suviant
Sensuelles aventures pour une même destinée 28
précédant

Par Julien Graves

 

f/f exhibition réticence humiliation

 

Chapitre 4. La jeune fille.

 

Un franc soleil se levait sur la ville. Les rues se gorgeaient de lumière et de chaleur apportés par le doux climat de ce mois de juin.
Monsieur PALTIN était attablé et prenait son petit déjeuner. Silencieux,  il buvait son café, lorsque le téléphone sonna.
Il se leva et décrocha.
" - Allo. Dit-il.
- Bonjour Monsieur. C'est Jean. Dit Jean l'air embarrassé.
- Ah bonjour Jean. Tu es bien matinal? Demanda Monsieur PALTIN étonné.
- Et bien je voulais savoir si Malaurie, était rentré ou pas?
- Malaurie? Euh oui je crois? Pourquoi? Elle n'était pas avec toi hier?
- - C'est à dire que... ET bien Nous nous étions fixés rendez vous, mais elle n'est pas venu. Je suis donc venu chez vous, et votre épouse m'a dit que Malaurie était sortie. J'ai donc fait le chemin en sens inverse, mais je ne l'ai pas trouvé. J'ai tenté de la joindre sur son téléphone, mais elle n'a pas répondu. J'ai cru qu'elle ne voulait pas me voir.
- Ah? C’est bizarre ça. Pourquoi crois-tu qu'elle ne voudrait plus te voir?
- Je ne sais pas. Mais pour tout vous avouer, depuis quelques jours, elle n'est pas comme d'habitude.
- Oui je l'avais remarqué également. Ne quitte pas je vais voir si elle est dans sa chambre, ou si elle est à la salle de bain."
Monsieur PALTIN posa le combiné, traversa le couloir, monta les escaliers, poussa la porte de la chambre et y entra en disant :
"Malaurie, Jean au télé...."
Il s'arrêta stupéfait de constater que la chambre était vide, et que le lit n'avait pas été défait.
Il fit volte face en entendant un bruit derrière lui.
" - qu'est-ce que tu fais? Lui demanda sa femme.
- Je cherche Malaurie, il y a Jean au téléphone pour elle.
- Elle n'est pas dans sa chambre?
- Non.
- C'est qu'elle est à la salle de bain alors."
Madame PALTIN frappa à la porte de la salle de bain, et poussa la porte en disant d'une petite voix:
" Malaurie, ma chérie, téléphone pou..."
Elle s'arrêta bouche baie.
Son mari la vit se retourner, très pâle.
" - Elle, elle n'est pas là. murmura-t-elle.
- Comment ça? Dit-il.
- Elle n'est pas à la salle de bain. répondit-elle.
- Où est-elle alors.
- Je ne sais pas. Elle n'était pas avec Jean hier soir?
- Non il la cherchait mais il ne la pas trouvée. C'est pour ça qu'il a appelé.
- Mais alors! s'exclama Madame PALTIN, où est-elle?
- Je n'en sais rien. Je viens de te le dire! répondit Monsieur PALTIN qui commençait à perdre ses moyens."
Il redescendit et reprit le téléphone.
" Jean? dit-il. Elle n'est pas ici.
- Bon. C'est ce que je redoutais.
- Pourquoi dis-tu ça Jean.
- Je dois vous dire qu'elle m’avait parlé de quelques choses. Elle ne voulait pas que j'en parle. En fait c'est par apport à ces disparitions.
- Disparitions? Mais lesquelles?
- Celles dont tout le monde parle monsieur. Qui font la une des journaux.
-Et bien?
- Elle voulait savoir ce qui se passait vraiment, d'après ce qu'elle disait, elle sentait, que ces disparitions, n'étaient pas hasardeuses, et qu'elles étaient liées par un point commun. Elle disait qu'elle trouverait ce point commun, même si c'était dangereux. Que sa vie, allait changer, elle le sentait, et que ses disparitions, n'y étaient pas étrangères.
- Tu crois que...
- Je n'en sais rien monsieur. Je ne sais pas quoi penser. Mais si elle n'a pas donné de signe de vie avant ce midi il va falloir appeler les autorités d'après moi. Mais j'espère sincèrement que nous n'en arriverons pas là.
- Bien, oui, je crois que tu as raison. Dit Monsieur PALTIN en frémissant, et ne sachant plus trop quoi penser, troubler par la situation. Je me permettrai de te rappeler avant ce midi pour voir si tu as des nouvelles.
- Oui Monsieur."
Après avoir salué Jean, Monsieur PALTIN raccrocha. Il remonta voir sa femme, et lui exposa les faits. Il la prit dans ses bras Pour la calmer, lorsque celle-ci fondit en larmes. Puis l'heure tournant, et étant déjà en retard, il dû se résoudre à partir pour son travail.

Un glissement, suivit d'un bruit furtif, fit revenir Malaurie, à la réalité. Elle se sentait bien. Ses yeux étaient plongés dans l'obscurité, elle ne ressentait plus rien. Elle se dit qu'elle était comme dans une bulle.
Peu à peu, les muscles de son visage, de son cou, de ses bras retrouvèrent très lentement une certaines consistance. Ce qui la surprit, ce fut un frisson qui la parcourut.
UN bruit vint raisonner dans son oreille, et se propagea au plus profond de son crâne. Elle gémit de douleur. Elle fut stupéfaite d'entendre, cette plainte qu'elle venait de produire, complètement étouffée.
Elle sentait à présent quelque chose la gênait dans sa bouche, et sur ses yeux. Elle tenta de bouger la tête, elle n'y parvint pas.
Un courant d'air vint courir le long de son corps, effleurant sa peau avec une facilité déconcertante.
Quelques minutes de plus, et elle sentait des obstacles, lui bloquants les bras, le corps, le cou, et la tête, et ne lui permettant aucun mouvement.
Le passage d'un autre souffle d'air sur son corps, vint lui apporté la conviction qu'elle n'était plus vêtue, et donc que son corps était à nu.
Elle tressaillit, lorsqu'une voix douce vint tomber dans le creux de son oreille gauche.
" Bonjour Malaurie, et bienvenue parmi nous."
Elle ne répondit pas, gênée par une forme étrange qui envahissait sa bouche, et lui paralyser totalement celle-ci.
Malaurie, frissonna de nouveau, et bientôt se mit à grelotter.
Elle sentit, après le passage d'un nouveau courant d'air sur son corps, une sensation de chaleur l'envahir. Un voile venait de tomber sur son corps, et couvrait ses épaules.
La jeune fille ne sentait pas ses jambes, et était encore un peu assommée pour y prêter attention.
Le silence qui habitait l'endroit où se trouvait Malaurie, n'était troublé que par la faible respiration de la jeune fille.
Lorsque l'esprit de Malaurie fut complètement d'aplomb, Elle tenta de remettre dans l'ordre les derniers événements.
Elle revit Jean, et s'entendit lui dire, qu'elle le retrouverait le soir. Puis elle se vit dans la rue marchant, et s'arrêtant surprise d'être attrapée par le bras. Elle se vit en face de ce masque noir de latex, et se vit saisir par plusieurs mains, sorties de nulle part. Elle se vit immobile, se laissant faire, complètement paralysée par la peur, puis elle vit son corps se recroqueviller sur lui même, puis tombé lentement au sol, inanimé.
Son esprit ne lui rendit qu'une image noire, symbolisant l'inconnu, et lui faisant comprendre qu'elle n'en saurait pas plus.
Elle avait remonté se fil fragile d'images assez imprécises dans sa mémoire, lorsqu'elle entendit distinctement un bruit, puis une voix.
" - Comment va notre nouvelle venue?
- bien madame, elle semble revenir petit à petit.
- Très bien. Je te conseille de ne pas trop tarder à la rassurer, et à lui expliquer le fonctionnement.
- Bien madame."
Un bruit puis plus rien.
La voix qui était arrivée puis repartit, elle l'avait déjà entendu. Où? Elle n’aurait pas su le dire comme ça.
Elle sentit quelque chose près de sa tête, et petite à petit la lumière reparut à ses yeux.
Elle sentit ensuite la forme qui lui emplissait la bouche, s'évanouir lentement, puis disparaître.
Ne pouvant toujours pas bouger la tête, elle ne pu regarder que devant elle, et ne vit qu'une grande source de lumière devant ses yeux.
Elle tenta de parler, mais il n'eût que des sons gutturaux qui ne sortirent de ses lèvres.
Pour réponse à son appel informe, elle vit apparaître dans son champs de vision, le visage d'une jeune femme, qui devait être encore moins âgée qu'elle, surmontée d'un bonnet blanc.
" Bonjour Malaurie, dit la jeune femme, d'une voix douce et timide.
- Euh, euh.... Tenta de répondre Malaurie sans parvenir à sortir le moindre mot.
- Ne te fatigue pas inutilement s'il te plaît. reprit la jeune femme.
Tout d'abord, comme je me dois de le faire, je te souhaite la bienvenue parmi nous, dans le réseau SAD.
Je suis Coralie. Je suis là pour t'aider."
Malaurie regarda la jeune femme, des interrogations pleins les yeux, et tenta vainement de parler.
" Chut.... Dit La jeune femme. Tu va t'épuisée. Je vais tout t'expliqué.
Tu es ici, par la volonté des responsables du réseau, afin de te faire découvrir ou redécouvrir ton corps et ton esprit, tel qu'ils le sont vraiment. Pour cela, Pour toi, la première étape, est de passer les examens d'admission, au niveau médical, et psychologique. Ensuite tu évolueras dans l'une des équipes, dont je fais partie, et tu pourras découvrir tous les trésors de ton corps et de ton esprit.
Saches que quoi qu'il en est, et que tu sois admise ou non, le réseau SAD, sera ta demeure jusqu'à la fin.
Tu as reçu une dose de tranquillisant, qui te permettras de t'habituer et de passer les examens dans des conditions moins dures pour toi, mais qui te priverons de l'usage de tes jambes pour l’instant. Ne t'en fais pas, je serai là moi, ou l'une de mes amies, pour t'accompagner dans ta progression, et dans ton parcours au sein du réseau."

La jeune fille s'arrêta et fixa Malaurie dans les yeux. Elle se pencha, puis vint déposer un baisé sur la bouche de la jeune fille paralysée par la terreur, et par les paroles qui venait de lui parvenir.
" Il va être temps de dormir maintenant. déclara la jeune femme. Je vais aller chercher une amie afin que nous te préparions et t'installions pour ta première nuit dans le réseau."
Joignant le geste à la parole, la jeune femme s'éloigna, sortit de la pièce, et revint bientôt accompagnée d'une autre jeune femme. Toutes deux, délivrèrent partiellement Malaurie des sangles qui l'entravaient, la lavèrent, lui installèrent un lange, puis une culotte de pvc. Elles la soulevèrent après l'avoir débarrasser du reste de ses sangles, et vinrent la porter dans un bac transparent, posé sur une table roulante.
Elles la sanglèrent à nouveau, afin que Malaurie ne puissent pas esquisser le moindre mouvement, vinrent lui poser un masque qui lui recouvrit intégralement le visage, et  vinrent pousser la table afin de venir la placée à côté d'autres table semblables, sur lesquelles étaient également posé des bacs transparents,  contenant d'autres jeune filles endormies.
Elles vinrent relier le masque de Malaurie à une machine, en prenant soin de passer le tube qui faisait cette liaison, dans le trou situé dans le couvercle, puis vinrent refermer le bac en le verrouillant par un cadenas.
Elles éteignirent les veilleuses, puis disparurent.

Malaurie, seule, enfermée dans son bac, encore assommée par les derniers évènements, et le traitement qu'on lui avait administré, s'endormit très vite.

 

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