Alice : l'été de mes dix-neuf ans |
F/f humiliation réticence.
Préambule
La journée au magasin avait été longue. La matinée à l’agencement des rayons, le temps de midi, on avait l’impression de surveiller la cour de récré du lycée voisin vérifiant que tout ces ados, dont je faisais encore partie voici quelques mois, ne glissaient rien dans leurs poches. J’avais passé toute l’après-midi à la caisse juste sous le bureau de « madame » situé dans un box au dessus de cinq marches. Madame, c’est comme ça qu’on était toutes obligées de nommer poliment celle qu’on appelait notre chef de service. La seule à l’appeler Josiane était sa secrétaire. Le duo qu’elles formaient était à la limite du comique. Madame, qui était en fait la gérante de la superette devait avoisiner les cinquante ans, elle avait ce qu’on pouvait vraiment appeler le visage ingrat. Atteignant probablement les quatre-vingt kilos, elle cachait les vergetures sur ses mollets avec des mi-bas bons marchés couleur de la promo du mois. Comme elle vivait dans l’appartement au dessus du magasin, on avait l’impression qu’elle ne quittait jamais le bâtiment, d’autant qu’elle déambulait toujours en pantoufles. Un tablier bleu à fleurs jaune, datant probablement de sa scolarité et qui avait du mal à contenir ses fesses complétait sa tenue quotidienne. Ses petits yeux noirs perdus dans les rides sous sa tignasse grise et grasse avait l’art de nous pétrifier. Elle régnait sur son monde se servant du stress et de la terreur. Même si on faisait notre job, elle trouvait toujours un truc à redire. Constamment sur les talons de madame, comme tirées par une laisse invisible, venait naturellement la sous-chef, Bénédicte, trente-deux ans. Fan de la starac, elle changeait d’idole comme d’idées selon l’humeur de Josiane. La teinte de ses cheveux changeait selon le résultat du prime du samedi, sans regarder la télé, on savait le lundi qui avait été sauvé par le public. Son anatomie comme sa personnalité ne s’était jamais vraiment décidée entre deux formes, elle était trop grande et trop mince. On avait l’impression qu’elle n’avait pas de fesses, il lui était impossible de trouver un jean moulant avec la bonne longueur de jambes et si elle enfilait un top montrant son nombril, elle flottait dedans et les manches étaient trop courtes. Il y a de jolies grandes minces, mais elle, on avait l’impression qu’elle avait séché trop vite. Un jour, elle est venue en mini jupe, c’était fascinant de voir qu’en fin de journée, ses jambes ne s’étaient pas emmêlées. On aurait dis deux spaghettis justes cuits au niveau du genou. Elle était vicieuse et moucharde, on la craignait presque autant que madame. Mais c’était notre sujet de moqueries préféré. Les livreurs qui nous draguaient le matin l’appelaient la sauterelle.
Nous, c’était Malaurie, Isa et moi. Isa, la plus ancienne avait un caractère très marqué et nous aidais par son éternelle bonne humeur à supporter ses deux harpies dont la mythologie grecque n’avait même pas voulu. Malaurie, Malau était devenue ma meilleure amie dès que j’étais arrivée au magasin.
Madame venait de contrôler nos caisses que Bénédicte avait contrôlées juste après que nous les ayons contrôlées nous même, c’est vous dire l’ambiance quand, sans un regard, du bout de son index sale, elle nous signalait la fin de journée. Isa grimpait dans la voiture de son mari nous envoyant une bise au vol tant que Malau et moi hésitions à aller boire un verre. La sauterelle fermait le rideau de fer, nous méprisant depuis l’intérieur du magasin. Elle regrettait sans doute qu’il n’y ai pas eu d’erreur dans nos caisses.
J’acceptais l’invitation de mon amie et la suivais jusqu’au Colors pour boire ce fameux verre de fin de semaine. Elle m’avait fais ces yeux auxquels je ne pouvais jamais résister. J’adorais cette fille, elle avait beaucoup plus d’assurance que moi et n’hésitait jamais à me traiter de « nunuche », je la trouvais vraiment adorable. Ses petits yeux noisettes et ses cheveux bruns coupés au carré toujours soignés la confortaient dans cette assurance que je lui enviais. On faisait exactement la même taille, ce qui nous permettais d’échanger en permanence nos fringues. C’est ainsi qu’un soir de sortie, deux mecs qui nous draguaient nous avaient décrites comme « jumelles de cul ». Je la suivais donc dans la rue, surveillant ses hanches onduler, bien moulées dans mon jean préféré. Je remontais à sa hauteur, lui passant une main sur les fesses, je lui demandais :
- Quand est-ce que tu me le rends ?
- Peut-être quand tu arrêteras de me tripoter. Me répondit elle en s’éloignant. Insaisissable, je m’interdisais de tomber amoureuse d’elle, mais ne ratais jamais une occasion de toucher son corps. Elle était la seule à connaître mes préférences et on avait mis les choses au point, elle était hétéro et ne voulait pas que ça change. De mon côté, je tenais trop à cette amitié que pour la gâcher pour une histoire de cul. Cette brunette était plus qu’une amie, elle était ma seule famille, en effet, on m’avait trouvée voici dix-huit ans, enroulée dans une couverture sur les marches de la gendarmerie locale. J’avais été placée d’office dans l’institution la plus proche en attendant la fin d’une enquête qui devait retrouver mes origines. Cette enquête n’avait jamais aboutie et on m’avait laissée dans ce home où j’étais la seule vraie orpheline. Les autres enfants avaient des parents déchus de leurs droits ou en prison, j’étais au home la fille sans maman et à l’école la fille du home. Je n’avais manqué de rien physiquement ou financièrement, le home était bien géré et, grâce aux allocations qu’ils recevaient pour moi, ils avaient pris tout en charge jusqu’à mon permis de conduire et la caution du studio que je louais et que les éducateurs m’avaient aidé à trouver dès que j’avais décroché cet emploi au magasin. C’était il y avait un peu moins d’un an. Malaurie m’avait un peu prise sous son aile, j’étais son aînée d’un mois mais elle avait de l’ascendant sur moi et beaucoup plus d’expérience que moi dans tout les domaine de la vie pratique. Elle avait fais apprentie vendeuse et connaissait les rouages de la vie active. Elle vivait toujours chez ses parents chez qui je passais parfois le week-end. C’est lors de ces journées ou plutôt ces nuits passée chez elle qu’on s’était rendu compte de tous nos points communs. Notre taille, nos mensurations et notre age identiques. La petite voiture que j’avais rachetée à ses parents pour deux fois rien nous conduisait de soirée en soirée le samedi ou le vendredi soir.
Arrivée au Colors, on s’installait à la terrasse, Malaurie commandait d’office deux menthes à l’eau.
- Qu’est ce que tu fais ce week-end ? Me demanda-t-elle.
- Rien, je n’ai plus un rond et presque plus d’essence dans la voiture.
- Menteuse, tu vas encore passer ton samedi à chercher une fille sur internet et le dimanche à pleurer sur ton sort de petite goudou en mal d’amour.
Je souriais, la remarque me faisait mal, mais elle avait raison.
- Bien obligée, tu ne veux pas de moi.
- Trouve toi un mec, répondit-elle, c’est trop facile, après, tu l’attrape par la bite et tu le conduit où tu veux comme tu veux.
- Beurk.
On éclatait de rire. Revenant à mon idée de départ, je changeais de sujet :
- Tu me rends mon jean ?
- Pff, tu m’énerve, allez, viens.
Elle se levais me proposant de la suivre vers les toilettes du café. On s’enfermait dans une cabine et je commençais à défaire ma ceinture puis descendais mon pantalon noir pour le tendre à mon amie. Dès qu’elle eu eut le vêtement en sa possession, elle me surprit par sa rapidité. Elle ouvrit la porte toute grande et s’enfuyait sans dire un mot en expédiant mes baskets d’un coup de pied à l’extérieur me laissant en string et pied nus près de la cuvette. Je n’eu pas le temps de réagir.
- Malau ?? Où tu vas ? T’es folle ou quoi ?
Je l’entendais s’éloigner en rigolant. Je refermais vivement la porte de la cabine de peur d’être surprise à moitié nue par quelqu’un. Après trente secondes, je demandais d’une petite voix:
-Malau? … Malaurie, t’es ou ? Fais pas la conne quoi.
Les seuls sons qui me parvenaient étaient les bruits lointains du bistrot et de l’eau qui coulait dans la tuyauterie des toilettes. J’entrouvrais lentement la porte pour juste laisser passer ma tête, personne, seule mes deux chaussures gisait sous les lavabos. Je refermais la porte.
- Malaurie ??
Rien. Je m’asseyais sur la cuvette les coudes sur les genoux, la tête entre mes poings.
- Qu’est ce qu’elle fiche. Voyant mes chaussettes roses à poids noirs, je repensais à mes chaussures. Le plus discrètement possible et à l’affût du moindre bruit, je sortais presque accroupie de la cabine pour les récupérer. Quelqu’un approchait derrière la porte principale, je me précipitais pour poigner dans ma chaussure, mais me cognais la tête au lavabo. Je retombais sur les fesses juste dans une flaque d’eau lorsque la porte s’ouvrit en grand. Je poussais un cri strident de douleur, de surprise et de frayeur assise dans ma flaque, les fesses humide et douloureuse, assise en string et en chaussette au milieu des toilettes du Colors. Les jambes écartées face à la porte, appuyée sur mes coudes, telle une baigneuse se faisant bronzer sur la plage, avec cependant un air bien ridicule vu le lieu de la scène. Ouf, c’était Malaurie. Elle me regarda, interloquée une seconde puis éclata dans un fou rire bruyant. J’étais incapable de bouger sous le choc de la surprise. Entre deux hoquets, Malaurie me demandais si c’était tout ce que j’avais trouvé pour me refroidir le cul.
-T’es trop mignonne comme ça ma belle.
Je commençais à me relever,
- Malau, t’es trop conne.
- Je suis trop conne moi? Dis donc, tu vas me parler autrement ma grosse, c’est moi qui te le dis, et tout en continuant de rigoler, elle ajouta :
- on va voir c’est qui la plus conne des deux, à tout à l’heure chérie.
Et zou, elle quittait à nouveau les toilettes en riant de plus belle sans avoir lâché mon pantalon. Je récupérais mes baskets et retournais dans une cabine.
- Elle est tombée sur la tête ou quoi ? Pensais-je. Recouvrant mes esprits, je me rendais compte que j’étais dans une autre cabine et que j’avais laissé mon sac dans la première. Je remis mes chaussures et aussi prudemment que discrètement, je ressortais pour retourner vers mon sac. Au moment où j’ouvrais la porte de la cabine où il se trouvait, une fille entrait. Je me précipitais d’un bon dans mon trou en étouffant un petit cri. Elle avait dut se demander ce qui se passait et avait dut voir mes fesses juste avant que je me retourne pour claquer la porte. Assise de nouveau sur la cuvette, le visage enfoui dans les mains, j’écoutais en me faisant la plus discrète possible. Une autre fille entrait et je les entendis chuchoter et pouffer de rire, je ne saurais sans doute jamais qui elles était, elle ressortaient en riant franchement. Malgré la solitude de ma prison, j’étais rouge et tremblante de honte. Ajoutée à la honte de m’être faite surprendre à demi nue dans les toilettes s’ajoutais la gêne du string en coton blanc mais très élimé que la fille avait dut voir, je n’en doutais pas un instant. Ne m’étant pas attendue à cette situation, je n’avais évidement pas vraiment fait un choix ce matin sur mes dessous du jour.
Plus du tout amusée par la situation, j’attrapais mon portable dans mon sac et faisait un texto à Malaurie.
- T’as fini tes conneries, t’es ou ?
J’attendais trente seconde avant d’entendre le bip m’annonçant sa réponse:
- au bar avec Christophe, tu viens nous rejoindre ?
- très marrant, stp, rend moi mon froc.
- le tiens ou le miens ?
Elle faisait durer la situation.
- n’importe, rend moi un pantalon s’il te plais.
- mdr, c’est bien, tu fais de belles phrases maintenant ?
- oui, c’est pas drôle, reviens ici.
- à une condition…
- Tout ce que tu veux, mais vite, j’ai pas envie de passer la soirée ici et mon forfait diminue.
- T’as qu’à prendre un abonnement.
Je ne répondais pas et attendais sa condition. Après trois minutes sans nouveau message de sa part, je risquais :
- c’est quoi cette conditions ?
La réponse me stupéfia :
- Tu es punie parce que tu m’as mis la main aux fesses.
Ce n’étais pas la première fois que je lui mettais la main au fesses et, même si au départ, mes intentions était plus sensuelles qu’autre chose et c’était toujours le cas, c’était devenu presque naturel entre nous et même si elle ne me rendait jamais cette caresse, ça restait un petit jeu entre amies. Un second texto arrivait.
- 10 minutes de punition et ta promesse de ne pas recommencer.
Franchement, ça m’embêtait, ça mettait un doute dans notre amitié et ce geste, à peine déplacé à mes yeux n’était jamais insistant. Ma réponse se voulait plus douce, mais il n’est pas facile de transmettre une émotion par texto :
- Ca t’embête vraiment que je fasse ça Malaurie ?
- 15 minutes ou tu promet de ne pas recommencer.
Je ne savais pas si elle rigolais ou pas. Pensant à ma situation, j’acceptais.
- OK
- 15 minutes quand même. Il était dix-huit heures trente. Je n’osais pas répondre de peur qu’elle ne passe à vingt. Malaurie était joueuse et adorais les défis, elle m’en lançait régulièrement, mais là, c’était une première. Toujours assise sur ma cuvette, je décidais donc de patienter un quart d’heure. Je fermais les yeux en pensant au ridicule de la situation. Des filles entraient et sortaient des toilettes, et lorsque l’une d’elle insista pour ouvrir ma cabine, j’osais un petit :
- c’est occupé.
Sans que je ne m’y attende vraiment, la situation commençait à m’exciter, j’étais la prisonnière de Malaurie, dans une tenue indécente qui m’obligeait à accepter mon infortune. Sans desserrer les genoux, je glissais une main entre mes cuisses, tirant sur le petit morceau de coton, je constatais que je commençais à mouiller. Mes fantasmes remontaient à mon esprit, j’étais la captive d’une jolie femme, et cette femme était Malau, ma Malau à moi qui avait été plus d’une fois dans mes rêves beaucoup plus que ma meilleure amie. Écartant inconsciemment les cuisse, ma main s’immisçait plus franchement sur mon sexe, j’avais complètement écarté le pan du string de la main droite et déjà, mon index et mon auriculaire gauches écartaient mes grandes lèvres, laissant place à mon majeur qui récupérais l’humidité et lubrifiait mon clitoris. Mon état ne s’améliorait pas lorsque deux filles entraient dans la pièce pour se remaquiller en discutant devant les lavabos. Je me mordais les lèvres et essayait de contrôler ma respiration pour rester discrète, au moment ou elles quittaient les lieux, un orgasme terrible me transportait au paradis. Je me laissais aller en arrière, m’adossant à la chasse d’eau, qui, pas trop d’accord, me répondait par un bruit d’eau qui fuit. Je me relevais d’un coup, jambes écartées, le string tendus entre mes genoux, une main appuyant au plus fort sur mon sexe, comme pour empêcher le plaisir de s’évader de mon ventre. L’autre main me caressant les seins au travers du seul vêtement convenable que je portais encore. La chasse d’eau s’étant tue de nouveau, je retombais essoufflée assise sur la cuvette. Je m’essuyais la vulve avec du papier et remontais mon string un peu humide quand même. Remise quelque peu de mes émotions, je constatais qu’il me restait six minutes de punitions. Je frissonnais un peu, les toilettes du Colors étaient fraîches et ça devait faire au moins vingt minutes que j’étais là habillée comme vous le savez. Ca n’empêchait pas mon esprit de vagabonder vers des pensées excitantes de cachots humides et de chaînes rouillées. M’imaginant sous les ordres d’une femme diabolique, je restais en excitation, plaçant mes mains dans le dos et baissant les yeux telle les soumises que je voyais sur internet. Dans ces moments là, mes pensées allaient toujours très vite. J’ai vraiment dû faire un effort pour garder mes mains dans le dos et ne pas recommencer à me masturber. Si Malaurie respectait le temps imparti, je ne sais pas dans quel état elle m’aurait retrouvée. Une fille entrait à nouveau pour venir dans la cabine à côté de la mienne. Quelques secondes plus tard, je vis passer mon jean sous la paroi. Ouf, c’était Malaurie. Je murmurais un petit merci sans doute à peine audible. Je n’eu pas le temps de me rhabiller qu’elle quittait déjà les lieux. En glissant le pantalon sur mes jambes et sur mes fesses, je sentais la chaleur de mon amie qui venait juste de l’ôter, c’était la raison principale pour laquelle je réclamais souvent mes fringues à Malau quand elle est portait sur elle. Mon corps, sensibilisé au maximum par ma petite séance de masturbation me trahissait et j’en tremblais de plaisir. J’avais la sensation d’entrer un peu dans la peau de mon amie. Que c’était bon. Je réajustais mon soutien-gorge et lissais mon tee-shirt avant de sortir enfin de ma cellule. Après m’être recoiffée devant le lavabo, les joues un peu rosies, je retournais vers la salle du café.
Après la fraîcheur des toilettes, l’endroit me paraissait chaud, et je sentais que je rougissais carrément. Les raisons pouvaient être multiples.
Malau était en effet au bar avec Christophe.
- T’en as mis du temps. Me lança ce dernier en me faisant la bise. Malau, les yeux moqueur, riait intérieurement. Je lui pinçais sans lui faire mal la cuisse. Je n’arrivais vraiment pas à lui en vouloir, au contraire, j’aurais voulu la remercier, mais je jugeais qu’elle en savait suffisamment sur moi et je ne voulais pas lui avouer que je venais de passer un très bon moment grâce à elle. J’éludais la remarque de Christophe et buvais enfin ma menthe, je mourrais de soif. Le reste de ce début de soirée se passa le plus naturellement du monde. Vers dix-neuf heures, je raccompagnais Malau vers son arrêt de bus. Je n’abordais pas le sujet de ma petite punition, gênée de devoir lui raconter ce que j’avais fait pendant ces fameuses quinze minutes. Elle n’y fit aucune allusion non plus, mais elle me regardait d’un drôle d’air, je me demandais si elle avait deviné.
En rentrant chez moi, je m’enfermais et ma petite routine commençait, j’allumais mon pc, j’attendais des messages. Laissant à la vieille machine le temps de s’allumer, je me déshabillais entièrement dans la pièce qui me servais à tout, cuisine, chambre et séjour. C’était tout petit, mais c’était mon premier « chez moi » à moi. Je m’arrêtais devant mon grand miroir pour m’admirer quelque peu, enfin, beaucoup même. Mes cheveux mi long et un peu ondulé étaient châtains clairs et, selon la saison, viraient presque sur le roux. J’approchais mon visage de la glace, pour observer mes yeux gris que je ne maquillais que très peu, je les trouvais parfois un peu trop délavés, mais au magasin, Isa m’avait dis que son mari m’avait remarquée à cause d’eux. J’avais la peau clair, presque une peau de rousse, j’avais cette chance de l’avoir douce et élastique sans devoir la noyer sous toute sorte de soins. M’éloignant, je joignais mes mains derrière le cou, et m’étirant, j’observais mon pubis orné par quelques poils clairs d’une couleur indéfinissable, pas vraiment bruns et pas vraiment blonds. N’ayant pas les moyens d’aller chez une esthéticienne, je m’occupais moi-même de ma pilosité et, même si au fond de moi, je savais que j’aimais la douleur, je n’avais jamais osé me faire le maillot à la cire. Ramenant mes main vers cet endroit, je me penchais vers l’avant, resserrant mes épaules, penchée légèrement vers l’avant, j’augmentais un peu le volume de mes seins, j’étais fière de mon quatre-vingt-cinq B. Les tétons beiges, bien ronds pointaient légèrement. J’écartais les jambes, et plaçais mes mains sur la taille, bien droite, d’un coup de tête vers l’avant suivit directement d’un autre vers l’arrière, j’expédiais ma chevelure vers la nuque. La seule différence de mensuration que j’avais avec Malaurie était mon tour de taille, je faisais soixante-deux et elle, soixante. C’est pour ça qu’elle m’appelait parfois sa grosse. Cette différence ne se voyait même pas devant un miroir. On faisait toutes deux nonante de tour de hanches et mesurions exactement un mètre soixante-trois. Nues, épilées et masquées, seule sa peau plus mate pouvait nous différencier, c’était ma jumelle de cul et j’en étais heureuse car je la trouvais sexy. Je filais sous une douche tiède, rêvant à Malau…
Soumise, moi ? Vous croyez ?
Liloo