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Les révelations d'Ariella 14
précédant

Par Donatella

 

 

Les révélations d'Ariella – poèmes vécus

Déroutante chérie parce qu’un peu déroutée elle-même, Ariella s’est laissée emporter dans tous les sens au risque de paraître incohérente aux yeux de ses lecteurs. J’aurais du la prévenir de ce danger, mais si émue de voir sortir de sa bouche tant de miels et de liqueurs, je n’ai pas mesuré que le désordre peut susciter de la méfiance, alors qu’elle se voulait scrupuleusement honnête et sincère. Je fais mon mea culpa et invite ma petite conteuse à retrouver les étapes logiques de sa métamorphose sur les chemins des vices délicieux. Dans ce qui suit, elle s’est tellement donnée  à une merveilleuse dame, qu’elle en arrive à confondre ce qu’elle a vécu à distance et les marques que cette rencontre à laissées au plus profond d’elle-même -  pour notre plaisir.

Donatella

 

Jennifer, mon initiation cérébrale

C’est moi qui ai demandé que cet épisode de ma progression vers la soumission totale s’intitule ainsi. Certes, j’étais loin d’être innocente quand Edwige a pris l’initiative de me laisser accéder à internet, et notamment sur des sites de rencontres un peu spéciales. Je rappelle que ce qui a accéléré sa décision c’est sa découverte que sa petite nièce dialoguait le soir avec une Maîtresse immatérielle et qu’elle exécutait des ordres totalement imaginaires, abusant des fantasmes au mépris de réels plaisirs. Ne se résignant pas à laisser vagabonder cette enfant dans les mains de dames peu scrupuleuses comme le fut plus ou moins sinistrement Madame Graslin, Edwige en est venue à considérer que d’entrer en relation avec une maitresse via le net, me permettrait d’apprendre la vraie vie avec une vraie dame, avec de vraies exigences et un vrai attachement, sans risque de déviances dommageables.

C’est donc ainsi que j’ai fait la connaissance avec Madame Jennifer. J’aimais beaucoup ce prénom, elle aimait le mien. Comme je l’ai déjà dit, les premiers messages étaient difficiles. J’étais fascinée par le fait qu’une femme vienne devant son ordinateur pour se livrer à l’exécution de ses pulsions et s’approprier d’autres petites internautes consentantes et qui s’efforçaient d’alimenter les désirs de Madame. Au bout de quelques mois j’étais arrivée à percevoir dans les désirs exprimés dans la fenêtre destinée aux présentations que telle ou telle jeune fille faisait partie du harem de Jennifer. Nous parlions un peu ensemble, mais avec précaution. Une d’elle, plus âgée que les autres, a bien tenté de me séduire pour que nous fassions l’amour entre filles, mais très vite nous nous sommes arrêtées pour retrouver une indifférence totale. En plus si j’étais déjà très dévergondée et pleine d’idées salaces, je n’avais en fait jamais fait l’amour avec une fille ou une femme. J’avais déjà vu des vulves toutes chaudes, j’avais du y poser mes lèvres et la langue, mais jamais dans un lit, jamais avec des caresses et jamais dans des positions que d’ailleurs je n’imaginais même pas.

Ceci en fait prouvait qu’en effet Jennifer n’attendait personne. A ses yeux j’étais bien trop empressée, en plus je voulais toute la place – c’est mon terrible défaut. Elle ne répondait plus à mes suppliques, je ne cessais de l’appeler en dialogue mais je ne récoltais que le silence. J’ai découvert assez vite que le net n’est pas forcément artificiel, je souffrais vraiment. Ce qui m’a d’abord convaincue des effets de réalité du net c’est qu’on pouvait souffrir et exprimer de vrais sentiments. Au lieu de me détacher d’elle, en ne me répondant pas ou en me rejetant carrément en de vertes paroles, Jennifer m’attirait de plus en plus. En quelques jours j’étais comme une amoureuse en proie à la jalousie et au dépit.

J’envoyais des messages de tendresse – peut-être excessive ? – qui tous appelaient ses regards de considérations. Je ne savais pratiquement rien d’elle, mais j’avais senti son assurance, sa douceur aussi car elle avait su se montrer plus ou moins accueillante. Elle était cultivée et je percevais quelque chose d’aristocratique au fond delle. J’étais réellement attirée et rejetait toutes les autres demandes de dialogue Je me souviens parfaitement de l’image qui me hantait parce qu’elle exprimait la situation : une grande forteresse entourée de douves profondes et d’un pont-levis relevé. Je me tenais là dans l’espoir qu’il s’abaisserait et que je traverserais pour me jeter aux pieds de celle que je voulais tant servir. Ce souvenir me trouble : on n’oublie rien en fait… J’ai attendu comme une petite chienne attend sa maîtresse, le regard fixé. Je venais devant l’ordinateur six à sept fois par jour. Puis un jour le pont-levis c’est abaissé. Folle de joie je me suis présentée, mais Jennifer n’avait rien abdiqué de sa superbe : elle m’énuméra toute une série de recommandations, de conditions parfois très dures pour que je puisse me considérée comme admise. Qu’elle ouvre ne signifiait pas qu’elle me permettait quoi que ce soit. Je restais une étrangère à laquelle elle ne daigna pas même sourire. C’est ça aussi la soumission ; c’est demeurer prisonnière de l’impatience, ce n’est surtout pas devancer ce que seule la Maîtresse décidera quand elle le décidera. Tant qu’on imagine encore, tant qu’on espère encore, tant qu’on se réjouit encore on appartient au monde extérieur. Une vraie Maîtresse le sait, mais elle sait aussi que la douleur de l’attente et de la perte est le premier supplice infligé à la pette effrontée qui venait là pour s’encanailler. Oh, je ne venais pas pour ça, mais c’est vrai qu’à mon âge je venais un peu – beaucoup – par curiosité, voir ce que c’est que de quitter le monde des autres. Jennifer exigeait qu’impérativement on laisse derrière soi toute forme de curiosité et toute notion d’espoir ou de désespoir, de tout sentiment. Elle me voulait décapée de tout sentiment inconscient de culpabilité. J’étais là pour tout me donner et elle savait qu’on ne se donne pas toute entière si on se croit coupable, même si on affirme le contraire. La culpabilité est le dernier lien avec le monde extérieur – c’est ce qu’elle m’a dit un soir d’été sur le seuil de sa belle demeure provençale d’Aix-en-Provence

Si je décris cet instant de tension, c’est parce que la soumission ce n’est pas qu’une affaire de sexes, chattes, mamelles et culs bafoués. Certes ça peut l’être et même sans une ombre de vulgarité, mais c’est loin, très loin, de n’être que ça. C’est être prête à quitter non seulement tout l’univers des tabous de la morale sociale et familiale, mais notre propre imagination, notre propre volonté et se mettre à disposition. Ce n’est qu’à cette condition qu’on pourra satisfaire et servir. Ce n’est qu’a cette condition que le  Vice avec un grand V devient la vertu suprême et que tout est renversé à commencer par nos corps eux-mêmes. Je le sais parce que je l’ai découvert en le vivant, et parce que Jennifer, elle, elle le savait. Je dois avouer que je la trouvais trop implacable, je désespérais de l’émouvoir un peu. Sotte que j’étais, elle était tout simplement une dominatrice et l’émotion n’y ferait rien. Oui, je décris cet instant car on n’entre pas en soumission comme on va au théâtre ou à Eurodisney. On s’engage au-delà de tous les engagements qu’on n’a jamais pris. Je réalisais plus tard qu’en fait je n’étais pas la soumise ni d’Yvette, ni de Mylène, ni de la dame de la Cave, ni de Madame Graslin, je n’étais que leur souffre-douleur. Mais pas leur soumise. Jennifer allait pour finir par faire de moi sa véritable soumise parce que j’étais là chaque jour, qu’elle pouvait diriger mon corps et mon âme et que je pouvais servir à lui donner certains plaisirs

Donc après une mise en contact difficile, un prologue de tensions intérieures, le premier acte de mon entrée en soumission ne se passait pas comme j’aurais imaginé. Le net aidant, mais pas seulement, loin de là, la véritable servitude est cérébrale. Madame Jennifer gérait ses biens avec art, je ne comprenais pas grand-chose mais elle avait de nombreuses terres et possédait des immeubles à Arles et à Aix-en-Provence. Parfois je restais un jour ou deux sans elle car elle avait des réunions, mais en revanche elle avait beaucoup de temps. C’était donc une femme de tête. Elle était séduite par ma façon de m’exprimer, mais je dois dire que c’est elle principalement qui a développé mon sens littéraire. Certes, je suis tombée dedans quand j’étais petite, tout dans ma famille me portait à ça, Edwige y contribua énormément. Mais celle qui m’a accouchée d’un goût pour la langue française, c’est Jennifer. Elle m’avait prévenue : « si tu veux m’appartenir et devenir mon jouet favori tu dois parler et m’écrire le mieux possible. Tu es douée pour la littérature mais pense toujours que tu ne le seras jamais assez : tes efforts conditionnent notre relation ».  Puis elle ne put retenir une sorte d’aveu : « si je t’ai retenue, malgré ton inexpérience et ton impatience insupportables, c’est parce que tu t’exprimes mieux que la plupart de mes prétendantes. » Je cachai ma fierté, car je voulais lui laisser entendre que je n’avais rien entendu, pour ne pas la gêner d’avoir dit ce qui lui avait échappé.

Non seulement je savais que j’étais lesbienne et vicieuse, mais restait à être une véritable soumise, découvrant que pour l’être il ne suffit pas d’être une bonne lécheuse de chatte comme ma chère Allie, ni une chatte à tout faire comme la Secrétaire d’un gynécologue vicieux, il faut être cérébrale. Jennifer l’était et m’apprit à l’être. J’appris assez vite, et alors j’ai pu devenir son jouet. C’est elle qui m’a appris la docilité. Je m’aperçois qu’il ne me reste de cette longue relation qui s’étala sur deux ans, qu’assez peu de scènes susceptibles de susciter l’excitation profondes des sens. Est-ce à cause du net ? Je ne crois pas. Il y eut pourtant des moments d’une terrible intensité sexuelle. Mais Maîtresse n’était jamais vraiment cruelle, lorsqu’elle voulait profiter de moi, elle savait m’entrainer dans le plaisir. C’est elle la première qui me fit vivre le plaisir de la douleur et la douleur du plaisir de la douleur. Edwige m’avait expliqué que l’un appelle l’autre et que la douleur acceptée et sublimée conduit à des orgasmes miraculeux.  Elle-même avait abusé de moi pour me démontrer le bien-fondé de cette théorie. Avec Jennifer il n’y avait plus rien de théorique. Je me souviens de trois choses qui précédèrent, voire qui décidèrent de notre vraie passion amoureuse - de toute façon je passerais toujours, après sa belle aimée qui venait tous les week-ends à quelques exceptions près. Je devais alors me retirer et la retrouver le lundi suivant entre midi et treize heures.

Quels sont ces souvenirs sulfureux ?
(Prenant mon élan pour décrire ces moments, j’ai fait le vide quelques secondes dans mon esprit, et je m’aperçois que je n’ai rien dit des seins de Jennifer. Ce sont les plus beaux que je n’ai jamais vus et que je ne verrai certainement jamais plus. Elle m’en avait envoyé la photo, j’en étais complètement folle. D’assez gros seins, parfaitement ronds, lourds sans tomber le moins du monde, plus pamplemousses qu’oranges (mais Jennifer était grande), toujours hâlés, un peu cuivrés mêmes, ornés d’aréoles ni trop larges ni trop petites, d’une couleur ni trop foncée ni  trop claire, et d’une sensibilité généreuse ; elle n’avait pas besoin de se toucher ou que je la touche pour que ses pointes se dressent merveilleusement. Il lui suffisait d’entrer en scène pour que ces dards mammaires montrent son excitation et ses convoitises. Or j’étais la chose convoitée.

J’ai très souvent tété ses seins. Elle s’asseyait, me prenait dans ses bras comme un bébé, et elle me berçait «  Suce ma chérie, suce ta maman, mon ange. » - ça n’avait rien avoir pourtant avec le caractère obsessionnel de Mme Graslin. Je prenais à deux mains le sein qu’elle m’offrait et les yeux fermés je tétais avec un bonheur exquis. J’avais un peu honte de ma petite poitrine face à elle. Je lui avais dit. « Je connais une façon de faire gonfler tes deux adorables mamelles, mon amour. Ça dure quelques heures, après tes seins reprennent leur forme naturelle. Je le ferai pour toi… » Cette tendresse peut contraster avec ce qu’on croit être une relation  D/S entre deux femmes. Mais ce qu’on ignore c’est que dans cet état, elle prenait la liberté d’être tendre et moi je ne demandais rien, je dépendais d’elle et ne dépendais que d’elle. Nous étions hors du monde, elle était la dominatrice, la mienne j’étais la soumise, la sienne. C’est pour ça que d’une seconde à l’autre, la tendresse pouvait se changer en violence, les mots doux en insultes humiliantes et mes gémissements de plaisirs en cris de douleur. Mais nous n’en étions pas moins heureuses. Mon corps et tous mes orifices ont connu leurs premiers supplices, ce qui se déroulait de façon cérébrale ne s’inscrivait pas moins dans mon corps. Je vous jure que je pouvais devenir folle, j’étais accroc à en mourir. J’ai fait sauter plein de rendez-vous avec des copines, j’ai même raté des cours tellement j’étais sous l’emprise de celle qui empourprais ma vie. Jennifer à la chevelure en flammes de feux…

Dès le premier soir où elle m’a reçue dans sa maison à la sortie d’Arles, elle entreprit de me mettre au pas, c’est le cas de la dire. Elle a  attendu longtemps avant de m’inviter. Quand je suis arrivée elle m’attendait sur le perron de cette belle demeure. Elle était plus belle que je ne l’imaginais. « Ariella ?  -  Oui madame  -  appelle-moi Maîtresse, ma chérie. » Elle me fit entrer dans un vaste hall carrelé de marbre. Les volets étaient mi-clos. Elle me regarda droit dans les yeux et brusquement, d’une voix légèrement rauque et un bel accent subtilement dosé, je l’entendis dire ces premiers mots « Toute nue, Mademoiselle ». Ouuuuhhh. Je m’attendais à tout et à rien, mais pas à ça. « On se dépêche, petite chérie ? ». Je retirai ma robe d’été, et me retrouvais en soutien-gorge et culotte, mes ballerines aux pieds. D’un geste de la tête, je compris que je devais tout enlever. En quelques secondes je me retrouvais seins nus et culotte quittée. « Une vraie blonde.. ! » Je suis restée muette. Madame Jennifer de qui exhalait une grâce envoûtante se saisit d’une de ses nombreuses cravaches, et la tint le long de sa jambe. Elle portait une robe fuseau qui moulait ses formes généreuses mais parfaites, hanches magnifiquement dessinées, seins bien pleins, ventre attirant, fesses rondes que la robe épousait au point de souligner la raie qui les séparait, des reins cambrés. Visiblement elle ne portait pas de culotte.

« Nous allons enfin faire connaissance. Tu es plutôt… mignonne. Plus farouche que je ne le pensais, ma belle. Mais je ne crains pas, au contraire.  Approche ».  Je me sentais totalement pétrifiée, incapable de faire un pas en avant. Je le fis quand même, mais ce pas faisait des kilomètres….Elle tendit sa main pour caresser mes seins, la passant en dessous délicatement, le pouce sur mon téton gauche. Elle me sourit en silence. De son autre main elle fit la même chose. Etais-je un animal ou une fille ? Il n’empêche que le génie de ces tout premiers attouchements a eu le don de provoquer en moi une électrisation totale, me laissant sans prise. Je ne sentais plus mes jambes. « … Doucement, doucement, mon ange. ». Pas plus que ce pas qui m’avait tant coûté, je ne parvenais à esquisser le moindre sourire naturel, seuls mes yeux se chargèrent d’une larme d’émotion. En fait j’aurais voulu me jeter à ses pieds, m’agenouiller nue et lécher ses chaussures. J’en avais une envie folle qui, de centième de seconde en centième de seconde, m’envahissait. Mais elle, impériale, me toisait, sa cravache toujours à la main, un peu altière et maternelle à la fois.  D’ailleurs c’est ce que Jennifer avait de très personnel et qui a certainement contribué à ma soumission future : elle me dominait autant comme une mère que comme une maitresse. Elle me maternait dans le sens où elle avait tout pouvoir sur moi, elle allait accoucher ou venait d’accoucher de ma vérité de soumise. Elle n’était pas ma génitrice, mais ma véritable matrice, la matrice de moi-même. Je vous jure que c’est vrai

« Baisse les yeux, Ariella » Elle me fit ouvrir un peu les jambes d’un petit coup de cravache sans douleur, « davantage, petit cœur ». Puis elle passa sa main entre mes cuisses, s’attarda un instant en faisant de sa paume une conque qui couvrait l’amande gonflée de mon sexe, les doigts en arrière tout proches de la naissance de ma raie des fesses, le gras de la main sur mon pubis. Doucement, elle recroquevilla son majeur et elle le fit pénétrer entre mes lèvres toute humides. Ce fut un choc incroyable…. En fait c’était la première fois que quelqu’un d’autre que moi se frayait un chemin en moi.  « Relève la tête et regarde-moi dans les yeux » J’étais toute gênée car je pleurais de bonheur. Elle me fixa des yeux et sans les bouger elle immobilisa mon visage alors qu’au sud de mon corps, elle jouait avec les chairs gluantes de l’intérieur de mon vagin. Je sentais bien que je ne devais trahir aucune sensation, même pas cligner de l’œil. Je devais contrôler le moindre muscle de mon visage, alors que mon ventre pour la première fois de ma vie était exploré le plus délicieusement du monde. Il me semblait qu’à la moindre grimace, même de plaisir, je risquais de recevoir une terrible gifle. En fait je me tenais entre une gifle ou un baiser. Rien dans les yeux de Jennifer ne laissait deviner la suite. Néanmoins ces doigts qui n’en étaient sûrement pas à leur première petite vulve, se faisaient de plus en plus délicieux au point d’être insoutenables. Quand ma Maîtresse vint placer la pulpe de son pouce sur mon clitoris, j’ai été atteinte d’un orgasme infernal qui me conduisit à pousser un cri qui ébranla tout l’espace ovale de ce hall. Je n’arrivais même pas à achever ce cri. Tout ça debout. Mes jambes ont fléchi, elles ne me tenaient plus. Madame m’a retenue ; Elle, elle n’exprimait rien devant la détresse terrible que parfois l’orgasme entraine, c’était mon cas. Elle avait une maîtrise d’elle-même qui pouvait avoir quelque chose de terrifiant, mais aussi d’admirable. Je ne pourrai jamais plus qu’avoir une confiance immense en elle. Telle était cette façon froide de me rendre brûlante. J’étais à elle, elle ferait de moi tout ce qu’elle voudrait.

Bien qu’épuisée, les jambes en coton, je dus me soumettre à ce qui me parut alors un supplice. Maitresse m’ordonna de courir tout autour du vaste hall, exigeant que je lève le plus possible les genoux en direction de mes seins. Affreux. Elle me suivait avec sa cravache qui cette fois servit à me frapper plus sèchement les fesses ou les cuisses. « Plus haut, petite pouliche, allez, plus haut….. oui c’est bien. C’est bon pour tout, pour le galbe de tes jambes, pour les muscles de tes fesses, et pour la souplesse de tes seins. Vois comme ils ballottent. » Oh… Oh, non…. Je dus faire dix fois le tour de ce salon, une vraie salle de bal…. « C’est bien, enfin disons ce n’est pas trop mal pour une première fois. Sache que la prochaine fois que je te ferai faire cet exercice, je me placerai au centre de la pièce et c’est avec un fouet avec lequel on  dresse les chevaux que je te ferai avancer. »

« Allez va te doucher ». Cette douche fut salvatrice. Une belle serviette m’attendait et des parfums très frais. Je me suis regardée dans la glace. Heureuse ? Oui supe-heureuse ! Je ressortis de la salle de bain. « Viens par ici, ma belle. » Maitresse était dans sa chambre, allongée sur son lit, le dos contre son oreiller. Sur le lit tout un étalage de godemichés. « Tu as déjà reçu ces jouets dans ton ventre, mon cœur ? J’parie que tu n’en as jamais touché !! Tu es craquante ! Tu  sais quand même que ça s’appelle des godemichés ? » Intimidée devant cette incroyable collection, je fais un tout petit « vi ». « Dès demain je vais te les faire goûter. -------- Mais je suis….. je suis, enfin je suis encore… vierge, Madame ».  Avec un véritablement ravissement, Jennifer déclara « c’est un très grand honneur que tu me fais, ma puce, c’est le plus beau cadeau que tu me fais là. Je saurai me montrer digne de cette défloration. » Jennifer devint songeuse, son visage s’irradiait. Visiblement son imagination travaillait à toute vitesse. «  Je te promets, petit poussin que tu te rappelleras à tout jamais de ton dépucelage. Tu ne pourras jamais le raconter tellement il va être exceptionnel. Ne t’inquiète pas… »  Jennifer qui avait enlevé sa robe pour être plus à l’aise dans sa chambre restera à demi-nue toute la soirée, allant et vacant fesses nues, sexe protégé d’un mini string, ses beaux seins entourés d’un huit en cuir. Edwige est une vraie nonne à côté de la tenue de Jennifer ! Et pourtant il n’y a aucune vulgarité en elle, que de la grâce.  « Viens manger quelques fruits, ma chérie. Ensuite je te montrerai ta chambre. Il te faudra dormir après tes premières émotions car demain…. Demain….. nous commencerons ton dressage, petite Ariella et gare à ton cul !!! »… « dressage ». Souvent sur le net Jennifer parlait de dressage, moi-même je m’étais familiarisée avec ce mot, mais là, en vrai, le mot dressage m’a stupéfaite, c’est le moins qu’on puisse dire.

Il fallait dormir, et d’épuisement je me suis endormie plus heureuse qu’inquiète.

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