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Sarah Porter va à l'école (03a)
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Adaptation française par Perverpeper

 

 

Avant-propos : Ce conte entièrement fictif est l’adaptation française de l’œuvre américaine d’un auteur dont le pseudonyme est "Garmonbozia".
Sachez que ce récit fait l’objet d’un copyright et ne doit donc pas être posté sur aucun autre site sans autorisation formelle.

PP

 

 

Sarah Porter va à l'école

 

Chapitre 03 - Dans lequel Sarah subit une visite médicale (1).

 

Sarah fit de son mieux pour suivre la préfète. Elle avait encore un peu de mal à marcher avec ses talons, et Miss Harper avançait tellement rapidement. Elle trottina en minaudant, courant presque pour ne pas se laisser distancer. Alors qu’elle réussissait enfin à la rattraper, celle-ci ralentit et se mit à marcher normalement. De temps à autres, l’adolescente faisait un léger faux-pas, mais elle commençait à s’habituer à ses nouvelles chaussures.

« Marche deux pas derrière moi, un peu sur ma gauche, Porter. C’est ta position. Tiens toi à ça et je n’aurais pas à me demander où tu es. Si j’ai besoin de te chercher, à quelque moment que ce soit, tu le regretteras.

« Oui Miss Harper, » Répondit Sarah en reprenant son souffle.

Alors qu’elle adoptait  un rythme et une démarche plus naturels, elle réalisa que c’était tout sauf normal. Les talons hauts l’obligeaient à balancer ses hanches un petit peu plus que d’habitude et elle sentait sa jupe balayer le haut de ses cuisses à chaque pas. De plus, sa poitrine gigotait plus que d’habitude et Sarah était certaine que l’absence de soutien-gorge adapté amplifiait le phénomène. Ses mamelons frottaient continuellement contre le tissu raide de son corsage et elle les sentit se dresser légèrement, puis s’ériger complètement. Cela se produisit si rapidement qu’elle fut impuissante à l’éviter.

Elle eut presque besoin de s’immobiliser pour diminuer le frottement du chemisier. Ses tétons étaient devenus aussi durs que du bois. Elle jeta subrepticement un coup d’œil sur sa poitrine et constata, horrifiée, que le contour de ses mamelons et de ses aréoles se distinguait parfaitement à travers le tissu blanc. C’était comme si on avait placé du papier-calque sur sa poitrine. Le phénomène était discontinu, chaque pas tendait légèrement son corsage, et elle sut que tant qu’elle bougerait, ses tétons n’auraient aucune chance de se rétracter. Son visage était si rouge qu’elle eut l’impression d’avoir de la fièvre.

Distraite par les proportions de l’incident, elle heurta Harper qui venait de s’arrêter, écrasant son sein droit contre le coude de la préfète.

« Bordel, Porter. Encore une infraction. Nous la rajouterons lorsque nous pointerons ton entrée au dortoir. Maintenant, rentre dans ce putain de bureau. Tu dois passer ta visite médicale, ensuite il faudra que je te fasse faire le tour du domaine et il est hors de question que tu me fasses louper le dernier souper. Magne-toi le cul ! »

Sarah passa devant sa Préceptrice et pénétra dans le bureau. C’était une infirmerie très bien équipée, presque une antenne chirurgicale. Le sol était entièrement recouvert de carrelage blanc, les murs – blancs eux aussi – étaient recouverts de planches anatomiques et de puissantes lampes halogènes baignaient la pièce d’une clarté étonnante.

Le seul mobilier était une étrange table à la base de laquelle dépassaient d’étranges pieds métalliques. Sarah eut l’impression d’avoir vu ce genre d’objet auparavant, mais ne put se rappeler dans quelles conditions. En tous cas, visiblement, c’était médical. La jeune fille se mit à trembler, elle avait toujours détesté les docteurs et s’évanouissait presque à la simple évocation d’une aiguille. Prenant sur elle, elle tenta de se relaxer en se disant qu’elle n’était ici que pour que l’infirmière puisse s’assurer qu’elle n’avait pas d’allergies ou de trucs comme ça.

À peine avait-elle eut le temps de jeter un regard circulaire dans la pièce, qu’une porte s’ouvrit dans le mur le plus éloigné. Elle n’eut que le temps de se mettre au garde-à-vous et de fixer droit devant elle. Celle qui était sans aucun doute l’infirmière scolaire était superbe et, en une fraction de seconde, Sarah remarqua que sa blouse blanche ne masquait en rien le corps voluptueux qui se trouvait en dessous.

« Bien Harper, vous pouvez aller attendre dans mon bureau et vous mettre à l’aise. Je n’en ai pas pour longtemps, il est hors de question que je sacrifie mon dimanche soir. »

La femme s’exprimait avec une telle autorité – rappelant celle de la directrice qui l’avait accueillie – que Sarah en fut surprise. Ce n’était pas ce à quoi l’infirmière de son ancien établissement l’avait habituée.

« Merci Mademoiselle Sharp, » S’empressa Harper sans demander son reste pour sortir de la pièce.

« Bien. À nous, Porter. Nous devons faire votre bilan de santé et constituer votre dossier médical. Je suis quelqu’un de très méticuleux, mais je n’ai pas l’intention d’y passer la nuit. Alors concentrez-vous bien, j’ai horreur de me répéter. »

« O… Oui… Oui Mademoiselle, » Bégaya l’adolescente effrayée.

« Déshabillez-vous et mettez vos vêtements dans ce coin. » Ordonna-t-elle d’un ton sévère en désignant nonchalamment le coin vide derrière Sarah, tout en s’éloignant vers la porte par laquelle elle était entrée.

Sarah resta figée et risqua un regard sur le dos de l’infirmière qui disparaissait à travers la porte. Elle n’avait été vêtue que pendant quelques cinq minutes et on attendait déjà d’elle qu’elle se passe de cette protection. Aussi dérisoire que soit le refuge que lui conférait son uniforme, tout le temps qu’elle avait passé nue l’avait rendue inconditionnellement reconnaissante de le porter.

Sarah se fit violence pour sortir de sa rêverie et commença à se déshabiller. Elle était seule mais cela ne lui rendait pas la tâche plus aisée. Elle renifla ses larmes et ôta d’abord ses chaussures et ses chaussettes, une jambe à la fois, soupirant d’aise en se débarrassant de ses talons, soulagée de pouvoir enfin reposer ses pieds à plat sur le carrelage froid. Elle roula chaque chaussette et les rangea dans ses chaussures. Puis elle défit sa cravate et la posa sur les chaussures. Comme elle se penchait, elle réalisa qu’il n’y avait aucun risque de les salir, tant le sol était nickel.

« Mais où vous croyez vous ? » Mugit Miss Sharp en réapparaissant à la porte, poussant un chariot chargé d’appareils.

« Je me déshabille Mademoiselle, » Répondit Sarah d’une toute petite voix, à la fois troublée et terrifiée.

Qu’avait-elle encore raté, cette fois ?
Elle vit Miss Harper se montrer, mais l’infirmière, furieuse, la congédia d’un geste.

« Laissez Harper, je m’en occupe.
Vous êtes peut-être nouvelle dans cet établissement, mais l’ignorance n’est pas une excuse. Le protocole doit être respecté dans tous les cas et le mépris d’une règle est une preuve d’irrespect envers toute l’école, l’équipe administrative et les autres étudiantes. Maintenant, rhabillez-vous en vitesse. »

Sarah se précipita pour récupérer sa cravate et tâtonna maladroitement pour repasser le bouton dans sa boucle.
Déshabillez-vous, rhabillez-vous. Les contrordres la déstabilisaient au plus haut point.
Concentre-toi sur le présent, ne te laisse pas distraire par le passé se morigéna-t-elle. Finalement, elle réussit à rattacher la cravate, attrapa ses chaussettes et les fit rouler en sens inverse sur ses jambes, puis sauta dans ses chaussures et en reboucla les lanières.
Ce fut une Sarah complètement déstabilisée qui se remit en position d’attente, effrayée par ce qu’on allait exiger d’elle cette fois-ci.

« Bon Porter, réalisez-vous que vous êtes destinée à la Maison Trinité ? Croyez-moi, j’en ai vu défiler un bon nombre de votre genre auparavant, et cela ne vous autorise certainement pas à ignorer les règles et à manquer de tenue. Au contraire, c’est encore plus important pour vous que pour n’importe qui d’autre. Avez-vous quelque chose à redire sur ce sujet ?

« Non Mademoiselle, » Répondit-elle.

Elle était parfaitement d’accord, bien qu’elle soit certaine qu’il y avait un sens caché derrière ces paroles, et qu’elle ne le percevait pas encore. Elle était fatiguée, stressée et plus troublée qu’elle ne l’avait jamais été jusqu’à présent.

« Depuis quand avez-vous reçu votre uniforme ? »

« Euh… Il y a environ dix minutes, Mademoiselle. »

« Environ dix minutes ? Environ ? Il va falloir faire mieux que ça, Porter. Il y a des pendules dans toutes les pièces. Le temps est une notion importante, Porter. Vous devez apprendre à le connaître et à vous en souvenir. Quelle heure est-il maintenant, Porter ?

« Environ dix-huit heures cinq, Mademoiselle. »

« Putain "d’environ". Vous avez intérêt à cesser ces putain "d’environ", Porter ! Vous n’avez réussi qu’à gagner une nouvelle infraction pour désobéissance délibérée. Vous avez envie d’en faire collection ou quoi ? Maintenant, quelle heure est-il ?

« Dix-huit heures cinq, Mademoiselle. » Répondit Sarah, déçue par son manque de lucidité.

Elle s’était relâchée. Elle aurait dû faire mieux, être plus vigilante et mieux surveiller ses paroles. S’il te plaît Sarah, se supplia-t-elle, fais mieux que ça, s’il te plaît.

« Je vous conseille de vous assurer de l’heure à chaque fois que vous entrez dans une pièce et à chaque fois que vous en ressortez. Comme je le disais, le temps est un concept extrêmement important, particulièrement pour vous, les Trinités.
Maintenant, souvenez-vous de ce qui s’est passé il y a dix minutes, vous vous souvenez qu’on vous a remis un uniforme ? Vous souvenez-vous dans quel ordre on vous l’a remis ? »

« Oui Mademoiselle. »

« Alors ça ne doit pas être si compliqué que ça de faire les choses dans l’ordre inverse, si ? »

« Non Mademoiselle. »

« Alors pressez-vous. Et au fait, Porter, ne vous contentez pas de les abandonner dans le coin. Pliez les correctement. Allez ! Qu’est-ce que vous attendez ? Je viens de vous demander de vous presser ! »

Sarah se précipita. Elle dégrafa sa cravate et la posa sur le sol, dans le coin, puis elle déboutonna furieusement son corsage. Durant tout ce temps, elle ne put s’empêcher de surveiller ses tétons qui poussaient contre le tissu blanc, formant de petits monticules pointus. Elle se trémoussa pour ôter son corsage, retournant les manches à l’envers, tandis qu’elles s’accrochaient à ses bras, arquant le dos, ce qui poussait ses seins vers l’avant, la rendant encore plus obscène.

Sarah ne prit pas un instant de répit, pliant rapidement son corsage, puis détachant sa jupe, la pliant pour l’ajouter à la pile. Elle allait faire glisser les bretelles de son soutien-gorge sur ses épaules, lorsqu’elle se souvint qu’il s’attachait sur le devant. Il fallait reconnaître que c’était sacrément pratique. Elle l’aurait volontiers porté avec plaisir, si seulement elle avait pu mettre son tee-shirt et son pull-over par dessus. Elle détacha ses balconnets et fit glisser les bretelles le long de ses bras, ressentant aussitôt une curieuse impression de vide sous les seins.

Après avoir rangé le soutien-gorge sur la pile, elle glissa ses doigts dans la ficelle de son string et le fit descendre sur ses chevilles. Sarah avait l’habitude de plier ses petites culottes mais à cette époque là, celles qu’elle portait étaient en coton et beaucoup plus couvrantes, c’étaient le seul type de dessous que sa mère lui ait jamais acheté. Le string roula sur ses jambes, et une fois qu’elle l’eut enjambé, il était déjà presque prêt à être rangé. Rapidement, elle le déposa sur le reste de ses vêtements, regrettant une nouvelle fois à quel point sa nudité la rendait vulnérable. Si on regardait entre ses cuisses, son sexe devait être visible chaque fois qu’elle se penchait pour déboucler et ôter ses chaussures et pour enlever ses chaussettes, ainsi que lorsqu’elle les rangea dans les chaussures.

La totalité de l’opération n’avait guère pris plus d’une minute, et Sarah n’avait pas le souvenir de s’être déjà déshabillée aussi vite. Elle bondit presque pour se remettre au garde-à-vous, espérant de tout son cœur ne pas irriter à nouveau la jolie infirmière.
Elle avait conscience d’être une charge pour ces gens, ce dimanche soir, et elle regrettait d’avoir pris son temps après l’atterrissage de son avion pour faire un peu de tourisme ce matin.

« Bien, nous allons enfin pouvoir commencer. Chaque étudiante doit constituer un dossier médical avant d’être admise en cours. Nous ne voudrions pas avoir de mauvaises surprises avec des allergies ou des antécédents médicaux, n’est-ce-pas ?

« Non Mademoiselle, » Répondit docilement l’adolescente.

« Ça n’était qu’une question de rhétorique, Porter. Ça signifie qu’il n’était pas nécessaire de répondre, le but était simplement de vous faire réfléchir. Vous comprenez ? »

« Oui Mademoiselle, » Répondit la jeune fille au comble de l’humiliation.

Elle savait ce qu’était la rhétorique, mais que ce serait il passé si elle s’était encore trompée en décidant de ne pas répondre. Même si elle trouvait insupportable de paraitre stupide aux yeux de la jolie infirmière, elle préférait ça plutôt que la mettre en colère. Toute sa vie, elle avait fait de son mieux pour ne pas décevoir son entourage, elle aurait détesté ça.

« Je vois que vous ne vous êtes pas trompée, c’était une question qui vous était adressée. C’est bien jeune fille. »

Même si elle se sentait humiliée d’être félicitée comme une gamine qui venait de réussir un jeu de construction, Sarah ressentit une petite pointe de fierté d’avoir été complimentée et d’avoir enfin contenté quelqu’un.

« Commençons par le commencement, nous allons constituer votre dossier médical. »

L’infirmière s’empara d’un petit scanner, le tendit vers Sarah et donna un petit coup sur l’étiquette qui balançait au bout de son oreille. La honte que lui inspira le bip métallique fit fermer les yeux à la jeune fille, lui rappelant qu’elle était équipée du même dispositif que du vulgaire bétail.
Les joues rouges de honte, elle se dit qu’il y aurait au moins une compensation si cela contribuait à faire résorber ses tétons qui pointaient toujours impudiquement.

« Et bien, vous avez déjà huit infractions, » S’exclama Miss Sharp. Plus celle que vous avez gagnée ici, vous allez avoir une séance plutôt mouvementée demain matin.
Ceci dit, cela ne doit pas nous empêcher de continuer, n’est-ce-pas ? Tout d’abord nous avons allons devoir prendre vos mesures. Ensuite, nous pratiquerons une visite médicale complète.
Vous aurez souvent besoin de bouger, aussi il n’est pas nécessaire que vous restiez au garde-à-vous pendant l’examen. Ceci dit, n’en profitez pas pour vous tenir comme une clocharde. » Expliqua l’infirmière en plaçant un énorme bracelet en caoutchouc autour du biceps gauche de l’adolescente.

« Bras tendu. »

Ce fut une Sarah remplie d’appréhension qui tendit le bras, tandis que le bracelet se resserrait au fur et à mesure que l’infirmière pompait sur la poire. Avec soulagement, la jeune fille réalisa qu’il ne s’agissait que de mesurer sa tension. La pression se relâcha et le bracelet fut détaché de son bras. Elle avait bien compris qu’elle n’avait pas besoin de se mettre en position d’attente, mais se demandait ce qui pourrait être considéré comme "se tenir comme une clocharde". Aussi laissa-t-elle simplement pendre son bras sur le côté, restant bien droite, tandis que Miss Sharp prenait la tension de son autre bras. Elle prit soin de ne pas toucher ses hanches, car cela lui rappelait aussitôt à quel point sa nudité la rendait vulnérable et exposée.

Garder les bras le long du corps était ardu. Avec le temps, il devenait de plus en plus difficile pour la jeune fille de ne pas céder à la tentation de couvrir sa nudité et placer une main sur son pubis et un bras sur sa poitrine. Elle avait peur de bouger, mais ce sentiment de vulnérabilité commençait à devenir une obsession.

Elle laissa ses yeux errer sur le chariot que l’infirmière s’approcha d’elle. En dehors de l’ordinateur portable, Sarah ne pouvait pas vraiment dire à quoi servaient la plupart des instruments qui s’y trouvaient. D’autant plus que certains d’entre eux étaient recouverts de papier médical gaufré.

La nurse s’empara d’une sorte de petit manche noir avec une tête en forme de bec arrondi qui formait presque un angle de 45 degrés avec la poignée. Elle connaissait cet instrument car son docteur l’avait utilisé sur elle lorsqu’elle était petite. C’était une petite lampe dont il s’était servi pour examiner ses oreilles et sa bouche. Mademoiselle Sharp procédait silencieusement, vérifiant rapidement chaque oreille. Puis elle prit un morceau de bois que Sarah identifia immédiatement comme un abaisse-langue.

« Bouche ouverte, dites Aaaah, » Ordonna la jeune femme.

Maintenant que la visite était lancée, elle ne perdait pas un instant. Ses mouvements étaient vifs et efficaces.
De ce fait, Sarah se prit à espérer que l’examen serait rapide et succinct, ce qui lui permettrait, très bientôt, de revêtir à nouveau son uniforme. Bien que ce soit une femme et une professionnelle de la santé, se tenir nue devant elle la mettait terriblement mal à l’aise.

« Aaaaarrrrggghhh, » La gorge de Sarah se contracta lorsque la palette en bois mince s’enfonça loin dans sa bouche. Elle eut un pas de recul, fuyant l’objet envahissant, et dut réprimer un haut le cœur. »

« Revenez ici immédiatement. Vous n’êtes plus un putain de bébé. C’est un putain de comportement déplorable. Refaites-ça et vous pouvez être sûre que je contraindrais cette bouche à rester ouverte ! » Mugit l’infirmière, furieuse.

Elle lança un regard lourd de menace à Sarah lorsque celle-ci revint à contrecoeur vers elle. Effrayée, l’adolescente redressa le dos et rouvrit la bouche.
Terrifiée par son réflexe, elle s’en voulait énormément. Elle n’avait pas voulu réagir ainsi, mais elle avait été tellement surprise qu’elle avait réagi instinctivement. Jamais on ne lui avait enfoncé quelque chose aussi profondément dans la gorge.
Cependant, l’effet de surprise passé, elle se convainquit de pouvoir faire mieux, tout en priant pour que le morceau de bois n’aille pas aussi loin la prochaine fois.

L’infirmière continua à fixer méchamment l’adolescente tremblante qui avait légèrement rejeté sa tête en arrière et ouvrait grand la bouche, le dos droit, presque en position d’attente.
La docilité avec laquelle Sarah s’était présentée dut lui plaire car son regard s’adoucit quelque peu.
Avec les deux bras le long du corps, les poings serrés, l’adolescente avait instinctivement écarté ses pieds de la même façon que lorsqu’elle se trouvait au garde-à-vous.
Peut-être que cette gamine allait finalement rentrer dans le moule, se dit Miss Sharp, quoi que, avec déjà neuf infractions, reçues en quelques heures, elle détenait presque un record.

Sarah se tendit comme une corde à piano.  Les yeux grands ouverts, elle surveilla avec anxiété l’infirmière placer le bâtonnet en bois à l’intérieur de sa bouche. À son grand soulagement, l’abaisse langue ne pénétra pas aussi loin que la première fois. Il se contenta d’appuyer sur sa langue tandis qu’elle faisait de son mieux pour vocaliser.

« Aaaaaah, » Émit-t-elle, alors que sa gorge se crispait.

L’infirmière promenait la petite lampe entre ses mâchoires et elle combattit l’envie qui la taraudait de la repousser pour rejeter cet objet étranger hors de sa bouche.
Finalement, l’instrument se retira et la gorge de la jeune fille se contracta légèrement, produisant un petit son d’étranglement.

« Aaarrrghll. »

« Aaarrrghll-quoi, Porter ? » Demanda Miss Sharp.

Elle avait décidé de s’amuser un peu avec cette fille. Après tout, c’était à cause d’elle qu’elle devait sacrifier une partie de son temps libre.

« Rien Mademoiselle. » Répondit Sarah en se le reprochant aussitôt.

Elle n’était certainement pas sensée répondre ça, et elle retint sa respiration, se préparant à une autre tirade ou infraction qui serait ajoutée à sa liste.
Mais l’infirmière se contenta de revenir au chariot et de taper sur le clavier de l’ordinateur portable.

Sarah la regarda remplir le dossier médical sans pouvoir se retenir d’admirer son physique. Elle ressemblait à l’une de ces Pinups des années cinquante, avec toutes ces courbes aux bons endroits et une épaisse coupe au carré blonde et vigoureuse.

En deux pas, l’infirmière était de retour, se penchant sur elle, très près. Elle tendit la main vers son visage et tira sur la paupière de Sarah pour l’ouvrir, l’obligeant à la fixer, incapable de fermer son œil.

« Regardez droit devant vous. » Ordonna-t-elle.

Sarah fit ce qu’on lui demandait et la lumière brilla directement contre sa pupille.

« À droite, à gauche maintenant, en haut, en bas. »

Les instructions se suivaient sans aucune émotion, comme si elle s’adressait à un chien. Le processus se répéta sur son autre œil et lorsque l’infirmière s’éloigna, Sarah avait les yeux qui papillotaient furieusement et sa vision était obscurcie par des ombres informes jaunes et orange.

Si bien qu’elle ne réalisa que Mademoiselle Sharp n’était de retour que lorsqu’elle sentit ses mains chaudes autour de sa gorge.
L’adolescente déstabilisée fut surprise par ce contact léger et inattendu.
Les doigts de l’infirmière compressaient délicatement les côtés de son cou, remontaient sous ses oreilles et suivaient le contour de sa mâchoire, exerçant une pression douce mais continue.
Sarah se détendit, les mains chaudes et agréables la réconfortaient.

Presque immédiatement après, un stéthoscope se posa sur le torse de l’adolescente déroutée. Sarah sursauta légèrement au contact du métal froid qui s’appuyait contre son sein gauche. Presque instantanément, ses mamelons se raidirent. Elle sentait ses seins se tendre légèrement comme s’ils étaient tirés vers le haut par ses tétons. Elle osa jeter un œil sur le visage de l’infirmière.
Celle-ci avait levé un sourcil interrogateur.
Mon dieu, pensa-t-elle avec horreur, maintenant elle va penser que je suis une sorte de lesbienne perverse ou quelque chose comme ça.

« Inspirez et expirez lentement et profondément jusqu’à ce que je vous demande d’arrêter. » Ordonna-t-elle.

Sarah se mit à gonfler ses poumons aussi lentement que possible, puis relâcha l’air de la même façon. Elle continua ainsi tandis que l’infirmière déplaçait l’extrémité du stéthoscope d’un sein à l’autre, puis en haut de son torse et enfin en bas. À un moment, l’instrument et la main de la jeune femme restèrent nichés sous les seins de Sarah. Puis la blonde la contourna et se mit à explorer son dos de la même manière.

C’est alors que Sarah sentit ses mains sur son dos. Elles dégageaient une chaleur plaisante, et ce contact agréable la détendit. Elle sentit un petit choc très bref, puis un autre. Cela se répéta plusieurs fois, jusqu’à ce que l’infirmière revienne devant elle.

Sarah respirait toujours lentement. Elle n’était pas sûre de pouvoir continuer ça longtemps car elle se sentait gagnée par des étourdissements. À ce moment, elle fut choquée de sentir les mains de Mademoiselle Sharp se poser sur sa poitrine. Les petits chocs sourds reprirent, d’abord sur son sein gauche, puis le droit. À chaque secousse, sa poitrine tremblait légèrement et ballotait dans le sens imprimé par l’infirmière. Sarah tenta de se dire que c’était normal pour un examen complet, mais jamais, au grand jamais, une autre personne n’avait touché ses seins nus.
Elle n’avait pas revu le docteur depuis qu’ils avaient commencé à pousser.
Elle avait l’impression contradictoire que c’était mal, bien que ce ne soit pas quelque chose de sexuel. C’était uniquement médical, et elle se reprocha d’avoir les idées aussi mal placées.

Finalement, l’infirmière revint au chariot, entra de nouvelles informations dans son ordinateur, puis plaça une balance sur le sol devant elle.

« Vous pouvez reprendre une respiration normale. Montez sur la balance et tachez de vous tenir tranquille. »

Sarah fut soulagée qu’on l’autorise à arrêter ces respirations forcées. La tête lui tournait un peu. Son dernier repas remontait au déjeuner et respirer de cette façon était à la limite du supportable. Elle monta sur la balance, resserra les pieds et resta plantée comme une souche. Le fait d’avoir les cuisses qui se touchaient lui procurait une étrange sensation qu’elle n’avait pas vraiment remarquée jusqu’à présent, mais cela renforçait l’impression d’exhiber son corps qu’elle ressentait en se tenant au garde-à-vous.

« Descendez. Vous pourriez encore perdre un kilo ou deux, mais l’Indice de Masse Corporelle nous en dira plus, » Déclara l’infirmière.

Sarah en fut un peu contrariée. Elle était mince, et l’avait toujours été. Non pas parce qu’elle faisait beaucoup d’exercice ou des régimes amaigrissants, mais tout simplement parce qu’elle surveillait ce qu’elle mangeait. Elle était donc convaincue de ne pas avoir besoin de perdre du poids.

Ensuite, Miss Sharp la mesura. Son côté, juste au dessus des hanches, fut enserré par une paire de becs ressemblant à un pied à coulisse en plastique, puis son ventre, juste en-dessous de son nombril. Ensuite, elle sentit qu’on plaçait un mètre à ruban autour de sa taille, juste au dessus de ses hanches puis autour de son bassin –la bande passait sur son pubis – et elle sentit les mains de l’infirmière frotter contre ses poils soyeux. Ce contact intime la fit gémit intérieurement. Son corps était exposé, nu, manipulé et tâté comme un morceau de viande et elle n’arrivait pas à admettre que ça puisse être normal, que c’était la procédure médicale qui voulait ça.

« Allez vous placer contre le mur, talons, fesses, dos et tête plaqués contre la paroi ! »

Sarah traversa la pièce en courant. Elle remarqua de fines marques noires qui jalonnaient le mur, comme une espèce de toise qui permettrait de mesurer sa taille. L’infirmière s’approcha, observa un instant l’indication et retourna au chariot.

Lorsqu’elle revint, elle tenait un petit appareil photo dans sa main et se mit à tourner autour d’elle, la photographiant sous tous les angles. La pauvre adolescente était mortifiée. Maintenant, ils avaient des photos nues d’elle. Elle avait entendu toutes sortes d’histoires selon lesquelles des filles envoyaient des photos d’elles, nues, à leurs petits copains. Et même que certaines faisant des strip-teases devant leur webcams. Mais Sarah n’avait jamais pensé se livrer à ce genre de choses dégradantes. Une fois, elle avait bien dansé en sous-vêtements devant son miroir, mais c’était l’acte le plus osé qu’elle se soit permis. Ils ne devraient pas être autorisés à prendre des photos de son corps nu. Elle s’apprêtait à ouvrir la bouche pour protester lorsque l’infirmière la coupa.

« Retournez au centre de la pièce et courez sur place jusqu’à ce que je vous demande d’arrêter. »

Sarah rebroussa chemin, un petit peu moins rapidement qu’auparavant. Elle ne voulait pas faire ça. Courir nue n’était pas digne d’une jeune fille bien élevée. Pas plus que tout ce qu’on l’avait obligée à faire jusqu’à maintenant, comme se pencher et exposer son sexe au monde entier chaque fois qu’elle devait s’habiller ou se déshabiller par exemple. Cependant, elle sentait bien qu’elle n’avait pas d’autre alternative. Tout c’était passé si vite qu’elle n’avait pu que se laisser entraîner par cette vague d’humiliations à laquelle elle était incapable d’échapper.
Elle prit une longue inspiration et commença à trottiner sur place, soulevant à peine ses pieds du sol.

« J’ai demandé de courir, pas de vous dandiner comme une attardée mentale. »

Sarah serra les dents et accrut son effort. Elle levait les pieds plus haut et bougeait plus vite, courant réellement sur place. Elle se sentait idiote, mais, rapidement, elle fut obligée de se concentrer sur son souffle et son rythme, plutôt que sur ses états d’âme.
Elle était peut-être mince, mais certainement pas sportive. Sa respiration devint laborieuse et une fine pellicule de sueur recouvrit l’ensemble de son corps. Ses mouvements faisaient trembler et rebondir sa poitrine, ce qui entretenait l’érection de ses tétons qui étaient maintenant aussi durs que du bois.
Après environ deux minutes d’exercice, sa vitesse décrut et ses mouvements s’affaiblirent.

« Vous manquez terriblement de condition physique, jeune fille. Vous devriez être capable de maintenir ce rythme pendant dix bonnes minutes. Bon arrêtez de courir, nous allons vérifier votre rythme cardiaque. » Commanda l’infirmière en s’avançant à nouveau vers elle avec son stéthoscope.

Sarah s’immobilisa aussitôt et se tint aussi immobile que possible pour permettre à Miss Sharp de l’ausculter. Sa poitrine montait et descendait rapidement, tandis qu’elle faisait son possible pour reprendre son souffle.

« Terriblement insuffisant. » Déclara Miss Sharp en faisant claquer sa langue contre son palais, tandis qu’elle écoutait les battements de son cœur. « Ok. Sur la table, les jambes dans le vide. » Commanda-t-elle en retournant entrer les dernières données dans le dossier médical de l’adolescente.

 

perverpeper@perverpeper.com

 

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