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Sarah Porter va à l'école (07b)
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Adaptation française par Perverpeper

 

 

Avant-propos : Ce conte entièrement fictif est l’adaptation française de l’œuvre américaine d’un auteur dont le pseudonyme est "Garmonbozia".
Sachez que ce récit fait l’objet d’un copyright et ne doit donc pas être posté sur aucun autre site sans autorisation formelle.

PP

 

 

Sarah Porter va à l'école

 

Chapitre 07 - Dans lequel Sarah prend sa première leçon.

 

« Passons à la page 15, mesdemoiselles. Présentation de face. Ness ! Redressez-vous sur vos genoux, poussez votre bassin en avant. Bien. Mains derrière la tête, poussez votre poitrine en avant. Les épaules en arrière et gardez-les ainsi. Mesdemoiselles, comparez vos manuels avec le modèle. »

Cette fois, Ness garda les yeux baissés et tint la positon inconfortable. Elle étira son dos afin de maintenir ses hanches vers l’avant, exposée comme elle ne l’avait jamais été.

« Cambrez-vous mieux que ça ! » La corrigea Miss Watson en ponctuant son ordre d’un nouveau coup de cane sur les fesses crispées de l’adolescente.

Les autres filles continuèrent à comparer les instructions qu’elles avaient sous les yeux avec l’illustration vivante qui se trouvait sur l’estrade. Cette fois, elle ne trouvèrent aucune différence.

« À genoux ! »

Ness reprit gracieusement sa position humiliante.

« Présentation de face ! »

Une nouvelle fois, la Scandinave se dressa sur ses genoux et arqua son corps en poussant ses seins et son bassin vers ses camarades de classe.

« Est-ce que tout le monde se rend bien compte de la similitude qu’il y a entre ces deux positions ? »

« Oui Mademoiselle. » Répondit la classe, d’une seule voix. Chacune d’entre elle avait constaté la facilité avec laquelle Ness était passé d’une position à l’autre et inversement.

Miss Watson poussa le bout de sa canne dans le sein droit de l’adolescente agenouillée, écrasant le téton érigé et récoltant, en retour, un regard renfrogné de la part de l’adolescente rebelle.

« Cette position s’appelle "Présentation de face" pour une raison bien précise. Les seins sont offerts, bien tendus vers l’avant et la vulve ouverte. L’écartement des jambes fait s’ouvrir la vulve, même sur une chatte aussi petite que celle que Ness nous montre si gracieusement. Bien sûr, c’est plus esthétique si la chatte est propre, ce qui, malheureusement n’est pas le cas de Mademoiselle Ness. Cependant, vous n’avez pas à vous offusquer, ceci sera rectifié d’ici peu de temps. »

Sarah souffrait de voir sa camarade humiliée de cette façon. On parlait de ses parties intimes de la manière la plus ouverte. Elle observa la blonde exhiber son corps et ses parties sexuelles qui la faisaient plus ressembler à une femme qu’à une adolescente. Une larme ruissela sur la joue de la blonde et gouta sur son sein gauche.

« À genoux ! »

« Présentation ! »

« À genoux ! »

Les ordres se succédaient, ponctués d’un coup de cane chaque fois que Miss Watson constatait une irrégularité.

« Présentation ! »

« À genoux ! »

« Présentation ! »

Ness bondissait sur ses genoux et se laissait retomber, se déhanchant pour arquer son corps puis reposait ses fesses sur ses chaussures noires vernies. Une petite pellicule de sueur commença à se former sur sa peau, tandis qu’elle s’évertuait à suivre le rythme que lui imposait le professeur. Sa respiration s’était accélérée et devenait laborieuse.

« Garde-à-vous ! »

« À genoux ! »

« Correction ! »

« Garde-à-vous ! »

« Présentation ! »

« À genoux ! »

« Correction. »

Miss Watson lui imposa une vraie séance de gymnastique. L’adolescente qui avait une bonne condition physique garda le rythme, se pliant aux caprices de son enseignante qui lui ordonnait souvent un changement de position alors même qu’elle venait à peine de terminer le précédent. La pauvre fille en avait la tête qui tournait. Elle oublia tout sauf les positions qu’on lui commandait de prendre et la cane qui guettait ses moindres erreurs. Sa nudité, ses camarades qui la regardaient, ses velléités d’évasion, elle oublia tout ça, limitant sa concentration aux gestes qu’elle devait exécuter.

Elle commença à s’inquiéter lorsque la succession d’injonctions stoppa, la laissant dos à la classe, jambes tendues main crispées sur ses chevilles.
Elle redoutait ce qui allait lui arriver et priait, espérant ne pas être châtiée à nouveau. Elle avait fait de son mieux. Elle s’était appliquée à réaliser chaque position sans se tromper, s’était contorsionnée pour gagner du temps et n’avait pas loupé un seul commandement.

« Mesdemoiselles, remarquez vous que la position "Correction" procure aussi une vue précise de la vulve et de l’anus ?
Ness ! Écartez un peu plus les jambes ! Encore ! Un petit peu plus que lorsque vous êtes au garde-à-vous. »

Soudain, Ness faillit rompre sa position. L’extrémité de la cane venait de s’appuyer sur son anus et redescendait vers son sexe en suivant les sinuosités de son entrejambe.

« Voyez mesdemoiselles, en écartant simplement un peu plus les jambes, cela confère une vue parfaite de sa chatte et de son trou du cul. Cette position n’est pas officielle et vous ne la trouverez donc pas dans votre manuel, mais nous l’appellerons "Présentation de la chatte », je vous conseille de la retenir. »

L’adolescente blonde se mit à sangloter silencieusement. Ses larmes gouttaient sur l’estrade en produisant un petit clapotement qui la mettait au comble de la honte. De plus, la tension qu’elle exerçait sur ses jambes commençait à la faire souffrir et l’humiliation qu’on lui infligeait en l’utilisant comme une idiote sans cervelle, un objet de démonstration commençaient à réclamer leur dû.

« Page 22, à présent. Présentation de dos. »

Les filles quittèrent des yeux le postérieur impudique de leur camarade et s’absorbèrent dans la page 22 de leur manuel.
Au passage, Sarah jeta un coup d’œil sur Shah. La jolie fille semblait éprouver quelques difficultés. Les muscles de ses cuisses étaient bandés à l’extrême et elle se demanda si c’était volontaire ou non. Le plus inquiétant était que l’adolescente n’avait pas réussi à maintenir sa posture et que son bonnet d’âne avait légèrement glissé de travers, produisant un effet plutôt comique. Elle n’avait jeté qu’un bref regard et n’avait pu s’attarder qu’un instant sur la punie qui semblait lutter silencieusement pour réunir le peu de forces qui lui permettrai de ne pas le laisser chuter par terre.

Enfin, ses yeux se posèrent sur la page requise et elle rougit. L’illustration principale montrait une fille prosternée contre le sol, les fesses en l’air, offrant ses parties honteuses à la vue de tout le monde. Elle lit attentivement la description se rapportant au dessin pour confirmer certains détails. Le fait d’avoir un modèle vivant à disposition devant elle lui parut très précieux. Cela permettait de mieux visualiser les positions et donc de mieux les retenir, même si le fait d’admettre que l’humiliation d’une de ses camarades pouvait l’aider, la dégoûtait quelque peu d’elle même.

« À genoux, dos à la classe. Maintenant penchez-vous gracieusement en avant et posez les paumes de vos mains à plat sur le sol, devant vous. Bien. Maintenant, appuyez votre menton sur leur dos. Cambrez vous. Mieux que ça, allez ! Faites-moi glisser ce ventre sur le sol. Le cul en l’air ! » Un nouveau coup de cane s’abattit sur les fesses de la pauvre Ness. « Concentrez-vous un peu, que diable ! Vous êtes en train de nous présenter votre cul et votre chatte, espèce d’idiote. Si vous ne vous imprégnez pas de la portée de ce qu’on exige de vous, comment voulez-vous l’approprier ? »

Tout en supervisant ses mouvements, Miss Watson alternait petites tapes sèches et agaceries de la pointe de sa cane sur les fesses ouvertes de l’adolescente prosternée.
Les coups étaient bien moins forts que ceux qu’elle avait administrés lors des corrections, mais le staccato incessant devint vite synonyme de douleur pour la pauvre Scandinave.

« Plus bas, la poitrine ! Écrasez-moi ces seins contre le sol. Les genoux plus écartés. Ayez conscience de chaque partie de votre corps et de la façon dont vous l’exposez en prenant la position. »

L’enseignante interrompit le martèlement et inséra la pointe de son instrument entre les tendres lèvres sexuelles de la chatte écartelée par la position.

« Lorsque cette cochonnerie aura disparu, » Continua-t-elle en faisant courir la pointe en bois sur les quelques poils blonds qui poussaient de façon éparse le long de la fente de la jeune fille, « Vous pourrez voir les deux paires de lèvres, le clitoris et toutes les améliorations que l’on aura bien voulu lui accorder. De même que son état d’excitation, bien entendu. »

Ness reniflait à chaque respiration, maintenant.

« Cette position est aussi parfaite pour déterminer dans quel état de propreté la petite salope entretient ses deux trous les plus importants. » Déclara le professeur en tapotant la fente et l’anus de Ness.

« Votre prochain cours sera assuré par Miss Rice. Elle vous instruira en anatomie, en hygiène et sur bien d’autres sujets tout aussi indispensables. Même les chiennes doivent être éduquées. La connaissance est essentielle et doit être vénérée.
Bien, il ne nous reste que quelques minutes avant la fin de ce cours.
Ness ! Nettoyez mes bottes, tandis que vos camarades pourront me poser toutes les questions qu’elles voudront sur la leçon d’aujourd’hui. » Déclara Miss Watson en s’asseyant dans son fauteuil.
« Ness ! Au pied ! » Ordonna-t-elle en désignant ses bottes du bout de sa cane.

L’adolescente visiblement brisée se précipita devant son enseignante. Celle-ci avait nonchalamment posé l’instrument, qui venait de la torturer sans merci. Il reposait en travers de ses cuisses, sans avoir rien perdu de la menace qu’il représentait.

« À genoux ! Et maintenant, nettoyez mes bottes. Je veux qu’elles brillent comme si elles étaient neuves avant la fin du cours. »

Ness se pencha en avant, collant ses lèvres contre les bottes montantes préférées de son enseignante. Confrontées au revêtement verni noir très lisse, ses narines s’imprégnèrent de l’odeur puissante du cuir.
Elle hésita, incapable de se résoudre à s’abaisser plus encore devant ses camarades de classe. Elle venait de leur montrer ses parties les plus intimes de son corps d’adolescente. Des endroits que personne n’avait vu en détail jusqu’à ce jour, pas même son petit copain.

TCHACK !

Le choc de la cane qui s’écrasait sur son flanc et l’explosion de douleur qui suivit chassèrent tous les doutes qui l’habitaient, toutes les velléités de pudeur et de rébellion disparurent dans un réflexe d’auto-défense. Sa petite langue rose se mit à papillonner sans aucune retenue sur les bottes de Miss Watson, les léchant consciencieusement de la pointe au talon.

« Bien. Mesdemoiselles, vous avez des questions ? » Demanda l’enseignante d’un ton satisfait, certaine que l’adolescente qui léchait docilement ses bottes était suffisamment brisée.

Ness était sur le bon chemin pour accepter sa servilité et à se métamorphoser en chienne. La petite salope qu’elle était destinée à devenir. Parfois, il était si facile d’annihiler l’esprit de ces adolescentes. Pour être franche, cela aurait pu être un peu plus corsé, se dit-elle avec un peu de regrets. Elle adorait tellement ce genre de petite chienne prétentieuse.

Toutes les élèves restèrent silencieuses, ne sachant quoi faire. Devaient-elles essayer de trouver une question ? Si elles le faisaient, elles devaient être sûre que ça n’était ni frivole ni incorrect. La pauvre Shah, écartelée sur le tabouret d’âne au coin de la classe leur prouvait sans le moindre doute, que si l’on ouvrait la bouche, il fallait être certaine que c’était à propos. Cependant, un autre aspect de la situation les inquiétait. Que se passerait-il si personne ne posait de question ? Ne serait-ce pas pire ?
Elles poussèrent toutes un soupir de soulagement lorsque la main de Sarah se leva lentement.

« Porter ? »

« Mademoiselle, lorsqu’on passe d’une position sur le sol à une position debout, y a-t-il une façon de le faire ou bien est-ce que nous devons simplement nous préoccuper d’agir le plus rapidement possible ? Demanda-t-elle en rougissant.

La question lui était venue lorsqu’elle avait observé Ness changer de position devant elle. Elle était naturellement curieuse et cela l’inquiétait, car elle redoutait la façon dont ses camarades de classe le prendraient. Ne risquaient-elles pas de s’imaginer qu’elle se complaisait dans tout ça ? Penseraient-elles qu’elle voulait devenir la "chouchou" de Miss Watson ? Allaient-elles la détester, comme cela c’était produit dans son école précédente, alors qu’elle ne cherchait qu’à bien faire ?

« Question perspicace, Porter. Vous semblez, sans aucun doute, avoir l’âme d’une vraie salope. La chienne doit en permanence s’assurer que tout ce qu’elle entreprend repose sur la grâce et l’esthétique. Après le déjeuner, nous commencerons à mettre en pratique une petite théorie, mais sachez qu’en tant que chienne, vous n’existez que pour plaire. Et qu’y a-t-il de plus plaisant que l’esthétique et l’obéissance ? »

Miss Watson laissa passer un blanc. Le seul son qu’on pouvait entendre dans la pièce était le léchage humide et bruyant que Ness pratiquait en continuant de nettoyer ses bottes avec application.

« Il n’y a rien de plus plaisant que l’esthétique et l’obéissance, Mademoiselle. »

Répondit Sarah lorsque le silence devint trop pesant, lui donnant l’impression que la question du professeur n’était pas purement rhétorique.

« Et avez-vous déjà réfléchi à ça, Porter ? »

« Non Mademoiselle, » Rétorqua rapidement l’adolescente, regrettant, pour commencer, d’avoir ouvert sa bouche

« J’ai horreur qu’on me fasse attendre, Porter. Je peux être une femme très patiente, mais pas avec les salopes. Maintenant, pour répondre à votre question, oui, il y a une façon plus adaptée de se déplacer d’une position au sol à une position debout. Vous devez vous déplacer avec élégance, en vous assurant que vous exposez au maximum les parties les plus importantes de votre corps : Le cul, la chatte et les seins. Vous devez aussi le faire rapidement, mais souvenez-vous bien que la précipitation est l’ennemie de l’harmonie. Il est préférable d’être punie parce que vous n’avez pas été suffisamment rapide, mais plaisante, que si vous l’êtes parce que vous avez été rapide, mais disgracieuse. »

C’est avec un soulagement certain que Sarah constata que sa question n’était pas idiote, bien qu’elle ne sache pas vraiment quoi penser de ce que Miss Watson avait déclaré à propos de son âme. Comme toutes les autres adolescentes, elle était trop bouleversée par les évènements de la matinée pour vraiment accepter cette situation obscène et abjecte.
Son esprit avait décidé de traiter ce problème de la façon la plus habituelle pour lui : C’était une école et elle ferait de son mieux pour être une bonne étudiante. Les répercussions que cela aurait sur le reste de sa vie étaient beaucoup trop abstraites et lointaines pour qu’elle puisse analyser correctement ce nouveau mode de vie.

« Ness ! Assise. » Commanda Miss Watson.

La blonde sauta sur ses pieds et fila vers sa place.
Sarah l’avait observée, tandis qu’elle était agenouillée aux pieds de l’enseignante, entièrement nue, et qu’elle s’était appliquée à lécher toute la surface de ses bottes. Après en avoir nettoyé le devant, elle s’était déplacée de chaque côté, cherchant de nouveaux endroits secs à l’aide de sa langue. Elle avait procédé avec minutie, terrorisée à l’idée de recevoir un nouveau coup de cane si elle ralentissait ou manquait d’enthousiasme.

« Rhabillez-vous avant de vous asseoir. »

La petite blonde s’habilla rapidement, heureuse d’être enfin libérée de ce cauchemar. Elle avait été humiliée et avilie, utilisée comme un objet et il n’y avait plus aucune chance qu’elle regarde la moindre de ses camarades de classe dans les yeux. Elle s’assit au garde-à-vous derrière son pupitre. Deux trainées brillantes luisaient sur chaque côté de son visage, témoignant encore de sa honte.

Miss Watson se leva et s’approcha d’un pas désinvolte de Shah, qui était toujours perchée sur son tabouret et avait réussi à conserver tant bien que mal son bonnet d’âne sur le crâne. Ses jambes tremblaient à cause de l’effort réparti sur ses mollets et ses cuisses dont les muscles étaient tendus au maximum. Il lui avait fallu aussi garder le buste et la tête le plus droits possible afin de ne pas faire chuter son bonnet d’âne. De même, les muscles de son ventre avaient supporté la tension presque constamment, afin de conserver la verticale nécessaire à son équilibre sur la petite assise du tabouret. Elle avait ressenti une profonde humiliation, mais s’estimait heureuse de ne pas avoir été soumise au traitement qu’avait enduré Ness sous ses yeux ébahis.

« Comment se porte notre âne de service, regardez comme elle semble intelligente comme ça. Elle se trouve dans cette position parce qu’elle a été stupide. Quand on vous pose une question dont vous ne connaissez pas la réponse, et ça arrivera très souvent, il y a une réponse correcte. Cette réponse est "Je suis une salope." Cette réponse fournit toutes les explications nécessaires pour justifier votre incapacité à comprendre les choses.
Maintenant, vous allez toutes me montrer que vous avez compris. »

« Je suis une salope, » Répéta la classe en chœur.

« Encore ! »

« Je suis une salope ! »

« Shah ! Quelle est la taille moyenne d’une bite ? »

« Je suis une salope, Mademoiselle, » Répondit l’adolescente d’une toute petite voix.

« Parlez plus fort, Shah ! »

« Je suis une salope, Mademoiselle ! »

« Ça, je le sais déjà, et vous êtes ici pour être entraînée à être la meilleure salope possible. Mais quelle est la taille moyenne d’une queue ? »

« Je suis une salope, Mademoiselle ! » Répondit frénétiquement l’adolescente effrayée, faisant son possible pour se sortir de cette situation qui pourrait durer éternellement.

« N’oubliez jamais ça, Shah, pas plus que cette leçon. »

« Non Mademoiselle, »

« Assise ! » Ordonna Miss Watson en lui ôtant son bonnet d’âne.

L’adolescente dut se servir de ses mains pour réussir à décrocher ses talons du barreau. Ses jambes étaient raides et les talons de dix centimètres étaient pris dans la barre en bois. Elle se remit difficilement debout, grimaçant lorsque son poids pesa sur ses jambes. Elle boitilla jusqu’à son bureau et s’assit avec soulagement, sanglotant de douleur et de honte.

« Dans le peu de temps qu’il nous reste, nous devons accomplir un dernier exercice. Je veux que chacune d’entre vous, à tour de rôle, se rende jusqu’à sa boîte. Vous en soulèverez la première séparation et ramènerez ce qu’elle contient à votre place. »

Olsen fut la première à se lever. Elle trottina vers le placard, ouvrit la boîte, en sortit quelque chose et retourna s’asseoir. Sarah ne put voir ce que c’était, malgré une vigilance pleine de curiosité lorsque la jeune fille passa devant elle.

« Une fois assises, vous m’en présenterez le contenu en le tenant à deux mains, paumes vers le haut. »

Sarah dut prendre son mal en patience et attendre son tour. Enfin, elle entendit Murphy s’asseoir à côté d’elle et se leva, s’évertuant à se déplacer le plus gracieusement possible. Une fois le couvercle soulevé, elle s’empressa d’enlever le petit fond en carton qui faisait office de premier étage et découvrit ce qu’il cachait.

Posé sur une deuxième subdivision cartonnée, se trouvait un petit cercle en métal argenté. C’était une bande de deux bons centimètres de hauteur, sur laquelle était fixé un anneau. Elle comprit instantanément qu’il s’agissait d’un collier et il ne fallait pas sortir de Saint-Cyr pour comprendre à quoi il était destiné. Sa légèreté la surprit. Il était nettement moins lourd que ce à quoi on pouvait s’attendre de la part de n’importe quel métal. Elle replaça le fond en carton, referma le couvercle de sa boîte et retourna s’asseoir.

Alors qu’elle s’asseyait, elle sentit, à l’extrémité de son champ visuel, la fille suivante se lever. Mais le collier qu’elle tenait dans les mains la préoccupait beaucoup plus. Il brillait d’un éclat terne, n’ayant visiblement pas été poli. Elle remarqua que l’anneau qui était glissé en son centre, dans un petit renflement ingénieux qui était façonné dans le ruban métallique lui même. À croire que l’anneau avait été moulé dans le collier lors de sa conception. Elle ne put comprendre comment il s’ouvrait. À croire que le collier n’était constitué que d’une seule pièce métallique solide.

« Olsen ! À genoux sur l’estrade. »

Sarah avait tellement été préoccupée par l’examen du collier, qu’elle avait perdu la notion du temps. Elle releva les yeux pour découvrir Olsen agenouillée face à elle. Elle tenait toujours son propre collier, et ses mains tendues donnaient l’impression qu’elle l’offrait. Miss Watson se tenait debout derrière elle, les mains sur les hanches, surveillant la classe.

« Mesdemoiselles, ce que vous tenez respectueusement dans vos mains est votre collier. Une fois serti autour de votre cou, il restera en place jusqu’à l’obtention de votre diplôme, lorsque vos tuteurs décideront de le remplacer par celui qu’ils auront choisi. Ce collier n’a pas pour seule raison de vous contrôler et vous entraver. Il a pour rôle de vous rappeler en permanence votre soumission. Il doit évoquer constamment votre dépendance. Ces colliers sont la marque de votre appartenance, mais nous la rajouterons plus tard. Lorsque vous sentirez la caresse de votre collier autour de votre cou, cela vous rappellera que vous ne vivez que pour servir. »

« Olsen ! Soumettez-moi votre collier. »

La jeune fille agenouillée souleva ses mains au-dessus de sa tête, offrant le collier comme s’il avait été une tiare destinée à un couronnement. L’enseignante tendit la main par-dessus la tête de l’adolescente et attrapa le collier dans ses mains tendues. Aussitôt, celle-ci les replaça dans son dos, faisant de son mieux pour se conformer à la position qu’elle venait d’apprendre, se remémorant la démonstration de Ness.
Les autres étudiantes observèrent attentivement le professeur actionner un petit bouton métallique à l’arrière du collier. Un déclic perceptible se produisit et le collier s’ouvrit en deux. Il formait maintenant deux parties articulées entre elles, séparées de quelques centimètres.

« Vos colliers sont fixés à l’aide d’un verrouillage magnétique. Cela permet de conserver un design homogène, ce qui est beaucoup plus plaisant à l’œil qu’un vulgaire cadenas.
Et qu’est-ce qui nous plaît le plus, Porter ? »

Sarah ne s’attendait pas à être questionnée. Elle n’hésita qu’un instant, espérant que cela ne contrarierait ni ne décevrait Miss Watson.

« La beauté et l’obéissance, Mademoiselle. »

« Et laquelle est la plus importante pour vous, Porter ? »

Les idées de Sarah se mélangèrent. Quelle était la bonne réponse. Qu’est-ce qui était le plus important ? Y avait-il une réponse correcte ? Il fallait qu’elle ait confiance en elle et qu’elle réponde exactement comme on le lui avait demandé. Qu’est-ce qu’elle pensait être le plus important ? La beauté était importante, tout le monde appréciait les jolies choses et elle voulait être jolie. Mais qu’était la beauté sans l’obéissance ? Il lui sembla que c’était l’obéissance qui plaisait le plus, c’était une manière de leur montrer son respect, décida-t-elle.

« L’obéissance Mademoiselle. »

« Bien Porter, j’espère que vous aurez la force de vos convictions. Vous êtes toutes belles, chacune à votre façon. La beauté est quelque chose de facile, pour vous. Mais pour une chienne, l’obéissance est la clé. Même une salope laide peut plaire à travers son obéissance. »

Miss Watson se pencha sur la tête d’Olsen et plaça le collier autour de son cou. Elle força pour agrandir l’ouverture à l’arrière du collier. Tirant de toutes ses forces, mais ce fut à peine suffisant, et les bords frottèrent contre le cou de la fille agenouillée, griffant son cou par la même occasion. Dès qu’elle eut franchi la partie la plus large, elle relâcha sa tension et le collier reprit sa forme, se resserrant à nouveau jusqu’à ce que l’ouverture ne mesure plus que quelques millimètres.
Olsen grimaça lorsque le cliquetis retentit, signalant que le collier était étroitement scellé autour de son cou.

« Remerciez-moi pour ce présent et retournez à votre place. »

Olsen se redressa, remercia son enseignante en faisant une révérence et regagna sa place. Sarah n’arriva pas à quitter des yeux le tableau que formait l’adolescente équipée de son collier. La large bande métallique était surprenante. Toutes les pensées de Sarah se focalisèrent sur ce qu’elle pourrait ressentir quand elle porterait le sien autour de son cou. Cela l’inquiéta un peu, mais le collier ressemblait à un bijou. Elle savait bien qu’il signifiait autre chose, mais ne s’y attarda pas. Ne pouvait-il pas passer pour une parure, tout simplement ? Elle n’en était pas sûre, sachant qu’en dépit de n’être, en lui-même, qu’une bande de métal ordinaire, il représentait tellement plus. Quelque chose de plus absolu et définitif.

Fascinée, Sarah observa Cox, puis Murphy aller recevoir le leur. En voyant la pièce métallique glisser autour du cou de son amie, elle commença à devenir nerveuse. Elle savait que son tour serait le suivant et qu’ensuite elle le porterait, fixé à son propre cou. Qu’une fois en place, elle serait dans l’impossibilité de le retirer. Ses pensées précédentes lui semblèrent idiotes. Elle ne voulait pas porter de collier. Elle ne voulait pas être obligée en permanence d’avoir cette grosse pièce métallique enserrant son cou, lui rappelant qu’elle n’était pas dans une école normale et qu’elle n’était plus une fille normale.

« Porter ! »

Dans un état second, elle se leva, s’avança humblement vers l’estrade et s’agenouilla aux pieds de Miss Watson. Lorsque l’ordre tomba, elle tendit ses mains en offrande, et attendit en position agenouillée. Toutes ses pensées convergeaient sur le collier qui lui égratignait le cou. La mort dans l’âme, elle guetta le déclic qui lui signifierait qu’elle ne serait plus jamais une fille libre.

Le bruit sec de sa fermeture lui donna l’impression qu’une porte de cachot se refermait derrière elle, elle ferma les yeux. C’était fait, le collier n’était pas trop serré, mais elle sentait que l’intégralité de sa circonférence était en contact avec son cou. Elle avala sa salive, mais réalisa qu’il n’y avait aucun problème, elle pouvait respirer et avaler sans être gênée. Sa présence légère était toute au plus gênante, mais pas désagréable, lui rappelant constamment qu’il était là, autour de son cou. Lui rappelant incessamment qu’elle n’était pas une écolière normale apprenant les Mathématiques et le Français, mais une chienne que l’on dressait. Sa vie ne serait plus jamais la même et, à ce moment là, elle ne pouvait même pas imaginer à quel point elle serait différente.

« Assise ! »

Sarah se redressa et descendit de l’estrade. Elle se tourna vers on professeur et lui fit une révérence respectueuse.

« Merci pour mon collier, Mademoiselle. »

Elle retourna à sa place. Son monde semblait s’être réduit à ce morceau de métal, ce collier auquel elle ne cessait de penser, en dépit de tout le reste. Le métal froid qui se réchauffait peu à peu, puisant sa chaleur dans celle de son corps. La façon dont il réagissait ci et là, autour de son cou, au moindre de ses mouvements, se soulevant un peu ici, appuyant un peu plus là.

Sarah regarda sans vraiment s’en rendre compte, le défilé des adolescentes, tandis qu’elles se rendaient tour à tour aux pieds de Miss Watson pour y être équipées. La tentation de porter ses mains sur la bande métallique pour sentir le métal autour de sa gorge, pour toucher l’endroit où il était en contact avec sa peau sensible, était presque irrésistible.
Elle tenta de détourner son attention sur ce qui se passait sur l’estrade, mais c’était comme si le monde qui l’entourait se trouvait dans un brouillard épais, humidifiant ses yeux et assourdissant les sons qui lui parvenaient. Plus rien n’existait, que l’étroite bande métallique qui enserrait son cou. Le ton autoritaire de Miss Watson la tira de ses pensées.

« Mesdemoiselles, vous remarquerez que vos colliers son parfaitement adaptés à vous anatomies. Madame Goodwin, notre styliste, fait un travail merveilleux avec toutes les étudiantes d’Harkwood, mais spécialement avec les petites chiennes de la Maison Trinité. Leurs bords sont travaillés de façon à être confortables, mais aussi pour assurer qu’ils puissent coulisser un minimum. Ils ne pendront jamais sur votre cou et ils se tiendront toujours aussi haut qu’ils le sont en ce moment.
Ils sont l’emblème de votre statut et doivent rester propre et lustrés tout le temps. La moindre éraflure ou marque sera sévèrement punie et on ne vous l’ôtera que pour des raisons médicales ou disciplinaires.
Vous pouvez attendre silencieusement les quelques minutes restantes de cette leçon. Votre prochain cours se déroulera avec Miss Rice, deux portes plus loin. Lorsque vous quitterez ma classe, j’attends que cela se fasse dans l’ordre et la discipline.
Votre statut à Harkwood est une chose dont vous ne devez parler à personne d’autre que les chiennes de votre Maison, l’équipe administrative d’Harkwood et vos préceptrices. En ce qui concerne les étudiantes des autres Maisons, la Maison Trinité est soumise à un programme de modification du comportement mené par l’école sur des filles rebelles et perturbées à l’initiative du gouvernement.
Aussi, pour autant qu’elles sachent, la nécessité de votre éducation est légitime. Nous avons beau toutes rêver d’un monde dans lequel une telle duperie serait inutile, notre société, telle qu’elle est aujourd’hui, n’est pas encore prête à une évolution aussi fondamentale.
Bien sûr, l’importance de l’obéissance est inculquée à toutes nos étudiantes, mais par la force des choses, leur formation et leur entraînement ne seront pas aussi prononcés que le vôtre. C’est pourquoi vous devez être un exemple irréprochable pour le reste de l’école.
Comme votre condition est plus basse, vous devez être instruites selon des standards plus élevés.

Sarah l’écouta silencieusement, regardant droit devant elle. Son cerveau tournait en rond. Alternant entre la douleur lancinante qui tourmentait toujours son derrière, la sensation étrange que procurait son colliers, puis les positions que Miss Watson venait de leur apprendre, la bonne méthode qui permettait de les prendre, et à nouveau la douleur de ses fesses striées de zébrures. La douleur s’était légèrement calmée, elle n’était plus aussi aigüe, mais la souffrance cuisante s’était imprimée profondément dans sa chair tendre.

Il n’y eut que quelques secondes de silence avant que ne retentisse le bourdonnement familier de la sonnerie.
Sarah regarda Miss Watson qui se prélassait dans son fauteuil en cuir, tout en les surveillant du regard. Après être restée assise si longtemps sur le petit tabouret en plastique, Sarah avait hâte de pouvoir s’asseoir dans un siège aussi confortable que celui-là.

« Sortez ! »

Sarah se leva aussitôt et se dirigea vers le couloir, retrouvant ses marques, elle ne voulait pas être en retard pour le prochain cours.

« Stop ! » Aboya l’enseignante. « Regagnez vos places immédiatement ! Je constate que vous avez besoin qu’on vous explique les choses les plus élémentaires, bande de petites chiennes. Lorsque vous êtes congédiées vous remerciez votre professeur et lui effectuez une révérence pour lui montrer votre respect. Et je vous conseille de faire ça dans l’ordre.
Sortez ! »

« Merci Mademoiselle. » Entonna Olsen en s’inclinant devant la fauteuil où Miss Watson était assise, avant de se précipiter hors de la pièce sans omettre de s’identifier dur le scanner avant de sortir.

Sarah attendit son tour.

« Merci pour la leçon, Mademoiselle, » Déclara-t-elle humblement en s’inclinant devant l’enseignante qui se relaxait dans son fauteuil.

« Avez-vous aimé ce cours, Porter ? »

« Oui Mademoiselle. »

« Et quelle a été votre leçon favorite ? »

« Ma leçon préférée fut lorsque vous nous avez fait la démonstration des positions, Mademoiselle. » Répondit l’adolescente que l’inquiétude gagnait. Pourquoi était-ce toujours à elle qu’on posait ces questions subsidiaires ?

« Hmmm, intéressant. Les chiennes apprennent par l’exemple, mais elles apprennent encore mieux par la pratique. Évidemment cela ne fait pas tout, mais ainsi vous pourrez vous approcher au mieux du meilleur résultat. Souvenez-vous bien de ça, Porter, quel que soit le plaisir que vous prenez à regarder les autres petites salopes se montrer, n’oubliez jamais que c’est la pratique qui vous formera. Comprenez-vous ? »

« Oui Mademoiselle. »

« Me le promettez-vous, Porter ? »

« Oui Mademoiselle, je vous promets de m’entraîner. »

« C’est bien, » Déclara Miss Watson en se levant et en s’approchant de l’adolescente étonnée.

Sarah était un peu inquiète, se demandant ce que Miss Watson lui voulait. Mais, celle-ci se pencha sur elle sans un mot et l’embrassa sur les lèvres. Un baiser rapide à pleine bouche, bref mais sensuel. Sarah répondit d’instinct, acceptant le baiser en offrant ses lèvres tendrement.

« Pressez-vous maintenant. » La congédia l’enseignante d’un geste de la main nonchalant.

Sarah resta un instant interdite, un sourire langoureux sur le visage, tandis que Miss Watson retournait s’asseoir. Reprenant ses esprits, elle se hâta hors de la pièce, oubliant presque de scanner son étiquette. Une femme venait de l’embrasser. Elle avait échangé son premier baiser avec une femme. Une femme qui était son professeur. Et elle avait accepté ça, elle ne l’avait pas repoussée par dégoût, elle n’était même pas restée impassible. Elle y avait participé. Elle avait rendu le baiser. Pourtant, elle n’était pas lesbienne, elle le savait. Elle avait un béguin énorme pour Scott Tomkins et elle pensait aux garçons lorsqu’elle se tripotait.

Son esprit continuait à tourbillonner lorsqu’elle prit sa place derrière Murphy qui était déjà docilement au garde-à-vous dans le couloir. Son premier cours dans cette nouvelle école venait de se terminer, et sa vie en avait été bouleversée à jamais. Il s’était passé tant de choses, et tout lui paraissait comme un rêve après ce baiser. Elle n’arrivait pas à reprendre pied sur terre, à se concentrer. Elle sentit vaguement les autres filles prendre leur place dans les rangs, attendant sagement que leur prochain cours commence. Sarah ne pensa même pas à ce qu’il allait leur réserver.

 

 

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