suviant
Sensuelles aventures pour une même destinée 27
précédant

Par Julien Graves

 

f/f exhibition réticence humiliation

 

Chapitre 3. Psychose, folie ou cauchemar ?

 

Malaurie se réveilla complètement en sueur. Elle crut tout d'abord, qu'elle n'avait pas entendu l'appel strident du réveil. Elle tourna la tête vers celui-ci, et lu avec soulagement, qu'il marqué 5  heures 55. La nuit qui venait de s'achever pour elle, avait été pleine de rêves étranges, où se mêlaient les articles de journaux, les papiers sur lesquels étaient inscrites les trois lettres S A D si mystérieuses, des visions étranges de femmes aux silhouettes imprécises.
Elle s'étira précautionneusement, encore toute apeurée de la nuit qu'elle venait de passer.
 Elle se redressa lentement, et posa un pied par terre, puis l'autre.
Elle se leva et fit quelques pas prudents, comme si elle craignait de tomber.
Elle prépara ses affaires et passa à la salle de bain. En ressortant de cette dernière après avoir prit sa douche et s'être habillée, elle ressentit quelque chose en elle de bizarre. Comme si il allait lui arrivait quelque chose.
En arrivant dans sa chambre, elle passa devant son miroir, et y jeta un coup d'œil. L'image de son visage la surprit. Ses traits étaient tirés par la fatigue, et l'angoisse. Elle tenta de se maquiller afin de dissimuler les marques, et les cernes  de son visage.
Elle qui d'habitude ne passer pratiquement pas de temps à décorer son visage, prit ce jour là plus de 20 minutes.
Lorsqu'elle rejoignit son père à la cuisine celui-ci la fixa longuement.
" - qu'est-ce que tu nous as fait? Dit-il en la dévisageant.
- Rien de spécial pourquoi?
- C'est nouveau de se peindre la figure de cette façon?
- Ben c'est rien papa. Répondit la jeune fille, troublée, et tentant de cacher son stress. Toutes les filles se maquillent comme ça.
- Enfin d'habitude tu n'es pas comme ça? C'est la première fois que je te vois dans cet état là."
Le reste du petit déjeuner se déroula dans un silence en disant long sur l'angoisse de la jeune fille, et la surprise de son père.
Lorsque Malaurie monta à côté de son père dans la voiture, celui-ci démarra.  Quelques minutes plus tard, il se tourna vers sa fille, et  lui dit en la fixant dans les yeux.
" - qu'est ce qui ne va pas ma puce?
- Rien papa. Pourquoi demandes-tu ça? répondit Malaurie gênée.
- Arrêtes ton cinéma Malaurie. Je te connais Je sais très bien que habituellement tu n'aime pas ces masques de peinture que se mettent les jeunes filles de ton âge Alors?
- Mais, mais, euh, rien, tout va bien.
- Je t'ai demandé d'arrêter Malaurie. dit Monsieur PALTIN en haussant le ton. Tu sais qu'en agissant de la sorte, tu te fais du mal, mais tu fais du mal aussi à ta mère, et à moi. Et si tu veux savoir, tu feras aussi mal à Jean. Alors dit moi ce qui t'arrive.
- Mais rien papa. S’exclama Malaurie prête à fondre en larmes.
- Bon et bien si tu ne veux vraiment pas en parler c'est tout. Mais Ne viens pas dire que nous ne nous soucions pas de toi et de ce qui t'arrive."
Le silence s'installa entre le père et la fille, créant entre eux, une barrière glaciale.
 La voiture s'arrêta devant les bâtiments de l'université, et Malaurie descendit. Elle fit signe à son père et celui ci repartit.
Elle essuya une larme qui venait d'échapper à son contrôle, et partit vers l'un des bâtiments.

Lorsqu'elle entra dans l'amphithéâtre, il n'y avait que quelques étudiants. Elle prit place sur l'un des sièges, et sortit de son sac, les affaires dont elle avait besoin.
Elle décida, qu'avant son cours et que les étudiants n'emplissent les lieux, elle examinerait les deux feuilles de papiers qu'elle avait trouvés.
Elle les sortit donc de son sac, et les mis côte à côtes. Les lettres apparaissaient clairement dessinées et complètement identiques les unes par apport aux autres. Elles mesuraient environs 5 centimètres de haut et avaient été imprimée puis surlignée semblait-il à Malaurie.
Bientôt la foule des étudiants commença à investir les sièges autour d'elle. Elle rangea précieusement les deux feuilles de papiers. Elle réfléchissait à tout ça, lorsqu'une évidence  lui traversa l'esprit. Si elle avait trouvé l'une des feuilles chez elle, et plus particulièrement sur son lit, c'est que celle ci lui était destinée directement, et donc si elle avait trouvée l'autre feuille, ça n'était donc pas un hasard.
La salle était maintenant quasiment pleine, et le professeur était arrivé et s'était placé devant son pupitre. Il alluma le projecteur, et Malaurie en voyant l'image qui s'affichait, faillit hurler de surprise.
Elle crut qu'elle allait tomber inconsciente. Sur l'écran, apparaissaient les trois lettres S A D en grand, clairement dessinées, parfaitement lisible.
Le professeur prit le micro, et s'excusa en grommelant sur la personne qui avait du, selon lui oublié cette feuille. Il la retira et les lettres disparurent. Il commença son cours après avoir mis son premier schéma sous la lampe du projecteur.
À la fin du cours, Malaurie, tremblante, descendit les escaliers, et rejoignit le pupitre du professeur. Celui ci rangeait ses affaires, et ne la vit pas immédiatement.
Elle lui adressa la parole timidement.
" - S'il vous plaît?
- Oui, dit le professeur en tournant la tête. Vous désirez?
- excusez-moi monsieur, mais j'aimerai pouvoir récupérer, la feuille qu'il y avait dans le projecteur au début du cours.
- Pourquoi cela? C'est vous qui l’y avait mis? Demanda le professeur en la dévisageant.
- Non monsieur, Mais je crois que je sais qui, et j'aimerais la récupérer afin de lui rendre.
- Et bien si vous le voulez mademoiselle. La voici. Dit le professeur en tendant la feuille.
- Merci monsieur. Merci beaucoup. Rougit Malaurie. Euh j'ai une autre question s'il vous plaît.
- Je vous écoute.
- Connaissez-vous la ou les significations, des sigles de ce type? demanda la jeune fille en remontrant les trois lettres.
- Euh? Ma foi, non. répondit-il après avoir réfléchis pendant quelques secondes. Je ne connais pas de sigles comme ça. Pourquoi?
- Euh non pour rien. Merci encore monsieur, bonne journée."
Malaurie s'éloigna, rejoignit sa place, plia délicatement la feuille qu’elle venait de récupérer, et la rangea soigneusement avec les deux autres.
Elle sortit de l'amphithéâtre, et rejoignit son cours suivant.
La journée passa tranquillement, et Malaurie oublia pendant quelques heures les pensées bizarres, qui la traversaient maintenant depuis plusieurs jours.
Elle vit rapidement Jean, au moment du déjeuner, mais ne lui parla pas des étranges découvertes qu'elle avait faites.
Celui-ci  l'informa qu'ils avaient été invités par un de ses amis à une petite soirée, le jour même. Ils convinrent donc d'un lieu et d'une heure de rendez-vous.
En repartant en cours, Elle vit des hommes collant des affiches sur les murs des bâtiments, sur lesquelles on pouvait voir les photos des quatre jeunes filles disparut, en dessous desquelles un texte invitait toute personne ayant des informations sur l'une ou l'autre, à contacter les services de police.
Cette image se grava automatiquement dans la mémoire de Malaurie. Pourquoi elle n'aurait pas su le dire. Mais cette image était encrée en elle.

À la fin de la journée, elle reprit le métro, pour rentrer chez elle. Machinalement, elle acheta comme la veille le journal. Afin de voir si d'autres informations étaient parues sur l'affaire qui la troublait.
Elle s'assit dans le bus et ouvrit le journal en le parcourant. Un article l'intéressa tout de suite.
Elle lu à mi voix :
" Du nouveau, dans l'affaire des disparitions.
D’après plusieurs sources d'informations, de multiples disparitions ont déjà lieu, dans plusieurs régions du pays. Celles-ci, seraient encore non expliquées, et non résolues. Les victimes seraient toujours des jeunes femmes entre 18 et 30 ans. En ce qui concerne les disparitions survenues dans la région même, une campagne de sensibilisation et d'appel à témoin a été déployée."
Malaurie releva la tête. Le bus ralentissait et s'approchait de l'arrêt où celle-ci devait descendre. Elle se leva et s'approcha de la porte. Elle descendait les quelques marches qui lui donner accès à la sortie du bus, lorsque son regard tomba sur la silhouette d'une femme qui ne lui semblait pas inconnue. Après une fraction de seconde, elle reconnue la silhouette en question.
Il s'agissait bien de la femme vêtue de cuir, qui la regardait, et qui était assise à quelques mètres d'elle. Elle fut si troublée de cette vision, qu'elle faillit ne pas pouvoir descendre du bus, avant que les portes ne se referment.

Lorsqu'une fois sur le trottoir, et que le bus fut parti, elle reprit son chemin, gardant dans la tête l'image de cette femme mystérieuse.
En arrivant chez elle, elle eût la conviction, que cette femme avait un lien avec les feuilles qu'elle avait trouvé. Pourquoi? Elle ne savait pas le dire ni le prouver, mais elle en était convaincue.
Elle prévint sa mère, de sa sortie du soir avec Jean, et monta dans sa chambre afin de se préparer avant celle ci.
Elle déposa son sac sur le bureau, et s'assit sur son lit. Elle se dévêtit, afin d'être alaise, et s'allongea.
Sans s'en rendre compte, elle s'endormit pendant quelques minutes. Lorsqu'elle se réveilla, elle sursauta en voyant l'heure que marquait son réveil.
Elle se leva, et une feuille de papier tomba de son lit. Tout comme la veille elle la ramassa, et fut plonger dans un trouble immense et sans fond, lorsqu'elle vit les lettres S A D sur la feuille qu'elle tenait dans les mains, et au dessous de celles-ci, juste marquer à l'encre rouge, -3 heures.

Elle ne comprenait pas ce que cela voulais dire, mais elle sentait que malgré le danger que cette situation laissait paraître, le temps qui la séparait de l'explication de tous ces soucis, diminuait, et était toute proche.
Elle décida que même si cela pouvait être dangereux, elle s'était promis de savoir ce qui se passait, et elle le ferait, même si son angoisse et son stress lui commandait de ne pas bouger. Elle décida également de n'en parler à personnes, afin de ne pas risquer d'être encore une fois surprotéger, et qu'on l'empêche de faire ce qu'elle avait décidé.
Elle rangea donc la feuille avec les autres dans sons sac, et passa sous la douche afin de se rafraîchir, revint dans sa chambre, s'habilla d'une tenue plus décontractée, et rajusta son maquillage. Elle jeta un coup d'œil à son réveil, et  finit de se préparer. Elle prit enfin son sac et sortit.

Une fois dans la rue, elle se dirigea tranquillement vers le point de rendez vous qu'elle avait fixé avec Jean. Les rues étaient désertes, à cette heure de la soirée, dans cette  petite ville de banlieue, l'activité n'était pas importante.
En passant dans une rue tranquille, bordée de petits arbre, et longeant de part et d'autre  des terrains de sports déserts, elle se dit qu'elle avait peut être mal agit en ne disant rien à personne, et que pourquoi pas, elle en parlerait à Jean, lorsqu'elle le retrouverait tout a l'heure. Elle était dans ses pensées, lorsque soudain, elle entendit, un bruit derrière elle, puis sentit quelque chose qui venait se poser sur son épaule.
Elle se tourna, croyant que c'était Jean qui l'avait rejointe, mais elle s'arrêta et ouvrit des yeux d'effarement en voyant debout devant elle, une silhouette de femme, recouverte de latex noir, des pieds à la tête.
La silhouette s'approcha, et Malaurie, paralysée par la peur n'esquissa pas le moindre mouvement.
La silhouette tendit la main et la saisit par le bras. Malaurie voulut se dégager, mais deux autres mains la saisirent tan disque qu'une troisième vint se mettre sur sa bouche. Elle crut mourir de peur, d'affolement, quand elle réalisa qu'elle ne pouvait plus bouger du tout, maintenue sur place, d'une part par la peur qui verrouillait le moindre de ses muscles, et d'autres part, par les mains qui la tenaient solidement. Elle sentit subitement, une piqure aiguë dans sa fesse, et entendit faiblement, venant de derrière elle, une vois  de femme, lui murmurant dans l'oreille:
" Bienvenue Malaurie, dans le réseau SAD."
En entendant ces paroles, elle avait toujours devant les yeux ce corps de femme, dans cette tenue de latex noir, A peine deux secondes plus tard, l'image devant ses yeux s'évanouit, ne laissant plus que du noir, et son corps retomba inanimée.

Vers 21 heures, Jean, ne voyant pas arrivée sa petite amie, démarra sa voiture, fit le trajet entre le point de rendez vous et le domicile des parents de Malaurie, croyant la rejoindre, sans succès. En arrivant devant le domicile, il appela sur son téléphone portable, mais il n'eût que la voix de son amie, lui répondant qu'elle n'était pas joignable et qu'il devait laisser un message.... Il raccrocha.
Il sorti du véhicule, et sonna à la porte.
Il fut surpris d'apprendre que son amie était partie pour le rejoindre. Il se dit donc qu'elle avait dû passer par un autre chemin, et après avoir remercier madame PALTIN, il remonta en voiture et redémarra.

 

jujudoka@free.fr

 

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