Sensuelles aventures pour une même destinée 29 |
Par Julien Graves
f/f exhibition réticence humiliation
Chapitre 5. Premier jour.
Tel un petit animal sortant de sa période d'hibernation, Malaurie s'éveille après sa nuit. Elle garde prudemment les yeux fermés, et se persuade qu'elle est en train de rêvée, qu'elle va bientôt se réveiller dans son lit, et même trouver Jean à ses côtés.
Elle se sent effroyablement bien, elle a chaud sans être étouffée par la transpiration, elle se sent protégée enfermée qu'elle est dans ce coffre inviolable. Elle est détendue. Lorsqu'elle y pense, l'apparition de cette jeune fille, qui lui a en quelque sorte promis bonheur, joie, et épanouissement, est un signe assez positif en soi. Les seuls détails qui lui paraissent négatifs et qui la tracassent, sont qu'elle va devoir être admises parmi une élite, comme si le bonheur était réservé à une catégorie de gens en particulier, et qu'elle devrait se montrer digne d'en faire parti. Chacun n'avait-il pas droit à sa part?
Ce qui la consoler tout de même, c'est qu'elle serait aidée dans son parcours, d'après ce que lui avait dit cette mystérieuse jeune fille.
>Elle en était là de ses réflexions, lorsqu'elle entendit un bruit non loin d'elle. Le bruit ne venait pas de l'intérieur de sa prison, si on pouvait appeler ça comme ça. Elle n'osa pas ouvrir les yeux pour regarder. Elle avait au fond d'elle, la peur que tout ça s'évanouisse, s'envole en fumée, et qu'elle se retrouve comme tous les jours dans sa chambre, seule avec elle-même.
Elle se décida enfin, en se disant qu'elle devrait bien le faire à un moment ou à un autre.
Elle fut stupéfaite de réaliser que malgré qu'elle ait les yeux grands ouverts, ses yeux ne lui renvoyèrent qu'une image noire. Elle comprit qu'elle se trouvait déjà dans la réalité, et non dans un rêve. Ceci la fit frissonner à la fois de peur, mais aussi d'un désir énorme.
Un flash lui revint soudain, et elle se souvint que la jeune fille, lui avait mis un masque sur le visage, avant de la sangler. Impossible pour elle de ce fait, de voir quoique ce soit, et de bouger la tête.
Elle se résigna donc à attendre, impuissante, et se laissa entraîner dans ses pensées.
Après une durée qu'elle ne pouvait définir, un bruit tout proche d'elle la ramena à la réalité.
Ses oreilles détectèrent un léger bruit de glissement, et elle perçut que l'on faisait coulisser le couvercle de la boîte dans laquelle elle se trouvait.
Une main lui frôla la joue, et le masque qu'elle avait sur le visage se décolla lentement. La lumière faible de la pièce apparut. Un visage se dessina dans le champ de vision de Malaurie. Il s'agissait de celui de la jeune fille.
" - Bonjour Malaurie. Dit la jeune fille.
- Bonjour. Parvint à articuler Malaurie.
- Ah je vois que ta bouche n'est plus sous le coup du traitement. C'est un bon point.
- Mais, Mais?
- chut. Je vais t'emmener pour que tu fasses ta toilette et que tu puisses manger avec Mathilde et virginie, et on se verra après pour parler si tu veux.
- Oui, oui je veux bien. Souffla Malaurie."
La jeune fille sourit. Elle débloqua la table roulante sur laquelle était posé le bac dans lequel se trouvait encore Malaurie, et la poussa pour la guider dans une pièce non loin de là.
Dans la pièce dans laquelle Malaurie fut conduite, attendait deux autres jeunes filles, vêtues exactement comme celle qui prenait soin d'elle.
" - Virginie, Mathilde, voilà Malaurie, arrivée hier soir. Je vous la laisse et la confie.
- Merci Coralie. Répondit une des jeunes filles.
- Mais dit moi, tu fais le travail de Laura et Juliette? Dit l'autre jeune fille.
- Oui, répondit Coralie, elles sont en séance avec madame Diane et madame Armelle. Je suis donc chargée de faire leurs tâches ce matin. Tant qu’elles sont occupées. Bon aller je vous laisse. A toute à l'heure."
Coralie sortit rapidement.
Malaurie resta donc seule avec les deux jeunes filles.
Toutes deux lui sourirent.
" Bonjour Malaurie, je me prénomme Mathilde, et voici Virginie, dit l'une des jeunes filles. Nous allons faire ta toilette, te préparer, et te donner à manger."
C'est ainsi que Malaurie, fut dessangler, sortit de son bac, déposée sur une table, débarrassée de son lange, lavée intégralement.
Elle fut ensuite redressée, et pendant que Mathilde la maintenait, elle sentit Virginie lui passait une solution dans le bas du dos, avant de recevoir une aiguille au même endroit. Elle souffla et gémit longuement en sentant l'aiguille percer sa peau.
" Chut, chut, dit Mathilde. C'est tout. C’est simplement pour tes jambes."
Virginie retira l'aiguille, et passa à plusieurs reprises une compresse sur la zone qu'elle venait de piquer.
Elle fit signe à Mathilde qui rallongea Malaurie. Celle-ci se laissa faire, à la fois choquer, mais aussi troublée de la manière dont on prenait soin d'elle.
Les deux jeunes filles finirent de la préparer, elles lui remirent un lange puis une nouvelle culotte de pvc, et lui enfilèrent une longue blouse de satin. Elles lui mirent des chaussons et un bonnet de la même matière, sur lequel on pouvait lire les trois lettres SAD.
Elles approchèrent ensuite une table roulante et après avoir attaché au cou de Malaurie un long bavoir, lui donnèrent à manger, comme elles l'auraient fait à un bébé.
Une fois la ration de Malaurie finit, elles lui enlevèrent son bavoir, et la placèrent sur un fauteuil, dont le dossier était un peu incliné, l'y sanglèrent, et vinrent recouvrir les jambes de la jeune fille d'une couverture.
Mathilde appuya sur un bouton, et bientôt une quatrième jeune fille, que Malaurie n'avait pas encore vu, arriva.
"- Tiens Juliette, la séance est finie? Demanda Mathilde.
- Oui et quelle séance! s'exclama Juliette, en souriant. J’en tremble encore.
- Voici Malaurie, qui est arrivée hier soir.
- D'accord. Bonjour Malaurie, moi c'est Juliette. Je vais t'emmener. Aller on y va. A toute à l'heure les filles!"
Juliette partit donc en poussant le fauteuil sur lequel Malaurie était solidement arrimée.
Elles traversèrent de longs couloirs, et de nombreuses pièces. Pour Malaurie, ce qu'elle vivait depuis la veille, lui semblait complètement irréel. Elles arrivèrent bientôt dans une pièce de taille moyenne. Juliette vint positionner le fauteuil de façon à ne pas gêner la circulation dans la pièce, et laissa Malaurie Seule.
Elle se mit à réfléchir, à ce qui lui arrivait.
Ce qui lui paraissait encore irréel et amusant il y avait 3 minutes, lui paraissait absurde, voir dégradant. Certes, elle voulait bien admettre qu'elle ne se sentait pas forcément bien chez elle, et qui lui manquait quelque chose. Mais de là à ce qu'on lui promette le bonheur, en la faisant redescendre au rang de petite fille, voir de bébé que l'on lave, nourrit, et que l'on lange, c'était exagéré. Elle ne comprenait pas pourquoi elle subissait se traitement, à la fois on s'occupait d'elle, et même si elle était rabaissée cela lui faisait plaisir, mais à la fois aussi on la forçait à dépendre à 100% des gens qui l'entouraient et qu’elle ne connaissait pas.
Les minutes qui s'égrainaient lui semblaient des heurs. Les images de ses parents, de ses amis lui vinrent à l'esprit, et une larme perla sur sa joue, lorsqu'elle réalisa, qu’elle ne les reverrait certainement jamais.
Un souvenir lui revint soudain. Elle se revit à l'université, et devant elle, des hommes, collant de grandes affiches, sur lesquelles, se trouvaient les photos des jeunes filles disparut avant elle. Elle voyait à présent, sa photo juste à coté des autres.
Elle pleura doucement.
Les larmes coulaient encore sur ses joues, lorsque Coralie entra dans la pièce.
" Et bien, qu'est-ce qui t'arrives? Demanda Coralie en souriant."
En sanglotant de plus belle, Malaurie expliqua son chagrin, son trouble, et ses questions.
Coralie l'écoutait sans rien dire.
Quand Malaurie se tut, Coralie sortit une compresse, et essuya les joues, et les yeux rougis de la jeune fille.
Après un silence Coralie commença à parler:
" Je comprends ce que tu ressens ma petite Malaurie. J'ai eu les mêmes émotions, et je me suis poser les mêmes questions que toi, il y a environs 1 an. Mais tu verras, que dans quelques jours, voir quelques semaines, tu n'y penseras plus.
Je ne peux pas répondre à toutes tes questions malheureusement, mais tu pourras les poser aux directrices du réseau, que tu rencontreras sous peu.
En fait, voilà la structure de base du réseau : à sa tête il y a trois Dames, à qui nous devons toutes, qui que nous soyons, respect, obéissances, et reconnaissance. Ces dames se nomment Madame Sylvie, Madame Armelle, et Madame Diane. Ensuite nous sommes 6 à la base, 6 jeunes filles, qui devons veiller à la vie proprement dite du réseau, à sa quiétude, et à vous, les nouvelles arrivantes.
Il ya donc Virginie et Mathilde, que tu as rencontré, et qui s'occupent de tout ce qui est hygiène, entretient, c'est donc elle qui sont chargées de te faire ta toilette, de t'habiller.... ensuite Juliette et Laura, que tu as peut être rencontré, qui sont chargées elles de tout ce qui est transport, déplacement, accompagnement. Si tu dois être transférée, ça sera par elle. Et enfin élise et moi, qui sommes chargées de l'écoute, et de l'assistance. C'est à dire d'écouter les nouvelles arrivantes, comme toi, qui ont du chagrin, des questions, qui veulent parler.... Comme on le fait en ce moment.
Et puis après il ya vous, vous les nouvelles arrivantes, qui doivent passées des tests d'aptitudes, afin d'être admises au rang supérieur, c'est à dire, devenir comme moi, ou virginie, ou Juliette.
Celle qui ne sont pas admises, sont placées en secteurs défavorables, on dira, où elles auront un avenir un peu différent. Mais aucune d'entre vous, ne seras mise de côté, admises ou non. Vous connaîtrez juste le bonheur de manière différentes c'est tout.
Si tu es admises, tu auras des séances privilégiées avec l'une des trois dames, voir deux d'entre elles, ou même à l'occasion les trois.
Je ne peux t'en dire plus, car je n'en sais pas plus."
La discussion entre les deux jeunes femmes continua longuement, Malaurie posant des questions, se confiant, et Coralie tentant de répondre aux interrogations de la jeune fille, et l'écoutant.
Coralie expliqua ce qui attendait Malaurie. Des tests psychologiques, des examens médicaux de tout son corps, et si elle en sortait victorieuse, son admission serait validée.
Lorsque Coralie quitta enfin Malaurie, l'après midi touchait à sa fin, et quelques minutes plus tard, elle fut ramenée par Laura, dans une autre pièce.
À la grande surprise de Malaurie, elle constata que dans la pièce dans laquelle elle venait de rentrer, se trouvait d'autres jeunes filles, vêtues de la même façon qu'elle, et tout comme elle harnachées à leur fauteuil.
Le fauteuil de Malaurie fut placé aux côtés des autres, et la jeune fille attendit comme ses camarades, en silence.
Elle dénombra, comme elle s'y attendait, cinq jeunes filles, dont elle, ce qui la convaincue que ses jeunes filles devaient être celles qui avaient disparu.
Quelques heures plus tard, elles furent emmenées chacune leurs tour, auprès de Virginie et Mathilde, qui les lavèrent, leurs donnèrent à manger, et les préparèrent pour la nuit.
Tout comme la veille, Malaurie, fut couchée dans un bac de pvc transparent, et sanglée solidement à celui-ci. On vint également, lui déposer un masque sur le visage. Et on referma le couvercle du bac en le verrouillant. Malaurie savait que ces camarades étaient près d'elle, et cela la rassurait un peu. Elle se détendit en essayant de faire disparaître ses angoisses, et aidé par le calmant que lui avait donné Virginie, elle s'endormit bientôt.