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Les révelations d'Ariella 17
précédant

Par Donatella

 

 

Les révélations d'Ariella – poèmes vécus

Tous les sens de la petite Ariella sont excités. Je ne l’ai jamais vue comme ça. Je dois dire que ça la rend plus désirable encore. Son visage est lumineux, son teeshirt d’été la moule à ravir au point qu’elle ne cache rien de ses jolies tétines dardées, elle porte un jean à taille basse, lui aussi la moule tellement qu’il exacerbe la fente de cette coquine. J’espère quand même qu’elle l’enlèvera. D’ailleurs je lui suggère, elle ne tarde pas et la voilà en culotte, plus décontractée pour poursuivre son épopée érotique (ou perverse, comme vous voulez).

Donatella.

 

Jennifer, mon amour

Je suis toute folle ce matin, je n’attendrai pas ce soir pour confier ce que mes sens me poussent à dire. Je dois dire que je suis particulièrement troublée. C’est peut-être parce que de me remémorer la période que j’ai passée sous la coupe et en compagnie de Jennifer a été plus que décisive dans mon histoire. Certes, elle habitait tous les recoins de mon imagination, mais la passion n’est-elle pas toujours la geôlière de notre imagination. Elle la dompte, elle nous trompe aussi, elle nous donne des sueurs froides et nous plonge, lorsqu’elle se retire, dans l’abîme de la souffrance. Avec Jennifer, j’ai réellement connu ma première grande passion, mais je n’étais pas trompée : elle m’avait dit qu’elle ne me rencontrerait jamais en chair et en os, mais qu’en revanche elle logerait dans tout mon être et que je ne l’oublierai jamais. Comme elle avait raison !  Instinctivement, elle était une louve du net ; elle en percevait tous les dangers et toutes les clairières lumineuses. Elle m’avait raconté l’histoire de Lilith, la première épouse d’Adam qui, pour avoir revendiqué les mêmes droits qu’Adam – ce que le premier homme ne supportait pas – dut vivre dans la forêt, condamnée à enfanter chaque jour et à dévorer ses enfants pour survivre sous la forme d’une louve. La louve de Rome. Jennifer se comportait ainsi ; non qu’elle ne me dévorât jamais, mais qu’elle connaissait parfaitement les élixirs d’internet et les épines vénéneuses qui pour être invisibles peuvent infiltrer sous la peau des jeunes pucelles comme moi une drogue mortelle. Mais, dame cultivée s’il en est, culture du corps féminin et culture de l’esprit universel, elle savait que l’antidote des dangers était l’amour, ou l’amitié amoureuse qui peut en toute liberté et en toute impunité lier profondément deux êtres qui ne se verront jamais mais qui se chériront toujours. Le sexe et ses excès, comme dans la vraie vie, vécus depuis les ventres obscurs et les seins lumineux, étaient les liens les plus solides pour tisser l’exceptionnelle rencontre.

Oh, elle n’avait pas besoin de me le dire ; D’ailleurs elle ne me le dit jamais. Plus effarouchée, plus indisciplinée qu’elle – tout simplement beaucoup plus jeune – l’amour qui surgit de mes entrailles avant de surgir de mon ventre de fille m’a transpercé dès le premier jour. J’ai d’ailleurs du me battre pour être acceptée aux portes de sa citadelle. Elle ne voulait pas de cette passion d’adolescente qui croit que tout est d’or et irremplaçable, sa maitresse, sa propre personne, ses premiers  baisers et ses premiers cris. Mais lorsqu’elle me concéda quelques instants pour dialoguer, prudente, hésitante même, elle sentit que je pourrais être bonne à prendre. Elle m’essaya et, maintenant avec le recul, il me semble qu’elle perçut qu’elle pourrait dompter autant mon cœur que mon corps. Je devais lui apparaître, non pas comme une biche blessée par la vie d’une famille déchirée, mais au contraire comme une vraie jeune fille en herbe, bien élevée qui avait choisi, même si c’était encore de façon confuse, de devenir une vraie petite soumise et de servir une maîtresse. J’ai vu très vite dans ses yeux que ses paroles me permettaient de percevoir, une certaine curiosité et un certain intérêt. Elle me faisait parfois des petits compliments, et dès que j’apparaissais sur le site aussitôt elle m’accueillait de gentils petits mots. Je fondais d’ailleurs aussitôt.

Elle a vite compris, je crois, que je ne distinguais pas l’amour et le sexe, le sexe et l’amour. Que je faisais des amalgames et plein de confusion. D’ailleurs n’est-ce pas la religion catholique qui pousse à de telles méprises, indifférente à tous les drames qu’elle a provoqués. Jennifer le savait. Elle s’est efforcée de séparer les deux pour mieux les lier quand j’aurai appris moi-même à ne pas prendre le sexe pour l’amour et inversement. C’est pour cela que les séances sexuelles étaient d’une sévérité totale. Les rôles étaient irréversibles. C’est pour cela qu’elle s’habillait de cuir et chaussait gants et bottes et que je devais apparaître entièrement nue. C’est pour cela que j’ai été rasée dès le premier jour et épilée par la suite.

Je n’avais pas à aimer, j’avais à obéir. Je n’avais pas à aimer, j’avais à souffrir que ce soit en silence ou en hurlements selon les désirs de Maîtresse. A la limite, si j’avais manifesté, au fond de la douleur, une pointe infime d’amour, elle l’aurait écrasée de son talon. Elle était capable de m’humilier pour que je réprime, honteuse et meurtrie, tout signe d’amour, voire l’amour lui-même. Si elle m’écartelait, si à maintes reprises je fus engodée, si presque chaque soir, après une journée de sévices, elle chaussait un gode ceinture (jamais le même, elle le choisissait en fonction de mes réactions de la journée et de ses humeurs du moment) et elle me prenait sans ménagement. Certains soirs je prenais dans la chatte, d’autres soirs je recevais dans le cul.  A quatre pattes sur le lit ou sur le sol de tomettes provençales, j’étais traitée comme une chienne et fessée à devenir rouge snag. Madame m’insultait et se moquait de la petite fille qui sent l’amour comme elle sent le pipi. Je vous jure que c’était affreux. Pourquoi ne pas partir ? Pourquoi ne pas couper ? Il suffisait d’un clic… Ce n’est pas si simple. Si je quittais une telle scène, je me retrouverais plongée dans une solitude atroce, vraiment atroce. Alors je restais et étais prête à rester jusqu’au bout, espérant même au fond de moi qu’il n’y aurait jamais de bout.

J’ai appris avec Jennifer que l’amour qu’une soumise porte à sa maîtresse est proportionnel à sa panique devant le sordide de sa solitude. Et le lien tient à ce ressort ; plus l’attachement est fort, plus la chute est horrible. Plus la panique devant la chute est insoutenable et plus la passion dans l’amour est une planche de salut. Je l’ai vraiment vécu à chaque fois. Mais Jennifer elle-même m’a aimée. Oui, je le crois et j’en ai toujours été consciente. Je jure que c’est vrai. Si bien que même au fond du fond de la souffrance sous le fouet qui cinglait les pointes durcies de mes petites mamelles, sur la badine qui sciait les lèvres de ma vulve de jeune fille ou encore de ces mandrins toujours plus gros qui me dilatait l’anus, je ne lui aurais jamais jeté la pierre. Bien au contraire. Plus mon corps souffrait et plus mon esprit était amour. Miracle ! Paradoxe ! Vertige ! Lorsque le fouet rougissait mon dos, quand ses mains gantées me pénétraient parfois toutes entières et investissaient mes entrailles, je ne pensais plus, je respirais à peine tellement je criais en moi-même. Mais dès que le sang irriguait à nouveau mon cerveau je m’entendais dire au fond de moi « Oh oui, merci Maîtresse, je vous aime ».Oh bien souvent je n’avais pas le temps de finir cette petite supplique que le coup de fouet suivant ou une vrille de sa main au fond de moi survenait et m’extirpait de ma conscience.

Ce que je dis là ne peut se représenter autrement que par le souvenir même. Aucun film pornographique, soit-il le plus hard, ne peut traduire l’éclatante lumière de l’amour fou, quasi mystique qui porte la petite soumise au corps défait, un corps qui ne lui appartient plus, à se jeter aux pieds de sa maîtresse pour la remercier et lui rendre grâce. J’ai vécu ces moments divins où c’est un honneur que d’être avilie au point de baiser les pieds de la dame de nos souffrances.  J’entends dire que c’est du pur masochisme. Faux, archi-faux. La masochiste cherche son propre plaisir dans la douleur, voire dans l’humiliation. Moi, je ne recherche pas mon plaisir mais celui de ma maîtresse, je la remercie de s’être servie de moi pour me démontrer comment une maîtresse est capable d’amour, car c’est avec une vraie passion amoureuse qu’elle a manié le fouet. Peu de gens peuvent le comprendre, au point que les lois punissent sévèrement cet amour-là. Et pourtant. Là encore j’entends dire que c’est du pur sadisme. Même objection que pour le masochisme. C’est faux, archi-faux. Jennifer et les maîtresses que j’ai rencontrées n’ont jamais voulu ma souffrance par cruauté et ont fait de certains sévices le seul but de notre relation. Ce plus, c’est la rencontre véritable comme si, plus encore que dans la vie habituelle, le destin primait, phénomène un peu étrange.  Il y a probablement des femmes cruelles comme il y a des hommes cruels. Ils sont malades, certains sont incurables, d’autres non. Mais les relations dites D/S, Domination-Soumission ne sont pas à confondre avec les relations dites SM SadoMasochisme. Les films appartiennent au second type, même lorsqu’il s’agit d’un couple légitime ou non. Le premier type est un ART.

Bref. Après chaque séance purement sexuelle, après que Jennifer ait pris une douche et revêtu un doux peignoir d’éponge immaculée sur lequel retombaient ses beaux cheveux déliés, elle me disait les plus beaux mots d’amour. Elle me complimentait, observant les traces rouges, certaines violettes, d’autres boursoufflées qui striaient mes fesses, mon dos et mes seins. Mon pubis n’avait pas été épargné, mes lèvres non plus. Elles avaient gonflé et restaient ainsi exposées. Je les sentais enflées entre mes cuisses. Seuls mes mains, mes pieds, mes mollets et mon visage ne portaient aucune séquelle de ce terrible traitement. Jennifer me passa sur tout le corps des onguents, des pommades, des fluides de toute sorte. Peu à peu je souffrais moins. J’eu beaucoup de peine à m’assoir, et pendant plusieurs jours j’ai du m’assoir très précautionneusement. De même pour me coucher. Mais au lit, Jennifer prenais un soin immense avec mon corps. Ses mains douces et chaudes me protégeaient. Je sentais bien que cette proximité, cette intimité même, faisait chauffer son corps. Ses mains en conque épousaient mes seins ou la coquille de mon sexe. Pareil avec mes fesses qu’elle empaumait avec une délicatesse extrême. De temps en temps, pendant un quart de secondes, l’extrémité d’un doigt se faisait polissonne. C’était si doux ! Si subtil aussi, car Jennifer avait beau se faire indifférente à ce léger écart, il n’en était pas moins intentionnel. Elle reprenait ses caresses protectrices, s’égarant encore soit sur mon clitoris éveillé, sur mon anus tout chaud ou sur un bout de mes seins. Parfois c’était même l’ongle qui prenait quelque liberté. Comment voulez-vous que je reste de marbre ? Ne manifestant aucune réprobation tout en évitant de trahir la montée de mes désirs, je remarquais que ces petits agacements de mes points érogènes les plus sensibles me faisaient oublier la douleur de mes brûlures. Ce soir-là Jennifer s’approcha davantage, je sentis son souffle près de mon oreille, puis la douceur de sa peau sur ma joue. Elle déposa un baiser de papillon sur ma bouche.

Jusque-là, j’étais restée à l’état d’une petite convalescente protégée par une maman attentive. J’étais même reposée de cette tension amoureuse qui s’était emparée de tous mes muscles, y compris ceux de mon vagin, alors que ma peau continuait à recevoir la pire correction de ma vie. Réflexion faite ; cet amour était-il au repos ? Est-ce que j’étais folle de Jennifer uniquement dans l’enfer ? Vivais-je un nouveau paradoxe ? Cajolée, tendrement protégée, même si des petits signes de Madame m’invitaient à des jeux de filles, n’y verrais-je que l’approche d’une femme pour que nous fassions l’amour entre filles ? Pour un peu j’aurais trouvé ça bien peu, trop « normal », trop convenu ? Petite sotte que j’étais ! Mais lorsque mes lèvres furent recouvertes par celles de celle pour qui j’avais souffert, je fus soudain soulevée par un tsunami amoureux. J’ai ouvert ma bouche, sa langue est venue à la recherche de la mienne qui venait déjà à sa rencontre. Oh, comme c’était bon. Elle a passé sa main sous ma nuque pour plaquer nos bouches l’une contre l’autre. Cet exceptionnel baiser, mon premier véritable baiser, a duré une éternité. C’est fou ce qu’un baiser, un vrai et long baiser, peut unir deux êtres et les projeter dans l’infini. Oh, Maitresse Jennifer, vous souvenez-vous de ce baiser qui d’Aix-en-Provence à Paris a broyé toute distance et a bouleversé tout ce qui aurait du nous séparer alors que nous étions si fondues l’une et l’autre dans la même étreinte ? Je vous aime. Je vous aime encore tant de temps après. Vous souvenez-vous combien ce baiser a ouvert les portes d’une nuit des plus folles. J’ai goûté votre sexe, je l’ai sucé sur vos petits conseils, je léchais pour la première fois une chatte toute chaude et humide. Instinctivement j’ai trouvé toute seule comment accéder à vos petites crêtes craquantes, et en vous ouvrant davantage j’ai pu voir l’intérieur de votre vagin qui luisait de vos sécrétions, ma langue s’en approcha et un fil d’argent a relié quelque seconde ma lèvre aux marges de votre portail d’amour ! J’ai pu vous exprimé passionnément et patiemment combien j’étais heureuse et combien j’espérais que ma langue et mes doigts vous donne beaucoup de plaisir. Et vos fesses que vous m’avez offertes aussi. Je n’avais jamais sucé une chatte de ma vie, j’en avais rêvé, mais c’est tout. Mais sucer un petit trou pour moi était quasi inconcevable, c’est vrai. Je croyais que c’était la forme suprême de faire profondément l’amour. C’était bien vrai car, une fois sur le ventre ; de vos deux mains vous avez écarté vos fesses et m’avez murmuré ce que je rêvais d’entendre « Ariella, je t’aime ». A ces mots d’étoiles j’ai foncé entre vos fesses, ma langue incroyablement agile s’est pointée sur votre troisième œil, celui qui voit ce que personne ne doit voir mais dont vous m’offrez le spectacle : la vallée brillante de votre intimité. Oh, comme je vous ai aimée Jennifer, c’est fou. En entrant par cette petite porte j’ai bu quelques gouttes claires de vos eaux intérieures. J’ai fermé les yeux, je pleurais de bonheur.

 

Quand j’écris ça, cet après-midi d’été, je suis toute tremblante. Je vous jure que c’est vrai. Madame Jennifer, j’avais bien raison, c’est mon cœur que vous avez dompté en dressant mon corps. Maîtresse, oui vous êtes Maîtresse de l’Art d’Aimer. Au risque de décevoir les lecteurs et certaines lectrices, habitués des pages salaces de notre collège d’auteurs, je peux témoigner que l’histoire d’une soumise ne peut être qu’une longue histoire d’amour. Vous ne pouvez pas imaginer, Jennifer si un jour vous me lisez, ce que je vous dois : les portes du bonheur.

Comment nous sommes-nous séparées ? Comme se termine un chemin qui ne se termine jamais. C’était après un voyage de Jennifer avec quelques amies, peut-être à Lesbos, peut-être à Istanbul. Je l’ai accompagnée par la pensée, lui écrivant des lettres déposées sur l’écran blanc de notre lit. Elle en fut heureuse car je m’étais faite mouette, poisson, m’étais déguisée en garçon pour être moussaillon, l’attendais à Lesbos pour lui être attribuée par la Grande Prêtresse de l’Ile… Nous fûmes heureuses, car qu’elle habite à Arles, à Aix-en-Provence ou sur les mers du Plaisir, rien en fait ne changeait entre nous. Mais je n’ai pas pu être au port. Pour je ne sais quelle raison, je n’ai plus pu accéder à notre maison électronique. Je l’ai invitée dans une autre qui n’a pas du lui plaire et elle n’a pas répondu à mes messages, le pigeon voyageur  a du perdre le nord. L’autre raison, et probablement la plus vraie, c’est que nous avions déjà tellement vécu, nous avions vaincu la séparation des vacances, nous allions avoir toutes les peines du monde pour ne pas nous rencontrer. Je le voulais tellement, je la suppliais. Elle a failli craquer. Mais elle ne prit pas le risque de quitter son amie. Delphine était l’amour de sa vie, et quand on sait combien Jennifer savait aimer on comprend qu’elle ne l’abandonnerait jamais. Je ne me suis pas imposée et malgré ma grande tristesse je me suis rendue : son destin la conduisait ailleurs. Mais elle m’a tant donné que je devais poursuivre ma vie avec force et confiance sur la voie de la soumission, la vraie, la pure, la belle soumission, l’école et le lit du véritable amour.

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