Les révelations d'Ariella 30 |
Par Donatella
Les révélations d'Ariella – poèmes vécus
Pauvre petite choupinette ! Sa peur de se démasquer totalement lui a joué des tours ; l’anonymat ne lui semblait pas seulement une des conditions de discrétion mais un rempart supplémentaire pour se sentir coupée du monde, seule avec une dame qui lui ferait subir ses propres inclinations sexuelles. Bécassine, elle en avait fait un principe qui se retourna contre elle car ce que voulait Madame Laurence était bien plus que quelques attouchements plus ou moins sérieux à huit-clos. Ce que voulait dame Laurence c’était la dépendance totale de sa petite soumise, dans sa vie sociale autant que dans son cœur et ses secrets. L’étendue infinie de sa présence devait prendre possession complète d’Ariella. La petite l’aurait souhaité si elle l’avait aussi bien compris que ce que croyait sa maîtresse. Mais ses craintes la firent chuter trop tôt. Difficile d’être une soumise absolue !
Donatella
Histoire d’eaux et histoire d’O…
La confusion dans laquelle je fus plongée après avoir été répudiée sans appel par une dame qui correspondait plus que parfaitement à tout ce que je me permettais d’attendre au fond de moi depuis les petites fesses d’Yvette, ne se dissipa que peu à peu, non sans difficulté car il n’était pas rare qu’à mon insu les souvenirs de Maîtresse Laurence surviennent dans des situations inattendues. Je compris que si j’avais accepté ses conditions au lieu d’en prendre peur ce sont tous les moments de ma vie qui lui seraient consacrés, ce serait ce qu’on appelle une véritable histoire d’amour. J’aurais pu travailler, rire, rêvasser, aller et venir sans jamais la perdre et sans qu’à aucun moment elle m’oublie. Alors je passerais des nuits d’une exceptionnelle intensité entre ses bras, entre ses cuisses, entre ses fesses, me pliant avec bonheur à toutes ses exigences, docile, obéissante, servile parfois, asservie souvent mais si heureuse de l’être pour Elle.
Malgré moi je lui suis restée fidèle comme si elle m’avait marquée d’un sceau qui signifiait que, je le veuille ou non, elle me posséderait encore longtemps après m’avoir chassée. J’étais tétanisée au moindre toucher de mes doigts sur mes seins ou entre mes jambes. Elle m’avait tellement signée de ses attentions que je n’osais plus me caresser comme je le faisais avant. Soumise, je le devenais cent fois plus, je le devenais dans ma plus profonde nature, alors que je n’avais plus de maitresse réelle. Dame Laurence était toujours là, non plus dans sa sublime sensualité mais comme une statue, une image pieuse. Même fermée à tous mes appels, il émanait d’elle une aura dont je ne pouvais me défaire. Je lui serai soumise à jamais… Ce qui n’est pas si faux, car un seul clignement d’elle et je lui donnerais tout, tout de suite, tout et encore tout et ceci pour toujours quelles que soient ses terribles et moins terribles exigences. Improbable.
Mais c’était bien improbable dès le début de notre séparation. Les mois sont passés sans ne rien changer. Cela aussi est une spécificité de la soumission quand on l’a connue en profondeur. Le temps n’existe pas. On peut toujours tout recommencer, tout reprendre là où on s’est arrêté. Dans un an, dans un mois, dans un jour, ou inversement, c’est pareil. Jennifer reviendrait que je passerais des heures entières à me livrer à toute son imagination prolifique. J’aurais conservé les coordonnées de Maîtresse Lysiane que je me consacrerais exactement comme je l’ai fait à chérir de ma langue ses pieds élégants et ferais un bout de chemin avec elle. Idem pour les fesses nues offertes par mon autre Maîtresse d’un soir, etc. C’est étrange. Est-ce parce que c’est dans un non-espace comme une chambre, un salon, ou encore un écran tenus en secret que l’on se livre entièrement ? Est-ce parce que c’est dans un non-espace que s’installe le non-temps ? Je ne sais pas. En tout cas mon expérience avec Maîtresse Laurence semble alimenter ce curieux phénomène : elle voulait que ça se passe dans tous mes espaces – espace social y compris – et que le temps des jours (jours pairs et jours impairs…) soit entièrement investi de ma soumission permanente. Il n’y avait pas chez elle de différence entre l’intérieur et l’extérieur. Je n’étais pas préparée à de telles dimensions. Il n’empêche que comme, vaste étendue ou enclos fermé, la relation qui nous liait resterait profondément secrète. C’est donc pour cela que si Madame réapparaissait dans ma vie, je serai la même, rien d’autre ne compterait que de la satisfaire passionnément. En d’autres termes, il n’y a pas de coupure, de divorce véritable dans l’art de la soumission. Merci Madame de m’avoir fait prendre conscience de ça, et de tenter de m’en expliquer.
Au fil du temps, et de désespoir, mes mains recommencèrent à se délier et mes doigts, comme des serpents, de descendre dans les anfractuosités de mon corps. Ils venaient se cacher dans le moindre orifice pour y trouver les chaleurs et les humidités dont ils se repaissaient de plus en plus naturellement. Je me suis alors redonné du plaisir toute seule, mêlant à mes fantasmes mes souvenirs plus ou moins récents. Mais je ne fus pas très longue avant de me rappeler mes pérégrinations sur l’écran de l’ordinateur. J’y revins peu à peu. Puis je me souvins d’une femme avec qui j’avais vaguement échangé quelques messages des plus salaces. On ne peut plus salaces, en effet, au point que tant de cochonneries teintées de quelque chose de vulgaire mais si pénétrantes, m’avaient prévenue contre les dangers de la fange. J’allais à elle comme on va aux toilettes pour se soulager en toute discrétion de ce qui nous obstrue le ventre ou la vessie. Et elle appréciait énormément ces jeux un peu sales, émue par mon jeune âge et déjà tant de vilaines pensées. Il faut dire qu’elle savait m’encourager dans cette débauche à ventres ouverts… Mais j’avais quand même peur, et souvent j’interrompais pendant longtemps ces dialogues par-delà toute propreté. De plus, c’est à cette époque-là que je découvrais Jennifer, sûre qu’avec elle mes instincts de soumission trouverait mille fois plus de plaisirs qu’à me rouler dans la boue pour le plaisir excessivement pervers d’une dame inconnue – qui répondait au nom de Suzanne.
La réalité vécue avec Maîtresse Laurence m’avait tellement bouleversée que je pris peur de moi-même. Je craignais de rencontrer une nouvelle maîtresse à qui je risquais de manquer d’obéissance, même s’il m’arrivait d’en avoir tellement envie. J’avais connu la réalité voilée des plaisirs de l’écran ; ils me protégeaient de mes erreurs car la complicité n’a pas de garde-fous sur le net, et on peut aller là où la réalité en direct ne peut vraiment aller. La grande bourgeoise que je suis sans l’avoir choisi, comme la plupart des gens de ma condition sociale, avait envie de s’encanailler. La vulgarité peut parfois exercer un attrait paradoxal sur ce qui en est apparemment dépourvu. Tout comme il peut y avoir de la noblesse dans ce qu’on croit vulgaire. On peut être attiré par le contraire de soi, car il y a en nous une part obscure dans laquelle gisent des ferments du contraire de ce que nous croyons être. Bref, j’ai eu brusquement envie de retrouver dame Suzanne. C’était une femme de tout juste quarante ans, mariée, finalement beaucoup plus jolie que la mauvaise photo qu’elle avait autrefois transmise sur ce site de rencontre (elle y était nue, mais me semblait enveloppée au point de la prendre pour une quinquagénaire. Au cours de nos mois de correspondance elle m’a envoyé de nombreuses photos d’elle, souvent très très provocantes). C’était une femme comme toutes les femmes ; elle était employée de bureau, mais couvaient en elles des envies très spéciales. Ce contraste entre Madame tout le monde et une sacrée vicieuse m’excitait terriblement. Je repris donc contact avec elle, en fait plusieurs années après nos premières correspondances. Elle me reconnut tout de suite et nous n’avons pas attendu longtemps avant de reprendre là où nous l’avions laissée notre relation hors des sentiers battus. Le pipi et les caresses osées allaient être au cœur de nos dialogues de plus en plus fréquents au point de devenir quotidien – inquiètes dès que l’une ou l’autre était absente plus de vingt quatre heures.
En fait, gardant en mémoire les excès auxquels je m’étais livrée autrefois et pour lesquels j’avais ressenti une profonde honte, j’avais une certaine timidité, ou disons une petite retenue avant de lâcher prise. Suzanne prit les devants, me reprenant en main et me faisant glisser vers les lacs obscurs dans lesquels nous avions déjà nagé ensemble. Elle exigeait que je sois toute nue à chacune de nos conversations. Je me déshabillais sans aucune résistance pour lui plaire.
Je ne peux raconter ici toutes les phases de ce dialogue qui dura plusieurs mois et qui devenait de plus en plus obsédant. Je peux raconter ce qui m’a terriblement marqué.
- tu es nue, Ariella ?
- oui, Maitresse Suzanne
- va chercher une bassine, ma chérie
- j’y vais, Madame
- attends, prends aussi un verre
- vi
- j’attends
- voila, Maîtresse, j’ai une bassine et un verre
- parfait
- j’ai un peu peur
- mais non, rappelle-toi tu étais très cochonne quand tu étais plus jeune
- oui je me rappelle
- alors que crains-tu ?
- de trop aimer ça, Maîtresse
- que veux-tu dire ?
- ben que je ne puisse plus m’en passer
- mais te passer de quoi, ma puce ?
- euh… de… de vous
- très bonne réponse petit ange, c’est ce que je veux.
- Pour scinder notre union tu vas faire tout ce que je te dis, d’accord ?
- Oh oui, Madame.
- Bien. Tu as fait pipi ce matin ?
- Non pas encore Maîtresse
- Parfait, et bien tu vas faire ton pipi devant moi.
- Devant vous ? Oh mais….
- Il n’y a pas de mais, c’est ça où je quitte et je ne reviendrai plus
- Si si, Madame, je veux bien, mais j’ai jamais fait pipi devant quelqu’un
- c’est tant mieux ! Tu vas prendre ton verre et aller dans les toilettes
- J’y vais Madame.
- Bien tu vas faire exactement comme ça : tu relèveras la lunette, tu ne t’assoiras pas dessus, mais tu passeras ton verre entre tes jambes. Tu lâcheras ta vessie, mais en contrôlant le jet de pipi, tu placeras ton verre juste sous le jet et le rempliras, puis tu reviendras vers l’ordinateur, compris ?
- oui, j’ai compris. Je trouve ça très dégoûtant, mais comme vous le voulez, je vais le faire
- tu es très obéissante, ma chatte, ça augure de très bonnes choses entre nous
-(…) voilà Maîtresse, le verre est bien rempli. J’ai essuyé ma main qui le tenait, ça éclaboussait partout !
- tu es un amour. As-tu déjà bu ton pipi ?
- Oh non, jamais Madame, jamais
- Tu vas le faire pour moi, promets-le moi
- Voui, Madame
- promets !
- je vous le promets Maitresse
- qu’est-ce que tu attends ?
- ben… c’est bizarre, c’est un peu chaud
- il est comment ce joli pipi, doré ou transparent ?
- transparent, Madame
- le doré est plus amer mais le transparent n’a presque pas de goût, alors j’attends
- je pose mes lèvres sur le bord du verre
- continue
- je n’ose pas ouvrir la bouche
- je te demande de boire, sinon zipp je disparais et te laisse là ridicule, nue avec un verre de pipi dans les mains
- non non Madame, partez pas, je vais le faire, je le fais
- voilà qui est mieux, bois mon trésor
- j’ai bu une gorgée, Maîtresse.
- et bien tu vois ce n’est pas terrible et tu as fait un grand plaisir à ta Maîtresse
- j’ai une petite larme dans l’œil, Maîtresse, je suis contente que vous le soyez aussi
- alors ça avait quel goût ?
- un tout petit peu salé, mais c’est tout ; un peu comme de l’eau mais un peu plus épais, à peine
- oui, tu décris très bien
- est-ce que tu t’es essuyé la chatte après ton pipi ?
- non M’dame
- c’est très bien, pose le verre et passe une main sur ta fente mouillée, et nettoie-la bien
- Mais c’est très mouillé encore, j’ai mis une serviette sur mon fauteuil
- raison de plus, essuie toi bien avec les doigts et porte-les à ta bouche, suce-les
- … oh….
- c’est Maîtresse Suzon qui te le demande
- c’est que …
- c’est que quoi, vilaine ?
- ben, c’est que maintenant il n’y a pas que du pipi, Maîtresse chérie
- il y a quoi ? Raconte
- Euh… c’est un peu plus gluant, Madame, ça fait un peu comme une crème et c’est pas transparent.
- C’est ta cyprine, ma cochonne. Cela t’a fait jouir de te boire !?
- ….. euhhh…. J’ai honte
- Honte ? Honte de quoi ? Honte d’avoir suivi mes ordres et d’en avoir joui ??
- …. Ben ouiiii
- Petite folle, tu n’as pas à avoir honte ; tu n’es responsable de rien puisque tu n’as fait que ce que je voulais que tu fasses, et tu l’as fait très bien. Moi je suis fière de toi, tu devrais l’être aussi.
- …..
- N’aie pas peur, tu vas voir tu vas y prendre plaisir. Chaque jour tu commenceras par une gorgée de pipi. Parfois il sera doré, il change souvent de goût. Moi je bois souvent mon pipi, mais je bois aussi celui de mon amie. J’adore mon mari, il me fait merveilleusement jouir mais il accepte que j’aie des jeux avec ma meilleure amie. Elle a 45 ans, de belles cuisses un peu grosses et tout le reste aussi ; elle adore nos jeux…
-…. Hennnn…. ‘suis jalouse, Madame
- Faut pas, ma puce. Faut pas. Le plaisir est différent avec chaque personne, je te promets que je t’en donnerai plein et que tu m’en donneras plein aussi. Je te trouve adorable et même très douée.
-……….. et… et la bassine, Maîtresse ?
- laisse-la pour aujourd’hui. Mais prends-la chaque fois que nous sommes ensemble d’accord, ça peut toujours servir. Demain viens aussi avec un cintre à pinces et quelque chose de lourd.
- … oh non, pas ça, Madame, pas ça….
- pourquoi pas ça ?
- … euh… parce que je me le fais quand je suis en transe et que je suis seule, trop seule et que je me fais mal pour remplacer les douleurs que me ferait subir une dame dominatrice. Je fais ça quand je suis trop en manque…
- ne pleure pas, ne pleure pas…
- … ohh… ouhh…
- tu le feras cette fois pour faire plaisir à ta Maîtresse, à Maîtresse Suzanne. En plus quand tes petites mamelles pendront je te demanderai de t’accroupir sur la bassine et tu la rempliras entièrement. J’ai envie de te voir dans un tel avilissement, tu en as les capacités, j’en suis sûre.
- voui, j’comprends Madame Suzanne
- c’est bien. Maintenant qu’est-ce qu’on dit à sa Maîtresse ?
- Merci Madame, oh pardon, Merci Maîtresse Suzanne.
- répète après moi : « je suis une fille dégoûtante, mais j’aime l’être pour ma Maîtresse chérie »
- je suis une fille dégoûtante, mais j’aime l’être pour ma Maîtresse chérie.
- C’est bien, tu vois ? Je t’apprendrai à lécher mon anus entre mes deux grosses fesses, j’adore ça ; tu lécheras bien tout autour du trou et même l’intérieur. Ma raie est toujours chaude avec un peu de sueur, tu devras nettoyer la raie de Maîtresse, d’accord. Je veux t’apprendre plein de choses très cochonnes, comme ça c’est toi qui m’en raconteras et tu m’exciteras quand je travaillerai au bureau, entendu ?
- … oh… oh… j’suis prise d’une terrible envie de faire pipi, toute à l’heure je me suis retenue au-dessus de mon verre, mais là j’peux pas me retenir…. Vite, vite…
- profites-en pour te caresser sans t’essuyer et achève ton orgasme, jouis mon amour, à demain.
Voilà comment Maîtresse Suzanne a repris les jeux d’eaux que nous avions eus autrefois. Suivirent les jeux de langues dans ses fesses. Comme elle m’envoyait des photos de son intimité (c’était des vraies photos, elle ne cachait pas son visage – je regrette de les avoir détruites, sinon je les aurais montrées), je pouvais vraiment avoir la sensation d’être sa lécheuse de cul, sa lécheuse de chatte. Nos jeux d’eau culminèrent un soir, après quelques mois de dialogues pervers quotidiens, où elle m’envoyait de son bureau un message comme quoi elle quittait son bureau sur le champ, elle serait chez elle dans 40 mn et comme son mari était chez un ami pour voir le match de foot (en plus c’était vrai, les soirs de match elle était seule) elle se mettrait toute nue à peine la porte fermée et poussée par la frénésie de nos cochonneries, elle ferait un gros pipi dans sa baignoire (un pipi retenu tout l’après-midi) et ensuite elle s’y plongerai. Elle m’invita instamment à en faire de même, une façon de nous baigner ensemble dans nos pipis ! C’était complètement dingue, je l’avoue. Et je peux jurer que ce n’est pas moi qui suis en train de fantasmer, c’est bien ce que voulait explicitement Madame Suzanne. Etrange comment elle savait provoquer entre nous une complicité indéfectible qui se renforçait de jour en jour. Nous ne faisions plus qu’une.
Enfin, et ceci est aussi vrai que tout ce que j’ai écrit jusque-là, elle aimait que je l’interpelle sur l’ordinateur de son bureau, et que j’imagine avec elle que j’étais sous son bureau en train de sucer ses babines, en train d’enfoncer mes doigts dans sa chatte ou dans son cul. Parfois même j’aspirais quelques gouttes de pipi dans ma bouche plaquée sur sa fente couverte de quelques poils. Plus je me rendais perverse, plus mon langage devenait précis, abominablement précis et plus elle se caressait en vrai jusqu’à la jouissance. Son expression écrite ne la trahissait pas, je sentais qu’elle passait une main sous sa jupe, atteignait sa culotte, l’écartait et venait frotter son clitoris et ses lèvres trempées. Il lui est souvent arrivé de jouir au bureau. En fait elle devait sortir à 17h, mais elle restait parfois jusqu’à 18h quand ses collègues et son chef étaient partis, et là je la conduisais à l’orgasme. Au début, après avoir joui, elle allait se laver dans les lavabos déserts, mais après elle préférait rentrer la chatte pleine et les cuisses trempées, la culotte tellement mouillée que le tissu lui pénétrait la fente.
Je crois que nous nous sommes aimées. Moi, peut-être un peu moins qu’elle parce qu’elle avait une sensualité plus forte que la mienne, et plus d’expériences. Mais je ne l’ai jamais contredite, au contraire. Elle trouvait en moi une merveilleuse salope, nettement supérieure à son amie qui ne l’a jamais fait jouir sous son bureau ou en différé dans les toilettes de son bureau, même si elle, elle pouvait la toucher partout et la boire en vrai. Mais avais-je envie de boire en vrai son pipi, je ne crois pas vraiment. Par contre, est arrivé un moment où je voulais absolument la rencontrer. Où ? Ne serait-ce que sur un parking désert, mais la voir en vrai, caresser sa joue et qui sait uriner devant elle cachée par les portières de sa voiture. Mais elle s’y opposa toujours, non qu’elle fût un homme travesti, car elle était si sauvagement féminine qu’il n’y avait aucun doute possible. Entre femmes on sent bien ça. Il n’empêche que j’étais vraiment accro. Tous les jours, parfois plusieurs fois par jour, nous jouissions, souvent ensemble en plus. Mais cela a fini par se ressentit sur mon comportement. Tantine s’en inquiétait, à tel point qu’elle m’interrogea sur la nature de cette relation. Je ne lui ai rien caché. Elle ne m’a pas réprimée mais m’a prévenue des dangers de ce genre de jeux. Cela devenait obsessionnel. Nous approchions de Noël. Elle loua un chalet dans les Alpes Suisses, pensant que m’éloigner au grand air et me faire connaître certaines de ses amies qui avaient l’habitude de faire du ski dans cette station assez huppée, me ferait le plus grand bien. Je restais taciturne, à tel point qu’à notre retour, Edwige prit pour moi un rendez-vous chez une psychothérapeute réputé. J’y suis allée à reculons. C’était une « amie » de Tantine qui lui avait dit que j’étais une lesbienne dotée d’une forte inclination à la soumission féminine. Ce n’était évidemment pas pour cela que je devais venir la consulter, mais pour un goût excessif pour l’avilissement. En plus ma partenaire était tellement amoureuse de moi que je préférais poursuivre sans fin cette relation que la stopper. Cette femme m’aida beaucoup ; je parlais beaucoup. Elle m’invita à arrêter cette relation en expliquant à Suzanne les raisons profondes de cette décision personnelle. C’est ce que je fis non sans amertume. Maîtresse Suzanne le prit très mal. Pour elle qui ne m’avait pas attendue pour vivre très librement ses propres obsessions et qui avait trouvé en moi la muse de ses plaisirs et s’était emmourachée passionnément de ma petite personne, ce fut très dur. Ce le fut aussi pour moi, mais, grâce à cette amie de tantine, j’ai retrouvé mon équilibre.
Quand l’été est arrivé – c’était il y a un an aujourd’hui -, alors que je m’étais tenue sage pendant plusieurs mois, plus sociable, beaucoup moins obsédée, me caressant rien que de normal, me sont revenus comme un vent chaud du sud toutes les images vécues précisément en été. Lysiane en juillet, la première des maîtresses d’opérette en août l’année suivante, la seconde un an après, Maîtresse Laurence, c’était aussi en été il y a deux ans, je me souvenais aussi des vacances d’été avec Estelle chez sa mère en Vendée, enfin bref, l’été a sur moi une emprise sexuelle terrifiante, à laquelle, que je le veuille ou non, je ne peux résister. Est-ce parce que juillet est le mois de mon anniversaire ? En tout cas, je succombais à une Maitresse non plus du net mais en chair et en os. En passant sur mon site de rencontres spécialisées dans les relations D/S ou S/M, je suis entrée en contact avec une dame prête à me recevoir dans le 8ème arrondissement près des Champs-Elysées. Bien que facile à trouver je me suis plantée de rue, courant pour la rejoindre parce qu’elle n’avait pas beaucoup de temps à me consacrer. Mais j’en avais tellement envie que même une petite heure aux pieds d’une dame pouvait rendre un peu la santé à ma sexualité défaillante, et avec un peu de chance nouer une relation qui pourrait se développer à l’avenir, si j’avais l’intelligence de ne pas décevoir ma maîtresse.
Madame s’appelait Agnès. Elle logeait sous les toits de Paris ; elle était en train de déménager. Grande femme brune, filiforme, dans un tailleur gris, elle m’attendait en haut d’un escalier à quelques marches de l’ascenseur. Elle se tenait dans l’embrasure de la porte et m’accueillit avec un joli sourire. Rien de sévère, malgré un physique qui aurait pu laisser entendre une certaine sécheresse. Je la suivis dans un long couloir, puis elle me fit entrer dans une minuscule chambre plutôt encombrée – ce qui était du au déménagement en cours. De la façon la plus naturelle elle me demanda de me mettre nue. Assise dans un fauteuil elle examinait mon striptease. « Mignonne » dit-elle. Je portais une culotte de dentelle qu’elle regarda avec dédain. Il est vrai que ce n’était pas un string et qu’elle avait en fait un air trop classique par rapport à l’objet de ma visite. « A genoux ». Du bout de son fume-cigarette elle dessina les formes de mon corps. Son regard était double, aussi précis, aigu, perçant que doux, attendri voire maternel. Je n’étais plus qu’une chose féminine, une fleur sauvage, une chatte douce, une chose vivante. Elle parlait peu. Elle se leva, me tourna autour. Elle était vraiment très mince. Elle devait avoir une cinquantaine d’années, mais sa silhouette la rendait plus jeune. Elle se rassit et m’interrogea sur mes expériences. Quand j’eu fini de brosser à grands traits par où j’étais passée depuis ma tendre jeunesse, elle me soumit une liste de sévices afin que je lui signale ce que j’avais déjà subi, ce que j’avais envie de vivre et ce que je refuserai d’accomplir. Elle parut fort satisfaite de mes réponses qui pour la plupart étaient très ouvertes sur des aventures avancées. « Quel âge as-tu ? - je vais avoir 23 ans la semaine prochaine, Madame. - appelle-moi Maîtresse, répète - je vais avoir 23 ans la semaine prochaine Maîtresse. - C’est jeune pour tout ce que tu as déjà vécu. Tu ne recherches que des femmes dominatrices ? - Oui Maitresse - Si je te fais prendre par un homme, te plieras-tu à mes désirs ? - euh… si Maitresse est présente, oui Maitresse. - Bonne réponse. Si je te fais prendre ce ne sera ni pour ton plaisir ni pour celui du mâle en question, mais uniquement pour le mien. - Oui, Maîtresse, je suis là pour vous servir. »
Toujours assise mais me dominant puisque je me tenais à genoux, elle me demanda de la déchausser, et de lui dire ce que je pensais de ses pieds en réalité un peu noueux, mais aux ongles bien faits. « Ils sont beaux, Maîtresse. - Ils te font envie ? - Oh oui - Alors prouve-le moi. » Je me rappelais ce que m’avais appris avec Maitresse Lysiane et comment ma maîtresse suivante a apprécié ma bouche et ma langue jusqu’à lécher son cul. Je m’appliquais, même si je ne pris pas autant de plaisir. Elle réagissait avec moins de volupté, mais c’était quand même très bien d’être dans cette position fesses relevées et langue près du sol. Je ne voyais rien, Madame voyait tout. « C’est bien, tu suces bien, c’est vrai. Tu me l’avais dit au téléphone, j’ai voulu vérifier. Je n’ai pas le temps de te les donner plus longtemps. En plus il faut les mériter. Alors tu vas m’enlever cette minable culotte, et te remettre à quatre pattes, le cul face à moi. Dépêche-toi. » Je le fis. Elle avait placé sous moi une pièce de plastique au cas probablement où je coulerais trop ou fasse quelques gouttes de pipi. En fait ça me rendait chienne, une chienne incontinente qui ne saurait pas retenir ses coulées de femelle. « Genoux écartés ». Avec la pointe d’une badine elle fit comme des dessins sur mes fesses, passant et repassant le long de ma raie. « Beau cul, Ariella, très beau cul ». Pour lui manifester mes remerciements pour ce compliment j’ai fait des petits mouvements chaloupés avec mes fesses. « Sage, bien sage, ma douce ».
Puis elle me demanda de me mettre sur le dos, les jambes relevées, les genoux pliés sur ma poitrine dans une position très indécente. J’étais autant grenouille que chienne !!! Elle sortit de derrière son fauteuil deux gode-ceintures de deux tailles différentes. En fait je commençais à frétiller car j’ai toujours espéré être prise ainsi par une dame et n’ai eu d’expérience que la maitresse brune qui a laissé planer un doute sur cette sodomie. Maîtresse Agnès, me regarda dans cette position. « Tu mouilles, petite fille ? Tu as envie que je te prenne avec mes godes chéris… » Et elle partit en promesses, tout étant conjugué au futur. C’était un peu dommage mais rien ne m’avait encore fait perdre la tête ; je n’avais pas oublié que cette rencontre ne durerait qu’une petite heure. Maîtresse le savait. Elle préféra me faire miroiter ce qu’elle entendait faire de moi. Elle insista beaucoup sur les vêtements qu’elle voudrait me faire porter, avec une certaine préférence pour les tenues d’écolières et celle de femme du monde. « Si je prendrai beaucoup de plaisir à t’habiller c’est que j’en prendrai encore plus à te déshabiller. Je t’exhiberai en public ma chérie. Un public d’hommes et de femmes, mais c’est aux femmes que tu seras prêtée. Ta beauté t’attirera les plus douces caresses, mais aussi les plus perverses. Dans ces séances, je chausserai mon gode adoré, tu le suceras longuement, ta salive se répandra sur tout le membre et je m’enfoncerai dans tes chairs avec une onctuosité qui rendra toutes les femmes et tous les hommes jaloux de mon membre dans tes chaleurs trempées, hein petite salope. Plus tard, quand tu seras suffisamment sevrée, tu seras présentée à la doyenne de notre communauté de lesbiennes perverses. Elle t’examinera comme elle l’a fait avec O, cette sublime soumise qui connut les sommets de la soumission. Je vais faire de toi, ce dont tu n’as même pas idée, tu seras O, mondaine et soumise. »
Madame attira par ces paroles les sucs de mon ventre, mes cuisses s’huilèrent et entre mes lèvres distendues s’étaient formés des filaments de bave argentée, petites guirlandes d’araignée que Maîtresse apprécia intensément. Elle regarda sa montre. Cette bien trop courte rencontre s’achevait. « Essuie-toi avec ta vilaine culotte ». Elle se leva et tira de derrière moi un carton d’où elle sortit une petite culotte adorable. « Tiens, ma chérie. C’est un cadeau de ta Maîtresse. Enfile-la ». C’était une culotte vert pâle avec des liserais de fine dentelle orange. Elle avait quelque chose de petite fille mais aussi de dame. Elle m’allait à merveille, ni trop courte ni trop large. Tu peux la garder pour partir. J’étais terriblement touchée. Je la remerciais. J’ai toujours cette culotte fétiche. Parfois je la porte quand je viens ici raconter mon histoire. Ce geste était surprenant, saisissant, émouvant, troublant. Cette culotte était neuve, n’avait jamais été portée ; elle m’attendait. Comment se fait-il que Madame avait une culotte à ma taille, elle qui me parla tant des vêtements qu’elle me ferait porter. En plus trouvant que mes cheveux étaient trop courts – c’est vrai que l’été dernier j’avais les cheveux particulièrement courts – elle me coiffa d’une perruque noire de cheveux un peu en bataille très mode. Je fus surprise de me voir en brune, cette perruque m’allait très très bien… Madame le constata aussi avec une certaine fierté. « Quand nous sortirons tu la porteras ».
Très étrange Maîtresse Agnès. Fascinante. Absolument fascinante. Je ne sais pas si elle était aussi expérimentée que mes précédentes maîtresses, mais elle avait conservé le goût pour le travestissement, me changeant à sa guise de physionomie et de style. Je ne serai pas reconnue et pourrait sortir avec elle dans des soirées très spéciales. En fait elle jouait encore à la poupée et la poupée c’était moi. Une poupée qui se ferait pénétrer plus qu’à son tour ! J’étais aux anges. Avant de la quitter, devant son regard de jeune fille, sa douceur de maman, j’ai osé prendre son visage de mes deux mains et j’ai avancé mes lèvres en fermant les yeux, elle m’a embrassée, ce qu’aucune maitresse n’avait fait avant elle, jamais de chez jamais. Quel honneur ! Quand je fus dans le RER avec ma nouvelle petite culotte qui assise entrait dans ma raie, je fus si troublée et si émue que j’envoyais aussitôt un SMS à ma nouvelle maîtresse.
Mais comme à chaque fois, ce que je croyais capable de devenir une véritable histoire pleine d’imprévus s’est cassé la figure aussitôt. Madame devait s’établir chez sa fille et son petit fils dans le Sud de Paris, donc impossible de me recevoir ou entre telle et telle heure. Chez moi ? Je me refusais encore à donner mon adresse. A l’hôtel ? Mais le travestissement serait de moindre intérêt. Je n’avais pas envie de séances pleines d’aléas. J’espérais devenir une vraie soumise attitrée, seule avec ma nouvelle maîtresse, hors du monde. Peu de temps après, Maîtresse dut partir pour le Maroc d’où elle n’arrivait plus à revenir pour je ne sais quelle raison. Il semblait que j’aurais pu l’aider financièrement peut-être. Mais difficile de venir au secours d’une personne qu’on connaît aussi peu et avec qui on n’a passé qu’une petite heure, même si le feeling était passé. Elle est finalement revenue. Je pouvais la voir. Mais où ? Elle ne répondit jamais à cette question. Puis elle disparut de Paris. J’ai conservé son adresse mail, mais elle ne m’a jamais répondu. Maîtresse Agnès fut ma dernière maîtresse. Depuis un an, je suis seule et comble de malchance je n’arrive plus à accéder à mon site D/S S/M. Me reste de magnifiques souvenirs, et parmi eux, mon Olympe, ma Reine, ma Déesse, je veux parler de Maîtresse Isabelle avec qui je veux couronner les mémoires de ma jeunesse. Je lui consacrerai un ou deux chapitres bien qu’elle mérite à elle toute seule un livre entier.