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Sarah Porter va à l'école (03b)
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Adaptation française par Perverpeper

 

 

Avant-propos : Ce conte entièrement fictif est l’adaptation française de l’œuvre américaine d’un auteur dont le pseudonyme est "Garmonbozia".
Sachez que ce récit fait l’objet d’un copyright et ne doit donc pas être posté sur aucun autre site sans autorisation formelle.

PP

 

 

Sarah Porter va à l'école

 

Chapitre 03 - Dans lequel Sarah subit une visite médicale (2).

 

Sarah trotta vers l’étrange table et sauta sur le cuir frais, laissant ses jambes balancer dans le vide. Elle en profita pour mieux étudier la table. Bizarrement, ça ressemblait à la fois à un fauteuil et à une table. Il y avait deux étranges protubérances métalliques à l’extrémité et elle était assise entre elles. Visiblement, le fauteuil pouvait être réglé en position totalement allongée. Ça ressemblait un peu à la chaise d’un dentiste, mais pas vraiment.

Miss Sharp s’approcha et frappa chacun de ses genoux avec un petit marteau triangulaire, faisant se tendre chacune de ses jambes. Sarah sourit intérieurement. Elle avait souvent fait la même chose avec une règle lorsqu’elle s’ennuyait à l’école. C’était assez marrant comme son corps pouvait réagir tout seul, sans qu’elle le veuille. Un peu comme mes tétons, se dit-elle en dissimulant aussitôt le sourire qui venait de naître sur son joli visage.

« Bien. Maintenant, avant que nous en terminions avec tout ça, il est temps de nous livrer à un petit jeu de questions-réponses.
Quand auront lieu vos prochaines règles ? »

Sarah réfléchit un peu avant de répondre.

« Vers la fin du mois, Mademoiselle. »

« Et bien, ça n’est pas très précis, Porter. Quand exactement ? »

« Euh… Je ne suis pas sûre, Mademoiselle. D’habitude, c’est vers la fin, peut-être les deux derniers jours. »

« Êtes-vous en train de me dire que vous ne connaissez pas précisément les jours de vos règles ? »

« Euh… Non Mademoiselle. Je veux dire oui Mademoiselle. Je les connais, mais seulement je ne… »

« Stoppez ce caquetage ! » Aboya l’infirmière qui n’en revenait pas. « Visiblement, vous n’avez que peu d’estime pour votre corps. C’est incroyable, vous ne pouvez pas vous permettre de réduire la date de vos règles à un "à la fin du mois". Vous pourriez tout aussi bien dire quelques jours, chaque mois. Ça frôle la débilité. Bon, dites-moi au moins comment elles sont habituellement. »

Sarah était encore plus troublée. Est-ce que toutes les autres filles savaient exactement quand elles allaient avoir leurs règles ? Elle était sûre que les siennes ne se produisaient pas exactement le même jour chaque mois. Et elle ne comprenait pas bien ce que signifiait la dernière question. Soudain, elle éprouva une crainte terrible, redoutant de donner encore une réponse stupide.

« Euh… Habituellement elles ne sont pas trop mauvaises. Juste un peu douloureuses lorsque j’ai des crampes, mais c’est rare. Ah et aussi mes… » Elle se mordit les lèvres pour tenter de trouver ces mots. « Mes… Euh… Mes tétons deviennent assez… Euh… Sensibles, Mademoiselle. »

Le soupir que poussa l’infirmière lui fit venir les larmes au coin des yeux. Elle avait encore dit une bêtise. Comment était-il possible qu’elle soit aussi stupide ?

« Comment se passent vos règles, Porter ? Sont-elles abondantes ou non ? Combien de jours durent-elles ? Voilà les informations dont j’ai besoin, pas de savoir ce que votre petit copain à remarqué en s’amusant avec vos tétons. »

Sarah était mortifiée. Elle faillit lâcher qu’elle n’avait pas de petit copain, mais se rattrapa à temps. Cette fois-ci, elle réfléchit plus longuement avant de répondre. Cela devait être important puisque Mademoiselle Sharp insistait, et si elle donnait une réponse inexacte, cela risquait de lui causer des torts dans le futur.

« Euh… D’habitude, j’ai un jour peu abondant, puis un jour abondant et ensuite un autre jour léger. Après ça, en général, c’est terminé, Mademoiselle. » Répondit-elle, plutôt confiante dans la précision et l’exactitude de sa réponse.

« Des partenaires sexuels ? »

Sarah resta assise sans rien dire. Elle se demanda si c’était vraiment une question, bien qu’au fond d’elle elle sache pertinemment que c’était le cas. En fait, elle se refusait tout simplement à y répondre. Pourtant, elle n’aurait pas dut avoir honte, au contraire. Rassemblant tout son courage, elle se lança.

« Je suis vierge, Mademoiselle. » Répondit-elle tout doucement, mais avec une pointe de fierté dans sa voix.

« Bordel ! » S’exclama l’infirmière. Elle qui était convaincue que toutes les adolescentes Américaines étaient sexuellement actives. Ce pays avait beau se prétendre prude, cela ne servait qu’à masquer, hypocritement, sa propension au vice et aux pratiques sexuelles débridées. Et bien, ça serait la première pucelle qui dormirait dans la maison Trinité depuis de nombreuses années, pensa-t-elle, ça n’est pas fait pour me déplaire.

« Bien, nous verrons. Couchez vous dans le fauteuil et positionnez vos pieds dans les étriers.

La mention du mot "étrier" réveilla des souvenirs dans l’esprit de Sarah. Qu’elle avait été stupide, elle était assise dans une chaise gynécologique. Les étranges pattes métalliques étaient des étriers et elle était supposée y mettre ses pieds. Et cela allait l’exposer terriblement. Ouvrir son sexe outrageusement.

Sarah prit une grande respiration et se laissa aller en arrière. Dès qu’elle fut en position, elle réalisa que les étriers devaient être dépliés sur le devant du fauteuil. Elle se redressa, fit pivoter les armatures et se repositionna au fond du siège. Puis elle ferma les yeux et tenta de se conditionner mentalement. Ça n’était qu’un examen médical, une simple visite médicale d’admission à Harkwood. Miss Sharp était une infirmière, une infirmière diplômée, se répéta-t-elle.

Sa litanie fut brusquement interrompue lorsqu’elle sentit qu’on tirait son pied gauche d’un coup sec et qu’on le plaçait sur l’étrier. La surprise lui fit écarquiller les yeux et elle aperçut Mademoiselle Sharp attraper son pied droit et le placer, lui aussi, de force dans l’étrier vacant. Puis celle-ci tira sèchement son pied en avant, jusqu’à ce que l’arrière de son genou repose sur l’étrier. Elle comprit alors que ces étranges choses en plastiques n’étaient pas destinées à ses pieds mais à ses jambes.

« Positionnez vous correctement dans les jambières, vous n’espérez quand même pas que je vais aussi venir vous border, pendant que vous y êtes, Porter. »

Rouge de honte, Sarah ajusta ses mollets sur les jambières et se laissa docilement faire, les pieds ballants, tandis que l’infirmière passait de solides bracelets en cuir autour de ses genoux et de ses chevilles et les sécurisait à l’aide de bandes de velcro. L’adolescente se retrouva alors irrémédiablement immobilisée dans cette position obscène et humiliante.

Dévastée par la tournure des évènements, elle gémit lorsque la jeune femme se plaça entre ses jambes écartées et les poussa plus encore, la contraignant à un écartèlement à la limite de ses possibilités. Un petit clic métallique retentit. Elle se fit l’effet d’une grenouille sur une table de dissection. Ses cuisses étaient rabattues vers sa poitrine, formant un M très évasé.
Sarah pouvait sentir l’air s’insinuer le long de son sexe ouvert et elle gigota, impuissante. À l’idée du spectacle qu’elle offrait. Elle se mit à respirer profondément, tentant de se détendre du mieux qu’elle pouvait.

« Arrêtez de vous tortiller comme ça ! Où vous croyez-vous, pour vous trémousser ainsi, petite vicieuse ? »

Sarah sentit une nouvelle bouffée de chaleur lui empourprer les joues, lorsque, soudain, sa jambe gauche se détendit violemment dans ses liens, faisant protester l’armature. Son pied faillit sortir de l’étrier mais les bandes de velcro le maintenaient solidement. Sa tête se cabra vers l’avant et ses yeux s’écarquillèrent à nouveau pour entrevoir l’infirmière se rapprocher de son pied droit, une fine tige métallique à la main. Le contact insupportable se fit à nouveau sentir. Un petit sourire sadique sur les lèvres, Miss Sharp faisait glisser doucement l’instrument le long de la plante son pied, de son talon jusqu’à ses orteils, occasionnant la même réaction de la jambe droite de Sarah, qui se détendit comme un ressort malgré les liens étroits qui la maintenaient en place.
L’adolescente ne la quitta plus des yeux, redoutant d’autres mauvaises surprises de ce genre.

Elle pouvait voir son propre corps en regardant au-delà des petits monticules que formaient ses petits seins dressés, comme attirés vers le haut par ses tétons dressés, et son ventre palpitant. Mademoiselle Sharp fit rouler un petit tabouret entre ses jambes sur lequel elle prit position pour enfiler une paire de gants chirurgicaux avant de se pencher entre ses cuisses, et de plonger son regard sur son sexe obscènement ouvert.

Sarah ferma étroitement les paupières lorsqu’elle sentit les doigts recouverts de caoutchouc entrer en contact avec son intimité. Elle ne pouvait pas voir ça. Ils se déplacèrent le long de ses lèvres sexuelles, frottèrent délicatement son pubis et écartèrent doucement ses languettes de chair. Elle poussa un petit glapissement lorsque le doigt se glissa entre ses lèvres internes, mais cela ne dura pas, l’infirmière ne s’attarda pas, elle avait un travail à faire. Pourtant la manière clinique et froide avec laquelle elle avait été manipulée, laissa l’adolescente tremblante de peur.

Lorsque les doigts se retirèrent, Sarah soupira de soulagement et essuya les larmes qui perlaient au coin de ses yeux. Elle les rouvrit à temps pour voir Miss Sharp se saisir d’un autre instrument bizarre en métal et faire couler un liquide sirupeux le long de ses deux horribles parties métalliques qui ressemblaient à deux petits chausse-pieds.

Elle ferma les yeux et se contracta. Elle savait ce que c’était et ce qui l’attendait. Des petits sanglots lui échappèrent, faisant trembler ses épaules et tressauter ses petits seins. Résignée au pire, elle laissa sa tête retomber en arrière, sur la table.

Son corps était tendu comme un corde à piano, impuissant face à cette humiliation suprême. Lorsque le métal froid toucha ce qu’elle avait de plus précieux au monde, elle sursauta involontairement et ses jambes s’agitèrent, impuissantes.
D’un geste expert, Miss Sharp introduisit le speculum à l’entrée de la vulve de la jeune fille.
Puis elle écarta les petites langues métalliques, écartelant l’entrée du vagin par la même occasion et les bloqua. Ensuite, elle prit un petit instrument en plastique ressemblant à une baguette chinoise comme celle qu’on trouve dans les restaurants, mais dont l’extrémité était aplatie et légèrement évasée. Elle s’en servit pour explorer les parois internes de l’adolescente, tandis que celle-ci se tortillait, au supplice.

« Et bien, vous l’avez toujours. » S’exclama Miss Sharp avec surprise. « Votre hymen est intact et vous semblez en parfaite santé. Vous n’imaginez pas le nombre de filles qui ont des problèmes à cet endroit. »

Sarah était au-delà de tout ce qu’elle avait imaginé pouvoir supporter, écartelée comme une grenouille, tandis que l’infirmière était postée à quelques centimètres de son intimité et discutait avec elle, comme si la chose était tout à fait naturelle.
Cependant, son moral remonta légèrement. Comme Mademoiselle Sharp était restée longuement silencieuse elle avait eut terriblement peur de passer pour une menteuse en ce qui concernait sa virginité.

« À quelle fréquence vous masturbez-vous, Porter ? »

Sarah piqua un nouveau fard.

« Euh… » Commença-t-elle avant de se refermer comme une huitre.

Elle savait qu’elle devrait répondre, mais son cerveau avait du mal à coopérer, préoccupée comme elle l’était par la position humiliante dans laquelle elle se trouvait : Nue, les jambes écartelées et son sexe ouvert par un instrument métallique infernal, tandis qu’on la questionnait sur ce qu’elle avait de plus intime.

« Attention, si vous m’affirmez que vous ne vous masturbez pas, je saurai que vous mentez, alors pressez-vous, je veux que vous soyez partie dans dix minutes. » Ajouta Miss Sharp d’un ton impatient en consultant sa montre.

« Euh… Environ une fois par semaine, Mademoiselle. » Répondit l’adolescente en sanglotant.

« Et comment vous y prenez-vous ? » S’enquit l’infirmière en desserrant les mâchoires en Inox pour les ôter de la jeune fille en pleurs.

« Avec mes doigts, Mademoiselle. »

« C’est tout ? Vous n’utilisez jamais rien d’autre ? »

« Non Mademoiselle. » Répondit Sarah avec précipitation en reniflant bruyamment.

Elle avait été incapable de raconter spontanément comment elle avait utilisé sa brosse à cheveux, et même, à quelques rares occasions, inséré un petit peu le manche à l’entrée de sa fente. Mais elle ne s’en était jamais servi pour se masturber aussi considéra-t-elle que, techniquement, ça n’était pas un mensonge.

Elle entendit avec soulagement le bruit des velcro que l’infirmière détachait et son corps entier se détendit, certaine que c’était un signe avant coureur de la fin de son supplice.

« Au centre de la pièce ! » Commanda Miss Sharp en ôtant ses gants et en les jetant dans le chariot. « Il ne reste plus qu’un dernier examen et nous en aurons terminé. »

Sarah avait réussi à contenir ses larmes avant que cela ne tourne à une crise avec tremblements et de sanglots incontrôlés et peut-être même avec une crise de nerf à la clé. Maintenant que cette épreuve odieuse arrivait à son terme, son soulagement contribuait à la détendre. Visite médicale ou non, ces horribles instants avaient été l’expérience la plus terrifiante de sa vie. Comment faisaient les femmes pour supporter ça tout le temps, et, qui de plus était, avec des médecins "hommes" aussi ?
Elle se dit qu’elle était bête de se poser ce genre de question. Mais la journée avait été tellement folle.

« Garde-à-vous, Porter ! Nous avons presque terminé, aussi il est temps de reprendre vos bonnes habitudes. » Commanda l’infirmière en se glissant derrière l’adolescente bouleversée. « Mains croisées derrière la tête. »

Sarah s’exécuta et serra les dents lorsqu’elle sentit la main chaude de Mademoiselle Sharp s’emparer de son sein gauche. Elle grogna lorsqu’elle la sentit le presser douloureusement vers l’extérieur de son buste, comme pour l’étirer, jusqu’à se que ses doigts se rejoignent au niveau de son mamelon et le serrent très fort entre le pouce et l’index. Elle répéta l’opération une nouvelle fois et se déplaça pour procéder de même avec son sein droit.

Le cerveau de Sarah était en ébullition. Elle avait beaucoup pris sur elle, mais bon sang, à quoi cela rimait-il ? Elle savait ce qu’était un examen mammaire et en avait même pratiqué un sur elle même bien qu’elle sache que ça n’était pas nécessaire. Mais elle trouvait plutôt que ces élongations douloureuses, ressemblant à des gestes de traite, n’avaient rien à voir avec ça. De plus, ça l’avait faite souffrir et sa poitrine la tourmentait encore. Jusqu’à présent, tout ce qu’elle avait du subir avait été dégradant, mais on ne lui avait jamais fait mal. Sarah trouvait cette étrange sensation difficile à digérer.

« Pas d’écoulements, c’est bien, Porter » Déclara Miss Sharp en retournant au chariot pour y enregistrer les dernières informations dans le dossier médical de l’adolescente.

Pas d’écoulements ? La jeune fille n’avait aucune idée de ce qu’elle entendait par là. Elle brûlait de poser la question, d’autant plus qu’elle avait toujours cru que la seule chose qui pouvait sortir d’un sein, c’était le lait, et encore, uniquement lorsqu’on était enceinte. Était-ce un test de grossesse ? Si c’était le cas, ça devait être la plus grosse erreur de l’histoire, se dit-elle.
La jeune fille se tenait au garde-à-vous, regardant droit devant elle, espérant encore et encore que son séjour dans cette horrible pièce allait bientôt toucher à sa fin.

« Plus que les échantillons et nous aurons terminé. Ouvrez en grand. »

Sarah s’empressa d’ouvrir sa bouche en grand, pendant que l’infirmière ouvrait un petit sachet en plastique. Elle en sortit un tube et en dévissa le couvercle à l’intérieur duquel était fixée une tige au bout de laquelle se trouvait un petit tampon d’ouate faisant penser à un coton-tige. Elle le passa sur l’intérieur de joues de Sarah, et lui tendit un petit gobelet équipé d’un couvercle.

« Remplissez-moi ça jusqu’à la ligne sans la dépasser afin que nous en finissions. Comme ça je pourrais enfin profiter de ma soirée, ou de ce qu’il en reste. Vous, vous pourrez aller gaspiller le temps libre de quelqu’un d’autre. »

Sarah prit le gobelet, le fixa un instant, puis regarda vers les deux portes.

« Qu’attendez-vous, Porter ? Essayeriez-vous de me faire perdre encore mon temps ? »

« Non Mademoiselle. Euh… Mademoiselle, s’il vous plaît, où sont les toilettes ? » Demanda l’adolescente désespérée, avec le plus de respect possible.

« Les toilettes ? Vous vous prenez pour qui ? Remplissez-le ici. Je ne vous demande pas un litre de pisse. Contentez-vous de remplir le gobelet. Est-ce trop vous demander, Porter ? »

« Non Mademoiselle. » Répondit Sarah, horrifiée à l’idée ce cette nouvelle humiliation.

Elle dévissa le couvercle avec le sentiment que le ciel venait de lui tomber sur la tête. Elle abaissa lentement le gobelet entre ses jambes et le positionna étroitement contre son sexe. Il lui fallut écarter un peu plus ses pieds pour y arriver et elle ne put s’empêcher d’imaginer l’image obscène et ridicule qu’elle montrait d’elle. Il fallait absolument qu’elle veille à ne pas en renverser sur le sol. Avec l’aide de dieu, elle pourrait au moins réussir ça, après tout.
Elle n’en revenait pas. On lui avait ordonné de faire pipi en plein milieu de cette pièce, devant cette femme, à la fois si jolie et si sévère. Et le pire, c’était qu’elle se préparait à le faire !

Sarah se tenait debout au milieu de la pièce blanche et stérile, nue, jambes écartées et une main dans le dos. De l’autre, elle avait présenté le gobelet entre ses cuisses. Et elle attendait. Elle n’avait pas pu aller aux toilettes depuis le déjeuner et le trajet en taxi avait été particulièrement long. Pourtant, sa vessie semblait incapable de se relâcher, malgré l’envie qu’elle sentait, lancinante, au fond de son ventre.
En chemin, l’idée de demander à Miss Harper si elles pouvaient s’arrêter en chemin l’avait effleurée, mais elle n’avait pas osé.
Et maintenant elle avait l’impression d’avoir une sorte de trac. Elle savait que c’était dû à la nervosité, à la honte qu’elle éprouvait à se tenir nue, dans cette pièce, au milieu de laquelle elle était supposée uriner, debout, dans un gobelet.

Sarah voulait désespérément faire pipi. Plus ça prenait de temps et plus ça la rendait nerveuse et agitée. Ses jambes se mirent à trembloter légèrement. La fatigue due à sa position commençait à se faire ressentir.
Elle entendit Miss Sharp s’approcher d’elle et s’immobiliser tout contre son dos. Elle ne pouvait pas la voir, mais elle sentait parfaitement sa présence. La pauvre adolescente commença à paniquer, crispant ses muscles, essayant farouchement de faire pipi. Redoutant une tirade sur le temps qu’elle gaspillait, elle rentra la tête entre les épaules, certaine qu’elle n’allait plus tarder.

« Détendez-vous, Porter. Vous ne me donnerez jamais ce que j’attends de cette façon. Je vous donne quatre minutes pour remplir ce gobelet et franchement, c’est largement plus qu’il n’en faut. Alors détendez-vous et pissez comme une gentille petite fille.
Mais croyez-moi, si vous dépassez le temps que je vous alloue, j’obtiendrai ces échantillons par d’autres moyens que vous trouverez beaucoup plus désagréables. » L’avertit Miss Sharp en lui parlant dans l’oreille, suffisamment près pour que le déplacement d’air chaud la fasse frissonner et lui cause la chair de poule.

Instantanément, Sarah se mit à pisser, sans savoir ce qui avait interrompu son blocage mental. Elle s’imagina que c’étaient vraisemblablement les frissons involontaires que lui avait causé le souffle délicieusement chaud de Mademoiselle Sharp.

Avec un mélange de honte et de soulagement, la jeune fille entendit le crépitement rageur de son urine heurtant le fond du gobelet avec force. Rapidement, des éclaboussures giclèrent et elle dut aussitôt se plier en deux pour surveiller sa miction et s’assurer qu’elle s’arrêterait bien avant que ça ne déborde. Des larmes de honte mouillaient ses yeux, tandis qu’elle regardait son urine foncée bouillonner en moussant dans le gobelet. Elle guetta le niveau attentivement et, lorsqu’il atteignit la petite ligne circulaire, contracta ses muscles, s’interrompant juste au bord de la délimitation. Puis elle ôta le récipient d’entre ses cuisses, referma son couvercle rapidement et le tendit à Miss Sharp qui se tenait toujours contre son dos.

« Vous voyez, ça n’était pas si difficile. Les filles comme vous n’ont besoin que de la bonne motivation au bon moment. Cette règle fonctionne presque dans tous les cas. Ça n’est qu’une question de motivation et, si elle est judicieuse, tout devient possible, vous ne croyez pas, Porter ? »

Sarah n’était pas certaine d’être supposée répondre, mais elle avait déjà décidé qu’il serait préférable de pécher par excès de prudence.

« Si Mademoiselle. »

L’infirmière lui échangea le gobelet contre un morceau de tissu.

« Essuyez-vous et jetez ça dans la poubelle. Ensuite rhabillez-vous, et vous avez intérêt à vous activer. »

Sarah s’empara du bout de tissu et essuya les quelques gouttes d’urine qui s’accrochaient encore aux poils de son sexe. Puis elle se précipita derrière l’infirmière et jeta le mouchoir dans la petite corbeille qui se trouvait sur le chariot. Enfin, elle courut vers le coin pour commencer à s’habiller. Maintenant, elle avait vraiment envie de faire pipi. Elle n’avait pu libérer sa vessie que d’une toute petite quantité, et lorsqu’elle avait du stopper le flot, force lui avait été de constater à quel point son envie était pressante. Elle n’avait aucune idée du moment où une nouvelle occasion se représenterait, mais elle se promit de poser la question à Miss Harper dès qu’elles seraient sorties de cette pièce infernale.

Bien que sachant que ça n’était pas le cas, Sarah avait l’impression que cela faisait des heures qu’elle était nue. Elle était impatiente de sentir à nouveau la protection chaude de son uniforme. Cela ne lui prit que quelques instants pour faire rouler ses chaussettes sur ses mollets, enfiler ses chaussures et en boucler les courroies – quelque chose qui ne lui avait pas manqué – les talons lui procuraient toujours une sensation aussi étrange. Le poids supplémentaire et la tension qui en résultaient dans ses mollets lorsqu’ils se furent étirés pour s’accommoder à cette nouvelle position, prendraient un certain temps avant qu’elle s’y habitue.

Elle entendit Miss Sharp quitter la pièce en roulant son chariot, mais elle ne se retourna pas et ne cessa pas de s’habiller. Elle n’avait pas cherché à être obéissante ni veillé à contenir sa curiosité comme elle était supposée le faire. En fait, elle était simplement prête à tout pour finir de s’habiller et s’en aller le plus vite possible.

Elle enfila sa culotte à vitesse grand-V, prenant seulement le temps d’ajuster les lanières afin que son sexe soit correctement recouvert par le petit triangle soyeux.
Elle n’était pas sûre de jamais s’habituer à la sensation de cette culotte. L’absence de coutures et le peu de tissu lui donnaient l’impression de ne rien porter, lui causant l’effet bizarre et troublant qu’à chaque fois qu’elle effectuerai un mouvement, cela lui rappellerait qu’elle en portait bien une.

D’un autre côté, elle avait acquis la certitude qu’elle s’accommoderait facilement de la présence de son nouveau soutien-gorge. Elle redoutait toujours de marcher en le portant, sachant comment son chemisier allait frotter contre ses tétons et comment ils réagiraient, mais il était incroyablement confortable. Une fois qu’elle avait ajusté ses seins à l’intérieur, les poussant légèrement sur les côtés avec ses doigts, elle se sentait comme s’ils étaient soutenus par du coton.

Alors qu’elle attachait sa jupe, veillant bien à ce qu’elle repose sur ses hanches et non pas autour de sa taille, comme elle l’avait fait la première fois, elle entendit quelqu’un rentrer dans la pièce, derrière elle. Elle s’empressa d’enfiler son corsage, le boutonna et n’eut besoin que de quelques secondes pour mettre sa cravate en place, elle commençait réellement à être une adepte de cette action.
Elle fila reprendre sa place au centre de la pièce et se mit au garde-à-vous, s’apercevant, du coin de l’œil, que Miss Harper et Miss Sharp la regardaient.

« Merci beaucoup de m’avoir laissée utiliser votre bureau, Miss Sharp. C’était fantastique. »

« Il n’y a pas de problème Clarice. Une préfète, championne de maths et en plus très polie, tout le plaisir fut pour moi. Vous pouvez revenir dès que vous souhaiterez que nous discutions un peu. »

« Oh merci, Miss Sharp, » Rayonna la jeune fille en extase.

« Appelez-moi Michelle. Mais seulement lorsque nous serons seules, nous ne voudrions pas que les autres filles soient jalouses, n’est-ce-pas ? » Sourit la jolie infirmière.

« Haha, sûr, Michelle. Si je puis me permettre, d’où tenez vous ce merveilleux foulard ? »

« Oh, ce vieux machin ? » Répondit évasivement l’infirmière. « ça vient de chez Harrods. »

« J’en étais sûre ! » S’exclama Harper. « Il est si beau ! »

Sarah n’en revenait pas. On venait de la manipuler, de la tripoter, de la faire se presser comme si la fin du monde était toute proche, et maintenant elles parlaient tranquillement, prenant tout leur temps. De plus, elle avait été particulièrement troublée lorsque l’infirmière avait autorisé Harper à l’appeler Michelle, spécifiant qu’elle ne pourrait se le permettre que lorsqu’elles étaient seules. Sarah en avait aussitôt conclu que sa propre présence ne comptait pas.
Elles se comportaient comme si elle n’existait même pas.

« Comment s’est-elle comportée, Michelle ? Je vous en supplie, ne me dites pas que vous avez eu des difficultés avec une fille dont je suis responsable. »

« Non Clarice, elle a un bilan de santé tout à fait correct. Et c’est une pucelle. »

Sarah aurait pu en mourir de honte. Elle était convaincue que ce genre d’information était protégée par le secret médical, et voilà qu’on le divulguait à la première personne venue. Elle n’avait pas honte d’être vierge, mais elle savait comment étaient les filles et elle pria le ciel que cela ne se retourne pas contre elle.

« Bon dieu, Michelle ! »

« Clarice ! Ne parlez pas comme ça. Ces expressions ne sont dignes que de filles vulgaires, pas d’une étudiante à Harkwood. »

« Désolée, Michelle. C’est juste que… Waow, ça n’était pas ce à quoi je m’attendais de la part d’une fille de Trinité… »

« Et oui, Clarice. Désormais, il faut nous attendre à tout. J’ai même le sentiment qu’elle n’a jamais embrassé un garçon… »

« Waow, c’est vrai, Porter ? »

« Bon, Clarice, nous n’avons pas vraiment le temps de discuter de ça maintenant. Sauvez-vous et souvenez vous bien que vous serez la bienvenue chaque fois que vous en aurez envie. »

« Sûr, Michelle, et merci encore.
Allez Porter, il faut qu’on se dépêche maintenant, je n’ai pas envie d’y passer la nuit. »

Tiens, maintenant nous sommes à nouveau pressées, se dit Sarah. Maintenant qu’elle a fini sa petite conversation comme ça lui plaisait. Sarah en fut un peu irritée, mais le regretta immédiatement. Il ne fallait pas qu’elle oublie que c’était avec ce genre de raisonnement que les choses dérapaient, et que si ce genre de paroles lui échappait dans une conversation, ce serait désastreux.

Sarah se tournait pour suivre sa Préceptrice vers la porte de sortie lorsque la voix de l’infirmière la stoppa net.

« Porter ! Quelle heure est-il ? »

« Euh… Je ne sais pas, Mademoiselle, » Répondit l’adolescente d’un ton abattu.

Elle avait oublié de regarder la pendule avant de sortir. Malgré tout le temps que Miss Sharp avait consacré à lui expliquer à quel point c’était important, elle avait oublié de regarder l’heure.

« Vérifiez tout de suite, Porter. Et ne l’oubliez plus. Je suis trop fatiguée pour rouvrir votre dossier alors hâtez-vous. »

Sarah jeta un coup d’œil rapide sur la pendule, fit une brève révérence et fila hors de la pièce. Il était Dix-huit heures quarante-huit. Sa visite médicale n’avait duré que quarante-deux minutes, alors qu’elle aurait pu jurer y avoir passé près de deux heures.

 

perverpeper@perverpeper.com

 

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