Les révelations d'Ariella 32 |
Par Donatella
Les révélations d'Ariella – poèmes vécus
Je n’ai rien à dire car le silence est nécessaire pour entendre couler la voie cristalline d’Ariella qui glisse entre la mousse des arbres et passe sur les pierres que tant de pureté change en pierres précieuses. Elle est printanière, primesautière et court vêtue.
Donatella
Un conte de fées
Il y a peu de chance que Maîtresse Isabelle lise un jour ces lignes, mais j’ai pourtant le sentiment de lui écrire ici une lettre où je raconte ce qu’elle m’a fait vivre, toujours disponible pour me recevoir, toujours inventive avec ce calme irradié par son sourire qui me mettait tant en confiance. Je doute que beaucoup de soumise ait été gratifiée de tant d’attention. Maîtresse était un mélange raffiné de tendresse et de pouvoir. C’est toujours tendrement qu’elle me faisait chuter dans une douleur savante dont je n’ai probablement pas assez manifester à Maîtresse la joie profonde que je ressentais et des marques d’amour que j’aurais voulu lui offrir. Mais a-t-on le droit de dire à une Maîtresse qu’on l’aime ? Certaines ne veulent pas en entendre parler, la soumission est un acte purement physique, d’autres au contraire ne conçoivent pas la soumission sans une forme d’état amoureux qui démultiplie la profondeur des affres de la passion. La soumise se donne encore plus et la maîtresse récompense autant qu’elle punit. Je ne la remercierai jamais assez. Merci Maîtresse, merci pour tout.
Autant j’ai eu du plaisir à livrer en toute abondance toutes les choses que j’ai pu vivre aussi bien en imagination avec Jennifer, Estelle, la marchande de chaussures ou encore Suzanne, qu’en réel avec Maitresse Lysiane, la dame aux belles fesses, puis Maitresse Laurence et Maîtresse Agnès, autant je dois vaincre une certaine retenue pour décrire ce que j’ai vécu avec ma véritable Maîtresse. Ce fut à ce point sublime que ça ne peut pas se décrire ans la peur de rabaisser le bonheur ressenti. Je me suis lovée dans l’enveloppe de la soumission avec une tranquillité totale, je me suis laissé faire ce que je n’aurais jamais pensé qu’une dame me ferait. En écrivant cela mon esprit se réveille, il veut que je raconte tout. Il me guide. Je sais que dans un instant mon ventre le relaiera, entraînant tout mon corps sans oublier mon cœur.
Alors, après cette première séance qui me valut d’être admise par Madame pour devenir une de ses soumises, elle me donna rendez-vous dans le même motel le 19 janvier 2006. Je vais énumérer les différents phases de cette deuxième leçon – j’étais une élève docile qui devait apprendre à obéir strictement aux ordres et injonctions de ma maîtresse. Edwige n’est pas venue, c’est moi qui, discrètement, ai remis à mon éducatrice le tribut de ma leçon comme je l’aurais fait à un professeur de piano ou à un médecin. Aussitôt dans la chambre j’ai du me déshabiller entièrement, exhibant sans protection le triangle de mon pubis couvert d’une toison bien soignée. Maîtresse préférait que je conserve cette flèche un peu sombre qui désignait le lieu pour lequel j’étais là. Oh non, pas seulement pour mon sexe mais parce que ma chatte étant évidemment le centre de ma pudeur, de mon intimité et qu’en l’offrant à Maîtresse j’allais entrer en appartenance. Je l’avais un peu senti le premier soir, mais là mon désir le plus fort c’était de devenir autant la petite fille de Madame Isabelle que son objet de plaisir. Donc toute nue, elle me mit des menottes, les mains dans le dos. C’était la première et seule fois que j’étais ainsi menottée, privée de mes mains protectrices. Je dus me mettre à genoux devant la fenêtre – il faisait nuit et personne ne pouvait me voir. Maîtresse me fit avancer les genoux et les écarter, le dos contre la fenêtre ce qui fait que j’étais un peu inclinée en arrière. La position était assez inconfortable d’autant que mes seins comme mon Mont de Venus étaient sans défense et totalement exposés.
Très calmement Maîtresse prit dans son grand sac à malices (ou plutôt à sévices !) deux bougies, une bleue et une rouge. Je n’étais pas très rassurée. Elle m’avait donné l’adresse email de son site où j’avais pu voir l’usage inquiétant des bougies. J’en tremblais. Mais, je ne sais pas vraiment pourquoi, j’ai pris ça à la légère et d’un seul coup je suis devenue espiègle – une façon peut-être d’éviter d’être rebelle. Quoi qu’il en soit, Madame alluma la bougie rouge et avec ce geste que montraient les nombreuses photos de son site elle leva le bras, inclina sa main et une seconde plus tard une larme brûlante de cire attaquait ma peau. Comme le dard d’une guêpe. Une deuxième goutte incandescente tomba près de mon nombril avant de couler un peu, me provocant un couinement de résistance. « Chut, Ariella, chut ! » Une troisième et une quatrième se déposèrent sur le sommet de mes mamelons. Maîtresse était très experte, affreusement experte. Elle me regarda dans les yeux, les siens pleins de sourire et de malice, les miens pleins de peur et de supplication. Puis, Madame commença vraiment une danse graphique sur tout mon corps exhibé. Je ne savais pas à quoi correspondaient les lignes qui parcouraient mes jolies mamelles, mon ventre et les cuisses. En fait, Maîtresse écrivait son nom : ISA, ces trois lettres qui me signaient. Epaisses, bleues et rouges, ces lettres avaient le même but qu’un fer sur la cuisse d’un cheval : je portais à même la peau le nom de ma propriétaire. C’en était fait, je serai à Maîtresse. Déjà à la fin de la première séance, sur le lit, elle m’avait dit « tu m’appartiens. » Cette fois, lorsqu’elle me répéta « Maintenant tu m’appartiens », je reçu ces mots au fond de mes entrailles. Rien de cérébral, mais un pur et total état physique. Maîtresse ne me considéra jamais comme une esclave sexuelle, elle détestait cette dégradation de la personne humaine. Au contraire en se jouant de mon corps, elle savait pertinemment qu’elle extrayait ma véritable dignité. J’accédais à ma dignité la plus profonde, non pas une dignité apparente et de surface qui voisine avec l’hypocrisie ou un simple masque social, mais ma dignité vécue dans ma véritable nature de petite perverse. Mais avec Maîtresse perversité et pureté étaient la même chose. J’étais en voie de devenir une soumise « à l’état pur ».
Les brûlures de la cire sont ponctuelles, c’est pour ça qu’elles font terriblement mal comme des piqures, mais en revanche la douleur disparaît très vite. C’est aussi pour ça que Maîtresse se rendait entièrement indifférente à mes petits glapissements d’oiselle sur le grill. Elle devait écrire son nom même si la jambe du A devait entamer la peau sensible de mon pubis. Elle était très fière d’elle car je n’étais plus que le lutrin de ses lettres, et que dans l’ensemble je m’étais bien comportée. Elle retira de ma peau la cire séchée, elle m’épluchait et au fur et à mesure je me sentais plus nue que nue. « C’est bien ; on recommencera. » Elle me délivra de mes menottes. Assise sur le lit jambes écartées, moi à genoux entre les siens, elle me dit que j’avais droit à une petite récompense. Elle portait une jupe bien plus ample que la première fois, noire aussi. « Viens sous ma jupe. Je n’ai pas de culotte mais tu n’as pas le droit ne serait-ce que d’effleurer ma peau, sinon gare ! Tu pourras t’approcher au plus près, sentir mes parfums mais au moindre toucher, tu ressorts et n’y reviendras plus jamais. » Je n’entendis pas les menaces, seulement les recommandations. J’étais si heureuse de me trouver sous la jupe de Maîtresse, à quelques tout petits centimètres de sa chatte glabre. En effet Madame était entièrement épilée. Je me souviens que ce soir là elle était passée chez elle pour prendre une douche et se parfumer ; C’était absolument délicieux. Je craignais toujours qu’elle écourte mon séjour dans l’ombre de son ventre, mais comme je respectais parfaitement les consignes et que peut-être j’étais la première soumise à vouloir me blottir dans ses chaleurs odorantes puisque c’est Edwige qui lui fit part de ce fantasme qu’elle était en train de me faire réaliser, elle m’accorda un assez long moment. Elle devait elle aussi y prendre un grand plaisir. Cet instant est gravé en moi. Elle me fit quelques petites caresses sur la tête, me signifiant qu’elle était attendrie par ma docilité et mon obéissance. En plus si moi je percevais ses odeurs de maman, elle, elle devait ressentir mon souffle que pourtant je retenais pour ne pas la gêner. Lorsqu’elle m’ordonna de sortir de mon antre tout chaud, même si j’y étais restée plus que je ne croyais, je ressentis une forme de frustration, d’autant que je n’ai eu droit qu’à ses effluves de jasmin et d’algues marines sans pouvoir y pointer ne serait-ce qu’un millimètre de ma langue. En même temps j’étais fière, comme l’était Maîtresse, d’avoir su respecter son désir.
Je me sentais si bien ! J’étais tellement à l’aise que mon espièglerie augmentait de minute en minute, je riais. J’avais un peu peur que cela irrite Maîtresse, mais c’était plus fort que moi. En fait j’étais heureuse et confiante. Un peu plus tard j’ai demandé à Maîtresse de me pardonner d’être aussi coquine. Elle me répliqua que cela ne la gênait pas du tout, au contraire. Après être sortie toute ébouriffée de dessous sa jupe, elle plaça au centre de la chambre une chaise sur laquelle elle me fit mettre à genoux en lui tournant le dos. Elle avait placé la chaise avec une grande attention, à bonne distance. Toute nue, à genoux, le visage et les seins au-dessus du dossier, je présentais à Maîtresse mon dos et mes fesses. Et ce qui devait arriver arriva. Je reçus un premier coup de fouet. Maîtresse Lysiane avait fait courir les lanières sur ma peau, avec une certaine douceur pour commencer. Maîtresse Isabelle, peut-être parce qu’elle était plus sûre d’elle ou parce qu’elle me sentait prête, n’hésita pas frapper assez fort. Je sursautais, passant ma main sur la fesse qui venait d’être giflée par ce fouet à lanières. « Ta main… » Je me remettais en place et vlan un nouveau coup s’abattait sur l’autre fesse. Puis les coups s’espacèrent de moins en moins. Je devais les compter. Il y en aurait vingt pour une première fois. Mais le nombre habituel était de 50. Je devais remercier Maîtresse de sa clémence. Je veux préciser qu’il n’y avait absolument rien de sadique dans l’attitude d’Isabelle, non, absolument rien. Que je souffre, car en effet ça faisait mal, n’était pas un but mais un moyen. Un moyen pour entrer peu à peu en osmose l’une avec l’autre. Or, même l’osmose n’était pas le but, c’était une étape pour progresser et passer d’un palier à un autre. Je sentais tout ça très confusément mais désormais, Maîtresse pouvait me faire tout ce qu’elle voudrait.
Quand mon dos et mes fesses ont été bien rouges, Maîtresse m’a invitée à la rejoindre sur lit. Je me souviens que le lit était placé contre le mur. Maîtresse s’y est adossée et elle m’a prise dans ses bras. Je lui ai dit que j’aimerais beaucoup voir ses beaux et gros seins. Elle ne fit aucun commentaire et déboutonna son chemiser. Elle ne portait pas de soutien-gorge, enfin je crois. En tout cas j’ai vu ses merveilleuses mamelles qu’elle me donna à téter. Très sincèrement, je peux jurer qu’en écrivant ça, je revis la sensation de ses mamelons dans ma bouche, tétant comme un bébé, prenant le sein entre mes deux mains et fermant les yeux. J’eus droit à sucer l’autre, je vis alors le regard ému d’Isabelle qui donnait son lait virtuel à sa nouvelle petite chérie. J’ai eu une petite larme à l’œil. Puis Maîtresse me fit me relever, je suis allée me rhabiller dans la salle de bain. Elle s’est rajustée et nous avons quitté le motel chacune dans notre direction, moi vers Chatou, elle vers Cergy. En fait il était très tard car chaque phase de cette soirée a duré assez longtemps. Je venais de vivre uniquement des choses que je n’avais jamais vécues et dont je ne soupçonnais pas l’efficacité : menottes, cire, odorat, fouet et tétée, autant de portes pour progresser. Je ne savais pas comment je pourrai tenir jusqu’au 19 février ! Je lui écrivais de longues lettres accompagnées de photos, mais elle n’aimait pas écrire sur le net. Moi j’en raffolais car j’avais l’impression d’être près d’elle. Elle, Maîtresse IsaBelle. JE LUI APPARTENAIS