suviant
Sensuelles aventures pour une même destinée 46
précédant

Par Julien Graves

 

f/f exhibition réticence humiliation

 

Chapitre 4 le pôle de la peur.

 

                  Lorsque je sortais du sommeil, je me demandais tout d'abord, où j'étais, mais quelques secondes plus tard, les souvenirs me revinrent.
Je me redresser un peu, toujours enfermée dans ma cellule de deux mètres sur deux.
J'avais dû me résigner à faire mes besoins dans un coin de la pièce, et l'étroitesse de ma prison m'obligeait à respirer les effluves nauséabonds de mes saletés!
Seul là faible lumière qui tentait d'éclairer un tant soit peu mon environnement, me permettait de me repérer, et perturber si on peut dire l'atmosphère.
En effet, on n’entendait aucun son, seul le silence régnait à des centaines de mètres à la ronde, tellement il était prononcé.
Combien de temps restais-je là, à pleurer, dormir, le ventre criant famine, complètement désemparée, pour ne pas dire bouleversée, je ne peux le dire, un, deux peut être trois ou quatre jours, je n'en savais rien.
J’étais recroquevillée au fond de mon réduit, le tin pâle, les yeux rougis des larmes sans cesse versées, l'esprit complètement à plat, la volonté qui me caractérisait il y avait encore quelques mois, inexistante. Je n'étais plus que l'ombre de moi même.
Je me rends compte aujourd'hui, que si mes amis m'avaient rencontré dans un tel état, il ne m'aurait sans doute pas reconnu.
 Je restais donc immobile, prostrée comme une statue, le tas de saletés non loin de moi commençait à  grandir au fur et à mesure, dégageant une odeur de plus en plus pestilentielle.

Je vis arriver Caty, je ne sais pas combien de temps après mon arrivée dans cette cellule, mais je ne réagis même pas à cet évènement, qui pouvait être celui de ma délivrance.
Elle ouvrit la porte, et me tira délicatement en dehors de la pièce,  pour me guider à travers de long couloir interminable et tortueux.
Je me laissais faire, trop faible, physiquement et moralement pour résister.
J’arrivais bientôt, toujours précédée de Caty, dans un grand couloir, qui me sembla familier, puis, nous empruntâmes un couloir plus étroit, pour déboucher dans une pièce où Caty, me fit avaler une ration d'une bouillie informe, que je n'hésitez pas à dévorer tellement mon ventre m'avais réclamer des forces pendant ces moments d'enfermement.
Je fus ensuite poussé dans une grande pièce au sol sablonneux, et la porte grillagée par laquelle j'étais entrée, ce ferma derrière moi, en faisant claquer son verrou.
Caty s'éloigna rapidement, me laissant à nouveau seule, dans cette pièce assez importante, dont les murs étaient percés de plusieurs ouvertures, par lesquels on pouvait se faufiler. Mais pour aller où?
Je m'assis au sol, réfléchissant sur ma situation, mais le choc de l'enfermement que j'avais subit, étant encore bien présent, ne me le permis pas beaucoup.
J'entendis un bruit semblant venir de l'une des ouvertures du mur, et cru voir une forme humaine, passant furtivement devant celle ci.
Une odeur assez concentrée de transpiration, planait dans la pièce.
Je me décidais après quelques minutes à avancer, vers l'ouverture par laquelle j'avais cru apercevoir quelque chose.
Je faisais donc quelque pas, et arrivais près de  l'ouverture.
Je regardais à travers, mais ne vit rien, juste une pièce semblable en apparence à celle dans laquelle je me trouvais, hormis peut être qu'elle soit un peu plus grande, et décorée de quelques plantes en plastique.
J’osais passer une jambe par l'ouverture, puis l'autre, et me glisser dans l'autre pièce.
L'odeur de transpiration y était toujours aussi présente, voir même peut être plus concentrée encore.
Je fis un pas ou deux, et me rendis compte, que cette pièce était également percée de plusieurs ouvertures, qui donnaient sur d’autres pièces.
Soudain, j'entendis un bruit derrière moi, et me retournai surprise.
À peine avais-je eu le temps de faire volte face, qu'une forme fondit sur moi, et me heurta au niveau des épaules pour me projeter au sol avec une violence extraordinaire.
Je me retrouvai allongé de tout mon long, sur le dos, le souffle coupé.
Après quelques secondes je voulu me relever, mais deux mains se posèrent sur mes épaules, et bloquèrent mon mouvement.
Le visage de ce qui me sembla être une jeune femme apparut au dessus de moi et me fixa en silence.
Puis j'entendis une voix sortir de ce visage à la fois féminin et bestial.
" Qui es-tu? Que viens-tu faire ici,  sur notre territoire? Réponds, avant que je te saigne!"
Je senti immédiatement que cet avertissement n'était pas lancer pour me faire simplement peur, et qu'il risquait d'être mis en application.
À nouveau, les larmes envahirent mes yeux et mes joues, et je parvins à balbutier péniblement.

" Non, S'il vous plaît, non, non, je, je, suis, je m'appelle, sabine, je, je...Ne me faites pas de mal, je, je, n'y suis pour rien...."
Les yeux qui me fixaient, semblèrent me transpercer complètement pour  plonger dans mon cœur, tel une lame de couteau.
Puis elle se redressa, une main toujours appuyée sur mon épaule, l'autre descendant sur mon ventre, et suivant la naissance de ma fente pour s'insinuer entre mes cuisses.
Elle avait  vrai semblablement détecté ma peur et mes craintes, et en profiter.
" Je veux bien te croire, petite Sabine, mais sache qu'en arrivant ici, tu t'expose à un environnement plutôt hostile! Me déclara-t-elle avec une voix claire mais teintée de dureté.
- Mais s'il vous plaît, où suis-je? Demandais-je, blanche de peur.
- Où es-tu? Tu me poses la question? Répondit-elle stupéfaite.
Tu es dans l'endroit le plus dur, le plus sauvage du réseau, celui que  l'on nomme Pôle animal!"
Le pôle animal. Ce pôle dont m'avais parlé Sophie, et où toutes celles qui étaient entrée ne pouvaient en sortir, puisqu’elle était placées là après avoir refusé les règles et le mode de vie du réseau! Ce que les autres jeunes filles appelaient le pôle des insoumises, le pôle des oubliées.....
Cet endroit qui avait été conçu pour que ses locataires, plongent dans la bestialité, et retrouve des instincts primitifs, dignes des animaux sauvages.
D'ailleurs à y repenser, l'attaque que je venais de subir, en était l'une des conséquences. Une attaque digne d'une lionne, d'une tigresse!
Mes pensées et mes réflexions, furent interrompues par les doigts d'Annabelle qui vinrent se glissaient en moi, et me firent pousser un long gémissement.
Je subis les caresses de ses doits inquisiteurs, sans me défendre, comprenant bien que si j'essayais le moindre mouvement pour me dégager, je m'exposais au danger d'être rattrapées, voir blessée, ou même pire.
Le regard d'Annabelle, même si il gardait une part de féminité, montrait vivement l'éclat caractéristique des fauves, près à bondir sur leur proie, prêt à tout pour se l'approprier, impitoyables...
Je m'abandonner donc et laissais mes gémissements me submerger, et me conduire vers un orgasme d'une intensité formidable.
Je dû, après cela, nettoyais les doigts d'Annabelle, et lui procurer du plaisir avec ma langue.
Je m'exécutais, transi de peur, face à cette femme, à moitié bête sauvage, qui me semblait bien plus terrible que les trois responsables réunies.
Elle me laissa étendue sur le dos, ainsi, une fois qu'elle eût joui dans ma bouche, et disparut aussi vite qu'elle avait fondu sur moi.
Je ne savais pas ce que je devais faire, bouger, au risque de me faire attaquer de nouveau, resté immobile, et me laissais envahir par le désespoir?
Je m'imaginais, que si j'avais été mise ici, ça ne serait pour ne plus en sortir, et que je  deviendrai l'une de ces bêtes, mi femme, mi fauves...
Je réalisais toutefois une chose qui me troubla, au point de me perturber dans la réflexion que j'avais depuis quelques instants.
Si j'avais été mise ici, pour ne plus jamais en sortir, et être abandonnée, pourquoi m'avait-on enfermée pendant X jours dans une cellule minuscule, pourquoi m'avait-on brisé le moral ainsi? Quelque chose n'était pas logique. Si on avait vraiment voulu me réduire à l'état d'animal en me mettant ici, il n'y avait aucune raison de m'enfermée au préalable, je le savais.
Je fermai les yeux, et m'endormi bientôt emporté par la fatigue et les émotions de cette journée si étrange.

jujudoka@free.fr

 

RETOUR A L'INDEX