suivant
Sarah Porter va à l'école (06b)
précédant

Adaptation française par Perverpeper

 

 

Avant-propos : Ce conte entièrement fictif est l’adaptation française de l’œuvre américaine d’un auteur dont le pseudonyme est "Garmonbozia".
Sachez que ce récit fait l’objet d’un copyright et ne doit donc pas être posté sur aucun autre site sans autorisation formelle.

PP

 

 

Sarah Porter va à l'école

 

Chapitre 06b - Dans lequel Sarah commence ses cours.

 

La porte qui se trouvait devant elles s’ouvrit brusquement.
Une grande silhouette à la carrure d’Amazone sortit dans le couloir pour s’assurer du silence et de l’immobilité du groupe d’adolescentes. La femme mesurait près d’un mètre quatre-vingt, avec de longs cheveux d’un noir d’encre coiffés droits et qui encadraient son visage anguleux. Elle avait un peu de mascara, ce qui lui conférait un air exotique accentué par sa silhouette aux formes avantageuses. Elle est d’une beauté à couper le souffle, pensa Sarah. Heureusement qu’elles étaient dans un pensionnat pour filles car les garçons qu’elle avait connu dans son ancienne école en auraient bavé sur leurs bureaux si ils l’avaient eu comme professeur.

« Chacune d’entre vous a été assignée à une place. Entrez et attendez à côté de votre position. »

Sa voix était forte et autoritaire, avec un ton sec et cassant. Le tout s’accordait bizarrement.
Sarah était optimiste, elle sentait des ondes positives émaner de cette femme, même si elle était incapable de dire pourquoi. Elle sourit intérieurement en se disant qu’elle ne la connaissait qu’à peine et que c’était un peu exagéré de sa part, mais elle restait convaincue.

Par ordre croissant, les filles entrèrent dans la salle, de Un à Dix-huit, comme leur sortie matinale le leur avait appris.
Dix-huit bureaux les attendaient, alignés sur trois rangées de cinq et, derrière, au fond de la classe, une dernière rangée de trois.
La fille numéro 1 scanna son étiquette et entra alla prendre position à côté du dernier bureau de la première rangée et s’y mit au garde-à-vous, tenant la boîte en carton dans son dos.
Chaque fille suivit simplement en l’imitant, occupant les rangées de la première à la dernière.

Sarah n’avait jamais vu une classe comme celle là. Rien à voir avec ce à quoi elle s’était attendue. Les autres salles de cours qu’elle avait aperçu en faisant sa visite le premier soir étaient organisées normalement, c’est à dire avec des rangées de bureaux, un tableau noir et le bureau du professeur sur le devant, dans un coin, des placards assortis et des affiches pédagogiques sur les murs.
Mais cette salle de classe était… Et bien c’était quelque chose d’autre.

Les bureaux à côté desquels se tenaient les filles semblaient sortir tout droit d’un film de science-fiction et ne ressemblaient en rien à des pupitres scolaires.
Ils étaient faits d’une sorte de plexiglas transparent et avaient la forme d’un U majuscule renversé à l’horizontale, tout en courbes et en lignes régulières. La partie supérieure du bureau s’incurvait vers la droite, de façon à ménager un accès aux élèves afin qu’elles puissent y glisser leurs jambes par la gauche. Le plastique profilé se divisait en deux parties qui descendaient jusqu’au sol, dégageant un grand espace directement sous le bureau, où les pieds de chaque fille pourraient reposer, directement sur le parquet.

Là encore, le siège était un tabouret en plastique arrondi noir, quasiment identique à ceux qui leur étaient réservés à la cantine. La seule différence que remarqua Sarah, en se tenant en position d’attente à côté de son bureau, était que les hampes métalliques rondes qui faisaient office de pieds semblaient être insérées directement dans un logement qui s’ouvrait dans le sol, alors qu’elles y étaient fixées dans le réfectoire.

À l’avant de la pièce, se trouvait une estrade ressemblant beaucoup à celles du salon Trinité, mais celle-ci était rectangulaire et mesurait environ un mètre cinquante de longueur et dépassait sur un bon mètre du mur de devant.
En guise et lieu du traditionnel bureau du professeur, se trouvait un splendide fauteuil à dossier haut, tout en cuir rouge, parsemé de centaines de têtes de clous en cuivre. Dans le coin opposé se trouvait un immense tabouret en bois dont les pieds élevaient l’assise à environ un mètre vingt du sol.
Sur le mur de gauche s’ouvraient de nombreuses fenêtres, sous lesquelles une rangée de placards courait presque sur toute la largeur de la pièce.

Le seul élément habituel que contenait la salle de cours était un grand tableau noir qui trônait au centre du mur, face aux bureaux des étudiantes. C’était le tableau le plus noir que Sarah ait jamais vu, à croire qu’il n’avait jamais servi.
Le professeur attendait à la porte d’entrée et surveillait le positionnement des adolescentes. Lorsque la fille numéro 18 fut au garde-à-vous, elle ferma la porte et regagna son fauteuil, à côté duquel elle resta debout.

« Assises ! » Commanda-t-elle.

Il y eut un bruit de frottement de chaussures sur le parquet, tandis que chaque fille s’asseyait sur le tabouret qui lui était assigné, glissant ses jambes sous son bureau.
La sensation familière de la peau nue de ses cuisses et de ses fesses sur le tabouret en plastique rappela aussitôt à Sarah celle qu’elle avait ressentie dans le réfectoire. Elle savait que les tabourets sur lesquels elles étaient assises seraient complètement invisibles. Les plis raides de leurs jupes s’évasaient sur leurs fesses, sans être suffisamment longs pour qu’elles puissent les replier sur leurs sièges. Après s’être ajustées à leurs places, chacune d’entre elle posa la grosse boîte qu’elle tenait entre les mains sur le bureau transparent, devant elle.

« Debout ! »

Quelques adolescentes se regardèrent avec un air d’incompréhension, mais toutes se relevèrent docilement et reprirent leurs positions d’attente, à côté du bureau qui leur était assigné.

« Reprenez-moi ces boîtes ! Qui vous a demandé de les poser sur vos bureaux ? » Questionna la voix impérieuse du professeur.

Pas une fille ne répondit. Elles se contentèrent de rester immobiles, regardant droit devant elles, anxieusement.

« Et oui, mesdemoiselles, personne ne vous a autorisé à les poser sur votre bureau. » Vibra la voix du professeur qui faisait les cent pas devant elles.

« Assises ! »

Une nouvelle fois, les dix-huit adolescentes s’assirent à l’unisson, glissant leurs jambes sous leurs bureaux, comme si elles répétaient une chorégraphie.
Cette fois, elles se gardèrent bien de maintenir la boîte, entre leurs mains, au-dessus de la surface transparente de leurs bureaux.

« Vous n’aurez pas besoin du contenu de ses boîtes durant ce premier cours d’éducation, vous pouvez donc les poser par terre, entre vos pieds. Attention ! Vos pieds ne doivent pas être en contact avec elles. Nous ne voudrions pas que vos jolies chaussures soient éraflées le premier jour, n’est-ce-pas ? Exécution ! »

Sarah se pencha sur sa gauche et posa la boîte sous son bureau, elle fit glisser ses pieds sous elle, en arrière, relevant sa jambe droite pour qu’elle passe au-dessus de la boîte. Puis elle regarda à travers son bureau pour s’assurer que ses pieds se trouvaient bien de chaque côté de la boîte. Satisfaite d’avoir fait correctement ce qu’on lui demandait, elle se détendit et reposa ses bras sur son bureau, attentive au prochain commandement de son professeur.

« Debout ! » Retentit l’ordre à travers la classe. « Reprenez-moi ces boîtes ! » Aboya le professeur.

Sarah maugréa intérieurement. Qu’avait-elles encore fait de mal, cette fois-ci ? Elle se plia en deux à la taille, attrapa sa boîte et se remit au garde-à-vous à côté de son bureau, se demandant quand elles seraient enfin autorisées à s’asseoir et à le rester.
La femme autoritaire continuait à aller et venir devant les adolescentes décontenancées.

« Mesdemoiselles ! Comprenez-vous le concept de la position de garde-à-vous ? Demanda-t-elle en s’immobilisant devant la fille qui se tenait à côté de Sarah.

« Vous ! Clark ! Répondez ! »

« Oui Madame, » Répondit la jeune fille en tremblant.

« Éclairez-nous ! »

« C’est lorsqu’on doit se tenir debout avec le dos droit, les jambes écartées à la verticale de nos épaules et les mains dans le dos. »

« Hmmm… À moitié juste et bâclé. » Déclara le professeur avec mécontentement. Elle se tourna vers Sarah. « Porter ! Éclairez-nous avec votre savoir ! »

« Oui Madame. Se tenir au garde-à-vous, c’est la position qu’une fille de Trinité doit adopter lorsqu’elle se trouve en présence d’une supérieure. Elle doit se tenir avec les pieds écartés à la verticale des épaules, le dos droit, les bras dans le dos avec les coudes en arrière et ses mains croisées sur ses reins, paume de la main droite dans celle de gauche. »

« Correct Porter, brave fille, c’est presque du mot à mot.

Sarah rayonna intérieurement. Elle était dans son élément, maintenant. Elle avait toujours été bonne élève, tous ses professeurs le disaient. Lorsqu’elle entrait dans sa classe, son cerveau était aussitôt sur les starting-blocks. Dès la première occasion de faire ses preuves à son nouveau professeur, elle s’y était si bien prise qu’elle avait été complimentée.
Bien sûr, elle était un peu étonnée de constater à quel point ça la réconfortait d’être appelée "brave fille", mais les jours précédents, alors que rien n’allait, elle s’était sentie si vulnérable que c’était certainement ça qui l’avait prédisposée à réagir comme ça.

« Est-ce que tout le monde a compris ce que Porter vient de dire » Demanda l’enseignante à sa classe.

« Oui Madame » répondirent-elles d’une seule voix.

« S’asseoir en classe n’est pas différent. Vous êtes en présence d’une supérieure et vous devez garder une posture adaptée, et non pas vous vautrer sur vos bureaux comme des souillons. »

Sarah rentra la tête entre les épaules, sachant qu’elle était l’une de celles pour lesquelles elles avaient du se relever.

« Assises ! »

Lorsque toutes les filles eurent repris place sur leurs petits tabourets, elles patientèrent, portant leurs boîtes devant elles, à bout de bras. Elles attendirent, regardant leur enseignante aller et venir le long du tableau et des fenêtres. Lorsqu’elle passait leurs rangées, les filles ne pouvaient plus la voir, car il leur aurait fallu tourner la tête pour cela. Un geste qui, elles le savaient, leur aurait causé des problèmes. La femme, elle ne se privait pas de les détailler, vérifiant qu’aucune boîte n’était en contact avec un bureau, ce qui leur aurait valu une nouvelle station au garde-à-vous…

Assise devant son bureau, les bras tendus devant elle, Sarah réalisa à quel point c’était dégradant pour elles de devoir s’asseoir puis se relever et à nouveau s’asseoir. C’était comme si elles étaient traitées comme des chiennes. Elle ne l’avait pas remarqué sur le coup, trop occupée à s’appliquer du mieux qu’elle pouvait. Mais, finalement, la honte d’avoir été rabaissée de cette façon accentua quelque peu le plaisir qu’elle ressentait d’avoir été félicitée.

« Boîtes au sol. »

Sarah pivota une nouvelle fois sur le côté et plaçait se boîte sous son bureau lorsqu’elle fut bloquée par un nouvel aboiement du professeur.

« Debout ! »

Quoi encore ? Se demanda Sarah en perdant quelque peu patience. Elle n’avait même pas eu le temps de placer sa boîte au bon endroit.

« Mitchell ! Quand tout le monde se rassoira, vous resterez debout. »

Sarah grommela intérieurement. Si toute la classe devait être punie à chaque fois que l’une d’entre elles se trompait, avec Mitchell elles en auraient pour une éternité.

« Assises. »

Maintenant, ça devenait fatiguant, se dit-elle en s’asseyant une nouvelle fois, plus consciente, cette fois, d’être traitée comme une petite chienne que l’on dressait.

« Posez vos boîtes. »

Elle fit doucement glisser sa boîte par terre, positionna ses pieds de chaque côté et jeta un bref coup d’œil pour s’assurer que tout était bien correct. Elle s’émerveilla en contemplant le bureau transparent qui lui permettait ça, mais, au moment où elle se redressait pour s’asseoir au garde-à-vous, elle prit conscience du spectacle qu’elle offrait à la vue de tout le monde, assise de cette façon.

Ses pieds perchés sur les talons étaient positionnés de chaque côté de la grosse boîte scellée, l’obligeant à écarter ses genoux et à tendre l’étoffe de sa jupe sur le haut de ses cuisses. Elle croisa ses mains sur ses reins et rentra ses coudes dans son dos, sachant que cela accentuait l’impudicité de sa position. Une vague de chaleur familière remonta le long de sa poitrine et de sa gorge lorsqu’elle imagina le tableau qu’elle offrait au regard de son enseignante : Ses cuisses nues qui formaient un tunnel de chair menant directement à son sexe, difficilement masqué par sa petite culotte.

Sarah regrettait désespérément de ne pas pouvoir baisser la tête tant sa honte était forte. Mais, d’un autre côté, il aurait été encore pire que toute la classe soit obligée de se relever parce qu’elle ne regardait pas devant elle.

« Bien. Mitchell, avez-vous vu ce qu’on fait vos petites camarades lorsque j’ai demandé de poser les boîtes ? »

« Oui Madame. »

« Très bien Mitchell, et quelle différence y avait il avec ce que VOUS avez fait ? » Elle avait insisté sur le "vous" en la fixant droit dans les yeux.

« J’ai posé ma boîte sur mon bureau au lieu de la mettre en dessous, Madame. »

« Correct, et du premier coup. Félicitations Mitchell. Maintenant, ASSEYEZ VOUS. » Commanda l’enseignante en insistant encore une fois sur ses mots.

Elle surplombait la pauvre Mitchell qui tremblait comme une feuille, scrutant le moindre de ses mouvements.

« Posez votre boîte. »

Sarah entendit son professeur revenir vers le tableau. Rapidement, elle apparut dans son champ de vision. Elle la vit passer devant elle, s’asseoir dans son fauteuil, croiser les jambes et lisser sa longue et gracieuse robe bleue le long des ses cuisses admirablement proportionnées.

« La différence la plus importante lorsque vous êtes assises au garde-à-vous dans une classe est votre concentration. Vous êtes ici pour apprendre et pour ça vous devez vous concentrer sur ce qui est important. » Elle marqua une pause parcourant ses élèves du regard. « Lorsque je parle, c’est moi. »

Instantanément, dix-huit paires d’yeux se tournèrent vers elle.

« Je suis Mademoiselle Watson. » Elle marqua une nouvelle pose.  « Et je suis votre professeur d’éducation, ce qui signifie aussi que je serai aussi votre professeur principal. J’assurerai donc la plupart de vos cours. Sachez que le cours d’éducation ne dure habituellement que trente minutes et ne concerne essentiellement que l’aspect "tâches ménagères".  Cependant, comme vous avez déjà gaspillé la moitié de ce cours, il semble que nous allons devoir déborder sur le cours suivant. En conséquence, vous rattraperez le temps perdu à la fin de la journée. »

Sarah aurait bien voulu pouvoir tourner sa tête pour voir combien de temps s’était déjà écoulé, mais la pendule se trouvait au fond de la classe.

« Le premier sujet que nous traiterons à chaque cours d’éducation concernera les infractions accumulées depuis le cours précédant. »

La gorge de Sarah se serra. Tout en parlant, Miss Watson avait ouvert un tiroir du petit placard bas qui se trouvait à côté de son fauteuil. Elle en sortit un ordinateur portable et l’ouvrit.

« Lorsque vous entendrez votre nom, vous viendrez tour à tour vous enregistrer sur le scanner. » Déclara-t-elle en indiquant une petite tige qui dépassait sur le haut de l’écran informatique et duquel une lumière rouge clignotait. « Ensuite vous vous placerez devant le tableau, face à la classe.
Olsen ! »

À l’annonce de son nom, l’adolescente assise en première position se leva et s’approcha timidement, du professeur. Elle se pencha en avant et scanna son étiquette comme on le lui avait demandé.
Bip !
Puis, elle monta sur l’estrade avec précaution car la marche d’une cinquantaine de centimètres n’était pas évidente. Une fois montée, elle se tourna pour faire face à la classe et se mit au garde-à-vous.
On pouvait lire la peur dans ses yeux. Aucune d’entre elles ne savait à quoi s’attendre et être la première était ce qu’il y avait de pire.

Sarah regarda à nouveau vers l’enseignante qui se levait. Elle alla se pencher derrière son fauteuil et en émergea avec une longue, fine et souple pièce en bois dans la main. Les yeux de Sarah s’écarquillèrent. Un trouble terrible, doublé d’une crainte au moins aussi forte s’empara de son esprit. Elle avait redouté que Harkwood pratique les châtiments corporels. Elle avait lu quelque part que quelques écoles Européennes pratiquaient encore ce mode d’éducation arriéré, mais la vue de la baguette menaçante la fit frissonner d’horreur.

« Ça s’appelle une cane. C’est l’un des instruments qu’on utilisera pour vous aider à apprendre les règles en vigueur à Harkwood et aussi pour vous aider à comprendre à quel point il est important de les observer et les répercussions que cela aura si ça n’est pas le cas.

Les yeux de Sarah ne quittèrent pas la cane que Miss Watson faisait siffler distraitement dans les airs comme pour ponctuer ses paroles. Elle était effrayée  par la tournure que risquaient de prendre la suite des évènements, mais en sentiment d’inéluctabilité la submergea.

« Pour chaque infraction, vous en recevrez un coup. À partir de dix infractions, vous écoperez d’une retenue. Si dix infractions sont cumulées en une seule fois, vous recevrez cinq coups supplémentaires. » Elle marqua un blanc, et fit lentement le tour d’Olsen dont les yeux témoignèrent de la frayeur qui grandissait en elle. « Je vois à vos visages que l’importance de l’obéissance et du respect des règles commence à vous éclairer.
Murphy ! D’après vous, qu’est-ce qui est important ? »

« Être obéissante et respecter les règles, Mademoiselle. »

« Et obtenir de bonnes notes ? Faire correctement vous devoirs après les cours ? N’est-ce pas important pour vous ? »

« Oui Mademoiselle, c’est très important. »

« Alors Murphy… Dites-nous ce qui est important pour vous. » Demanda-t-elle en posant le bout de la cane sur le bureau de l’Irlandaise. »

« Être obéissante, suivre les règles et faire correctement mes devoirs après les cours, Mademoiselle, » Répondit l’adolescente rousse, priant le ciel pour que sa réponse convienne.

Sarah ressentit de la peine pour son amie, sachant à quel point c’était troublant d’être questionnée lorsqu’on n’était pas sûre de ses réponses. Sans compter que cette Amazone autoritaire qui la menaçait indirectement avec sa cane devait vraiment rajouter une composante cauchemardesque à la confusion qu’éprouvait Murphy. Mais celle-ci réussit à conserver son sang-froid, même si sa voix avait tremblé un peu.

« Porter ! Je vous écoute. »

« Oui Mademoiselle. Suivre les règles, exceller dans mes résultats et contenter mes supérieurs, Mademoiselle. » Répondit Sarah espérant que ses enjolivements étaient à propos.

Quoi qu’il en soit, ça lui paraissait juste car c’était comme ça qu’elle ressentait les choses.

« Exact Porter, ce sont les meilleures priorité pour une fille. Pensez-vous être à même de vous tenir à ces déclarations ? »

« Oui Mademoiselle, » Répondit Sarah, ses yeux alternant de la cane qui s’était posée sur son bureau au visage de son enseignante.

Elle faisait son possible pour conserver une voix sûre, mais dans le même temps, la confusion s’emparait à nouveau d’elle, tandis que le regard sévère de Miss Watson ne la quittait pas des yeux. Sarah ne le soutint pas longtemps, préférant regarder les lèvres humides qui se déridèrent discrètement pour afficher un sourire. L’adolescente le lui renvoya, mais son sourire se flétrit avant de s’évanouir complètement. Le sourire de l’enseignante était tout sauf chaleureux, et il fit frissonner la jeune fille.

« Olsen ! » Claqua la voix du professeur, tandis qu’elle pivotait sur elle même, faisant effectuer un arc de cercle sifflant à la cane dans le même temps. « Comme pour tous les évènements concernant une fille de la Maison Trinité, il y a une position appropriée pour recevoir une correction. Tournez-vous face au tableau. Serrez vos chevilles jusqu’à ce qu’elles se touchent presque. Bien. Maintenant penchez vous en avant en gardant les jambes bien droites. »

Sarah observa avec effarement la première fille à adopter cette posture humiliante devant toute la classe, et se préparer à recevoir la cane. Elle se courba en avant et l’adolescente remarqua qu’elle tremblait. Ses cuisses donnaient l’impression qu’elle grelotait, tandis que sa jupe se soulevait et que son buste se positionnait parallèlement au sol.

« Soulevez votre jupe et assurez-vous qu’elle reste sur le bas de votre dos. »

L’adolescente terrifiée tendit ses mains tremblantes derrière elle et attrapa les deux côtés de sa jupe et fit glisser le tissu raide sur le bas ses reins. Ses fesses nues s’exposèrent alors devant toute la classe. On pouvait voir sa petite culotte blanche qui recouvrait son sexe. Un éclat de tissu tendu qui courait entre ses fesses écartées avant de s’évaser à leur naissance. Les ficelles du string qui encerclaient sa taille et se glissaient le long de la raie de ses fesses ne couvraient qu’à peine son petit anus contracté.
Malgré l’horreur de la situation, Sarah n’arrivait pas à détourner son regard de cette vision obscène.

« Mettez vos main autour de vos chevilles. Votre pouce et votre index doivent suivre les lanières de vos chaussures comme si c’étaient des guides. Gardez-moi ces genoux droits. » Aboya Miss Watson en tapotant l’arrière des jambes de l’étudiante.

Les genoux tremblotants se raidirent instantanément.
Le professeur se déplaça sur le côté de la pauvre fille, dévoilant à toute la classe une vue parfaite sur les fesses et les jambes de l’adolescente sur l’estrade.
Sarah qui s’était légèrement déplacée sur le côté aperçut le visage d’Olsen aux yeux écarquillés et paniqués.

« Une fois que vous êtes en position, vous devez y rester jusqu’à ce que l’on vous ordonne le contraire. Après chaque impact, vous devez compter le coup à voix haute et remercier votre correcteur ou votre correctrice. » Annonça Miss Watson en se tournant vers sa classe.

Le cœur de Sarah faillit s’arrêter de battre. Correcteur ! Elle ne put s’empêcher de repenser à l’homme qui l’avait accueillie lorsqu’elle était arrivée. Elle frémit d’horreur en imaginant la douleur que sa force pourrait infliger avec un tel instrument.

« Lorsque la punition sera achevée, vous devez vous redresser, lui faire face et le remercier une dernière fois. Ensuite, vous ferez une révérence et vous retournez vous asseoir à votre place.

L’enseignante tapotait les fesses de l’adolescente exposée, ponctuant chacune de ses phrases d’un petit coup. La croupe vulnérable perchée sur l’estrade arrivait juste au-dessous de ses épaules.
Sans aucun avertissement, Miss Watson arma son bras, le tendant en arrière, presque dans le prolongement de son corps. L’extrémité de la cane se trouva pointée vers le groupe d’adolescentes qui retenaient leur souffle.
Son bras s’abattit avec force, entrainant la cane dans son mouvement, la faisant siffler en fendant l’air pour s’abattre violemment sur les fesses sans défense.

TCHACK !

Le bruit sec de la cane s’écrasant sur la chair tendre fit sursauter toutes les adolescentes ébahies. Il fallut une seconde pour que la douleur domine la surprise, mais le cri aigu que poussa Olsen fit venir les larmes aux yeux de Sarah.

« Un, merci Mademoiselle, » Sanglota Olsen docilement. Elle avait réussi à maintenir ses mains autour de ses chevilles et à conserver la position malgré la douleur qui incendiait son postérieur.

« Si vous rompez la position, le coup ne compte pas. Si vous oubliez de compter ou si vous perdez le décompte, le coup ne compte pas. Si vous échouez à montrer votre respect à votre correcteur ou à votre correctrice, le coup ne compte pas. Si vous ne vous exprimez pas suffisamment fort ou suffisamment clairement, le coup ne compte pas. »

Tandis que Miss Watson faisait son discours, chaque fille avait les yeux fixés sur la peau tremblante des fesses nues d’Olsen. Une marque rouge bien distincte apparut progressivement en travers de son postérieur, s’assombrissant de plus en plus, tandis que la douleur irradiait dans toute la partie inférieure du corps de l’infortunée.

« Assise. »

Olsen se redressa tant bien que mal, se retourna face à ses camarades et descendit précautionneusement de l’estrade. Elle se tourna vers Miss Watson, la remercia de l’avoir corrigée, fit une révérence et retourna à son bureau. Elle s’assit délicatement, grimaçant au moment ou ses fesses douloureuse entraient en contact avec le plastique dur et froid de son tabouret.

« Cox*. Voilà un nom intéressant. »

L’adolescente terrifiée se leva, s’identifia sur l’ordinateur du professeur et s’approcha de l’estrade. Elle savait ce qui l’attendait et aspirait déjà de grandes goulées d’air, se répétant sans trop y croire que ça allait bien se passer. Le commentaire à propos de son nom ne lui fit ni chaud ni froid. Elle avait toujours surmonté une multitude de jeux de mots à ce sujet, et sa mère avait été à Harkwood et avait même fait partie de la Maison Trinité. Elle était donc déterminée à ne pas lui faire honte.
Elle monta sur l’estrade et assuma immédiatement la bonne position, redoutant le terrible coup de cane qu’elle savait inéluctable.

« Cox, une infraction. »

TCHACK !

Cette fois, il n’y eut pas de préambule, et bien que toutes les jeunes filles se soient attendues à ce qui allait arriver, le rude claquement de la cane cinglant la peau délicate de l’adolescente les fit toutes sursauter.

« Un, merci Mademoiselle. »

« Assise. »

Cox se releva, remercia Miss Watson en chevrotant quelque peu, fit sa révérence et retourna à sa place.

« Murphy. »

Avec un pincement au cœur, Sarah regarda son amie monter sur l’estrade et se pencher, exposant docilement ses fesses et ses cuisses laiteuses. Elle ressemblait plus que jamais à une poupée de chine dessinée avec la plus exquise finesse. Sarah ne voulait pas assister à ça, mais elle savait qu’il le fallait.

« Murphy, deux infractions. »

TCHACK !

« Un, merci Mademoiselle. » Piailla-t-elle.

De son pied droit, elle avait fait un petit pas en avant, mais s’était reprise presque immédiatement. Anéantie, Sarah regarda craintivement Miss Watson pour voir si ça allait être compté comme position rompue. Tout ce qu’elle vit fut la cane se tendre à nouveau dans le prolongement de l’épaule de l’enseignante et elle vit plus qu’elle n’entendit l’impact qui suivit.

Ce fut presque comme si le temps s’était arrêté. La cane descendit à une vitesse folle vers le postérieur vulnérable de son amie. Elle assista à la collision avec la chair tendre des deux fesses, les aplatissant momentanément. Puis une petite série de vagues qui irradièrent le long de la peau lisse.
Alors le temps reprit son cours et elle entendit le cri que poussa l’Irlandaise au moment où elle ressentit la douleur du second coup.

« Deux, merci Mademoiselle. » Commenta-t-elle, bien que dans une détresse incontestable.

« Assise. »

Sarah observa son amie remercier, faire sa révérence et s’asseoir. Elle tenta d’accrocher son regard afin de lui apporter un peu de soutien, mais Murphy garda les yeux baissés, clignant des paupières, la vue noyée par les larmes. Elle se sentit désolée que la petite rousse ait du endurer cela et regretta amèrement de ne pas pouvoir l’étreindre.

« Porter. »

Sarah se leva difficilement. Elle avait les jambes en coton. Jusqu’à présent, elle avait tellement préoccupée par le sort de ses camarades, qu’elle avait oublié que son tour allait arriver et qu’elle aussi devrait passer par cette épreuve. Elle s’identifia sur le scanner et attendit que le bip retentisse avant de s’approcher de l’estrade. Avec précaution, elle enjamba la marche, s’assurant que son pied était bien à plat et stable avant de monter sur la plateforme.
Elle fit un pas en avant, inspira profondément et se pencha en avant, prenant garde à bien garder les jambes l’une contre l’autre. Puis, de ses mains dont elle n’arrivait pas à contrôler les tremblements, elle souleva sa jupe et la rabattit sur le bas de son dos, relâcha l’air qu’elle avait emmagasiné dans ses poumons et cramponna fermement ses chevilles, sans omettre de garder les genoux bien droits.

Elle ressentit immédiatement la tension qu’imposait cette position à ses mollets et à l’arrière de ses cuisses. Elle n’avait pas l’habitude de s’étirer de cette façon et elle ne pouvait même pas se souvenir de quand remontait la dernière fois qu’elle avait touché ses orteils.
Maintenant, elle devait attendre. Son visage était déjà rougi par la honte que lui occasionnait sa position, exhibant son derrière à ses camarades de classe, et particulièrement son anus, quelque chose qu’elle n’aurait jamais imaginé devoir montrer à quelqu’un.
Elle attendit, sentant le sang que sa position faisait s’accumuler dans son visage. Ses seins avaient glissé hors des balconnets de son soutien-gorge et pendaient librement entre ses bras. Elle espéra qu’ils se remettraient d’eux mêmes en place lorsqu’elle se redresserai.
La dernière chose qu’elle souhaitait était bien de devoir se tripoter les seins devant tout le monde.

 

*Cox : Il s'agit vraisemblablement d'un jeu de mots : En argot, "Cock" signifie "bite" ou "queue", et au pluriel, ce mot se prononce de la même façon que le nom de famille de la jeune fille : "Cox".

 

perverpeper@perverpeper.com

 

RETOUR A L'INDEX