suviant
Sensuelles aventures pour une même destinée 25
précédant

Par Julien Graves

 

f/f exhibition réticence humiliation

 

Chapitre 1. L'article de journal.

 

Malaurie passa ses mains sur sont visage, puis s'étira longuement. Elle se décida enfin à émerger de ses draps, se redressa, puis après s’être étirer une nouvelle fois en bayant,  se leva. Elle fit quelques pas dans sa  chambre, et s'arrêta devant son miroir. Ses yeux encore emplis de sommeil, se fixèrent sur l'image que renvoyer la glace. La jeune fille aimait pouvoir se regarder dans son miroir, afin d'apprécier les courbes parfaitement dessinées, de sa poitrine, ses hanches, son visage, de ses fesses, ainsi que la platitude de son ventre.
Elle pouvait rester là immobile à se regarder à la recherche du moindre petit détail, qui trahirait  les biens faits de son investissement. En effet, cette jeune fille de 26 ans, ayant quelques rondeurs, qu’elle seule, voyait d'après ses amis, avait débuté un régime draconien, qui avait eu tôt fait de faire disparaître les rares grammes de graisses qui pouvaient encore subsister sur son corps.
Elle restait là à examiner son reflet, lorsqu'une voix retentit.
" - Malaurie! Malaurie! Tu vas être en retard, si tu ne te dépêche pas! "
La jeune fille sursauta. Elle enfila sa robe de chambre, et sortit en hâte de la pièce.
En arrivant dans la cuisine, elle trouva ses parents, qui finissaient leur petit déjeuner.
Elle prit un bol dans l'armoire, se servit du café, et vint s'asseoir à la petite table.
" - Malaurie dépêche toi, lui dit son père, tu sais que si tu veux que je te dépose à l'université, nous devons être parti d'ici 20 minutes au plus tar.
- Ne t'en fait pas papa, répondit la jeune fille, je dois passer faire renouveler mon abonnement pour le bus, et comme je n'ai cours qu'à 10 heures, je partirai seule.
- Et tu ne pouvais pas le dire hier soir? Bougonna son père, tout en finissant sa tasse de café et en prenant le journal.
- Excuse-moi papa, mais je n'y ai pas pensé.
- Vous n'aller pas vous disputer encore vous deux? Dit la mère en faisant passer son regard de sa fille à son mari.
- Mais ça n'est pas moi qui est commencé maman, c'est....
- Oh non! Ça n'est pas possible! s'écria le père.
- Qu’est-ce qui t'arrives encore? Demanda Malaurie en faisant une moue dubitative.
- Tout simplement ça! reprit son père en se redressant et commençant à lire à voix haute.
Disparition, une de plus. Hier, vers 23 heures 45, les services de police, ont été averti qu'une jeune fille avait encore disparut dans le quartier nord de la ville. Cette disparition est la troisième en 15 jours. Aucune trace n'a été relevé, sur les lieux probables de l'enlèvement, les enquêteurs ne savent pas quoi penser. Il est demandé la plus grande prudence lors de vos déplacements, notamment après 22 heures."

Monsieur PALTIN reposa son journal.
" - c'est tout de même étrange non?
- Ce doit être un malade quelconque, que les flics vont finir par arrêter! s'exclama madame PALTIN.
- Et toi qu'en penses-tu Malaurie? Demanda monsieur PALTIN.
- Moi, répondit Malaurie après un temps d'hésitation, euh, je n'en pense rien. Et à vrai dire, je m'en fous un peu.
- Mais imagine ma fille que se soit toi! s'écria son père.
- et bien? l'interrogea Malaurie.
- Et bien si c'était toi qui disparaissais, tu continuerais de t'en foutre, comme tu dis? reprit son père en haussant le ton.
- Euh ben je n’en sais rien. Hésita Malaurie, partagée entre l'inquiétude qu'elle ne voulait pas montrer à son père, et le désire de le faire enrager.
- Tu n'en sais rien, ça c'est ta phrase favorite, ronchonna son père en se levant. Ma fille il va falloir que tu commence à dire blanc ou noir qu'en on te pose une question, et pas j'en sais rien. Ou alors, reprit-il en enfilant sa veste, ou alors, il va t'arriver des ennuis dans ta vie."
Monsieur PALTINT sortit de la cuisine, saisit sa mallette dans le couloir, ses clés, et partit en claquant la porte de la maison.
"  - ton père a raison Malaurie, il va falloir que tu arrête de dire à chaque fois, je m'en fous, ou j'en sais rien.
- Mais maman, répondit Malaurie agacée, arrêtez de me couver comme ça!
- Mais ma chérie, si nous te disons ça c'est qu'il y a une raison. reprit madame PALTIN. Nous t'aimons plus que n'importe quoi, tu le sais j'espère?
- mais oui je le sais, grommela Malaurie.
- Et bien si on te dit ça, ça n'est pas pour t'embêter, c'est pour te faire comprendre certaines choses. Ton père, t'aime énormément, et ça le rend triste de te voir réagir comme ça tu sais?
- Oui je sais maman. Répondit Malaurie embarrassée de voir sa mère émut de la sorte. Mais, reprit-elle après une hésitation, j'ai toujours l'impression que vous me prenez encore pour une adolescente. J'ai 26 ans, et je n'ai pas forcément besoin que l'on me dise fais-ci, fais ça...."
Un silence s'installa dans la pièce. Malaurie bût son café, se leva, et partit vers sa chambre en bredouillant :
" Je vais me préparer sinon je vais être en retard."
 En sortant de la cuisine, elle croisa le regard de sa mère, qui la fixait tristement. Elle en eût un frisson et accéléra le pas pour éviter cette épreuve qui lui semblait insoutenable.
Une fois arrivée dans sa chambre, elle prépara rapidement ses vêtements, passa rapidement à  la salle de bain pour sa toilette, et 25 minutes plus tard se trouvait à l'arrêt de bus. Sa tête était encore hantée des réflexions de son père, et des paroles de sa mère. Au plus elle y pensait, au plus cela la faisait culpabiliser. Après plusieurs minutes de lutte avec son orgueil et sa fierté, elle se promit de présenter ses excuses à ses parents le soir même.
Son bus arriva peu après, et elle monta dans celui-ci. Elle avançait en tentant de trouver une place assise, lorsqu’une main l'attrapa par le bras.
Elle se retourna et découvrit qu'il s’agissait de son amie Jeanne.
" - Alors, on ne dit plus bonjour aux copines? Demanda celle-ci en souriant.
- Oh excuse moi je ne t'avais pas vu, j'étais dans mes pensées. répondit Malaurie gênée.
- Aller vient t'asseoir là. Dit Jeanne en lui faisant une place à côté d'elle.
- Merci.
- Tu as lu les journaux ce matin?
- Euh pourquoi?
- Alors tu ne sais pas qu'une troisième fille a disparu?
- Euh si mon père l'a dit.
- c'est la cousine de Laurent.
- Laurent, ton mec? S’enquit Malaurie.
- Oui c'et ça.
- et Il réagit comment?
- Ben ils sont bouleversés. Dit Jeanne en jouant avec ses clés. D'après ce qu'il m'a dit, elle serait sortit chez une amie hier après midi, et elle serait partit de là bas à 20 heures. Mais à 23 heures ses parents ne la voyant pas rentrer se sont inquiétés, et ont appelés son amie. Lorsqu'ils ont su qu'elle était partie depuis plus de 3 heures ils ont commencé à s'inquiéter, car il n'y a que 800 mètres entre leur maison, et celle de l'amie en question.
Ils ont donc prévenu la police, qui a relevé quelques traces, et a trouvé son sac à un endroit entre les deux maisons, mais rien d'autre. Pas de trace de lutte, de d'autre personne.... T'imagine un peu?
- Oui ça fait froid dans le dos. déclara Malaurie en secouant la tête. Parlons d'autres choses si tu veux bien. Tu as commencé à travaillé sur le projet?
- Oui un peu…….."

Les deux jeunes femmes parlèrent tranquillement et descendirent du bus. Malaurie passa au guichet de la compagnie des transports en commun afin de renouveler son abonnement, et cela fait elles repartirent vers l'université.
La journée passa rapidement. Malaurie revint chez elle, vers 19H30, et trouva sa mère dans la cuisine, préparant le dîner.
Une boule dans la gorge, elle se tint immobile ne parvenant pas à articuler le moindre mot.
" - Maman? Finit-elle par dire d'une voix étranglée.
- Oui Ma chérie? répondit Madame PALTIN en se retournant vers sa fille.
- Je voulais, Je voulais m'excuser pour ce matin. Continua Malaurie en recueillant les quelques larmes de ses yeux pour éviter à sa mère de voir sa fille pleurer.
- Mais ma chérie? demanda Madame PALTIN, de quoi t’excuses-tu?
- De mon comportement de ce matin. J'ai, J'ai réagit bizarrement et je m'en veux. Papa est là?
- Mais ma chérie c'est déjà fini depuis longtemps! Il n'y a rien à pardonné! Oui ton père,  reprit-elle après un silence, ton père est dans son bureau.
- Je vais aller le voir. Dit Malaurie."
La jeune fille déposa un baisé sur la joue de sa mère, et sortit de la pièce, en se dirigeant lentement vers le bureau de son père, puis frappa à la porte.
" - oui? fit son père sans se retourner?
- Papa? dit Malaurie, c'est moi.
- Ah! Tu es rentrée? Demanda monsieur PALTIN, tout en poursuivant son travail.
- Euh oui papa. Je voulais te dire...
- Je t'écoute?
- Euh, Euh, je m'excuse papa.
- Tu t'excuse de quoi?
- Euh d'avoir eu le comportement de ce matin.
- humm! Je ne vois pas pourquoi tu t'excuse.
- Parce que je n'aime pas vous savoir triste et je, je, je...
- Aller c'est tout            . C'est fini on en parle plus. Mais je suis  content que tu te sois rendu compte de ce que tu avais dit."
Malaurie essuya de nouveau ses yeux, qui s'étaient mouillés de larmes. A cet instant, son téléphone portable sonna.
Elle le sortit de sa poche, et se dirigeant vers l'escalier menant à sa chambre, lança à son père :
 " Euh, je te laisse travailler, papa."
Elle courut dans l'escalier, et arrivant dans sa chambre, décrocha.
" - Allo, dit-elle.
- Malo?
- Ah! Coucou mon chérie! s'exclama la jeune fille.
- comment ça va ma puce?
- Euh ça peut aller, répondit Malaurie la voix encore un peu étranglée, et toi?
- Moi ça va bien. Mais toi ça n’a pas l'air d'aller autant que ça, non?
- Euh je t'expliquerai plus tard mon chérie.
- t'es sûre que tu ne veux pas en parler?
- Non pas maintenant s'il te plaît.
- Bon très bien.
- Tu as lu les journaux?
- Oui c'est un truc de fou quand même.
- - Et oui. Tu sais qui c'est en plus?
- Euh non, il ne donnait pas de nom.
- Apparemment, c'est la cousine de Laurent, le mec de Jeanne.
- Allez? Tu rigoles?
- Non c'est Jeanne qui m'a dit ça tout à l'heure.
- Oh merde!"
Malaurie raconta en détail se que lui avait dit Jeanne puis  la discussion passa après quelques instants, sur d'autres sujets. Après 20 minutes, elle raccrocha. Elle se dirigea vers son bureau, sur lequel elle déposa son sac, et se mit à ses révisions.
Elle ne s'interrompit que pour faire un bref passage dans la cuisine pour grignoter un peu du repas que sa mère avait préparée. Le sujet de la conversation entre les parents était comme elle s'en doutait, l'article de journal. Elle apporta ce qu'elle savait, puis après avoir finit de manger, elle retourna à ses cahiers.
Elle se coucha vers minuit, épuisée. La voix de son père lisant l'article de journal, celle de Jeanne lui donnant des détails sur les évènements concrets de cet incident, tournaient dans sa tête, et l'empêchèrent de dormir pendant un moment. Elle finit par  trouver le sommeil vers une heure du matin.

 

jujudoka@free.fr

 

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