suviant
Sensuelles aventures pour une même destinée 32
précédant

Par Julien Graves

 

f/f exhibition réticence humiliation

 

Chapitre 8. L'entretient.

 

Qu'est-ce qu'avait ressentit Malaurie? Qu'est-ce qui l'avait autant mis dans un état mélangeant extase, outrage, excitation, et honte, et qui lui avait procuré de tel sensations?
C'est ce que se demanda Malaurie, lorsqu'elle ouvrit les yeux en se réveillant le lendemain matin. La pointe aiguë avec laquelle elle s'était endormie la veille, et qui était né aux creux de ses reins durant les derniers jours, était toujours là, ne la quittant plus.
La jeune fille la sentait bien, aussi présente, que le lange qui lui couvrait et lui protégeait son intimité, ses fesses, et sa taille.
Elle sentait que le jour qui s'ouvrait devant elle, ne saurait encore pas un jour comme elle les avait connus avant d'arriver dans ce monde, à la fois mystérieux et inquiétant, mais aussi très excitant et qui lui promettait joie et bonheur.
Elle était perdu dans ses pensées, lorsqu'elle entendit la paroi au dessus d'elle coulissait, et le masque se décollait délicatement de son visage.
Elle reconnut Coralie qui se penchait au dessus d'elle, lui sourit, et lui murmura :
"- Coucou.
- Coucou ma puce, tu as bien dormie? Demanda Coralie.
- Oui ça va merci.
- On va aller voir Mathilde et Virginie pour se préparer, aujourd'hui c'est le tournant pour toi. Le tournant à 180 degrés. Alors prête?
- Oui, enfin je crois, hésita Malaurie. Comment ça va se passer?
- Et bien, une fois prête il faudra attendre, et ensuite nous irons à ton entretient, qui décidera de ton avenir. Je serai là, mais je ne pourrais pas intervenir, que ce soit en mouvement ou en parole. Je ne pourrai pas t'aider, je serai juste là à tes côtés, pour te soutenir. Il faudra que tu te débrouille seule, face aux responsables.
- Mais comment va se passer l'entretient?
- Je ne peux pas te le dire. D'une part, car c'est le premier auquel je vais participer, car tu es ma première filleule, et d'autre part, car l'entretient se déroule de différentes façons, selon les jeunes filles. C'est donc une première pour moi aussi tu sais.
- Euh, mais qu'est-ce que je vais devoir faire, ou dire? Je ne vais pas savoir comment réagir.
- Le mieux, c'est que tu reste toi-même. Tu dois rester simple, et ne pas te cacher en adoptant tel ou tel comportement. Montre la vraie Malaurie, et tu séduiras les responsables. Je les connais et je peux te dire que la vérité est préférable, même si tu ne la trouves pas à la hauteur, plutôt que de te cacher derrière un masque.
- Mais je ne me suis jamais cachée derrière un masque?
- En es-tu  vraiment sûre? Si tu veux tout savoir, je disais ça aussi avant il y a quelques mois encore, et quand j'y pense maintenant, je me rends bien compte, que quelque chose clochait dans mon comportement. Et tu demanderais à Mathilde, Virginie, Juliette, Laura, ou élise, elles te diraient la même chose que moi. Franchement, si tu es ici, et si tu es  admise à passer l'entretient aujourd'hui, c'est que la vraie Malaurie commence à se montrer seulement maintenant.
- Mais, je t'assure que je ne me comporte pas autrement qu'avant. Je ne comprends pas tout.
 - Ne cherche pas à comprendre ma puce et n'y pense pas trop non plus, afin d'être en bonnes dispositions pour tout à l'heure."

Tout en discutant, Coralie avait amené Malaurie auprès de Mathilde, et Virginie. Ces dernières, la sortirent de son bac, la placèrent sur la table, où elles la débarrassèrent de son lange, la lavèrent, la piquèrent une dernière fois afin d'anesthésier les jambes de la jeune fille, puis la langèrent, l'habillèrent d'une tenue semblable aux autres jours, et la sanglèrent dans un fauteuil comme elle en avait maintenant pris l'habitude.
Coralie conduisit le fauteuil sur lequel se trouvait Malaurie, dans une large pièce, où se trouvait déjà une jeune fille, qui tout comme elle, était harnachée sur un fauteuil semblable au sien, et portait une tenue identique.
Coralie vint placer le fauteuil, juste à côté de son homologue, et se tournant vers Malaurie, lui dit doucement :
" Maintenant, il faut attendre, et je viendrai te chercher. À tout à l'heure."

Coralie sortit, laissant Malaurie.
La jeune fille attendit donc, patiemment.
Après quelques instants, elle dit doucement:
" - Comment tu t'appelles?
 - Carine. Murmura la jeune fille.
- Moi c'est Malaurie. Tu as quel âge?
- 19 ans.
- Tu es là pour quoi?
- Apparemment pour la même chose que toi. Dit timidement Carine.
- Pour l'entretient?
- Oui.
- ça n'a pas l'air d'aller?
- Si, si. Je ne sais pas trop où j'en suis c'est tout.
- Tu sais il ne faut pas trop t'en faire.
- Oui, mais je ne sais pas trop ce qui va se passer, et Juliette, ne m'a pas donné de détails, alors je redoute un peu.
- Ah c'est Juliette ta marraine, moi c'est Coralie. Mais tu sais, elle ne m'en n'a pas dit plus à moi non plus. Je crois qu'elles ne savent pas du tout ce qui va se passer.
- Je sais bien, mais j'ai peur de la suite, j'ai peur de ne pas réussir.
- Oui moi aussi."
Les deux jeunes filles continuèrent à parler, et firent connaissances. D'après ce que comprit Malaurie, Carine, était arrivée la nuit précédant sa propre arrivée. 
Un long moment s'écoula. Juliette arriva dans la pièce, et s'approcha de Carine en lui disant:
" - Il va être temps d'y aller ma douce.
- Bien s'il le faut.
- Aller on y va."
Juliette entraîna le fauteuil sur lequel était installée Carine, le fit sortir de la pièce, et disparut avec celui-ci.
Malaurie, restée seule, attendit donc son tour, essayant tant bien que mal de ne pas penser à ce qui pourrait lui arriver.
Au fil des secondes et des minutes qui s'égrainaient, l'inquiétude montait en elle, malgré ses efforts.
Coralie arriva enfin, après un temps qui avait paru infiniment long à Malaurie.
" - On va y aller Ma puce?
- Oui, je crois qu'on peut plus reculer.
- Non plus maintenant.
- Alors il va falloir.
- Et oui, il va falloir."
Coralie manœuvra le fauteuil, et le fit sortir de la pièce. Elle le poussa à travers de très longs couloirs, prit à deux reprises un ascenseur, et parvint bientôt devant une lourde porte.
"- Voilà on y est. Déclara Coralie, je te laisse quelques instants, on se retrouve très vite."
Coralie disparût. Malaurie, avait une boule énorme dans le ventre et dans la gorge. Elle se sentit pâlir de peur en voyant la lourde porte se déchirer silencieusement en coulissant,  laissant le passage libre à Malaurie.
Elle se crispa en sentant que son fauteuil avançait lentement, et pénétrait dans la pièce qui s'ouvrait devant elle.
Une fois que le fauteuil fut passé entièrement, la porte se referma derrière celui-ci, toujours aussi silencieusement.
Malaurie chercha du regard sa marraine, afin de trouver son soutient, et ses encouragements. Ses yeux firent donc le tour de la pièce.
C'était une pièce de taille moyenne, très sombre, dont les murs et le plafond étaient recouverts d'un cuir noir, et le sol d'une moquette d'un rouge vif qui ressortait fortement en contraste avec le sombre décor. . .
Elle ne vit rien d'autre au premier regard, c'est lorsqu'une voix brisa le silence, qu'elle réalisa, qu'au fond de la pièce se trouvait trois fauteuil, de cuir, dans lesquels étaient assises trois femmes.
" Malaurie? Tu es bien Malaurie?
- Euh oui, sursauta la jeune fille, en pâlissant encore plus.
- Tu sais pourquoi tu es ici?
- Euh oui, balbutia la jeune fille.
- Détends-toi ma jolie. Nous n'allons pas te manger. Nous ne voulons que ton bien. Cet entretient va décider de ton avenir au sein du réseau. Soit tu iras rejoindre les rangs des jeunes filles déjà présentes, soit tu seras considérée comme refusée, et tu retrouveras les comportements primitifs des animaux.
Sache que  si tu désire rejoindre tes camarades, tu devras te livrer corps et âme à notre bienveillance, et tu ne pourras refuser quoique ce soit que nous te demanderions, à partir de l'instant où tu auras déclaré ta décision de façon claire.
Tu peux nous dire la maintenant que tu refuse, et tu seras directement conduite vers tes instincts primitifs. Si tu accepte maintenant, tu dois bien comprendre, que tout refus, seras considéré comme un refus de ta condition, et te conduiras immédiatement là où vont les jeunes filles qui auront refusées.
Que choisis-tu donc?"
La femme qui venait de parler ainsi à Malaurie, était une femme brune, de taille assez grande, aux traits fermés, qui laisser paraître une certaine autorité.
Malaurie resta pendant quelques instants interdite devant les trois femmes, ne sachant pas quoi répondre.
La femme la fixa et ses yeux inquisiteurs vinrent se plongeaient dans ceux de la jeune fille. Malaurie, comprit qu'elle devait répondre à la question sans tarder. Elle baissa les yeux par réflexe, et murmura :
"- J'accepte.
- Que dis-tu? Parle fort et distinctement.
- J'accepte. Dit Malaurie d'une voix étranglée, qui la surprit au plus profond d'elle. J'accepte de rejoindre mes camarades, et de ne jamais refuser vos demandes.
- Bien. Tu la décidée, Nous en sommes toutes les trois témoins, et ta marraine l'est également.
Je suis donc Madame Sylvie, et voici Madame Armelle, et Madame Diane. Tu nous dois à partir de maintenant respect, et obéissance. Le tutoiement ne t'es pas permis si tu t'adresse à nous, et tu devras toujours dire Madame et notre prénom pour nous adresser la parole. C'est bien comprit?
- Oui Madame.
- Bien je vois que tu t'y mets dés à présent, c'est un bon point en ta faveur.
Tu auras une période de stage où tu apprendras en compagnie de l'une ou l'autre d'entre nous, les règles à respecter, et tes tâches à venir. Ta marraine sera bien sûr là pour t'épauler en permanence.
Pendant cette période, tu ne verras d'ailleurs personne d'autres, que ta marraine, et nous. Si tu réussis ta période de stage, tu seras donc inclus dans les rangs du réseau SAD.ai-je été assez claire?
- Oui madame.
- Bien. Mesdames, Dit Madame Sylvie en se retournant vers ses collègues, quelques choses à rajouter ou à demander? Ta marraine va donc te poser le symbole de ton admission partiel, et va te conduire dans le secteur de stage. Dit Sylvie après avoir eu un signe de tête négatif de ses partenaires. Nous te retrouverons plus tard."
Les trois femmes se levèrent, et sortirent de la pièce. Malaurie, resta là, encore perdue dans toutes ses paroles, et toutes ses consignes qui venaient de tomber sur elle.
Elle n'entendit même  pas Coralie s'approcher d'elle, et sursauta lorsque cette dernière posant sa main sur son épaule, la ramena à la réalité.
Elle lui passa autour du cou, un collier de cuir très large, qui obligea Malaurie, à garder la tête droite, et qui ne lui permit plus que de la tourner vers la droite ou vers la gauche.
Coralie ferma l'ornement par un cadenas, et entraina le fauteuil et Malaurie derrière elle.
Une dizaine de minutes plus tard, Malaurie se trouva dans une petite pièce, au centre de laquelle se trouvait une table, sur laquelle Coralie la fit passer après l'avoir dessanglé. Une fois sur la table, Coralie la débarrassa de ses vêtements, de son bonnet, et de son lange.
Coralie apporta ensuite une bassine d'eau tiède, et lava brièvement Malaurie, et la sécha.
Elle passa ensuite ses bras sous le dos et les jambes encore inertes de Malaurie, et la souleva.
Elle la transporta jusqu'à une grande grille, qu'elle ouvrit, et entra dans une pièce  de 4 mètres de côté, et déposa Malaurie sur le sol, qui était recouvert par une bonne épaisseur de paille. Elle se saisit d'une très longue chaîne qui pendait du mur, et tirant dessus, elle en accrocha l'extrémité  au collier de Malaurie par un autre cadenas.  Elle sortit enfin, s'en mot dire, laissant la jeune fille, seule, nue au milieu de cette pièce ressemblant à moitié à un box de cheval, et à une cage.
La pauvre Malaurie, considéra, sa situation, ne sachant comment réagir, et quoi faire.
Après quelques minutes, elle se ressaisit, et tant bien que mal, se déplaça de quelques mètres. Ses jambes, encore toute flasques, lui semblaient lourdes, et l'empêchaient de se mouvoir facilement.
La journée passa ainsi, longue, monotone, sans vie, comme les jambes de Malaurie. Coralie ne revint qu'au soir, et ouvrit la grille de la pièce où se trouvait Malaurie, afin d'y déposer une gamelle métallique, dans laquelle se trouvait de la nourriture.
Malaurie s'approcha lentement, et tendit la main pour saisir la gamelle.
Coralie l'arrêta, et attrapa la main de la jeune fille. Elle se saisit de l'autre, et vint les attacher ensemble dans le dos de Malaurie, avant que celle-ci ne puissent réagir.
" - Mais, Mais? Que fais-tu? Bredouilla Malaurie.
- C'est ta première leçon ma puce. dit Coralie. Pour manger, c'est comme ça, comme une chienne, pas autrement.
Aller mange."
Malaurie regarda son amie avec stupéfaction, dans laquelle ressortait également de l'angoisse. Voyant que Coralie ne réagissait pas, Elle se résigna bientôt, et se pencha au-dessus de la gamelle, et commença à manger comme elle le pouvait.
Coralie lui servit de l'eau dans la même gamelle, une fois que la jeune fille eût fini de manger, puis une fois que Malaurie se fut désaltérée, elle lui détacha les mains, et se retira en emportant la gamelle.
Malaurie s'allongea dans un coin de la pièce, se blottissant dans la paille afin de se réchauffer un peu, en tentant de trouver le sommeil.
Cependant, une envie pressante se fit bientôt sentir. Elle voulut appeler, mais se ravisa bientôt en pensant que de toute façon, même si elle appelait et même si quelqu'un venait, elle ne serait pas écoutée, ou on ne l'aiderait certainement pas. Elle se décida donc à se déplacer dans le coin opposé à celui dans lequel elle s'était réfugiée, et ne pouvant s'accroupir, ses jambes n'étant pas assez forte pour la soutenir, elle se mit à quatre pattes, et écarta les jambes, afin de trouver un équilibre fragile, et se soulagea.
Un filet d'urine coula de sa fente, et vint tremper la paille. Elle sentit qu'elle devait se soulager autrement, et laissa tomber d'entre ses fesses, un colombin brunâtre.
Elle prit une poignée de ce qui constituait le planchait de la pièce, et tenta d'éliminer au maximum les quelques traces de ses récentes expulsions.
Elle considéra pendant quelques secondes ce tas qu'elle venait de formé, le recouvrit de paille afin de cacher cette chose qui lui paraissait immonde, et vint se recroqueviller dans le coin qu'elle avait choisi au départ.
Elle s'endormit bientôt, l'esprit embrouillé de tous les derniers évènements de la journée, ne sachant plus quoi penser d'elle, et de sa situation.

 

jujudoka@free.fr

 

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