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Les révelations d'Ariella 31
précédant

Par Donatella

 

 

Les révélations d'Ariella – poèmes vécus

PRECISIONS IMPORTANTES
Pitchounette accumulait les aventures, des aventures qui tournaient bien souvent à la mésaventure. Finalement, ce n’est qu’avec les petites fesses toute fraîches d’Yvette, qu’elle connut l’illumination complète, sûrement parce qu’elle était encore innocente et qu’elle était possédée par la curiosité de cet âge.  Ce qu’elle m’a confié à table l’autre soir, c’est qu’il y eut un petit prolongement à ces jeux qui par nature devaient rester sans lendemain. C’est dans la cour de la maison d’Yvette que ça s’est passé.  C’est Yvette qui voulut une nouvelle fois jouer au docteur avec elle. (Elle avait du aimer autant qu’Ariella ce jeu dans le grenier) Nelly n’était pas là. Elle demanda à Ariella de s’allonger sur le sol de pierre un peu froide.  Elle lui releva sa jupette, et fit glisser sa culotte à mi-cuisses, mouilla ses doigts avec un peu de salive et les approcha du petit abricot un peu humide. Puis, m’a raconté Ariella, Yvette se déculotta à son tour en disant que la petite « malade » devait goûter quelques larmes de sirop. Elle lui fit tirer la langue. Mais brusquement  la maman de la coquine passa la tête par la fenêtre et gronda les deux gamines. Elle demanda à sa fille de rentrer tout de suite, laissant Ariella toute seule. Ma tendre amie m’a assuré que ce détail qui lui avait échappé était absolument véridique. Je la crois, d’autant qu’il n’y a rien de véritable répréhensible dans de tels jeux bien naturels où la découverte de plaisirs troublants est au rendez-vous.

Si elle n’a rien oublié des fesses si mignonnes de son amie d’enfance, Ariella, nous le savons maintenant, n’a pas cessé de revivre en rêve ces troubles que provoque l’interdit. Alors qu’elle approchait de ses 18 ans elle goûta à l’imagination de dames internet avec qui elle connut beaucoup de plaisirs nouveaux. Dès qu’elle eut l’âge de la maturité, elle ne put attendre pour vérifier par elle-même si de telles dames existaient vraiment. Dès  juillet, elle se rendit chez Mme Lysiane, puis en novembre chez la dame aux belles fesses. L’été de ses 19 ans, elle fit sa première expérience décevante, mais à la fin de l’année, en décembre peu avant Noël elle fit la connaissance exceptionnelle de Maîtresse Isabelle qui lui révéla tellement de choses. L’été suivant elle découvrit à la fois les bonheurs et les malheurs de sa condition au contact de Madame Laurence, elle venait d’avoir 20 ans Un an après elle rendait visite à Madame Agnès, mais inassouvie elle se remit pour un court instant dans les mains d’une jeune maitresse qui l’a beaucoup déçue. Telle est la chronologie réelle de son histoire. Pour être tout à fait exacte, je dois rappeler que, comme beaucoup d’adolescentes, elle se laissa attirer par une copine de classe qui profita quelques minutes de sa cupidité avant que, là encore comme beaucoup de petites jeunes filles apparemment très sages, elle séduise son professeur. Certes, cela peut sembler bien immoral, mais jamais elle ne subit contre son grès des attouchements coupables. Il était important que je dissipe à nouveau toute sorte de confusions et de soupçons. Il n’y a rien d’illégal ni rien de coupable dans les pulsions d’une jeune fille que la sexualité n’a jamais laissée indifférente, c’est le moins qu’on puisse dire, il est vrai !

Cela dit, sa vie n’a pas toujours été un rêve. Elle aurait voulu vivre auprès d’une dame qui aurait pallié le manque d’une maman trop souvent absente. Edwige a tout fait pour lui assurer la paix nécessaire en la ménageant contre toute culpabilité arbitraire. Mais lorsqu’un soir elle prit conscience des tourments qui assaillaient sa petite nièce, elle dut prendre une décision : trouver elle-même une maîtresse susceptible de la prendre en charge et ceci dans la durée, pas pour une séance sans lendemain. C’est ainsi que Maîtresse Isabelle, dame incomparable, entoura Ariella de tout ce qu’elle n’aurait jamais osé espérer. On était en hiver 2005, Ariella avait 19 ans, belle comme un ange.

Donatella.

 

Test

Je suis très impressionnée au moment de raconter ma découverte des choses les plus fortes que j’ai vécues parce que je fus très impressionnée par une dame qui a toujours su faire grandir en moi une passion inconsidérée pour l’état de soumise. Cette dame s’appelle Maîtresse Isabelle, je devais plutôt dire cette déesse, vraiment. Il faut dire que je porte tellement en moi toutes les secondes que j’ai eues le privilège de vivre avec Madame que j’ai peur de ne plus m’arrêter. Maîtresse Isabelle qui a du me quitter après six mois à son service pour suivre son mari dans le Sud de la France m’a absolument comblée, mais avec un art de la gradation absolument sublime. Elle est restée mon étoile. Madame était fort ronde, assez exceptionnellement ronde, ce qui lui donnait en réalité un charme fou mais qui dans la vie quotidienne a fini par la déranger au point qu’elle a choisi de changer de corps, maigrissant chirurgicalement. Elle m’envoya des photos d’elle, il est vrai que sans son regard exceptionnel et son sourire grand comme un océan des Caraïbes, elle aurait été difficile de la reconnaître. Son cœur lui, sa façon de parler avec compréhension et en toute liberté, son amitié incommensurable, eux, étaient identiques à ce que j’ai connu d’elle lors de notre passion commune

Maîtresse était une dominatrice de longue date. Bien connue dans les milieux parisiens et belges du BDSM, elle avait à son service principalement deux hommes et une femme, mais d’autres femmes bénéficiaient de son art du dressage. Elle ouvrit un site pour y présenter ses égéries où on peut la voir dompter ses petites oiselles et ses toutous dociles. Moi j’y apparais sous la forme d’une petite poupée, une poupée que je lui avais offerte, justement parce qu’elle me ressemblait.

Comment ai-je eu la chance inouïe de la rencontrer ?

J’avais déjà rencontré Maîtresse Lysiane et la Maîtresse qui m’offrit son cul à lécher, et ces deux expériences, si elles ont un temps assouvi mes désirs au point d’occuper mes rêves nocturnes et mes masturbations quotidiennes, finirent par devenir obsédantes. Elles me servirent peu à peu simplement de support pour m’inventer des actes d’une grande perversité pratiquées sur mon corps. Le soir, le matin, les week-ends et les jours de congés, je m’enfermais dans ma chambre et nue je me « dominais » moi-même, mais de façon beaucoup plus perverses qu’avec mes deux véritables maîtresses. Le souvenir d’Estelle ne me quittait pas non plus, bien au contraires. J’emplissais mon petit trou d’abord de pailles en plastique dont on se sert pour boire. J’en mettais une. C’était très agréable de sentir cette fine tige glisser dans le couloir humide de mon anus. J’en mettais alors une deuxième et le plaisir augmentait. Et ainsi de suite jusqu’à prendre – je ne mens pas – une trentaine de pailles, introduisant les dernières dans le bouquet de celles déjà figées en moi. J’étais très surprise que le muscle de mon cul soit aussi souple et puisse ainsi se distendre. Je le fis ensuite avec des crayons de couleur, le plaisir était encore plus intense et j’arrivais parfois à en mettre davantage. J’adorais ça. Je jure que je l’ai fait souvent. D’autre fois, et c’est aussi vrai, sans l’avoir jamais vu sur le net, j’enfonçais dans mes seins des aiguilles préalablement passées sous une flamme pour les désinfecter. J’approchais la pointe, appuyais un peu, puis en serrant les dents et fermant très fort mes yeux, je forçais et l’aiguille ressortait de l’autre côté de ma tétine. Après j’ai eu l’idée de le faire avec des épingles à nourrices. Elles étaient plus grosses, mais je les supportais. L’avantage c’est que je pouvais y suspendre des poids de toute sorte. Parfois le cul profondément rempli, la chatte écarlate d’avoir été torturée, les seins étirés par ces morsures, je jouissais comme une petite démente et j’implorais mes maîtresses, fière pour elles d’avoir fait de moi une véritable petite salope, une soumise invétérée. J’imaginais alors qu’un jour, plus tard, je ne deviendrais vraiment pour une ou plusieurs dames que trous et mamelles.

Or, ce qui devait arriver arriva. Un soir, si pressée de m’adonner à ce que j’appelais soumission mais qui n’était en fait que pur masochisme, je n’avais pas fermé la porte à clé de ma chambre. Il était deux heures du matin et j’étais en sueur, la main presqu’entièrement introduite dans ma chatte, le cul bourré de deux culottes dont on voyait un bout de tissu pendre entre mes fesses.  Edwige entrait d’une soirée entre filles ; elle m’entendit geindre sous l’effet de mes inventions sordides. Elle entrouvrit très doucement ma porte et comme je n’avais pas éteint ma lampe de chevet, elle me vit dans une gymnastique obscène me prodiguer des plaisirs des plus malsains. Elle se retira aussi délicatement qu’elle était venue. J’eu un doute et une sorte de panique honteuse me glaça brusquement les sangs .Le lendemain matin, au petit déjeuner je fis comme si de rien n’était, légère en petite culotte, préparant le café et le jus d’orange. Edwige apparut dans sa robe de chambre – ce qui n’arrivait que lorsqu’elle avait ses règles, or, elle les avait eues la semaine dernière. ??? Quand je me suis approchée d’elle pour lui faire la bise du matin, elle s’est reculée et a esquivé ma bouche. Ses yeux étaient gris noirs, à la fois durs et inquiets. « Assieds-toi, Ariella  Tu n’as rien à me dire ?  Non, Tantine, non.  -  je ne vais pas y aller par quatre chemins. Je sais ce que tu fais dans ta chambre. Je veux bien d’une petite soumise sous mon toit, je t’adore ainsi, et tu le sais. Je ne t’ai jamais interdit de te caresser devant l’ordinateur et j’ai même été assez fière que tu te sois rendue de toi-même chez deux dominatrices pour goûter les plaisirs de la soumission pour laquelle tu es faite. Mais je n’accepte pas un grosse salope qui se bourre le cul toute seule, qui se fiste pour jouir. J’ai vu parterre à côté de ton lit ta boite de crayons de couleurs dont la plupart m’ont semblé enduits de sécrétions intimes. Une adorable soumise oui, une branleuse masochiste non. »

Cette colère dont Edwige n’était pas coutumière me gifla intérieurement. Je n’avais aucun argument pour me justifier. Après ces déclarations sans appel, elle se prépara et partit sans même me dire au revoir. J’étais toute défaite, complètement perdue. J’avoue même que j’ai eu envie de plonger aussitôt dans le pire de mes jeux solitaires, m’arracher les seins, griffer mes fesses et enfoncer tout ce qui me passera sous la main dans mon cul ou dans ma chatte de fille dégénérée. Ne plus penser à rien ; à rien de rien.  Oublier. Quand Edwige rentra le soir, apaisée par sa journée de travail, elle m’invita dans le salon et me dit « Ma chérie, je ne t’ai jamais jugée et ce n’est pas aujourd’hui que je vais commencer. En revanche je ne peux pas te laisser te détruire et surtout en y prenant un plaisir aussi dégradant. J’ai pensé que c’est plus qu’un psychothérapeute qu’il te faut pour te remettre sur la bonne voie, ou plus exactement sur ta propre voie. Tu dois vivre à fond une relation suivie avec une partenaire et, compte-tenu de tes penchants prononcés pour l’humiliation et la douleur, cette partenaire doit-être une Maîtresse expérimentée et experte dans l’art de la domination féminine. Du bureau, j’ai consulté un site de dominatrices. J’en ai trouvé un qui présentait une très longue liste de maîtresses, chacune accompagnée d’une photo. J’en ai contacté une première au Vésinet, mais j’ai trouvé qu’elle manquait de compréhension et encore plus de naturel. En plus elle était très cher Par contre j’ai contacté une maîtresse dont la photo m’a séduite. D’une corpulence généreuse, d’un sourire très rayonnant, je l’ai appelée. J’ai été conquise par sa voix et justement son naturel. Elle me semblait très claire, sans complexe, conviviale même. Je lui ai dit que j’étais la tante d’une adorable jeune fille, mais qui est encore dans les limbes de sa véritable sexualité. J’ajoutais qu’a faire de bien curieuses expériences sur son propre corps, et aux plaisirs de lesbienne qu’elle a déjà eus avec des femmes mûres, elle pouvait faire une excellente soumise pour une dame qui la reprendrait totalement en main et qui, en quelque sorte, la ferait renaître. Ou tout simplement la faire naître comme soumise véritable, la mettre au monde. J’ai précisé que ma nièce a autant besoin d’une maman, presque d’une génitrice des cuisses dont elle naîtra que d’une éducatrice qui saura la sculpter à son goût… Voilà en substance ce que j’ai dit à cette dame. Elle me répondit que cette proposition ne manquait pas d’intérêt. Elle suggéra que nous prenions elle et moi un rendez-vous à l’étage d’une grande surface de la région parisienne à l’heure du déjeuner et que nous discussions de vive voix. »

Ce que tantine fit deux jours plus tard. Elle me dit que cette femme l’a écoutée avec un maximum d’attention, semblant intéressée par mon histoire. « Je ne lui ai pas parlé ni d’Yvette ni de Mylène, pas plus que de Madame Graslin, me dit Tantine, mais alors que j’allais m’attarder sur tes plaisirs pris avec Jennifer et Estelle, Madame m’interrompit. Elle désapprouvait complètement l’usage du net ; il n’y a que les relations bien réelles qui valent la peine d’être vécues. J’opinais et lui parlais de Lysiane et de ta deuxième maîtresse – ça l’a un peu plus intéressée. En fait, elle voulait me voir surtout pour savoir à qui elle avait affaire. Elle conclut qu’elle me faisait confiance, et très gentiment me laissa tout le temps nécessaire pour réfléchir et prendre ma décision. Il suffisait que je l’appelle sur son portable. Moi, elle me plaisait beaucoup. Certes, elle était ronde. Elle portait une jupe très courte et les gens qui dînaient nous dévisageaient bien curieusement. Je dois dire que ça m’était complètement égal » Deux jours après, au petit déjeuner, Edwige me dit qu’elle avait pris sa décision et qu’elle appellerait maîtresse Isabelle vers 11h pour lui dire oui et prendre un rendez-vous. Je ne savais pas quoi dire. Vraiment pas. Tout se décidait sans moi. Je n’avais pour moi que de l’inquiétude, un peu de peur, même si je faisais confiance à tantine. Le rendez-vous fut pris dans un Motel de la région, un soir à 21h précises. Nous étions sur le parking. J’avais un gros bouquet de fleurs pour Madame. Elle arriva, se gara à côté de nous, et je lui remettais ces fleurs qui visiblement l’ont beaucoup touchées beaucoup. Nous entrâmes toutes les trois dans le Motel, Edwige paya, et nous sommes montées dans une chambre. C’est là que tout a commencé. Nous étions le 19 décembre 2005.

Edwige nous a accompagnées dans la chambre, me sentant un peu désemparée. Je n’avais plus le cran que j’avais le jour où je suis allée chez Madame Lysiane ou chez ma deuxième maîtresse. Madame Isabelle savait qu’à me tripoter dangereusement je risquais la démence des petites vicieuses solitaires. Je savais qu’elle le savait. Ce qui me rendait plus fragile. C’est vrai ce que m’avait dit tantine, Madame était d’une étonnante beauté, ses formes étaient très attrayantes et son sourire était solaire. Elle avait une coiffure blonde en flammes baroques et mondaines. J’appris plus tard que Madame était d’origine russe et que ces parents proches du tzar avaient quitté la Russie au moment de la Révolution. Il y avait quelque chose d’aristocratique dans cette dame. Edwige et moi étions aussi issues de la grande bourgeoisie française, ce qui peut-être favorisa l’excellence de ce contact entre Madame, Tantine et moi. Edwige garda son manteau et sortit de son sac un petit tribut, équivalent d’un cours particulier, mais là il ne s’agissait pas d’un cours d’anglais, mais d’un cours d’une toute autre nature ! Puis Edwige se retira ; elle serait prévenue par téléphone de la fin de cette séance. Maîtresse précisa bien qu’il s’agissait de me tester et de savoir si j’avais les aptitudes à satisfaire ce qu’elle attend d’une jeunette comme moi. Je devais donc me montrer très appliquée. Edwige m’avait fait la leçon. Ne jamais dire non, ne jamais hurler (vous êtes dans un hôtel), ne jamais prendre la parole sans autorisation et n’avoir aucune initiative, pas même une caresse donnée à sa maîtresse sans sa permission. Avant même que tantine ait quitté la chambre, Madame me fit signe de me déshabiller dans la salle de bain et de passer un peu d’eau tiède sur mon intimité et de bien la sécher. Puis elle me demanda de sortir et de me présenter. Elle était assise sur le lit, le dos sur le cadre du lit contre le mur, les jambes effleurant le sol. « A genoux, Ariella ». Je me suis mise à genoux tout près des mollets de Madame ; elle portait des bas noirs. Autour de sa cheville elle avait une petite chaine en or. Elle m’a dit que c’était un code pour dire si oui ou non la maîtresse recherchait des femmes. Dans la lumière douce de la chambre elle me demanda de lui parler de moi, de ce que j’aimais, de ce que je me faisais, de mes expériences. Comme je suis plutôt bavarde je racontais, mais quand même très intimidée, j’avais de la peine à parler à voix haute, en plus je baissais la tête. Je me souviens aussi que je n’avais pas osé sortir les seins nus et portais même un tee-shirt et une culotte que j’avais achetée spécialement pour cette première visite. Elle me dit d’enlever mon tee-shirt et comme j’avais mal aux genoux elle m’autorisa à m’assoir sur mes mollets, dans la pose de la petite sirène de Copenhague. Elle me regardait avec attendrissement et m’écoutait très attentivement. Puis elle vint au pied du lit, là où elle avait déposé un très gros sac. « Viens-là. Debout. Tiens-toi bien droite. »

Docilement, je me suis mise en face d’elle. Elle était toujours assise sur le lit. Elle prit de son sac un paddle, une sorte de raquette en caoutchouc assez dur et elle me frappa les flancs  avec. Maîtresse ne cherchait pas à me faire mal, seulement à diminuer ma volonté. Je devais me laisser faire. « Sache que désormais c’est Moi qui Décide. Et ce sera toujours ainsi ». Elle me le répétera souvent pour que je réprime toute initiative instinctive qui solliciterait tel ou tel geste de sa part. Ce n’est pas toujours facile. Cet instrument fit rougir mes hanches, mais la façon bien régulière et jamais cruelle de frapper ma peau me procura surtout un échauffement qui se propagea dans tout mon corps. Contente de mes réactions, Maîtresse Isabelle prit un martinet assez court de cuir rouge avec lequel elle me donna des coups sur la poitrine. Plus fort que la raquette souple, je ressentis une première douleur, mais là encore Madame prit soin de ne pas me faire souffrir, seulement me faire abdiquer de mon amour propre. Je devrai lui appartenir. Pour ça il fallait que je me dés-appartienne. Ces premières marques étaient dans se but. Puis, souriante, elle prit des pinces crocodiles pour les fixer à mes tétines ; ça ce fut insoutenable. Bien pire que les pinces de Maitresse Lysiane. La morsure était abominable. Je fis une telle grimace et poussa un petit cri de souffrance assez explicite afin que Madame rebrousse chemin. Je savais en plus que la douleur est décuplée quand on retire les pinces. J’avais très peur. Mais preuve de la grande maîtrise de Madame, elle appliqua les doigts sur la pince et avec une lenteur pleine de délicatesse, elle les desserra de mes pointes et je ne sentis strictement rien, si ce n’est une bienheureuse délivrance. Pleine de ressources et ne renonçant pas à ce qu’elle voulait me faire connaître pour que je quitte toute résistance, elle m’appliqua deux autres pinces méchantes certes, mais bien moins que les deux précédentes. Puis ainsi meurtrie des seins, je reçus à nouveau quelques coups de martinets sur la poitrine qui fut légèrement ballotée. En revanche le visage de Maîtresse Isabelle était si calme, si reposé que j’avais une grande confiance en elle. En fait la peur m’avait quitté depuis un moment. J’aimais me laisser faire.  Elle le sentit probablement. Elle sortit de son sac une très longue et épaisse corde de chanvre.

Elle me délivra de mes pinces. Toujours bien droite devant elle, muette, le regard droit, j’ai du mettre mes bras le long de mon corps et entrouvrir les cuisses. ¨Puis Madame, sûre d’elle, commença à me ligoter avec une science impressionnante. Peu à peu j’étais saucissonnée. Elle faisait aller la corde plusieurs fois au même endroit, serrant mes bras, mes jambes, passant même entre mes jambes et appuyant sur mon clitoris et mon œillet intime, puis la corde enserrait ma taille, entourait mes seins passant derrière mon cou. Non contente de m’immobiliser de la sorte, elle faisait des nœuds qui me paraissaient très compliqués. Je pris carrément peur qu’elle ne puisse plus me délivrer. Ce labyrinthe de corde qui me rendait totalement prisonnière avait quelque chose de terrifiant. Cette fois, il ne s’agissait pas d’un jeu. Je n’avais d’autre recours de ne plus penser à rien et de laisser Maîtresse faire son œuvre.
« Regarde-toi dans la glace, petite fille. Tu vois ton nouveau vêtement ? Comment le trouves-tu ? » Je trouvais la force de sourire. Les cordes ne me faisaient pas si mal que ça, ce n’était pas leur but. En revanche, cette immobilisation faisait de moi un petit paquet privé de toute possibilité de me délivrer moi-même. Inutile de gesticuler. Mais aurais-je pu le faire, vu la tension savante de ce ligotage. Condamnée à m’en remettre entièrement, totalement, complètement, profondément à Maîtresse Isabelle, je me regardais comme un modèle de soumission parfaite. Puis Madame entreprit de me libérer de toutes ces entraves qui, je dois dire, m’avaient procuré de très curieuses sensations, aussi cérébrales que physiques. Peu à peu, ce carcan se défaisait et lorsque je pus retrouver l’usage de mes bras et de mes jambes, lorsque les lèvres de ma chatte et l’anneau de mon anus reprirent vie, un extraordinaire sentiment de liberté s’empara de tous mes muscles et de tout mon esprit. J’avais l’impression de pouvoir voler, j’étais un oiseau, une colombe ou mieux une cigogne aux ailes amples et majestueuses. J’avais l’impression  de pouvoir courir comme une gazelle et échapper à toute menace. Exceptionnelle sensation de libération totale. Tout n’était que liberté ! Elle apportait avec elle une sorte de pluie de bonheur que je souhaite à toutes les filles du monde, c’est renaître à nos corps après en avoir été privées. Je pourrais parler pendant des heures de ce que Maîtresse avait provoquée en moi. Surtout que cette liberté me libérait de tout et m’attachait plus que tout à Madame. Curieuse sensation. J’avais maintenant comme une dette envers elle, car ce qu’elle venait de me donner était incommensurable. Ma dette je la paierai en nature, oui oui en nature. J’étais déjà à elle.

A ce moment-là elle étendit sur le sol un tapis de mousse bleu. « Mets-toi à quatre pattes en me présentant tes fesses, petite chérie. » Maîtresse par ce petit mot me témoignait l’intérêt qu’elle me réservait, mais encore fallait-il que j’accomplisse une nouvelle étape de ce « test ». « Maintenant écarte tes genoux, redresse bien tes fesses. » Elle pensa alors que je trouverais la meilleure position en reposant sur mes coudes, la tête au sol entre mes mains. Puis très silencieusement j’attendais. J’étais encore toute émue. Ravie par la délivrance, ma confiance était devenue totale. Je souffrirais peut-être, mais j’en serais fière. En fait Madame s’affairait et subitement je ressentis quelque chose de froid sur mon petit trou. Ouhhh. Maîtresse m’enduisait l’anus d’un gel. La douce glissade de ses doigts à l’orée de mon ventre, dans l’endroit le plus chaud de ma peau probablement en sueur après toutes mes appréhensions et le passage de la corde, me fit comprendre qu’elle aussi avait les doigts enduits de ce gel. Je découvrirai après ce traitement qu’elle avait chaussé des gants blancs, les avait enduits de cette pommade qui faciliterait l’exploration de mes entrailles. Je l’avais déjà fait toute seule, une fois bien dilatée par mes crayons, mais là j’étais à la merci totale de Madame. Je n’étais enfin qu’un petit trou, n’ignorant pas que ma chatte aurait aussi à subir d’autres tourments, mais je rends grâce à Maîtresse de m’avoir épargné le traitement de mes babines encore brûlantes de la corde.  C’était donc à mon cul de perdre réellement sa virginité, non plus avec le godemiché de Maitresse Lysiane ou le mien qu’elle me fit acheter. C’était le doigt vivant de Maîtresse qui allait vivre en moi… En effet, après quelques petits cercles sur le pourtour de mon puits d’amour, elle s’y introduisit me faisant gémir d’aise. Je peux jurer que ce fut un des moments les plus délicieux de ma vie, d’autant que c’était la première fois. En plus j’ai toujours été sensible de l’anus, mais là mon hyper-sensibilité était comblée par l’hyper-qualité de Maîtresse. Elle retira son doigt, me pria de rester dans cette position et après quelques secondes d’attente j’ai eu le sentiment que ce n’était plus un doigt mais deux que je recevais, étonnée, et aux anges je dois l’avouer, d’avoir été si bien dilatée. Madame resta assez longtemps fichée dans mon cul poussant ces intrus jusqu’à déclencher les eaux lointaines de ma seconde source après celle de mon vagin – qui d’ailleurs coulait abondamment depuis un bon moment. C’était délicieux, je n’aurais jamais voulu que ça s’arrête. J’avais l’impression de n’avoir jamais vécu que pour être ainsi soudée à une dame qui visiblement prenait du plaisir à voir mes fesses l’accueillir si chaleureusement. Puis, au bout de longues minutes, elle se retira, avec une infinie délicatesse, de mon anneau. Je retournais ma tête. « J’ai adoré vos deux doigts, Maitresse. » En souriant, contente d’elle et contente de moi, elle me dit tout simplement « Il n’y en  avait pas deux, ma chérie, mais quatre ! » Quatre ? Quatre ? Je n’en croyais pas mes oreilles : « Quatre, Madame ? – Oui quatre. Tu es très souple, Ariella, tu prends merveilleusement bien. La prochaine fois je mettrais ma main toute entière. C’est rare de si bien recevoir, tu sais ? » Je crois que je n’ai jamais été aussi fière. Il me semblait que j’étais en train de réussir mon test d’entrée au service de Maîtresse Isabelle. Elle arbora son plus beau sourire.

Il me restait une dernière chose, mais en fait c’était une sorte de récompense. Edwige, dans ses confidences à mon égard, avait précisé que mon fantasme peut-être le plus puissant était de glisser ma tête sous les jupes d’une femme. Elle lui avait précisé que lorsque j’étais toute petite, j’aimais jouer à cache-cache avec papa et que ma meilleure cachette était de venir sous la jupe ample de maman ; c’est probablement là où j’eus mes premiers émois, enivrée par les odeurs intimes de maman, par la douceur de l’intérieur de ses cuisses… Maîtresse ne l’oublia pas. Elle s’allongea sur le lit, releva sa jupe et m’invita à venir entre ses belles cuisses généreuses. Elle portait malheureusement une jupe un peu serrée et je fus très vite plaquée sur sa culotte qui protégeait son pubis odorant. J’eus d’autres occasions d’avoir ce privilège, cette forme d’attention, et toujours les parfums de Madame m’ont comblée d’ivresses qui duraient longtemps après. Je n’eus pas le droit d’embrasser sa peau, même si j’en avais très envie.

Il y avait déjà longtemps que cette séance de test avait commencé. Maîtresse jugea que ma venue sous sa jupe concluait cette rencontre. Moi j’oubliais le test, l’essayage. J’étais trop heureuse. Madame se mit sur le ventre, je fis de même et toutes les deux sur le lit nous avons bavardé comme deux collégiennes, enfin presque. Je lui ai dit que je lui réservais de drôles de surprises. Elle eut quelques secondes de peur, craignant je ne sais quoi ; mais peut-être que dans les milieux du SM il peut y avoir des débordements dangereux. Je la rassurai très vite et notre petit dialogue continua – en fait je présupposais déjà que nous tomberions amoureuse l’une de l’autre pour toujours. Je ne savais pas du tout comment. Moi je me sentais déjà très amoureuse, vraiment. Se donner et être prise comme on en a toujours rêvé provoque ce sentiment d’appartenance qu’on appelle l’amour. Mais je sentais aussi en moi en puissance la capacité de la séduire. C’est ce qui est arrivé quelques mois plus tard. Mais revenons sur ce lit. Comme sa jupe était serrée, elle l’avait remontée. Comme elle était assez courte, elle dégageait ses fesses. Nous étions très près l’une de l’autre et presqu’instinctivement j’ai caressée la peau dénudée de celle qui venait de me porter au ciel. Je n’ai jamais, absolument jamais, oublié la fraîcheur naturelle de ses fesses ni le grain soyeux de sa peau. Je passais ma main sur le haut de ses belles collines tout en minaudant avec elle, nous chuchotant des petits mots prometteurs. Elle ne se montrait plus Maîtresse, mais un peu, comment dire ? Disons pas comme une Maîtresse autoritaire mais comme une tendre Maitresse. J’aimais beaucoup ça – et adorait ses fesses... « Caresse-toi, Ariella ! » Ce fut plus un ordre qu’autre chose. J’ai eu l’impression de tomber d’une chaise. Je la regardais dépitée. Elle me déclara : « Si tu m’avais obéi, je t’aurais caressée moi-même pour ton premier orgasme avec moi. Mais… »  Quand avais-je désobéi ? « As-tu demandé la permission de caresser mes fesses ? Oui, j’aimais tes caresses, mais tu l’as fait sans mon autorisation. Et ceci n’est pas admissible. Rappelle toit, c’est Moi qui Décide. Tu as pris une initiative sans me demander mon accord. Alors tu vas te donner toute seule ton plaisir. J’attends, je te regarde. » Je fus blême, honteuse. Elle m’encouragea autant de son regard insistant que de son lourd silence, et comme une fille solitaire j’ai touché et mis en branle mon clitoris. Au bout de quelques minutes j’ai joui en me contorsionnant sous les yeux de Madame. « C’est bien. Va vite te nettoyer dans la salle de bain, rhabille-toi. J’appelle ta tante pour qu’elle vienne te chercher. ».

Quand Edwige frappa à la porte, Maîtresse se leva et avec un sourire plein de ravissement fit comprendre à Tantine qu’elle était très contente de moi et qu’elle était prête à faire de moi une soumise modèle. Quand je sortis de la salle de bain le sourire attendri d’Edwige me disait que j’avais réussi ce test. Si je m’étais laissée aller, je les aurais embrassée fougueusement toutes les deux. En même temps l’émotion me gagna et me fit pleurer de joie.  Dans la voiture du retour, Tantinette ne dit rien qu’un très doux « Félicitations, ma chérie, et félicitations à ta Maîtresse ». Une fois à la maison, je me sentis à nouveau prise de cette liberté salvatrice. J’ai appelé Maîtresse pour lui dire un grand Merci. Et elle me répondit « A bientôt, petit ange ».La fois suivante, c’est moi qui ait appelé. Et ensemble nous avons décidé de la date du 19 janvier, date anniversaire. On se verrait tous les 19 du mois, le 19 devenait notre chiffre fétiche qui nous unissait en secret, qui reliait une Maîtresse exceptionnelle et une petite soumise complètement amoureuse.

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