Sensuelles aventures pour une même destinée 48 |
Par Julien Graves
f/f exhibition réticence humiliation
Chapitre 6 le retour à 0.
Une longue période passa après ma rencontre avec Annabelle, et les autres jeunes filles du pôle animal, pendant laquelle je réalisais à quel point la vie, ou devrais-je dire plutôt la survie au sein de ce terrain maudit était une lutte de chaque instant.
Pas un jour ne se passait sans qu'il y ait bagarre entre l'une ou l'autre des habitantes, qui voyait des blessures parfois assez profonde marquées les corps déjà zébré de cicatrices, ou de traces d'anciens combats.
Je fis plus connaissance avec Annabelle, qui m'apprit les règles de base pour vivre dans cet environnement hostile, et suis devenue intime si on peut dire avec elle.
En effet, nous nous retrouvions régulièrement pour nous nettoyer comme nous le pouvions, les douches et les bains nous étant interdits, et pour nous donner du plaisir.
JE m'étais rendue de bonne grâce, au x ordres et aux directives de mon amie, pour apprendre, et au fur et à mesure, je me rendis compte, que si je lui étais soumise, ça n'étais pas seulement, et forcément parce qu'elle m'était supérieure mais surtout parce que j'aimais être ainsi, j'aimais devoir obéir, et être dirigée.
Après quelques temps, je soupçonne que mon amie s'en soit aperçue elle aussi, m'ayant plusieurs fois de suite, trouver l'intimité complètement inondée sous ses directives.
Cette complicité se prolongea, et se changea en affection, puis en des sentiments plus profonds.
Un matin, nous avions mangé notre ration, et nous nous lavions l'une l'autre au moyen de notre langue, lorsqu'Annabelle se contracta violemment et s'affaissa sur le sol.
Je me précipitai sur elle, et tentai de la soutenir, en l'appelant, mais en vain, elle avait perdu connaissance.
Lorsqu’elle revint à elle, je pleurais toutes les larmes de mon corps.
Je craignais pour sa vie, et le simple fait de sentir son corps tressaillir dans mes bras, me fit explosai de joie, et reprendre mes pleures.
Elle revint petit à petit à elle, mais était sans force. Je me demandais ce que je pourrais bien faire pour la soulager et pour l'aider, lorsque je senti une main se poser sur mon épaule.
Je tournai la tête, et faillit m'évanouir de stupeur, en découvrant Sophie, et Malaurie, derrière moi, et un peu plus loin, madame Armelle.
" Sabine, ta période ici, est terminée, ma puce, il faut t'en revenir avec nous maintenant."
Je regardais Sophie tristement, sentant que mon amie reperdait conscience, et dit lentement.
" Non, je ne veux pas laisser Annabelle seule."
Malaurie me fixa et tout en secouant délicatement la tête, prononça c'est quelques mots:
" Sabine, ne refait pas la même erreur que la dernière fois. C'est à toi de choisir, mais tu sais que tu risque de le regretter."
Je fis passer mon regard de mes amies au corps immobile de Annabelle, qui gisait dans mes bras, et après avoir hésité une fraction de secondes, je la déposai sur le sol, et marcher vers Madame Armelle, qui observait la scène en souriant à quelques distances.
Je vins m'agenouiller à ces pieds, et j'osai murmurer :
" Madame, je vous en supplie, je ferai tout ce que vous désirez, je vous promets de ne plus chercher à provoquer de déception, mais accorder moi une faveur, une seule, je vous en supplie."
Madame Armelle, toujours immobile, me contempla de ses yeux perçant, et dit lentement:
" Quelle est cette faveur?"
Je baissais la tête avant de reprendre :
" Je voudrais madame, pouvoir faire quelque chose pour mon amie Annabelle, elle n'est pas bien madame. Je vous en supplie. Il faut faire quelques chose s'il vous plaît, je ne serai certainement pas là devant vous si elle n'était pas intervenue vous savez? Madame s'il vous plaît."
Madame Armelle me considéra pendant un moment qui ne sembla jamais finir. Puis, elle me sourit.
" Ne t'inquiète pas ma petite Sabine, Annabelle sera soignée. Malaurie va rester avec elle, pendant que tu suis Sophie."
Je me jeter à ces pieds, et attrapai l'un d'entre eux et me mit à le lécher pour lui montrer ma gratitude. Je tremblai de nervosité. Madame Armelle me laissa faire pendant un moment et se dégagea sans violence.
Elle déclara :
" Malaurie, porte Annabelle jusqu'au pôle d'examens, et toi Sabine, suit Sophie maintenant. Je m'occupe des filles qui pourraient avoir envie de vous empêcher de sortir."
Elle s'écarta un peu, et déroulant un fouet qu'elle tenait à la main, le fit siffler d'un air menaçant.
Malaurie se saisit du corps inerte d'Annabelle, et nous partîmes, Malaurie ouvrant la marche, moi suivant Sophie de très prêt, et enfin Madame Armelle, nous surveillant, et faisant claquer son fouet, pour éloigner les jeunes habitantes trop curieuses.
Nous traversâmes de multiples pièces, et je me rendis compte, que le pôle animal, était non seulement très dangereux par son côté menaçant, mais également par le fait que c'était un véritable labyrinthe duquel on ne sortait pas comme on en voulait.
Nous arrivâmes enfin, à la porte grillagée que je reconnus comme la porte de sortie.
En effet, le sol sablonneux s'arrêta à cette frontière, pour laisser un sol de carrelage noir brillant, que je connaissais fort bien.
Une fois sorties du pôle, et que Madame Armelle eût refermé la porte solidement, elle annonça.
" Je vais accompagner Malaurie pour m'occuper de Annabelle, puis je passerai vous rejoindre aux pôle nurserie."
Nous nous séparâmes donc, madame Armelle suivant Malaurie qui portait toujours le corps inanimé d'Annabelle, et moi suivant Sophie.
Nous arrivâmes bientôt dans le pôle nurserie.
Sophie me conduisit dans une petite pièce et me fit asseoir sur l'un des sièges. Elle me considéra pendant un moment et me dit.
"- Tu m'as fait peur tu sais?
- Mais pourquoi?
- ah parce que tu ne vois pas peut être?
- euh, ben c'est à dire que....
- Le réseau animal.... qu'est ce qui t'as pris ma douce de faire ça....
- mais.... Je ne sais pas... Je te promets...
- Ta bêtise devait être vraiment énorme pour que tu sois envoyé là dedans....
- Euh et bien.... Euh oui apparemment....
- L'important c'est que tu sois ressortie. J'ai eu peur que les responsables ne te laissent moisir là dedans....
- Oui je m'en rends compte.... J'ai compris que je ne devais pas avoir peur de moi même sinon je courrai à la catastrophe, et que je devais accepter mes instincts et mes émotions tels qu'ils apparaissaient.
- Oui c'est ce que les responsables ont voulu te faire comprendre, je crois.
Mais saches, que tu vas devoir tout recommencer.
- Tout recommencer? C’est à dire?
- Recommencer le cycle de ta vie à zéro. Retourner au point de départ, tout réapprendre.
- Je vais devoir repasser les examens d'admissions les tests.......
- Non mais reg ravir les échelons de la progression d'une vie avant de pouvoir retrouver ta place parmi nous.
- Et ça consiste en quoi?
- Tu le découvriras au fur et à mesure.
Maintenant, il faut te rendre plus présentable."
Tout en discutant, Sophie avait préparé une grande bassine, dans laquelle, elle me fit entrer, et me débarrassa de la pilosité de mon corps qui avait bien repoussé lors de mon séjour, me lava soigneusement, et me frictionna avec une serviette douce, pour me sécher.
Elle me passa ensuite une crème adoucissante, qui me fit un bien extraordinaire. Je me regardais dans une glace non loin de là, et je remarquai immédiatement la transformation de mon corps. Cette différence me donna une sensation étrange, que je n'avais pu éprouver en étant dans le pôle animal, celle des changements de mon corps. Lors de ce séjour forcé, j'étais devenue comme l'une de ses jeunes filles, une femme à moitié animale, tant ma pilosité s'était développé, tant ma peau avait été marquée par l'environnement hostile.
Les traitements que me fit Sophie me redonnèrent un peu de force, et de confiance en mon corps, qui avait perdu 10 ans.
Sophie m'installa sur une table, et m'administra deux ou trois piqures en me disant que c'était pour me donner des vitamines, puis me langea, et m'habilla d'une culotte de PVC, d'un body de coton blanc, puis d'une grenouillère intégrale, et me fit m'allonger.
Je sentais mes jambes de plus en plus lourdes, et lui fit remarquer. Elle n'y prêta pas tellement attention, me disant que c'était certainement la fatigue.
Elle me fit mordre dans une double plaque assez mole, qui vint se séparer, et recouvrir l'intérieur de ma bouche, pour recouvrir totalement mes dents, et empâter ma langue.
Ainsi, je ne pouvais que sortir des sons gutturaux n'ayant aucun sens.
Mes bras se firent à leurs tours de plus en plus lourds, et devinrent inertes tout comme mes jambes l'étaient devenues quelques instants avant.
C'est à ce moment que je compris ce qu’avez voulu dire Sophie, lorsque je devrais recommencer ma vie à zéro.
J'avais été transformé en nouveau né, ne sachant même plus me servir de mes bras et mes jambes, ne pouvant même plus me tenir assise sans basculer.
Sophie m'installa un petit bonnet sur la tête, et me prit dans ses bras pour m'installer sur ces genoux, et m'enfourner dans la bouche un biberon que je dû boire comme je pouvais, ma langue et ma bouche étant à moitié paralysées.
Elle essuya mon visage, qui avait été tout éclaboussé du contenu du biberon, avant de me mettre dans la bouche, une grosse tétines, qu'elle fixa derrière ma nuque afin que celle-ci ne puisse tomber.
Elle me conduisit, toujours en me portant dans ses bras, dans un lit à barreaux, après m'avoir enfilé une espèce de salopette, dont le bas était comme un sac de couchage. Ainsi équipée, et ne pouvant plus que me laisser aller, je me vis déposer dans ce lit, puis Sophie me borda étroitement, et après m'avoir déposé un baisé sur le front, en me souhaitant bonne nuit, elle sortit de la pièce, en appuyant sur trois boutons.
Je sentis bientôt que je descendais, et je vis les barreaux grandir de chaque côtés de mon corps, puis tout s'arrêta, la lumière baissa d'intensité jusqu'à ne plus diffuser qu'un très mince filet de lumière, laissant s'installer la pénombre dans la pièce. J'entendis une petite musique très douce murmurer sa mélodie, et ainsi bercer par toute cette douceur, je m'endormis profondément.