Sarah Porter va à l'école (02) |
Adaptation française par Perverpeper
Avant-propos : Ce conte entièrement fictif est l’adaptation française de l’œuvre américaine d’un auteur dont le pseudonyme est "Garmonbozia".
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PP
Sarah Porter va à l'école
Chapitre 02 - Dans lequel Sarah reçoit un uniforme.
« Bouge-toi Porter. »
Sarah se débattait avec ses sacs en faisant son possible pour marcher au même rythme que sa Préceptrice. Qu’est-ce ça voulait dire encore "Préceptrice" ? C’était un titre plutôt étrange, mais tout était bizarre dans cette école. Elle se demanda si tous les Anglais étaient comme ça ou si ça ne se produisait que dans leurs pensionnats.
Elle courut à la suite de la grande qui marchait d’un pas décidé devant elle, ne croisant qu’une fille dans le couloir. Sarah remarqua qu’elle portait la même tenue que Harper. C’était un joli petit uniforme avec une jupe plissée bleue, un chemisier blanc avec une cravate à carreaux bleus, des chaussettes blanches qui lui montaient jusqu’au genoux et des petites chaussures noires vernies.
« J’aime bien ton uniforme. » Souffla-t-elle après avoir fait un effort pour rattraper Harper.
La grande s’arrêta brusquement et pivota sur elle même pour lui faire face, manquant presque de la faire tomber et de se faire entrainer dans sa chute. Sarah n’eut que le temps de se retenir au mur pour garder son équilibre.
« Écoute-moi bien, Porter. Je suis une préfète dans cette école. Est-ce que tu comprends ce que ça veut dire ? Tu as entendu Madame Huffington-Smythe non ? Je suis ta supérieure. Tu ne dois pas me parler sans que je t’y autorise. Tu ne dois jamais t’adresser à moi autrement que par "Miss Harper", et encore moins me tutoyer. Tu piges ? »
La colère était évidente sur son visage.
« Euh… Ouais Miss Harper, » Balbutia Sarah, quelque peu décontenancée.
« Euh… Ouais Miss Harper, » La singea l’autre d’une voix aigüe et pleurnicharde. Essaye encore, et cette fois avec respect, résidu de capote !. »
« Oui Miss Harper, »
Sarah avait presque murmuré les mots, assommée par le venin de sa Préceptrice.
« Ouvre grand tes oreilles et écoute-moi bien. Je suis responsable de toi pendant ton temps libre : Les repas, les évènements ou tous les moments où tu ne seras pas sous la supervision d’un professeur ou de ta Maîtresse d’internat. Si tu as des problèmes, j’ai des problèmes, et si jamais j’ai tu m’en causes, je te promets que tu le regretteras. Tu ne fais que ce que je te dis de faire quand je te le dis.
Saletés de salopes de Trinité. Je sais que vous autres, les pétasses, vous avez vos habitudes, mais tu as drôlement intérêt à ne pas interférer dans mes privilèges. Putain de salopes de Trinité ! Putain de résidu de capote !
Maintenant, tu me suis et tu la fermes ! »
La tirade laissa Sarah pantoise. Elle ne comprenait rien à ce qui lui arrivait.
Harper avait déjà tourné les talons et elle dût lui courir après. Son esprit chancelait. Visiblement, cette nana la détestait. Mais pourquoi ? Parce qu’elle avait été admise dans une Maison différente ? Parce qu’elle devait se montrer en sa compagnie et être sa Préceptrice ?
Sarah se dit qu’elle ne pouvait pas la haïr gratuitement, elles ne se connaissaient même pas, et elle se promit de faire tout son possible pour montrer à la grande qu’elle ne ferait rien qui risquerait de la compromettre. Elle avait besoin d’amies, pas d’ennemies. Auparavant, elle n’avait jamais eu de vraies copines. Elle était trop studieuse, trop sage et trop timide. Les autres filles voulaient toujours aller voir les joueurs de foot et se saouler, ou bien parler de vampires et de trucs aussi stupides que ça. Elle espérait que ces Anglaises seraient juste un peu plus matures.
Quelques pas devant elle, Harper disparut dans une pièce. Elle se précipita pour l’y suivre.
La salle était grande et n’avait pas de porte, juste une ouverture carrée qui donnait sur le couloir. Face à elle, se trouvait un grand comptoir derrière lequel il y avait une multitude d’étagères fermées par des grilles. Sur leur gauche, le mur entier était couvert de petits casiers, certains avec une ouverture de la taille d’une boite aux lettres et d’autres suffisamment grands pour accueillir l’un des ses sacs. Sur sa droite, la pièce était divisée en trois cabines, apparemment vides pour le moment.
« Pose tes sacs sur le comptoir. Ensuite mets-toi au milieu de la salle et attends. » Ordonna Harper en actionnant la petite cloche métallique qui se trouvait sur la console. Sarah s’avança et réunit ses forces pour soulever ses sacs et les déposer sur le comptoir haut. Puis elle se recula et se positionna au centre de la pièce en regardant les casiers. La plupart étaient vides, mais certains d’entre eux contenaient des lettres. D’autres comportaient des boites, petites et grandes et enfin quelques uns abritaient des objets étranges que Sarah ne put pas identifier.
« Porter, qu’est-ce que tu branles ? Garde-à-vous ! » Lança Harper.
Sarah sursauta et se mit rapidement en position. Bordel de bordel. Elle venait de laisser échapper sa première chance de prouver sa bonne volonté.
Alors qu’elle se demandait ce qu’elle pouvait fixer pour garder la tête droite, elle espéra que si elle avait fait quelque chose de mal, personne ne l’ait remarqué, afin que cela ne pénalise pas Miss Harper. Elle choisit la pendule qui se trouvait sur le mur derrière le comptoir. C’était trop loin pour qu’elle puisse distinguer autre chose que les chiffres, mais si elle forçait, elle arrivait presque à distinguer les aiguilles.
Harper attendit à côté du comptoir en marmonnant et fit sonner la clochette une deuxième fois. Sarah ne sut pas exactement combien de temps elles durent attendre avant que quelqu’un se montre, mais la sonnette retentit deux autres fois avant qu’elle sente du mouvement à l’extrémité de son champ visuel.
« Désolée d’avoir été si longue. Le service est terminé, vous comprenez. En plus nous sommes dimanche.
Alors que puis-je faire pour vous, jeune fille ? »
D’après la voix, Sarah pensa qu’il s’agissait d’une femme assez âgée, pas loin de la cinquantaine, certainement. Son ton était plutôt imposant. C’est rigolo, pensa-t-elle, comment on peut se faire une idée sur quelqu’un rien qu’à sa voix. Un petit sourire rêveur se dessina sur ses lèvres.
« Elle a l’air heureuse, » Observa la femme à la voix de matrone.
« Je me demande bien pourquoi, Madame Goodwin. C’est une nouvelle fille pour Trinité. Elle a besoin de suivre le processus d’admission et elle en est déjà quatre infractions. » Commenta Harper d’un ton neutre.
Sarah se ressaisit.
« Oh mince, une autre fille pour Trinité. Bon allez, il faut s’y mettre. Il est déjà dix-sept heures passées et c’est Miss Marple qui est de garde ce soir. Ne l’oubliez pas, ma chère.
Ok. Porter ? C’est ça ? Vous pouvez commencer à vous déshabiller. Faites-lui mettre ses vêtements dans ce sac. Nous le joindrons à ses affaires lorsque nous les entreposerons. »
Le cerveau de Sarah bloqua sur ce qu’elle venait d’entendre. Elle ne bougea pas d’un millimètre, tétanisée. Sa seule réaction visible, fut le mouvement de sa poitrine qui montait et descendait, tandis qu’elle tentait de s’oxygéner et le clignement de ses paupières. Abasourdie, elle essayait vainement de comprendre ce qui lui arrivait.
« Allez Porter. Je sais que tu es de Trinité et tout ça, mais tu comprends certainement ce que veux dire "se déshabiller". Rigola Harper.
Le cerveau de Sarah s’embrouilla encore plus.
« Euh… Oui Miss Harper mais… Mais… Je… Pourquoi dois-je me déshabiller ? » Demanda-t-elle plaintivement.
« Et bien parce qu’il faut qu’on te mesure pour ton uniforme, idiote. C’est un passage obligatoire de la procédure d’admission. Tu porteras ton uniforme dans toutes les occasions à Harkwood. Même pour les permissions, si tu réussit à en avoir l’autorisation. Tu devras toujours porter ton uniforme car, même dans ces moments là, tu représenteras l’école. Tous tes faits et gestes seront surveillés en permanence. Allez, tu es dans un pensionnat de filles. Tu crois vraiment être faite de quelque chose qu’on n’ait jamais vu ici ? »
C’est peut-être vrai pour toi, se dit Sarah, mais c’est la première fois que tu me vois, faillit-elle répondre, mais elle savait qu’elle avait déjà un paquet de transgressions en face de son nom et elle voulait absolument s’adapter. Toujours est-il qu’elle ne bougea pas jusqu’à ce que Harper s’avance vers elle avec un grand sac en papier.
« Encore deux secondes, Porter, et tu en seras à ta cinquième infraction. » La menaça-t-elle.
Sarah n’eut pas trop des deux secondes pour reprendre ses esprits. Elle se dirigea vers une des cabines sur sa gauche et commença à déboutonner sa veste.
« Mais qu’est-ce que tu fous ? Reviens par ici, qu’est-ce que tu comptes faire par là bas ? »
« Euh… Me changer… »
« Ah oui ? Bon alors ça fait la cinquième infraction. » Déclara sa Préceptrice en secouant la tête.
« Euh… Me changer, Miss Harper. » Se corrigea-t-elle instantanément.
« C’est mieux, mais c’est trop tard. Ces cabines sont réservées aux examens. Je t’ai demandé de te déshabiller, pas d’aller n’importe où, alors magne-toi. »
« Oui Miss Harper, » Répondit Sarah d’un ton abattu.
Elle continua à déboutonner sa veste tout en jetant un coup d’œil rapide derrière elle. L’entrée n’avait pas de porte. La première personne qui passerait par là pourrait tout voir. Elle se consola en se disant qu’au moins l’école était bien chauffée. Elle avait remarqué ça dès son arrivée, ce qui lui semblait remonter à des heures, maintenant.
« Je vais compter à rebours jusqu’à dix, Porter. Si tous tes vêtements ne sont pas dans ce sac lorsque j’arriverai à un, tu écoperas d’une autre infraction. Tu veux peut-être établir un record, après-tout. »
Des larmes commencèrent à se former dans les yeux de la jeune fille. Elle était traitée de la même manière que si elle était admise dans une prison. Le fait que ce soit comme une coutume dans cette école, ne la consolait pas du tout. Elle plaça sa veste à la hâte dans le sac, son pull-over suivi bientôt de sa chemise.
« Neuf ! »
Sarah se précipita, elle ôta son tee-shirt et se pencha en avant pour délacer ses tennis et enlever ses chaussettes, les plaçant dans le sac en se redressant.
« Six ! »
Qu’étaient devenus le huit et le sept ? Elle détacha à la "va vite" sa ceinture et abaissa en quatrième vitesse la braguette de son jean.
Elle jeta un regard suppliant à Harper, mais comme celle-ci montrait toujours le même visage insensible, dénué de compassion, elle le fit glisser le long de ses jambes admirablement galbées, le plia et le plaça, lui aussi dans le sac.
Alors elle se tint debout, les bras croisés sur sa poitrine, vêtue seulement de son soutien-gorge noir, sa culotte en coton et son collant noir.
« Cinq ! »
« Quatre ! »
Sarah se dépêcha de se débarrasser des son collant. Elle se pencha en avant et le fit rouler sur ses jambes, en fit une boule et le plaça dans le sac.
« Trois ! »
Les larmes qui perlaient au coin de ses yeux se mirent à couler sur ses joues.
« S’il vous plaît, je suis déshabillée, arrêtez de compter. » Supplia-t-elle, bien que sachant parfaitement que ce n’était pas ce qu’on attendait d’elle.
Elle n’arrivait simplement pas à se forcer à quitter son soutien-gorge et sa culotte. Personne ne l’avait jamais vue entièrement nue, mise à part sa mère, et encore, c’était il y avait des années. Elle n’était pas particulièrement prude, mais son corps la mettait mal à l’aise. Elle le savait bien proportionné et mince, mais elle n’avait jamais réussi à se considérer comme jolie. Quant à ses seins, et bien ses seins, ils n’appartenaient qu’à elle.
« Deux !... Sixième infraction. Maintenant nous concourrons pour la septième. »
Sarah serra les dents, rassembla son courage, combattit les larmes qui lui voilaient la vue et fit rapidement glisser les bretelles de son soutien-gorge le long de ses bras, glissa ses mains dans son dos, le dégrafa et le jeta dans le sac.
« Un ! »
Elle glissa des doigts sous l’élastique de sa culotte et l’abaissa, l’enjamba et la plaça sagement dans le sac avec le reste de ses habits, sa seule protection, les seuls vestiges de sa vie avant Harkwood.
« Maintenant, le collier, le bracelet et les boucles d’oreille. Les bijoux personnels ne sont pas admis à Harkwood. »
Avec un air abattu, la jeune fille se débarrassa de son bracelet et de ses boucles d’oreilles et les plaça délicatement dans le sac. Puis elle plia ses bras derrière son cou et détacha son collier, consciente de la façon dont ses seins réagissaient avec ce mouvement. C’était le seul cadeau que sa mère lui avait donné qui pouvait avoir une signification pour elle. Elle sanglota presque en le mettant dans le sac avec le reste de ses affaires.
« Zéro ! » Maintenant, reprends ton soutien-gorge et range le comme le ferait une jeune fille bien élevée, pas comme une salope négligée. Je n’accepterai pas ce comportement irrespectueux de merde. » Aboya Harper.
Sarah était mortifiée de se trouver nue devant ces deux inconnues. Elle avait oublié Madame Goodwin jusqu’à présent, mais d’un seul coup, elle avait pris conscience de sa présence et renifla en rougissant, fouilla dans le sac pour récupérer son soutien-gorge et l’y replaça délicatement.
« Maintenant, présente tes excuses pour t’être comportée comme une sale petite pétasse. »
« Euh… Désolée, Miss Harper. » Renifla Sarah en essuyant les larmes qui avaient coulé sur ses joues.
« Désolée pourquoi, Porter ? Tu ne sais même pas comment présenter correctement tes excuses. Tu vas certainement avoir à le faire souvent ici. Tu sais, nous ne sommes pas si tolérantes que tu le crois, avec les petites chiennes de ton espèce, ici.
Maintenant présente correctement tes excuses et mets-toi au garde-à-vous. C’est la dernière fois que je te le rappelle. »
Harper s’approcha de Sarah qui venait de reprendre la position – dos droit, mains croisées dans le dos – si près qu’elle touchait presque ses seins.
« Tu ferais bien de retenir une chose tout de suite, tu dois prendre cette position à chaque fois que tu auras fini ce qu’on t’a ordonné de faire. Tu devras faire ça à chaque fois que tu seras en présence de tes supérieurs, mais comme tu fais partie de Trinité, ça veut dire que ce sera quasiment avec tout le monde. Alors tu as intérêt à ce que ça devienne très rapidement une seconde nature chez toi. Sinon tu vas vite te retrouver avec le cul entièrement orné de tapisseries. Tu piges ? »
« Oui Miss Harper. »
Sarah avait repris la position humiliante. Le faire en étant habillée était une chose, mais maintenant qu’elle était nue, s’en était une autre. Ses seins étaient légèrement poussés en avant et ses pieds qui se trouvaient écartés à la verticale de ses épaules ne cachaient plus grand-chose de son intimité. Elle était sûre qu’on pouvait voir son sexe. Elle avait très peu de poils, juste une petite touffe duveteuse de boucles brunes. Son peu de pilosité l’avait toujours très ennuyée. Elle aurait préféré qu’ils poussent, comme ils auraient du le faire, pour une jeune fille de son âge. Si bien qu’aujourd’hui plus que jamais, elle se sentait plus exposée qu’elle ne l’avait jamais été auparavant.
Et que cette remarque à propos de son derrière "orné de tapisseries" signifiait. Pratiquait-on les punitions corporelles ici ? Ou cette chipie se contentait-elle d’essayer de l’effrayer ? Sarah regarda droit devant elle et tenta à nouveau de se concentrer sur la pendule, mais les larmes qui embuaient ses yeux ne faisaient que brouiller ce qu’elle regardait. Ça n’était pas juste. Elle était une fille sérieuse. Elle ne méritait pas d’être traitée comme ça.
Du mieux qu’elle put, Sarah tenta de donner une raison valable à tout ça. Peut-être s’agissait-il d’une sorte de bizutage malsain. Peut-être que c’était tout simplement le caractère terriblement strict des Anglais. Elle avait entendu parler de choses étranges à propos des Européens. Peut-être… Bon sang, quoi que ce soit, il fallait qu’elle aille au bout de cette épreuve, qu’elle obtienne son uniforme et qu’elle découvre pourquoi tout le monde détestait tant la Maison Trinité. Elle savait qu’il y avait des filles jalouses de leurs camarades plus jolies qu’elles. Comme Trinité était la Maison réservées aux étudiantes avancées, c’était peut-être ça… Bon, de tout façon, il n’était pas dans ses habitudes de suivre bêtement les tendances, elle serait une fille de Trinité qui ne snoberait pas les autres filles, moins chanceuses, des autres Maisons.
Sarah contracta les épaules, cligna des yeux pour chasser ses larmes et attendit patiemment, consciente que c’était ce qu’on attendait d’elle.
Elle entendit le claquement rapide des talons de Madame Goodwin s’approcher d’elle sur le sol carrelé, et se raidit en continuant à regarder droit devant elle. Elle allait y arriver. Pas question de rajouter une nouvelle infraction au six – ou quelque chose comme ça – qu’elle avait déjà. Elle n’avait aucune idée de ce à quoi ça correspondait, mais elle avait entendu que ça serait enregistré dans son dossier, et ça, ce n’était pas bon.
« Bien mademoiselle, je vais prendre vos mesures pour cet uniforme. Il faut que vous sachiez que nous avons un code vestimentaire très strict, ici à Harkwood, et vous risqueriez une infraction pour chaque manquement. Tous ces détails se trouvent dans le règlement de l’école que l’on vous remettra en même temps que votre matériel scolaire. Vous en serez entièrement responsable. Ce sera vous qui serez personnellement responsable de toute dégradation, et certainement pas à votre tuteur ou votre tutrice. Ce dernier, ou cette dernière, paye déjà vos frais de scolarité et vos frais d’inscription dans cette vénérable école, mais pas vos maladresses, votre indolence ou tout simplement votre entêtement. Vous comprenez bien tout ça, ma belle ? »
« Oui Madame Goodwin. »
« Porter ! Bord… Madame Goodwin fait partie du personnel non enseignant, ce qui veut dire que tu dois la traiter avec le respect approprié, bon sang ! »
Qu’avait-elle fait de mal cette fois ? Elle avait été respectueuse, très respectueuse même. Elle avait fait de son mieux, pourtant. Etait-ce le ton de sa voix ? Non. Avait-elle répondu trop bas ? Trop doucement ? Non, certainement pas. C’est alors qu’elle réalisa. Ça la frappa avec l’effet d’une bombe.
« Oui Madame, » Se reprit-elle pitoyablement.
« Vous voulez que je l’ajoute, Madame Goodwin ? Elle devrait vraiment savoir ça, maintenant. » Demanda Harper.
« Non, ma chère, ça ira. Elle n’y voyait pas à mal, je suis sûre. Avec les années, j’ai eu suffisamment à faire avec ses filles de Trinité pour savoir que ça n’est pas le cas.
« Je sais, Madame Goodwin, c’est juste que je suis responsable de celle-là, et que je ne veux pas avoir de mauvais points à cause d’elle. Je ne comprends même pas pourquoi nous devons les supporter ici, après tout. » Renchérit la préceptrice en faisant la moue.
« Allez, vous n’êtes pas vraiment juste. Quelque part, elles doivent être éduquées, et la Maison Trinité a toujours rapporté de grosses sommes d’argent à cette école. Vous avez un programme d’aviron, un orchestre complet et un programme d’éducation physique de classe mondiale grâce à elles. De plus, ça n’est pas de leur faute. Je sais comme il est facile de le leur reprocher, mais dieu nous a tous pourvus de dons différents. Il vous a dotée d’esprit, Mademoiselle la championne de maths, et il a accordé quelque chose de complètement différent à ces filles.
« J’imagine, Madame Goodwin. Vous êtes quelqu’un d’avisé. »
« Ah Clarice, vous êtes un ange.
Maintenant occupons nous de vos mesures, ma petite. » Trancha Madame Goodwin en se tournant à nouveau vers l’adolescente qui attendait toujours au garde-à-vous.
Sarah avait écouté leur conversation patiemment, maintenant courageusement sa position. À présent, elle était encore plus perplexe. Harper était un ange ??? Une championne des maths ?? Mais alors, pourquoi ne faisait-elle pas partie de la Maison Trinité ? Et puis, combien son beau-père avait-il déboursé pour la faire accepter ici ?
Elle n’eut pas le temps de réfléchir à ces questions, car elle sentit le contact froid d’un mètre à ruban qui s’enroulait autour de sa taille.
Madame Goodwin se pencha sur elle, lit la mesure et la nota sur un petit carnet.
« Levez les bras, ma mignonne. »
Sarah leva les bras au-dessus de sa tête. Ce mouvement créa un petit courant d’air qu’elle sentit parcourir ses seins. La jeune fille était consciente qu’elle avait de la chance qu’il fasse chaud à l’intérieur. Ses petits tétons roses se trouvaient à peine au-dessus du centre de ses seins, mais lorsqu’ils durcissaient, c’était totalement différent. Elle avait vérifié sur Internet et avait constaté que rares étaient les filles dont les tétons durcissaient comme les siens. Lorsque ça se produisait, ils soulevaient légèrement la masse entière de ses globes, ce qui les faisait pointer insolemment vers le haut. Son embarras initial passé, Sarah avait trouvé ça plutôt mignon, comme s’ils saluaient le ciel, mais si jamais ça devait se produisait devant quelqu’un d’autre, elle allait tout simplement en mourir.
Elle sentit la bande se déplacer sur sa poitrine, juste ne dessous de ses seins, puis un peu plus haut, autour de ses seins eux-mêmes, raclant ses tétons au passage.
Madame Goodwin fredonnait en prenant les mensurations de l’adolescente.
« Bras tendus sur le côté. »
Sarah se conforma à l’ordre et le ruban se positionna précisément sous son aisselle et mesura la longueur de son bras, puis de son épaule à son poignet.
Dès que ce fut terminé, Sarah reprit sa position de garde-à-vous, ce qui suscita un sourire chez Harper.
Finalement, cette idiote commençait à apprendre.
La bande serpenta autour de sa gorge, puis autour de son front.
« Pieds joints. »
Sarah déplaça ses pieds, parfaitement consciente de ses cuisses qui touchaient, masquant enfin son sexe. Elle sentit la bande descendre de sa hanche jusqu’à sa cheville et, soudain, la main de Madame Goodwin s’introduisit entre ses cuisses. L’adolescente faillit sursauter lorsque le ruban frôla son pubis et s’appuya contre l’intérieur de sa cuisse gauche, avant de s’étirer jusqu’à sa cuisse. La jeune fille sentit une chaleur gênante l’envahir. Sa poitrine et son visage étaient congestionnés à l’extrême et de petites gouttes de sueur se mirent à perler sur son corps. Son esprit tourbillonnait comme un maelstrom. Elle était en train de perdre pied.
Complètement déboussolée, Sarah sentit Madame Goodwin passer le mètre entre ses jambes. Rougissant de plus belle, elle les écarta complaisamment.
« Non ma mignonne, pieds joints pour cette mesure. » Déclara nonchalamment Madame Goodwin en les lui resserrant l’une contre l’autre.
La bande progressa le long de son ventre, fit une boucle autour de son sein gauche et se rabattit sur son épaule, pour y rejoindre l’extrémité qui passait entre ces jambes. Ce mouvement plaqua étroitement le ruban contre son sexe. Ce léger contact fit haleter Sarah. Lorsque Madame Goodwin eut effectué la même mesure avec son épaule gauche, puis elle récupéra son mètre en le faisant coulisser entre les jambes de l’adolescente. Cette friction inattendue, contre son sexe nu, la fit frissonner des pieds à la tête.
Comme Madame Goodwin s’écartait d’elle, Sarah reprit sa position d’attente, surprise d’avoir encore la présence d’esprit de le faire malgré le trouble et l’humiliation que ces manipulations lui avaient fait ressentir. Cependant, personne ne fit de remarque, comme si cela allait de soi.
« Maintenant, pied gauche en l’air, ma petite. »
Sarah souleva légèrement son pied du sol, faisant son possible pour maintenir son équilibre malgré ses mains dans son dos. Ça n’était pas facile, mais rapidement, elle sentit que Madame Goodwin s’emparait de son pied et le plaçait sur une surface froide. Sarah réalisa qu’il s’agissait d’une de ces machines qui servaient à mesurer la taille des pieds. La même chose se reproduisit avec son pied gauche. Enfin, Madame Goodwin disparût derrière le comptoir.
Lorsque la femme fut partie, Sarah sentit Harper s’approcher d’elle. Sa gêne s’intensifia, même si elle n’imaginait pas que ce fut possible. Elle comprit aussitôt que la totalité de son corps était méticuleusement examinée.
Harper aimait ce qui s’offrait à ses yeux. La peau laiteuse de cette fille dont elle avait la charge était presque sans défauts. Elle avait un petit grain de beauté entre les omoplates et un autre juste en dessous de son nombril, mais en dehors de ça, on aurait dit de la porcelaine. Pas une trace de bronzage, étrange. Elle était pourtant persuadée que toutes les américaines en avaient.
Ses fesses étaient parfaitement rondes, mais petites, ses jambes étaient fines mais assez toniques. Pourtant, elle avait une taille plutôt enfantine, qui n’était pas vraiment plus étroite que ses hanches. Harper ne fit pas vraiment attention à son sexe, ça ne l’intéressait pas, mais ses seins étaient vraiment jolis. Ses petits tétons roses pointaient vers le plafond, et elle n’avait jamais vu de seins comme ça auparavant. Les siens étaient plus gros, avec des bonnets taille C, tandis que ceux de Sarah étaient de taille B. Ses propres tétons étaient gros et quasiment noyés dans sa poitrine. Elle aurait vendu père et mère pour en avoir d’aussi beaux, avec leurs aréoles bien définies et leurs extrémités qui faisaient penser à des gommes de crayons.
Son inspection terminée, Harper retourna vers le comptoir pour attendre Madame Goodwin. Elle aurait détesté être surprise à examiner la nouvelle de cette façon. Il était hors de question de donner lieu à des rumeurs sous-entendant qu’elle pourrait être lesbienne.
« Dacodac, je pense que nous avons tout ce qu’il nous faut ici, » Déclara Madame Goodwin en revenant. Elle poussait un chariot à roulettes, sur lequel se trouvaient une pile de vêtements et plusieurs boites de diverses tailles.
« Porter ! Harkwood vous attribue ces articles qui vont composer votre uniforme. Ils sont maintenant sous votre responsabilité. Votre équipement comprend une partie de votre matériel scolaire. Ok, nous allons commencer par votre uniforme, comme ça vous comprendrez mieux chaque élément, et surtout la façon correcte avec laquelle vous devez le porter, et comment vous devrez en prendre soin.
Premièrement, sept paires de chaussettes blanches. Une paire pour chaque jour de la semaine. À propos, le jour de lessive est le Samedi. »
Chaque article était scellé dans un sac en plastique et Madame Goodwin en ouvrit un et en tendit une paire à la jeune fille.
Elle se tenait sur le côté de Sarah qui regardait toujours docilement droit devant elle et ne pouvait donc pas voir son geste.
« C’est bien Porter, mais Madame Goodwin te tend quelque chose. Lorsque tu l’entendras ouvrir un sac, tu pourras regarder ce qu’elle te tend » Commanda Harper.
« Merci Miss Harper. »
Sans vraiment savoir pourquoi, Sarah avait pressenti qu’il était préférable de remercier sa Préceptrice pour son aide. Ainsi, elle ne les ridiculiserait pas devant madame Goodwin, désirant plus que jamais s’en faire une alliée.
Elle baissa les yeux sur la paire de chaussettes qu’on lui offrait, tendit la main pour s’en emparer et commença à les enfiler.
« Oh mon dieu, tu me fais vraiment regretter de t’avoir aidée, raclure de bidet ! Toutes mes excuses pour mes écarts de langage, Madame Goodwin, mais elle me met hors de moi.
Maintenant, espèce de demeurée, je ne sais pas comment ça se passe dans je ne sais quelle famille éclatée ou recomposée du ghetto dont tu viens, mais quand quelqu’un te donne quelque chose, la moindre des politesses, ce de le remercier ! » Soupira Harper, exaspérée.
Sarah baissa la tête, tant elle avait honte d’elle même.
« Désolée, Miss Harper. »
« Ça n’est pas auprès de moi qu’il faut t’excuser, espèce de débile, c’est auprès de Madame Goodwin. »
« Désolée, Madame Goodwin. »
« Très bien, infraction numéro sept. Désolée, Madame Goodwin, mais nous avons déjà été trop coulantes et je suis convaincue que la bienveillance n’est pas le meilleur outil d’apprentissage. Et dieux sait si il lui reste encore une multitude de choses à apprendre. »
« J’ai tendance à être d’accord avec toi, Clarice.
Redonnez-moi les chaussettes, Porter, s’il vous plaît, et nous allons recommencer ça une nouvelle fois. Vous pensez être capable d’y arriver, n’est ce pas ? »
Sarah rendit les chaussettes avec un air abattu. Elle faisait de son mieux mais échouait systématiquement. Il fallait qu’elle se concentre mieux. Qu’elle réfléchisse plus vite. Bien, commencer à cogiter serait déjà un progrès. Elle prit une longue inspiration et tendit à nouveau la main vers la paire de chaussettes qu’on lui présentait.
« Merci Madame. » Dit timidement l’adolescente démoralisée.
Elle se plia en deux et fit glisser chaque chaussette blanche sur ses pieds et le long de sa jambe. Elle remarqua qu’elles arrivaient presque en haut de ses genoux, c’était la première fois qu’elle possédait des chaussettes de ce genre. Il y avait une bande élastique en haut de la chaussette qui permettait de la maintenir en place sur le mollet.
Sarah trouva cela merveilleux de porter ne serait-ce que ça. Elle n’était restée nue que pendant un court moment, mais cela ne l’empêchait pas de réaliser à quel point être vêtue était merveilleux et protecteur.
Elle se remit au garde-à-vous. Le simple fait de ne plus sentir le sol sous ses pieds nus était déjà un bonheur.
« Je pense que nous allons devoir faire quelque chose avec ces cheveux. Ça sera bien plus facile pour vous habiller. Voici ce qu’il vous faut, Porter. Deux bandeaux élastiques bleus, passez-en un autour de vos cheveux et faites vous une queue de cheval, comme ça ils ne nous gêneront plus. »
Sarah tendit la main et prit les élastiques.
« Merci Madame. »
Elle réunit ses cheveux d’un brun éclatant qui lui tombaient sous les épaules, et les emprisonna avec l’un des bandeaux, puis l’autre. Puis elle fit glisser les élastiques vers sa nuque, créant une jolie queue de cheval, les relevant haut derrière sa tête.
« Parfait. Revenons à nos moutons. Comme je le disais, une paire par jour, qui devra être portée cinq centimètres au-dessous du genou.
Vous serez aussi pourvue de cinq paires de chaussettes de sport blanches, mais elles peuvent rester empaquetées pour l’instant.
Ensuite, les chaussures. Là aussi, vous serez équipée de chaussures de sport et bien sûr de chaussures classiques. Voici les chaussures de gym, essayez-les. »
Sarah baissa les yeux et prit les chaussures qu’on lui tendait.
« Merci madame. »
Du coin de l’œil, elle aperçut Harper qui tendait les bras vers le haut, comme si elle prononçait un "Alléluia"
Cela la réconforta. Pas seulement parce qu’elle avait fait quelque chose de correct, mais aussi car il lui semblait sincèrement que Harper n’était dure avec elle que parce qu’elle voulait qu’elle réussisse en dépit de toutes ses maladresses.
Mademoiselle Porter, se réprimanda-t-elle. Mademoiselle Porter, vous devez recommencer à raisonner positivement, sinon vous ne ferez que des erreurs.
Sarah s’accroupit pour essayer les chaussures, remarquant qu’elles étaient faites en cuir noir à lacets avec une semelle confortable et souple. Ça n’était pas du tout le genre de tennis qu’elle s’était attendue à recevoir.
« Non, non, non, non, non ! Porter, ce sont les souillons qui s’accroupissent, tu dois rester debout et te pencher en avant chaque fois que tu mettras tes chaussures. Rends-les immédiatement à Madame Goodwin et essaye à nouveau.
Sarah comprenait bien que tout le monde commençait à être énervé à cause d’elle. Et si il y avait quelque chose qu’elle avait appris chez sa mère, c’était que lorsque vous énerviez les gens, ils se mettaient en colère. Il allait vraiment falloir qu’elle fasse mieux, mais comment aurait-elle pu deviner qu’il ne fallait pas s’accroupir ? Au moins elle n’avait pas reçu d’infraction. Cela contribua à la renforcer sur la bonne opinion qu’elle avait de Miss Harper.
Elle rendit les chaussures à Madame Goodwin, se replaça en position de garde-à-vous et les reprit, remerciant à nouveau. Puis elle se plia en deux ainsi que légèrement au niveau du genou – le moins possible – et enfila la première chaussure, puis la deuxième.
Immédiatement, l’indécence de sa position lui sauta à l’esprit. Il lui fallait écarter les jambes et cela exhibait son entrefesse de la façon la plus indécente qui soit, offrant son sexe à la vue de tout le monde. Elle savait quelle image elle renvoyait, s’étant déjà observé, nue, devant son miroir, en y prenant des poses, comme toutes les adolescentes. Elle s’empressa de lacer ses chaussures et reprit sa position d’attente.
« Ok, ma mignonne, marchez un peu autour de la pièce pour vous habituer à elles et voir si elles vous vont. » Sourit Madame Goodwin.
Sarah se mit à marcher en longeant les murs de la pièce, chacun de ses mouvements était observé. Elle priait le bon dieu pour que sa démarche convienne. Elle s’étonna de s’en inquiéter, au lieu de se soucier de ce à quoi elle ressemblait, nue, avec ses chaussettes, ses chaussures et ses seins qui rebondissaient légèrement à chaque pas. Pourquoi la faisait-on s’habiller de bas en haut ? Pourquoi pas le contr…
« Comment vous vont elles, ma petite ?
« Très bien, Merci Madame. » Répondit-elle.
Et c’était vrai. Les semelles étaient étonnamment souples, et elle sentait qu’elles seraient parfaites pour courir, ou pour tout autre activité d’éducation physique.
« Mettez-vous sur la pointe des pieds. »
Sarah obéit et constata que ses pieds étaient bien maintenus dans ses chaussures.
« Maintenant, sautillez un peu sur place. »
Sarah regarda Madame Goodwin d’un air désespéré. Elle savait quel spectacle elle produirait, et quel effet ça aurait sur son corps. Ses tétons avaient toujours été très sensibles et faire bouger ses seins de façon erratique lui avait toujours fait durcir les tétons. Pourtant, Madame Goodwin ne regardait que ses pieds, se préoccupant uniquement de la taille des ses chaussures. Alors Sarah puisa dans ses ressources et sautilla deux fois sur place. Heureusement, ce ne fut pas suffisant pour émoustiller ses tétons compromettants.
« Elles me vont très bien, Madame. »
« Parfait. Maintenant faites quelques steps à l’aide du banc qui se trouve le long du mur. Droite puis gauche plusieurs fois pour vous assurer qu’elles vous tiennent bien le talon. »
Sarah suivit docilement les instructions, sentant ses poils duveteux frotter contre ses cuisses, alors que son sexe s’ouvrait chaque fois qu’elle tendait la jambe et prenait appui sur le banc.
« Ça ne bouge pas, ma fille ? »
« Non Madame. »
« Je me demande pourquoi vous vous inquiétez à ce point, Madame Goodwin. Vous êtes si experte. Je me rappelle que vous m’avez parfaitement équipée. »
« Bien, ma chère Clarice, je suis fière de mon travail. Ok Porter, revenez par ici et quittez ses chaussures qu’on puisse vérifier celles que vous porterez tous les jours. »
Sarah revint au centre de la pièce et ôta ses chaussures en veillant bien à se plier en deux. Elle savait que ça exhibait ses fesses et son sexe à n’importe quelle personne qui passerait devant l’ouverture, mais elle ne pouvait rien y faire. Elle rendit les chaussures à Madame Goodwin qui les replaça sur le chariot.
« Ok, ma mignonne. Voici le prochain article. De bien jolies chaussures, si je peux me permettre. »
Sarah s’empara de la nouvelle paire de chaussure, elle produisit un "Merci Madame" distrait en les étudiant. Elles étaient en cuir noir verni avec un talon de dix centimètres, une sangle qui courait sur le dessus du pied et une autre qui se bouclait derrière la cheville. Elle n’avait jamais porté de talons de sa vie, si ce n’était une fois lors d’un déguisement pour voir si ça la faisait paraître sexy. Et encore, elle n’avait pas vraiment marché avec.
« Oh, je sais ma mignonne, » Sourit Madame Goodwin. « Ne sont-elles pas superbes ? Regardez, même Clarice est jalouse. Elles seront parfaites pour vous tenir correctement et vous épauleront merveilleusement bien dans vos leçons de maintien. »
Sarah se pencha encore une fois et enfila la première chaussure, boucla les deux sangles en se tenant sur la pointe de l’autre pied pour maintenir son équilibre. Elle répéta l’opération pour l’autre chaussure et se remit au garde-à-vous. Elle espérait bien ne pas avoir à faire le tour de la pièce pour les essayer. Ses mollets avaient commencé à se tendre presque aussitôt et il allait falloir qu’elle s’habitue à porter ce genre de chaussures.
« Oh oui, superbes. On vous donnera le nécessaire pour les maintenir propres et brillantes, mais nous pourrons faire ça plus tard. Vous n’en aurez qu’une paire, alors prenez-en soin. À la fin du trimestre, vous pourrez revenir me voir pour être rééquipée. Nous pouvons bien nous douter que vous allez continuer à grandir, n’est-ce pas. »
« Oui Madame. » Répondit l’adolescente abasourdie, en faisant jouer les muscles de ses cuisses et de ses mollets pour s’accommoder de son mieux de cette nouvelle sensation de hauteur.
« Maintenant, la culotte. » Vous aurez sept culottes blanches et cinq bleues pour l’éducation physique. Nous n’avons pas besoin de nous occuper de ces culottes de gym maintenant, elles peuvent rester dans leur sac comme les chaussettes.
Voici votre petite culotte blanche. »
Sarah regarda et prit la culotte que lui tendait Madame Goodwin.
« Merci Madame. »
La jeune fille faillit rouspéter. Une culotte ! Il n’y avait pas beaucoup de tissu là dedans… Ce qu’on venait de lui donner était un string blanc dont la lanière arrière était si fine, qu’elle était a peine aussi large que son petit doigt. L’empiècement était un petit triangle d’une largeur maximum de huit centimètres qui était cousu à deux petites ficelles qui s’attachaient sur les hanches. Bien sûr, il recouvrait son sexe, mais tout juste.
Sarah hésita, tenant la minuscule pièce de tissu dans sa paume. Si elle le chiffonnait, il pourrait tenir entièrement dans sa main, n’occupant pas plus de place qu’une balle de golf.
Lentement, elle déplia la petite culotte, faisant attention à bien la démêler et la fit glisser le long de ses jambes pour l’appliquer délicatement contre sa peau. Le tissu caressait son entrecuisse, mais elle se rendit compte qu’il ne recouvrirait pas entièrement ses poils pubiens. C’était la première fois qu’elle était contente de ne pas en avoir plus. Ça aurait été désastreux. Bien entendu, la petite bande fine de tissu passait entre ses fesses, mais elle ne la sentait pas, ce qui lui donnait l’impression qu’il n’y avait rien du tout.
« Je sais que cet élément de votre uniforme semble étrange, mais, plus tard, vous vous rendrez compte à quel point c’est une bénédiction. » Observa Madame Goodwin.
Sarah n’avait aucune idée de ce qu’elle voulait dire, et se réserva respectueusement le droit de ne pas être d’accord.
« Avez-vous remarqué, ma petite, qu’il n’est fabriqué que dans une seule pièce de tissu. Donc pas de coutures. Ils est constitué à près de 40% de coton, mélangé avec quelques fibres synthétiques très résistantes, qui lui donnent cette excellente qualité d’ajustement. Vous devez déjà ressentir à quel point il est soyeux, et cette aptitude à respirer qu’il a. Vous l’aimez, ma petite ? »
« Oui Madame. » Répondit Sarah, bien qu’elle n’en soit pas totalement convaincue. Le sous-vêtement était très doux, presque comme de la soie, mais il épousait aussi chacun de ses replis intimes comme une seconde peau, si bien qu’elle avait vraiment l’impression de ne rien porter du tout.
« Maintenant, le soutien-gorge, je suppose que vous serez heureuse d’en avoir un. Je vois bien que votre poitrine n’est pas aussi développée que celle de notre Clarice, » À ces mots, les deux filles rougirent. « Mais même un bonnet B a besoin de support. Alors ce soutien-gorge est parfaitement conçu pour les poitrines qui poussent. Ils supporte mais ne confine pas. Vous en aurez trois pour toute la semaine et cinq pour le sport, qui sont moins ajustés et que nous n’avons pas besoin d’essayer aujourd’hui. Donc trois soutiens-gorge de support bleus et cinq pour le sport bleus eux aussi.
Sarah tendit le bras pour prendre ce nouvel élément de son uniforme. Elle ne remarqua pas tout de suite ce qui clochait, mais dès qu’elle le déplia, elle ressentit un nœud se former au plus profond de son estomac.
« Merci Madame. » Dit-elle en détaillant le soutien-gorge pigeonnant bleu. Sarah dut admettre qu’il était très joli, un bleu profond, assorti à la couleur de l’uniforme de Harkwood. Les balconnets étaient décorés de dentelle bleue. Lorsqu’elle s’apprêta à l’enfiler, elle remarqua qu’il s’attachait sur le devant. La conception était assez ingénieuse puisque les attaches étaient masquées par une bande de tissu léger. Elle le dégrafa et s’affaira à le placer sur son buste. C’était assez nouveau pour Sarah et elle n’était pas sûre de savoir exactement comment le mettre correctement.
Elle décida d’attacher les bonnets ensemble et de les faire glisser sous ses seins, puis de les remonter. Cela fonctionna très bien car les bretelles étaient un peu élastiques, mais, comme ses seins étaient un peu écrasés, elle dut placer ses mains en coupe sous chacun d’entre eux et les soulever pour les repositionner confortablement.
« Oui, vraiment très joli, ma mignonne. Les bretelles contiennent du lycra alors elles vont jouer un peu. Vous sentez comme il soutien bien chacun de vos adorables petits seins, et comment il laisse libre leur partie supérieure ainsi que les tétons ? Pas de pression signifie plus de confort et beaucoup de place pour grandir. Les filles qui oublient ça commettent une des plus grandes erreurs de leur vie. »
Pour le moment, Sarah n’était pas trop intéressée par la santé future de ses seins. Elle voyait surtout que presque l’intégralité de sa poitrine était exposée. Tout ce que ce soutien-gorge faisait, c’était de remonter ses seins.
Elle s’était remise en position d’attente et frissonna, pendant que Madame Goodwin s’affairait sur le sous-vêtement, en ajustant un peu les bretelles et s’assurant que ses seins étaient bien positionnés dans leurs bonnets respectifs.
« Bien, maintenant que c’est parfaitement en place, vous n’aurez pas besoin de faire d’avantage d’ajustements avant la fin du trimestre. Est-ce que vous sentez comme vos seins sont bien soutenus, ma belle ? Regardez en dessous, le tissu des bonnets soulève et épouse étroitement votre peau. Vous ne ressentirez donc aucun de ces frottements ou pincements désagréables. De plus, vous n’aurez à déplorer absolument aucune de ces sorties coquines et intempestives que les baleines de certains soutiens-gorge peuvent occasionner. N’est-il pas douillet ? »
« Si Madame, il est très douillet. »
Sarah n’en revenait pas, elle était en train de discuter de ses propres seins avec cette femme de la même façon que si elles parlaient de la pluie et du beau temps. Elle était mortifiée, bien qu’il lui faille admettre que ce soutien-gorge était sans conteste, le plus confortable qu’elle ait jamais porté. Si elle ne s’était pas sentie aussi exposée, elle aurait pu le porter avec plaisir.
« Je sais qu’il peut paraître difficile de croire que des balconnets comme ceux-ci peuvent procurer un meilleur soutien, les jeunes filles d’aujourd’hui sont tellement incrédules. Dansez un peu sur place, ma jolie, comme vous le faites lorsque vous vous trémoussez sur votre musique d’aujourd’hui, vous verrez. Contentez vous de danser, j’imagine bien que sautiller avec ces magnifiques chaussures ne serait pas chose facile. »
Sarah ferma les yeux et inspira profondément, constatant instantanément que cela faisait encore plus pigeonner ces seins. Elle posa ses deux mains sur ses joues que la honte colorait d’un rouge tomate et fit quelques petits pas de danse.
« Tête droite, Porter ! On a l’impression que tu te planques, comme ça. Tu es toujours au garde-à-vous, je te rappelle ! » Aboya Harper.
« Vous voyez, ma mignonne ! » Rayonna Madame Goodwin, « Votre poitrine est totalement libre, mais elle reste parfaitement maintenue dans les bonnets, exactement comme lorsque vous étiez immobile. C’est vraiment une conception brillante. »
Sarah resta parfaitement immobile. Force lui était de reconnaitre que Madame Goodwin avait raison. Ses seins occupaient toujours la même place, même si elle les avait sentis s’agiter lorsqu’elle s’était trémoussée. Ils étaient encore petits, mais elle savait qu’ils continuaient à pousser. Comment ses filles aux gros seins pouvaient-elles faire, se demanda-t-elle. »
Et soudain, cela se produisit. Elle plissa fortement ses paupières pendant un court instant en tentant de penser à quelque chose d’ennuyeux, comme un problème de mathématiques, par exemple.
Ses tétons venaient de durcir, la résultante de ces quelques pas de danse.
Cela la déconcentra un peu et elle dut monopoliser toutes ses forces pour les empêcher de n’en faire qu’à leur tête. Elle savait que chez certaines filles, ça ne se remarquait que difficilement, mais en ce qui la concernait, le doute n’était pas possible. C’est alors que la voix de Madame Goodwin lui parvint.
« Et maintenant, votre jupe. Vous en recevrez trois, toutes bleues et plissées. Elles sont un peu différentes de celle que vous portez habituellement. Elles s’enroulent autour de votre corps, tout en l’épousant très précisément, et elles n’ont que d’un seul petit clip pour s’attacher. Facile à ôter, mais suffisamment résistant. »
Sarah se pencha pour prendre la jupe et remercia Madame Goodwin. Alors qu’elle l’étudiait pour localiser le clip, Harper s’avança derrière elle.
« Madame Goodwin, je n’ai pas du tout l’impression qu’elle soit familiarisée avec les jupes. C’est une Américaine et elles n’ont même pas d’uniforme, là-bas. »
« Ah oui, j’ai entendu parler de ça, est-ce vrai, Porter ? »
« Oui Madame, » Répondit Sarah en enveloppant la jupe autour de sa taille et en fixant le clip, heureuse d’être enfin vêtue.
« Que portiez-vous, habituellement dans votre école alors, ma petite ? » Demanda la femme avec curiosité.
« Euh… C’est selon, Madame. Un jean et un tee-shirt, la plupart du temps. »
« Mon dieu, que c’est irrévérencieux. Que des jeunes filles puissent s’habiller comme ça dans un lieu rien moins que réservé à l’éducation me paraît au-delà de tout entendement.
Et bien vous vous trouvez à Harkwood, maintenant et l’uniforme est l’apanage incontournable de la vie dans notre école. Il permet aux élèves de se concentrer sur leurs études sans être obsédées par la mode ou quelque autre vulgaire distraction. »
Ben voyons ! Se dit Sarah, qui était plus obsédée par ce qu’elle portait qu’elle ne l’avait jamais été de toute sa vie.
« Bon, revenons à nos moutons, si je puis dire. La jupe est conçue pour être portée de façon à ce qu’elle tombe au-dessus du genou. Les chaussettes, cinq centimètres au-dessous et la jupe, dix centimètres plus haut. Vous feriez bien de vous en souvenir. » Renchérit Madame Goodwin en s’emparant de son mètre pour mesurer la distance séparant la jupe et les chaussettes de chaque genou. « Vous voyez, j’ai remarqué que vous vous trompiez dès que vous avez attaché votre jupe. Vous la portez trop haut. Ne vous êtes vous pas rendue compte qu’elle était trop lâche ? Jeune écervelée, de cette façon vous exhiberiez vos charmes à toute l’école. »
Madame Goodwin contourna Sarah et détacha sa jupe pour l’abaisser jusqu’à ce qu’elle s’applique précisément sur ses hanches et la rattacha. Ainsi, elle s’ajustait parfaitement à ses reins, tombant bien droit devant et s’évasant derrière elle, à l’endroit où elle épousait la forme de ses fesses. Le tissu était agréable, mais un peu raide et, visiblement, il s’épanouissait un peu trop sur son postérieur.
La gêne de Sarah continuait à augmenter, au fur et à mesure qu’elle se trouvait de plus en plus incapable de mettre en œuvre ses gestes les plus habituels et les plus élémentaires.
Au moins, j’aurai réussi à empêcher mes mamelons de n’en faire qu’à leur tête, se dit-elle triomphalement. Merci aux maths.
« Le chemisier, maintenant. Il y en a sept, blancs. Un pour chaque jour de la semaine. »
Sarah en attrapa un et se sentit soulagée en constatant qu’il s’agissait d’un chemisier blanc classique, identique à ceux qu’elle avait déjà portés. Il se boutonnait sur le devant, avec de jolis boutons blancs en formes de fleurs.
Le col était raide et l’ourlet de la taille le semblait aussi un peu.
Elle remercia Madame Goodwin et entreprit de le mettre. En glissant ses bras dans les manches, elle remarqua comme ce mouvement accentuait l’exposition de sa poitrine. Elle se pressa et boutonna le chemisier, notant à quel point les manches étaient courtes. Elles ne lui descendaient que quelques centimètres sur les bras et étaient étroitement serrées.
Lorsqu’elle fut prête, Sarah se replaça aussitôt au garde-à-vous. Ce n’est qu’en adoptant la position, qu’elle remarqua que le chemisier serrait de près les courbes de son corps. Les manches étaient serrées, l’ourlet qui en ceinturait le bas épousait parfaitement la forme du haut de sa jupe, mais au niveau de sa poitrine, le tissu s’était tendu et la tirait quelque peu.
Elle espéra que ça n’était que parce qu’elle avait les mains dans le dos, mais dans cette position, elle sentait le tissu pousser contre ses tétons.
« Bien, n’êtes vous pas splendide, ainsi ? Il ne nous reste plus qu’à ajouter la cravate et nous en aurons terminé avec votre uniforme. Malheureusement, la tradition s’est un peu perdue à ce sujet, et il suffit de la clipser pour la faire tenir.
« Merci Madame. » Dit Sarah en prenant le dernier article de son uniforme. C’était une petite cravate bleue à carreaux, avec un bouton sur le haut. Elle ne mesurait qu’une vingtaine de centimètres de long. Elle se demandait comment l’attacher, lorsqu’elle remarqua en la soulevant, qu’elle était équipée de deux petites boucles de tissu derrière le collier. Ça ne lui prit que quelques secondes pour la mettre en place et reprendre sa position d’attente, encore une fois les mains dans le dos.
« Parfait, une vraie fille d’Harkwood. Votre chapeau n’est pas destiné à être porté tout le temps, mais chaque fois que vous quitterez nos murs, vous êtes tenue de le mettre. » Dit Madame Goodwin en plaçant le chapeau de paille sur sa tête. « Il vous va bien, mais comme vous êtes à l’intérieur, je vais le mettre avec le reste de votre équipement. Comme ça vous pourrez vous rendre directement à votre dortoir. »
Sarah regretta de ne pas pouvoir se regarder dans un miroir.
« En ce qui concerne les deux derniers éléments, nous n’avons pas besoin de nous préoccuper d’eux maintenant. Il s’agit d’un justaucorps pour la danse et d’un maillot de bain. Ils vous attendront dans votre dortoir. Bien, uniforme fourni et à votre taille. Nous ferions bien de nous presser car le temps passe.
Clarice, voulez-vous bien la placer dans la cabine n°1, nous allons prendre les photos et en terminer rapidement avec tout ceci, afin que vous puissiez vous familiariser avec les locaux de l’école. »
« Par ici, Porter, » Commanda Harper en se dirigeant sur sa droite, vers l’une des cabines.
Les pieds de Sarah commençaient à la picoter, à s’être tenue au garde-à-vous, dans ses nouvelles chaussures, aussi longtemps. Elle trébucha presque lorsqu’elle fit son premier pas mais réussit à reprendre son équilibre. Au cours des huit pas qu’il lui fallait pour se rendre dans la cabine, elle avait déjà commencé à s’habituer quelque peu aux chaussures. Sa démarche était un peu plus courte que d’habitude, mais au moins, elle était stable.
« Mets-toi contre ce mur. »
Sarah reprit sa position habituelle contre le mur et regarda les casiers de l’autre côté de la pièce. Madame Goodwin passa devant elle en roulant un autre chariot.
« Ok, nous devons maintenant faire quelques photos pour votre carte scolaire. Regardez droit vers l’appareil et faites un tout petit sourire. »
À peine Sarah avait commencé à fixer l’objectif du gros appareil que Madame Goodwin braquait sur elle, que… FLASH ! Elle en fut presque aveuglée.
« Atroce ! Vous avez fermé les yeux et votre sourire vous fait cruellement défaut. On recommence. »
Cette fois, Sarah eut le temps de se préparer. Elle essaya de son mieux d’esquisser un sourire, le petit sourire espiègle que sa mère trouvait toujours adorable. FLASH !
Madame Goodwin regarda l’arrière de l’appareil.
« C’est mieux, vous êtes vraiment une jolie fille, Porter. Cependant, ce sourire est un peu trop… Et bien, provocant. Mais c’est ce à quoi l’on doit s’attendre avec vous, je suppose. »
Provocante ??? Que racontait-elle ? Se demanda Sarah. Ça n’était qu’espiègle, seulement espiègle ! Comme le lui disait toujours sa mère.
« Ok, nous allons nous en contenter. Deux minutes pour poinçonner votre photo d’identité sur votre carte et nous devrions quasiment avoir terminé. Clarice, voulez-vous être gentille et l’étiqueter pendant que je m’en occupe ? »
« Oui Madame Goodwin, » Répondit Clarice avec enthousiasme. La préfète attrapa rapidement quelque chose sur le chariot et s’avança vers Sarah. Elle se plaça sur son côté gauche et se colla contre elle. Sarah pouvait sentir son souffle sur son oreille. « Penche la tête à droite ! » Ordonna-t-elle, d’une voix qui ne supportait pas la contradiction.
Sarah obéit en tremblant, pas seulement à cause de la proximité de sa Préceptrice, mais surtout par crainte de ce qui allait lui arriver. Elle frissonna lorsque sa Préceptrice attrapa le lobe de son oreille gauche fit pénétrer une boucle d’oreille dans l’orifice vacant.
L’adolescente entendit un petit clic lorsque Harper força sur l’anneau.
La préceptrice se retira, laissant la jeune fille stupéfaite se demander ce qui venait de lui arriver.
« Merci Clarice, vous m’êtes d’une grande aide. Voilà Porter, à partir de maintenant, c’est votre carte scolaire. Je la placerai avec le reste de votre équipement car, comme vous avez du le remarquer, votre uniforme ne comporte pas de poches. Vous n’êtes sensée porter votre carte sur vous que lorsque vous quittez le domaine.
Je suis heureuse que vous soyez déjà percée, car honnêtement, je ne raffole pas de faire ça moi-même. »
Madame Goodwin prit un scanner à main sur le chariot et scanna le code-barres figurant sur sa carte. Elle consulta l’écran de l’ordinateur portable sur le chariot.
« Ok, la carte fonctionne. »
Puis, elle s’approcha de Sarah, se pencha sur son oreille et attrapa le petit rectangle métallique qui pendait au bout de sa boucle d’oreille.
Sarah entendit un bip bruyant alors que l’appareil scannait le code-barres qui s’y trouvait. Elle cligna des yeux pour réprimer ses larmes, tandis que Madame Goodwin retournait vers le chariot.
Elle venait d’être étiquetée comme une vulgaire bête d’élevage. C’était dégoûtant, elles ne la traitaient même pas comme une personne. Lui disant ce qu’elle devait faire, puis l’ignorant, parlant d’elle comme si elle n’était pas présente. Et maintenant elle avait été marquée comme un animal.
Ce fut trop pour elle et des larmes se mirent à couler sur ses joues, tandis que la petite étiquette métallique se balançait au bout du lobe de son oreille.
« Les merveilles de la technologie moderne, vous ne trouvez pas Clarice ? Vous n’imaginez pas à quel point cela a simplifié ma vie. Maintenant, nous pouvons les suivre à la trace à l’aide d’un simple ordinateur. Ça fait tellement moins de paperasse, surtout avec la Maison Trinité.
Au fait, Clarice, nous devrions en profiter pour entrer ses infractions dans son dossier. Combien y en avait-il, déjà ? »
« Huit, Madame Goodwin, Une pour mauvaise posture, une pour impudence et six pour désobéissance. » Répondit Harper d’une voix revancharde.
« Parfait, c’est dans la boîte. Porter, maintenant votre dossier permanent peut être mis à jour depuis votre carte scolaire, que vous n’aurez pas souvent sur vous, ou depuis votre étiquette d’identité, qui restera sur vous chaque seconde que vous passerez à étudier à Harkwood. L’anneau est scellé et devra être cisaillé lorsque vous obtiendrez votre diplôme. Beaucoup de filles ont préféré le garder comme souvenir, mais c’est votre protecteur ou votre protectrice qui en décidera.
« Ok Clarice, vous pouvez l’emmener voir l’infirmière, maintenant. Je m’occupe de prévenir Mademoiselle Sharp de votre arrivée, afin qu’elle soit prête. Porter, le reste de vos fournitures scolaires vous attendra dans votre dortoir. Le plus important de tout reste votre manuel scolaire qui détaille le règlement intérieur d’Harkwood et vous avez intérêt à vous familiariser avec lui de A à Z.
« Merci Madame Goodwin, à plus tard. Allez Porter, en route. »
« Merci Madame, » Rajouta Sarah en effectuant une révérence, comme Harper le lui avait appris dans le bureau de la directrice. Elle suivit timidement sa Préceptrice.
« Tout le plaisir était pour moi, Porter. Contente d’avoir fait votre connaissance. Vous êtes maintenant, officiellement, étudiante à Harkwood. »