site de cul sans savoir ce que je cherchais. Puis, je suis tombée sur des pages plus hardes, du genre que tu connais, ça j’en suis sûre. J’avais déjà pensé au sm, mais sans plus. Les photos m’ont attirées, je ne sais pas si toi c’est comme ça, mais avec mes envies de sexe et ma déprime, j’avais envie d’être maltraitée. J’étais de plus en plus excitée en voyant ces filles avec les fesses rougies et je n’avais aucun problème à m’imaginer à leur place, j’avais envie d’être punie comme une gamine. Plus je pensais à la manière dont j’avais jeté mon mec et plus les mots : « vilaine fille » revenaient à mon esprit. » 
-  Vilaine fille ? Dis-je en souriant
-  Oui, comme une chanson qui te tourne dans la tête toute la journée. Comme je suis plutôt impulsive, il fallait que j’agisse.
    « J’avais entendu parler d’un club échangiste sur la route de Tongres, je me disais que là, je rencontrerais sans doute un mec juste pour un soir.  J’espérais un mec un peu violent. J’imaginais que ce genre d’endroit était plutôt structuré, du genre, les partouzeurs dans un coin, les sm dans un autre et cetera…  N’importe quoi.
   Les pseudo gamines du web m’avaient inspirée une tenue, je composais rapidement avec ce que j’avais. Des dessous en coton blanc, bien sûr. Un chemisier blanc sans manche sexy mais pas trop. Et dans le fond de ma garde robe, j’avais une minijupe en stretch noir un peu trop moulante que je détestais car elle avait la fâcheuse tendance de remonter toute seule sur mes hanches. Je ne m’aimais pas trop ce soir là. Avec ça, une paire d’autofixants blancs et des sandales sans talon. Je faisais une queue de cheval avec un chouchou rose. »
-  J’avais vraiment l’air d’une petite garce des années cinquante mélangée à une soubrette, t’imagine ?
-  Bin, oui, je devine. 
  Elle reprit :
  « J’enfilais un long gilet noir, avec les bas blancs, ça faisait un peu con, mais vu le genre d’endroit où j’allais, je m’en fichais. Trente minutes plus tard, je me garais sur le parking derrière la boite, il y avais juste deux voitures. C’est quand j’ai coupé le contact que là, j’ai vraiment commencé à flipper et que j’ai réalisé où j’étais. »
-  Moi, j’aurais même pas osé démarrer la voiture.
-  Tu crois ? T’es quand même venue jusqu‘ici.
  Je me retournais pour lui faire un bisou avant qu’elle ne continue :
   « Je suis restée là au moins dix minutes, puis un mec est sorti de je ne sais où pour frapper à ma vitre. Je n’ai jamais eu aussi peur de ma vie, je tremblais tellement que je n’arrivais même pas à descendre la vitre. T’aurais vu comme il m’a regardé, il bavait littéralement.
-  C’est un terrain privé ici mademoiselle, pas un parking. Dit-il. Je ne savais vraiment pas quoi lui dire, c’était le patron et il était commerçant, il ajouta :
-  Pour les dames, vous savez, c’est gratuit. Et le vendredi, on vous offre le Champagne. Venez faire un tour, vous savez, personne n’oblige personne, c’est une maison bien ici. Il avait un de ces accents liégeois, je te dis pas, mais il avait une bonne tête. J’achevais de me convaincre en me disant que je n’avais qu’à assumer jusqu’au bout. Je suivais l’homme jusqu’à la porte d’entrée. Il me laissa passer devant lui, j’aurais couru, je sentais qu’il ne pourrait pas se retenir longtemps avant de me mettre la main aux fesses. Une hôtesse attendait les clients, et pas que pour les débarrasser, j’en suis certaine. Elle avait, elle aussi, le sourire hyper commercial, mais avait l’air contente de voir une fille. Tu te doutes bien, c’était pas du tout comme j’avais imaginé. C’était un peu comme un café, mais le long des murs, il y avait des lits. Je m’asseyais au bar et pris la coupe de pseudo champagne que le patron m’offrait. C’était moins crade que ce que je n’avais imaginé mais je n’étais quand même pas trop à mon aise. C’est là que j’ai rencontré Bernard, il était le seul client assis au bar. Il regardait dans la salle deux hommes s’occuper de Marie allongée, ne portant qu’un porte jarretelles, des bas noirs et qui écartait les jambes vers nous. L’un d’eux lui suçait les seins en la doigtant et l’autre, qui était masqué, lui léchait les orteils. J’ai vraiment eu envie de rigoler, ce mec était totalement nu à l’exception d’un masque de Zorro et de ses chaussettes noires. Bernard me vit sourire, il en profita pour se rapprocher de moi.
-  Elle est belle hein ? C’est ma femme. Dit-il fièrement. Je ne savais vraiment quoi lui répondre. Mais il me mit à l’aise à sa façon.
-  Si tu veux, tu peux te joindre à eux, Marie serait enchantée, on ne rencontre presque jamais de jeunes filles seules ici. Tu es bi ?
 Je regardais ses mains, je ne sais pas si tu as remarqué, mais ce sont de vrais battoirs. En voyant ces mains là, mon fantasme de fessée remonta d’un coup à mon esprit. Je ne sais pas comment j’ai osé, mais je lui ai répondu :
-  Heu, oui, mais ce n’est pas ça que je suis venu chercher ici. Je sentais que je rougissais mais Bernard, charmeur comme il sait l’être, fit semblant de ne rien voir. Il continuait à me mettre à l’aise.
-  C’est la première fois que tu viens dans ce genre d’endroit non ?
-  Oui, je suis désolée, je ne sais pas trop où me mettre.
-  Oh, tu sais, dans des boites comme celle-ci, les jolies filles ont presque tout les droits, reste ici au bar et regarde ce qui se passe, tu n’es pas obligée de participer. Tu cherches quoi au juste ? T’attends quelqu'un peut-être ?
-  Non, je n’attends personne. Puis, prenant vraiment mon courage à deux mains, j’ajoutais : Je cherche des sensations, disons,… un peu fortes. Je rougissais encore plus si c’était possible. Mais Bernard m’avait comprise.
-  Sm ? demanda-t-il sans complexe. Sa question me mis totalement à l’aise, il connaissait et il avait demandé ça sans se moquer, tout naturellement.
-  Bin, oui, un peu, mais j’ai jamais pratiqué.
 Il regarda ma tenue. Ma jupe, depuis que je m’étais assise sur le tabouret de bar, avait renoncé à cacher le liseré de mes bas et m’obligeait à croiser les jambes pour ne pas dévoiler ma culotte.
 Il dit avec un petit sourire gentil:
-  plutôt soumise non ?
-  Bin, j’aimerais bien. Je baissais les yeux vers ses mains en lui demandant : Tu connais ?
-  Pour ça, il faut voir avec Marie, c’est plutôt son truc à elle. J’étais un peu déçue, il le remarqua. Il ajouta en se frottant les paumes : Tu sais, je participe un peu aussi. Je le regardais en souriant, je me sentais un peu conne, mais j’osais une question.
-  A vous deux vous faite quoi ? Moi, je voyais plutôt une fessé. Puis tout à fait à l’aise, j’ajoutais d’une petite voix en essayant un sourire coquin: j’ai été vilaine.
 Il sourit en répondant :
-  Bin, disons que, même si on n’improvise pas trop, on agit beaucoup sur le moment. Si tu veux, on se partage un peu les rôles, tu parles de fessée, c’est plutôt mon truc avec le bondage, Marie, c’est vraiment la domination. Regarde là, elle aime avoir une petite cour de sujets bien respectueux à ses pieds.
 En effet, elle s’était relevée, le mec au masque et aux chaussette était derrière elle en train de lui lécher les fesses tant que l’autre lui laçait de grandes cuissardes jusqu’aux dessus des genoux. »
  Leati, comme rêveuse ajouta :
-  Elle est vraiment belle Marie, tu sais. J’espère vraiment qu’à quarante ans, j’aurai encore un corps comme le siens.
   Je la revoyais tout à l’heure, Bernard caressant ses seins lourds. Pieds nus, elle paraissait vraiment petite, on devinait quelques courbes bien dessinées mais bien proportionnées. Ses hanches trahissaient à peine son age et sa taille serrée par la ceinture de sa robe de chambre était restée fine.
-  Oui, elle est vraiment belle Marie. Répondis-je. Mais pressée de connaître la suite, je demandais : Après, t’as fais quoi ? Tu t’es jetée à ses pieds ?
-  Bin, rigole, oui c’est presque ça.
« C’est Bernard qui m’a proposé la suite. Il m’a demandé si je voulais leur faire plaisir à tout les deux et par la même occasion réaliser mon fantasme. J’ai dis oui, lui demandant quand même si il n’y avait pas un minimum de règles.
-  Oui, dit-il, il y a des règles, mais chaque chose en son temps, pour l’instant, je te propose  juste de faire un grand plaisir à Marie.
-  …
-  Tu vas prendre la place du mec qui lace ses bottes et tu lui dis ce que tu m’as dit.
-  Je lui dis quoi ?  Que j’ai envie d’une fessée de toi ?
 Bernard réprimait un petit rire :
-  Non, tu lui dis que tu as été vilaine. Puis sans caché son rire, il dit encore : t’en fait pas, elle comprendra.
-  Et après ?
-  Après, c’est un jeu, tu n’as plus qu’à laisser faire, tu te laisse aller, t’en fait pas pour les règles, Marie t’expliquera. Dès que tu lui dira que t’as été vilaine, tu sera dans le jeu. A toi de décider maintenant.
 Je restais un moment perplexe, c’était rapide comme décision à prendre, je le savais. Bernard m’encouragea par cette petite phrase :
-  Le but, c’est juste de prendre du plaisir tout les trois.
 C’est tout ce que j’avais envie d’entendre. Je me suis levée, approchée de Marie et me suis agenouillée devant elle en poussant poliment le mec resté à ses pieds. Elle me regardait avec ce petit air qu’elle a parfois mi Amusée, mi étonnée. Puis, presqu’à voix basse, j’ai dis les mots magique en baissant la tête.
-  J’ai été une vilaine fille.
 Elle pris mon menton dans sa main me releva la tête et me dis en me regardant droit dans les yeux:
-  Répète moi ça ma belle.
 Les yeux dans les yeux, c’était quand même plus impressionnant. Gênant et en même temps terriblement excitant. Alors j’ai répété :
-  J’ai été une vilaine fille maîtresse.
-  Très bien, vas chercher mon manteau au vestiaire.
 Je me levais, passais devant Bernard sans le regarder et demandais à l’hôtesse de l’entrée la veste de Marie. La jolie métisse me tendit un imper en plastique noir. A mon retour, Marie avait rejoint Bernard au bar seulement vêtue de son porte jarretelles de ses bas et de ses cuissardes. Je me plantais à côté du couple et attendais. Marie ne me jeta même pas un regard en me tournant le dos, elle me fit comprendre que je devais lui enfiler son vêtement. Bernard, lui, me fit un clin d’œil en me demandant ;
-  Tu es en voiture ?
-  Oui.
-  Oui qui ? Demanda sèchement Marie.
 Je repris ma petite voix et baissant pour la seconde fois les yeux :
-  Oui maître.
-  Suis nous. Dit-il
 Il n’y avait plus aucun doute, le jeu était commencé. Marie et Bernard saluèrent tout le monde me laissant à peine le temps de faire un signe au patron. Il n’avait pas l’air trop content de me voir partir si tôt mais toujours commerçant, il me souhaita une bonne soirée. Ca, c’était autre chose. Une fois dehors, je ne savais plus quoi faire, je les avais suivit, mais ne savait pas si je devais me diriger vers ma voiture ou la leur. C’est encore Marie qui donna les ordres :
-  Je monte avec toi. Dit-elle. Puis elle ajouta en grimpant dans ma petite voiture : Tu suis la BM.
  Bernard ne roulait pas trop vite. Marie repris la parole, sa voix s’était adoucie.
-  C’est vraiment une première pour toi ?
 Jouant le jeu, je lui répondis :
-  Oui maîtresse.
-  Bon, t’en fais surtout pas, le but, c’est de s’amuser. Et Ben et moi, on est très joueurs. Et vu comme tu es habillée, toi aussi sans doute. Je me trompe ?
-  Non maîtresse. J’étais surexcitée de l’appeler maîtresse et de la savoir presque nue dans ma voiture. Je n’osais quitter la route des yeux sinon, je lui aurais sauté dessus.
-  Tu aimes quoi dans ces jeux ?
-  …
-  Tu ne sais pas trop toi-même.
-  Bin, pas vraiment.
 Caressant ma joue, ce qui me fit fondre sur mon siège, elle ajouta :
-  On va trouver, t’inquiète pas. Tu continues à m’appeler maîtresse, tu fais la jeune fille sage mais pas trop, Bernard m’a parlé de fessée non ?
-  Oui maîtresse. Je n’osais pas trop en dire, de peur d’accepter tout ce qu’elle me proposerait.
-  Ca t’embête pas trop les grosses engueulades ?
-  Non maîtresse, ça ne doit pas faire trop mal ça.
-  En effet, ça ne fait du mal qu’à l’amour propre et ça garde l’ambiance. Tu veux faire plaisir à Bernard ?
-  Oui maîtresse, il est gentil.
-  Ne t’y fie pas. Dit-elle en riant. Il est gentil, mais se prend vite au jeu. Mais ne t’en fais pas, si je te demande ces choses, c’est pour connaître tes limites.
 Pressée de savoir comment faire plaisir à ce géant, je demandais à ma maîtresse plus d’explication.
-  Il adore me faire l’amour devant une fille attachée, ça ne t’embête pas si on te garde un peu après ta petite punition ?
 Je ne savais vraiment pas quoi répondre, recevoir une fessée et pouvoir s’enfuir en courant est une chose, être attachée en est une autre. Elle vit mon inquiétude.
-  Je te le répète, tout ce qu’on veux, c’est s’amuser, on ne t’oblige pas, on arrête tout quand tu veux. Si  à un moment, tu ne le sens pas, on stoppe tout, on boit un verre et chacun rentre chez soi. Mais comme c’est une première pour toi, on ne fera pas trop hard, on ne va pas te bâillonner et dès que tu le demandes, on te libère.
 Ces paroles me rassuraient un peu, mais de toute façon, j’étais tellement excitée que je n’avais pas envie d’arrêter avant de commencer. J’avais un peu de mal à réaliser ce que je faisais mais elle m’inspirait confiance. Je décidais d’aller le plus loin possible. Je ne me sentais pas piégée mais je pris quand même la précaution de mémoriser le numéro d’immatriculation de la BM. Ca me rassurait un peu. De toute façon, tant que je n’étais pas attachée ou enfermée, je pouvais toujours m’en aller. Je me rendais compte que l’excitation anéantissait toute ma volonté et ma prudence. Ce qui me rassurait aussi, c’est qu’on se dirigeait vers Liége sur des routes que je connaissais. Marie me regardait, elle devinait mes craintes :
-  Tu sais, dit-elle d’une voix douce et vraiment rassurante, ce n’est pas tous les jours qu’on rencontre une petite soumise. Et, jolie comme tu es, on n’a pas envie de te faire trop peur.
 Ses paroles me décidèrent totalement, je souriais, et en la remerciant pour ce compliment, quittant mes petits airs de soumise, je me tournais vers elle pour lui dire droit dans les yeux :
-  D’accord, on joue. En disant ça, je me sentais apaisée et en même temps encore plus excitée. Je venais de réaliser ce qu’était vraiment un jeu entre adultes consentants comme on dit. Je ne sais pas trop comment j’ai eu cette idée, mais j’ai pris sa main dans la mienne pour lui baiser le bout des doigts.
-  Je crois que t’as compris, me dit-elle. Tu t’appelles comment ?
-  Leatitia.
  J’avais répondu directement. Au début, je ne voulais pas dire mon vrai prénom, mais elle m’avait vraiment charmée. On jouait la franchise sur toute la ligne. Malgré ce rapport de dominante à dominée, je sentais vraiment que je venais de me faire une amie sincère. »
  Cessant son histoire, elle resta songeuse un moment. Je n’osais interrompre son silence. On devinait que son amitié pour Marie était très profonde. Je me retournais, et la regardant dans les yeux, je lui posais enfin une des dizaines de questions qui tournaient dans ma tête :
-  T’es amoureuse d’elle ?
Elle me regarda, interloquée, puis souriante, elle répondis :
-  Mais non voyons. On s’entend bien, avec Bernard aussi. C’est marrant, ça a commencé par une histoire de cul et, petit à petit, c’est vraiment devenu de l’amitié.
-  Et moi là dedans ?
-  Comment ça toi ?
-  Bin, je suis juste une histoire de cul ?
 Elle sourit, mais ne répondit pas vraiment.
-  Toi, t’as répondu à notre annonce, tu attendais des sensations fortes non ?
  Evidement, elle avait raison, je ne savais plus quoi dire. Marie et elle avaient réalisé mes fantasmes et j’avais réalisé les leurs, du moins, je l’espérais. Je changeais de sujet presque sans le vouloir :
-  Et les autres filles que vous avez vues, les autres pour le casting… ?
  Leatitia eut un grand sourire puis chuchota comme si quelqu’un dans la pièce nous épiais :
-  T’en fais pas, t’as toute tes chances pour le premier rôle.
-  Ah bon ? Faudrait peut-être que tu m’expliques un peu la suite non ?
-  Oui, c’est vrai, avec tout ça, on n’a pas beaucoup parlé. Il se fait tard, j’ai un chantier à contrôler et toi de la route à faire non ? Demanda-t-elle en se levant, me laissant un vide froid dans le dos.
-  Heu, oui, répondis-je. J’avais encore mille questions à lui poser mais elle m’intimidait un peu. Je ne savais trop comment l’aborder. Tantôt câline, tantôt totalement détachée mais toujours un rien dominatrice. Elle arrivait toujours à me mettre à la place qu’elle avait choisie pour moi. Le réveil indiquait presque dix-sept heure. Je n’en revenais pas comme le temps avait passé. C’est vrai que je devais partir, mais je n’en avais aucune envie. Pour la retenir un peu, je lui demandais si, pour finir, elle l’avait reçue la fessée de Bernard. Espérant qu’elle reprenne son récit et que nous restions encore ensemble quelques instants. Elle en avait décidé autrement. Déjà, elle s’était habillée alors que, un peu frissonnante, je me levais seulement.
-  Oh oui, je l’ai eue cette fessée, et les fessées de Bernard, c’est du genre qu’on oublie pas, dit-elle en riant. En me tendant mes vêtements, elle ajouta : Et si tu ne veux pas que j’aille le chercher pour qu’il t’en donne une aussi, tu as plutôt intérêt à t’habiller. Je la regardais, hésitante puis je répondis :
-  Si ça avait été Marie, je dis pas non.
-  Que les femmes hein toi…
-  Bin, oui, que les femmes.
-  Allez, habille toi, on va aller la voir Marie. On va t’expliquer un peu ce qu’on attend de toi.
  En disant ça, elle avait réussi une fois de plus à me détourner de toutes mes interrogations à son sujet. Mais mon avenir de jeune soumise m’intéressait et de toute façons, je voyais bien qu’elle évitait de trop se dévoiler. Elle avait éludé mes questions à propos de ce « nous deux » qui n’existait sans doute que dans mon esprit. J’en étais un peu déçue mais elle avait raison, j’avais répondu à cette annonce pour réaliser un fantasme et, même si je rêvais du grand amour, je devais me rendre à l’évidence, Leati ne cherchais que les plaisirs du sexe.
  Quelques minutes plus tard, nous étions toutes deux dans l’appartement d’en face. Marie et Bernard buvaient une tasse de café dans la cuisine. Ils avaient l’air tout à fait satisfaits de leur dimanche après-midi.

Liloo.

perverpeper@perverpeper.com

 

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