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Les révelations d'Ariella 34
précédant

Par Donatella

 

 

Les révélations d'Ariella – poèmes vécus

C’est beaucoup plus que de la complicité qui réunit Maîtresse Isabelle et Ariella. C’est une réelle union un peu magique. Lorsqu’Ariella, à la fin de la première rencontre, a laissé entendre qu’elle réservait des surprises à sa maîtresse  - qu’une telle déclaration inquiéta -, elle ne savait pas exactement ce qu’elle disait. C’est sous l’influence de sa passion naissante, provoquée par une communion sexuelle comme elle en rêvait depuis toujours, qu’elle eut l’intuition profonde qu’entre elles deux quelque chose d’exceptionnel allait se produire. Les trois premières nuits le prouvaient, mais c’est lors de la quatrième que ce fut le feu d’artifice comme il ne s’en produit pratiquement jamais entre une dominatrice et son petit jouet. Madame et Ariella allaient s’unir pour la vie.

Donatella

 

Arielou mon amour

Pour la nuit du 19 mars, Edwige qui constatait la beauté rayonnante de mon corps mais aussi ma disponibilité grandissante à tous les évènements de la vie quotidienne, et qui en était profondément satisfaite, eut envie de m’accompagner comme le premier soir pour rendre hommage à Maîtresse et lui dire à quel point j’avais, grâce à elle, trouvé un véritable équilibre. Madame nous reçut donc toutes les deux avec une très grande gentillesse, étant décidé évidemment que la séance proprement dite ne serait qu’entre elle et moi. Edwige s’était faite belle. Je me souviens même qu’elle portait un chemiser bleu clair de très belle qualité. Avec sa chevelure blonde, elle était ravissante. Maîtresse fut heureuse de la revoir ; Elles ont beaucoup parlé entre elles, ce qui d’ailleurs au bout d’un moment commença à m’agacer un peu car j’étais impatiente que tantine nous laisse. Mais elles semblaient si bien s’entendre que, toutes les deux adossées à la tête du lit, il s’exhalait quelque chose d’un peu troublant jusqu’au moment où elles échangèrent un très long baiser, un vrai baiser, un baiser tel que jamais Maîtresse ne m’avait accordé. Edwige avait des paillettes dans les yeux. Elle me parlera très longtemps de ce baiser qui fut selon elle le plus beau de sa vie. Et pourtant… Elle en parle encore de temps en temps. Je jure sur sa tête que c’est vrai. Puis, l’une comme l’autre ont estimé qu’il était temps que commence ma leçon, et non sans un petit regret, elles se séparèrent. Pendant ce temps, je m’étais déshabillée tout en gardant ma petite culotte de dentelles noires que je ne mettais qu’avec Maîtresse. Edwige me recommanda d’être sage, elle reviendrait me chercher quand Maîtresse estimerait notre rencontre suffisamment riche de plaisirs.

« Arielou, ma chérie, garde un instant ta jolie culotte ». Oui, Madame m’appelait parfois de ce diminutif qui me touchait au cœur. C’est ensuite comme ça qu’elle m’a appelée. Quand de temps en temps elle répondait sur le mail à mes messages fleuves, elle écrivait. « Je t’embrasse Arielou ». C’était très émouvant. Elle avait totalement intégré mon prénom et l’avait transformé en lui donnant cette douceur que je devais lui inspirer. Je fondais, je dois dire, devant tant de tendresse de la part de celle que le Ciel avait mise sur mon chemin pour mon plus grand bonheur. Je ne pouvais rien lui refuser, absolument rien. « Garde ta culotte ». Que voulait-elle dire ? Pourquoi ne pas me mettre toute nue. Assise sur le bord du lit, je lui tournais le dos quand elle s’étira pour prendre dans son sac un petit paquet. « Retourne-toi ma chérie, c’est pour toi. »  Toute étonnée que Maîtresse me fasse un cadeau, je me dépêchais à l’ouvrir et découvris une paire de petites socquettes de dentelles noires assorties à ma culotte. Elles avaient un petit volant sur le haut. Je les mis aussitôt. Elles rendaient mes jambes plus jolies, plus petite fille que mes collants à rayures que Madame m’avait dérobés car ils lui faisaient penser à moi, comme ma première culotte. Oui, on va dire que cette histoire de soumission tournait en une véritable histoire d’amour sans qu’il ne se produise des évènements spécialement croustillants pour l’imaginaire. Et bien c’est faux, car après cette introduction, certes pleine de tendresse, après ce baiser long et passionné échangé avec Edwige, après ce cadeau tellement inattendu, Maîtresse, toujours vêtue d’une robe noire qui lui arrivait au-dessous du genoux, m’intima de me mettre debout. C’est-elle qui fit glisser ma culotte sur mes hanches puis la roula progressivement sur le haut de mes cuisses et quand elle voulut la baisser davantage le fond de la culotte resta entre mes babines, collé par les sécrétions provoquées par l’émotion. Maîtresse leva les yeux vers les miens, me sourit d’un œil entendu, puis d’un coup a extrait de ses tenailles mouillées le petit bout de tissu probablement très heureux d’être ainsi retenu prisonnier. J’étais ainsi presque toute nue, je dis presque parce que je gardais les socquettes.

« Tiens toit bien droite, les bras le long de ton corps, les mains sur le côté de tes cuisses. La tête bien droite. Immobile. » Madame Isabelle prit de son sac un rouleau de papier transparent tel qu’on en met sur les aliments pour les conserver, plus ou moins autocollant. En général je déteste m’en servir car ça se colle de partout !  Mais Maîtresse s’approcha de moi et avec une patience extraordinaire et une dextérité qui ne l’était pas moins, elle entoura mes chevilles de cette bande adhésive puis dans une légère spirale elle remonta le long des mollets plaqués l’un contre l’autre. Elle enferma ensuite les genoux dans ce curieux emballage, mes cuisses y compris mes mains bien aplaties. Sans jamais se reprendre mais avec beaucoup de soin elle recouvra mon pubis, mon ventre et mes fesses, puis mes reins et ma taille. Les bras collés aux flancs de mon torse ont eux aussi été pris dans cette bandelette transparente qui miroitait sous la lumière de la lampe de chevet. Puis ce fut au tour de mes seins d’être comprimés dans cet étau très particulier. Leur souplesse était plutôt une gêne, elle fut éliminée par le serrage nécessaire. Mes épaules et mon cou n’échappèrent en rien à cette entreprise si bien menée par ma Maîtresse. Jamais peut-être le mot de maîtresse n’a autant été aussi approprié pour définir le contrôle absolu qu’une dame peut exercer ; sa maîtrise était totale. Elle ne s’arrêta pas à mon menton, c’est tout mon visage sui fut pris sous cette couche de cellophane. Elle me demanda de fermer les yeux. Elle avait relevé mes cheveux, qu’elle noua sur le dessus de ma tête, sans besoin de les enrober.  J’étais momifiée. Ce n’est pas une pratique commune, mais ce fut une expérience évidemment inoubliable. Du doigt, avec ses ongles, Maîtresse fit un premier trou à la hauteur de ma bouche pour que je puisse respirer. Deux autres pour lui rentre accessible mes deux tétons et enfin un quatrième sur mon sexe dont elle tira les lèvres, grandes et petites pour les exposer librement à un traitement qui s’avéra très intensément douloureux.

Jamais soumise n’est plus contrainte et exposée. J’ai connu avec Maîtresse le bondage dans ses cordes. Elle avait la même maitrise dans l’art des nœuds qu’elle en avait dans celui de l’embaumement dans cette peau très spéciale. Dans ses cordes, même si j’étais immobilisée mes fesses, ma chatte même traversée par le passage de la corde, mes seins, mon visage étaient à l’air libre. Je les sentais frémir, je sentais l’air de la pièce et les mains de Maîtresse. Je pouvais aussi me voir dans le miroir. J’étais encore présente à moi-même, même si j’étais privée de tout mouvement. Tandis que là je n’avais plus guère de vie, que de celle qui depuis des siècles et des siècles était morte et entourée de bandelettes. Je n’étais pas une momie, j’étais momifiée. Un peu comme enterrée vivante. Et pourtant rien de mortifère dans cette expérience, absolument rien. Vu de l’extérieur, évidemment ça peut paraître plus du côté de la mort que de la vie, mais vécu de l’intérieur c’est le comble du comble de la passivité absolue. Jamais je ne me suis sentie aussi soumise, et paradoxalement, merveilleusement heureuse de l’être. Jamais je ne me suis sentie aussi dépendante, remise aux mains de Madame. Immobilisée, je n’imaginais rien, je ne pensais à rien. J’étais là mais absente. Maîtresse m’avait privée de tout. Je n’avais plus rien à ma disposition, aucune référence au monde. Ce n’est qu’après cette expérience que je fus immensément heureuse d’avoir connu ce qu’on appelle la « momification ». Un inexplicable appétit de la vie, une envie de chair gonflée par la santé, envie de fruits juteux, de mets succulents, de caresses douces ou de violences physiques par où passent les plaisirs qu’on ne connaissait pas. Bref en un seul petit mot, la vie. Il faut avoir vécu cet état pour en connaitre les effets. Mais…

Mais, cette immobilité et cette profonde impuissance accroît immensément la puissance de Madame. Ne lui sont offerts que les sites les plus sensibles de mon corps de fille. Ne restent visibles et accessibles que les attributs de ma féminité. Ces trois points, pointes de mes mamelles compressées, babines huilées de ma vulve sortie de l’étau général, auxquels il faut ajouter la bouche d’où sortiront les cris et les gémissements, exaltent de façon quasi diabolique ce que lors de la précédente séance Maîtresse Isabelle appelait la Féminitude. Femelle par mes tétines, femelle par mes babines, femelle par ma langue. Si Madame m’a privée de tout contact avec le monde, c’était pour se concentrer exclusivement sur les attributs sexuels qui définissent la femme-femelle. Tout leur accorder en proportion de la privation totale, c’est intensifier au maximum les réactions quasi électriques de ces zones génitales et érogènes. Ce n’est ce qu’après quelques longues minutes d’attente dans cette étuve qui faisait suer tous les pores de ma peau, que Maîtresse commença, avec la tranquille décontraction qui la caractérisait (comme si tout cela était presque machinal, en tout cas parfaitement au point), le traitement meurtrier des parties nues de mon anatomie contrainte. Je n’ai jamais su des pinces ou des aiguilles celles qui me furent imposés autant dans la vulve que sur ou dans mes tétines. Je sais seulement que Maîtresse prit entre le pouce et l’index une de mes lèvres, l’étira et une douleur extrême me traversa non seulement cette chair hyper-sensible mais le corps tout entier, circulant dans tous mes nerfs. Immobilisée, je ne pouvais pas exprimer cette souffrance ressentie autrement qu’en montant sur la pointe de mes pieds. Alors que la douleur continuait, elle prit la deuxième grosse lèvre et la douleur fut la même que la première, elle doublait mon degré de souffrance. Quand sur chacune de mes petites lèvres elle appliqua je ne sais quoi tout aussi horrible, j’ai failli m’évanouir. Je résistais et ce fut à mon clitoris d’avoir à son tour son traitement atroce. Je ne sais pas s’il a été pincé par des pinces à dessin très serrées ou une aiguille qui l’aurait transpercé. Comme lui mes deux tétons ont été électrisés tour à tour sans que je puisse identifier l’instrument de la morsure. Je ne le saurai jamais. Je ne pouvais même pas crier car ma bouche me servait surtout à respirer, et tant de souffrance me faisait haleter, accélérant mon souffle. Hurler m’aurait étranglée.

Maîtresse, certainement très fière de m’avoir menée si loin et d’avoir su contrôler ses gestes, fut probablement très profondément émue par ce moment d’une intensité que peu souvent elle avait l’occasion d’expérimenter. Elle était toute puissante, certes. Mais elle ne pouvait pas réprimer un sentiment immensément maternel. Enfin, quelque chose comme un amour qui faisait que de rencontre en rencontre je lui appartenais de plus en plus. Elle passa un produit frais sur les parties torturées de ma vulve et sur mes tétines qui avaient doublé ou peut-être triplé de dimensions. Je fus apaisée. Puis en quelques secondes le bandage fut entièrement retiré. Mes yeux étaient tout rouges. L’auteur de mes souffrances était là, c’était Maîtresse, ma Maîtresse. Dans le noir j’avais tout oublié jusqu’aux traits de son visage, jusqu’aux couleurs des choses. Je revenais à la lumière. Je n’eus pas la sensation d’envol ressentie quand je fus délivrée des cordes, Non rien de semblable. En revanche mes attributs de femelle me brûlaient encore, moins de l’extérieur que de l’intérieur. Ce feu serait le feu de ma vie et je n’aurais de cesse que d’espérer le rallumer. C’était une raison supplémentaire, mais je n’en avais pas besoin, pour devenir de plus en plus la soumise de Maîtresse. Je voulais devenir sa favorite, pas sa soumise au sens de  préférée, mais sa favorite toujours disponible pour la servir, lui servir et l’assister en tout. Elle me sourit, essuya mes larmes avec son pouce et feignit de me faire une bise sur le front. Mes cheveux étaient en bataille. « File dans la salle de bain, prend une douche et ne reviens que lorsque je t’appellerai. Promets-moi de ne pas sortir avant.   -  Oui. Promis Maîtresse. »

Je me lavais évitant de toucher mes pointes et mes lèvres car rien que le jet de la douche me faisait terriblement mal. Je constatais que tétons, babines et clitoris étaient cramoisis, écarlates. Le sang les avait sûrement désertés pour y revenir dans un afflux qui les engorgerait pour un long moment. Par contre je nettoyais ma sueur. Je me fis belle et me parfuma un peu. Maîtresse n’aimait pas que je sente trop le parfum, elle aimait l’odeur de ma peau.de jeune fille. J’attendis sagement et au bout d’un petit moment, Maîtresse Isabelle m’appela. « Arielou ma chérie, tu peux sortir. » Et là…. Là, ce fut un Miracle. Un vrai miracle. Que ceux qui ne croient pas aux miracles ne lisent pas la suite. Madame était entièrement nue, oui entièrement nue, occupant le centre du lit, couchée sur le dos. Je restais muette. Elle qui m’avait dit plusieurs fois qu’une maîtresse ne se met jamais nue devant celui ou celle qu’elle soumet,  elle, elle était là dans sa totale nudité. Ses rondeurs exceptionnelles la rendaient sublime, vraiment. Un Miracle n’arrive jamais seul : il y avait sur son corps, sur les draps et sur le sol 19 pétales de roses en tissu éparpillés Oui 19 pétales de roses rouges.(j’en ai encore aujourd’hui un dans une poche de mon porte-cartes). Quelle merveilleuse attention. C’était la plus extraordinaire déclaration d’amour. La plus extraordinaire déclaration d’amour – d’une Maîtresse faite à sa soumise, d’une dame à une jeune fille. Sa nudité perlée de ces pétales était une invitation à l’amour. Nous étions nues toutes les deux, amoureuses toutes les deux. Enfin, je dis ça comme ça aujourd’hui, mais sur le moment et longtemps après je me trouvais petite, je trouvais  mon amour de jeune fille trop petit par rapport au sien. Son amour à elle,était si puissant ; il lui avait inspiré cette merveilleuse mise en scène qui décuplait tout ce que nous avions vécu jusque-là. Ce n’était pas une récompense pour avoir été sage dans ma prison le cellophane, C’était bien plus. Ni récompense, ni punition. L’amour fou s’emparait de notre relation et la faisait lever de terre. Toujours parée de son sourire dans lequel je me serais noyée de passion, elle me fit un signe de cils pour que je vienne entre ses jambes. Je me mis à genoux parterre au bout du lit. Elle avait grandement ouvert ses cuisses, les jambes pliées, les pieds proches du bord du lit. Comment décrire l’embouchure d’une dame qu’on vénère depuis des mois, des siècles peut-être ? Comment dire la puissance d’émotion que peut provoquer l’inespéré, l’inattendu. C’est de l’ordre de la stupeur et de l’émerveillement. Stupéfaite et émerveillée au point d’en être timide. Madame me faisait l’insigne honneur de me choisir pour que je lui procure à son corps de déesse des plaisirs sacrés. Je ne devais pas me montrer trop intimidée car Maîtresse était certainement impatiente de sentir ma langue explorer son sexe. Le ventre divinement enrobé comme on rêve de la fécondité symbolique, seins lourds pour allaiter et nourrir, ventre développé pour porter et enfanter, cuisses larges pour la volupté et pieds fins pour l’élégance, la petite grotte de Madame se découvrait comme on découvre une grotte préhistorique en s’enfonçant entre deux montagnes. J’avançais le visage, mon nez toucha la finesse de sa peau. Puis de deux doigts je caressais les limites de sa peau tout près de sa fente pourpre que ses jambes écartées laissaient s’ouvrir un peu. Ma langue ne s’est pas fait attendre bien longtemps pour faire naître les sécrétions intimes de ma divine Maîtresse et pour s’en abreuver. J’étais là chez moi. Les senteurs légères me charmaient. Mes doigts la pénétrèrent en va-et-vient délicats. Sa chair était si fine ! Une vraie peau de bébé, aussi douce que la peau que les seins recouvrent et qui ne connaît pas le soleil. Toujours protégée, la peau garde ici le satin de la pénombre. J’adorais, il va sans dire, l’orée sexuelle de celle à qui j’aurais tout donné. Je gouinais Madame. Oui, je la gouinais. C’était la première fois – et malheureusement ce fut la dernière – que je gouinais une dame d’amour. J’étais miraculeusement la soumise que je voulais être. Maîtresse l’avait décidé, mais ce qu’elle avait décidé allait décider de nos plaisirs réciproques, et de notre histoire proprement magique.

Quand j’évoque ce moment inconcevable pour la petite soumise rêveuse que je suis, lorsque la réalité remplace le rêve, je dirais même plus le devance et le surpasse largement, je suis prise de deux sensations différentes. L’une est de revivre avec une précision indescriptible cet instant de bonheur, avec le sentiment d’impuissance à rendre compte de ce qu’est sucer et lécher l’intimité, non pas d’une amie, d’une amante, mais d’une Maîtresse – il y a de l’inconcevable donc de l’inexprimable. L’autre est de conserver la pudeur obligatoire d’un amour aussi fou. Ai-je le droit aux yeux de Maîtresse Isabelle de raconter tant d’intimité ? Si je le fantasmais, alors pourquoi pas ? Si je n’étais là que pour susciter l’excitation de mes lecteurs et lectrices par une fiction comme il peut il y en avoir de parfaitement excitante, alors pourquoi pas ? Mais tout ce que je relate ici fut vécu dans ma chair et y est inscrit à tout jamais. D’ailleurs comment ai-je osé, après un tel degré de soumission amoureuse, faire appel à d’autres maîtresses ?  De fait, je n’ai été que d’échecs en échecs, à l’exception de Maîtresse Laurence envers qui, malgré la beauté des horizons qu’elle avait nourris pour nous, je commis l’irréparable. Au vu de ma vie avec Maîtresse Isabelle, est-ce que je craignais de ne pas atteindre les sommets auxquels Isabelle m’a conduite ? Je ne sais pas. Donc d’un côté la sensation éternelle de m’enfouir entre les cuisses à la peau fine de Maîtresse Isabelle pour pointer ma langue mutine entre ses lèvres fines, de l’autre la pudeur qui assèche ma voix et m’invite à la prudence. Mais pour dire comment cette quatrième leçon s’est poursuivie, je dois reprendre. J’ai donc léché les petites babines cachées de Maîtresse, puis sentant qu’elle était de plus en plus excitée, percevant par instant ses gémissements, j’ai actionné à toute vitesse ma tête par des va-et-vient de droite à gauche, ma bouche, ma langue et mon nez atteignant une rapidité sur et dans la vulve mouillée de Madame que je n’imaginait pas possible. J’étais comme folle, mais c était si bon. Quelques minutes. Et puis, brusquement dans un éclat d’une rare intensité, Isabelle hurla, un son rauque sortit de tout son être. Elle tremblait et criait. Les mains crispées tantôt sur ma tête, tantôt sur les draps. Ces cris de jouissance ont du réveiller tout l’hôtel ! Un cri d’oiseaux, de fauves, de sirènes, de la femelle venue de la nuit des temps. Merci Maîtresse pour ce chant inaudible. Je caressais mes joues sur l’intérieur de ses cuisses toutes humides. Puis, je suis venue m’allonger à son côté, la main sur ses seins, l’autre lui caressant le visage. Comme elle était belle !

Elle avait vraiment joui, mais pas seulement pour se soulager lorsqu’on est toute seule mais pour me démontrer qu’elle pouvait faire de moi tout ce qu’elle voulait, pour le pire mais aussi pour le meilleur. C’était clair. Elle me donnerait aussi le meilleur… Je supposais qu’après une douche, nous allions prendre congé, heureuses autant l’une que l’autre. Mais il n’en fut rien. Maîtresse, si aimante, voulait qu’à mon tour je jouisse pour elle, grâce à elle. Une fois qu’elle fut remise de cet orgasme magnifique, elle me demanda de m’ouvrir. Mais devant ma petite chatte mortifiée, encore violette d’énervement inachevé, elle me fit mettre à genoux. Nous étions nues toutes les deux. Je dus bien cambrer mes reins et lui offrir ce trou qui avait été épargné. Elle mit des gants blanc enduits de gel. Elle mit ces cinq doigts en pointe pour les diriger vers mon orifice. Sa main ainsi ganté de blanc et dans cette position ressemblait étrangement à un cygne. Comme Léda, femme de Zeus, j’allais être sodomisée par un Cygne. Le cygne est devenu notre animal fétiche et très fréquemment je lui envoyais des images de cygne, elle le fit elle-même une fois. J’ai d’ailleurs découvert, à y regarder de près, peintures et sculptures confondues, que c’est bien dans le cul que Léda semble prendre le Cygne. L’Histoire de l’art ne peut le dire ; la sodomie est un… péché de déviants !! En tout cas le cygne blanc de Maîtresse allait ainsi de prendre. Elle s’apprêta à me prendre comme elle l’avait imaginé le premier soir après avoir été surprise de découvrir que j’avais aisément reçu ses quatre doigts sans grande préparation. J’avais moi-même une terrible envie d’avoir dans mon ventre toute sa main. Ma langue l’avait pénétrée, mes doigts aussi, moi je serais pénétrée de sa main. (Je me souviens à l’instant qu’elle tenta de me mettre un bâillon, une boule de caoutchouc rouge munie d’une sangle, mais ma mâchoire était trop petite). Bien cambrée, m’ouvrant à deux mains, j’offrais le passage à mon Cygne chéri. Maîtresse introduisit sans difficultés la proue de ses doigts, le bec de l’oiseau royal. C’était délicieux, elle fit quelques va-et-vient pour me dilater suffisamment, me priant de pousser de l’intérieur pour ouvrir au maximum mes sphincters. « Pousse Ariélou adorée  Pousse ma puce. » Je poussais à sa rencontre, elle poussait à la mienne. Elle ne voulait pas se contenter de ses quatre doigts, elle voulait plus. Elle voulait venir m’habiter de sa main, Elle voulait me procurer une sensation que je n’avais jamais vécue et pour laquelle mon cul lui paraissait suffisamment apte à la recevoir. J’étais souple de l’anus, je l’avais tellement souvent travaillé. Mais… mais… le pouce de Madame résista. Elle força pourtant, je forçais pourtant. Mais je n’étais pas prête. « Tu n’es pas prête, ma puce. Une autre fois je te préparerai bien et tu verras, je te prendrai pour notre plus grand bonheur à toutes les deux. .. Essaie de te caresser mais fais attention, ne te fais pas mal. Sinon, rhabille-toi, Par contre quand tu arriveras à te caresser, dis-moi que tu as eu ton premier orgasme après cette leçon – oh je sais bien mon poussin que c’était bien plus qu’une leçon ! Je t’aime. » Elle s’est rhabillée pendant que je me rhabillais dans la salle de bain. Nous avons regagné nos voitures ? « Rendez-vous le 19 Avril !  - Oui, Maîtresse Isabelle, oui oui »

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