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Les révelations d'Ariella 05
précédant

Par Donatella

 

 

Les révélations d'Ariella – poèmes vécus

La petite est intarissable. Il semble que me raconter ses expériences passées la fait littéralement jouir. Il n’y a qu’à voir l’état de ses culottes dans la panière à linge et ses odeurs de petite fille dans le salon quand  elle se confie à moi. Je dois dire que recueillir chaque jour les récits si précis de ses aventures me fait fondre. J’attends le soir avec impatience. Je croyais avoir à recomposer ses paroles, mais il me suffit de les écrire comme elles viennent de sa petite bouche – particulièrement gourmande.

Donatella

Mes fesses

Edwige : Douleurs délicieuses 1

Mylène commença à s’inquiéter de l’absence de Madame Graslin. Moi-même j’ai été absente une semaine entière pour soigner mes plaies et calmer mes crises de larmes à répétition. Dès que je suis revenue en classe elle m’a questionnée. J’ai dit rapidement ce qui s’était passé sans donner trop de détails, que pendant un mois je suis allée chez Madame Graslin pour des cours spéciaux, que c’était très très bien jusqu’au jour où elle a invité des amies complètement folles. J’ai rajouté que notre prof d’anglais sut si bien s’y prendre avec moi, qu’en moi-même, j’étais fière d’être présentée à des enseignantes anglaises. Mais tout a mal tourné et depuis Madame Graslin était souffrante. Elle ne reviendrait pas.

Elle a baissé tristement la tête, j’ai même cru voir ses yeux briller d’une petite larme. Visiblement elle l’aimait beaucoup. Je comprenais qu’en arrangeant les choses entre Madame et moi, elle m’avait fait un vrai cadeau. Décidément Mylène n’était pas que la méchante fille de la classe, bien au contraire, bien au contraire. J’ai relevé son menton et lui ai dit « Ne pleure pas, s’il te plaît. Je te remercie du fond du cœur. » Puis je l’ai serrée contre moi. Elle était plus grande et plus âgée que moi mais elle avait besoin d’être consolée. Elle m’a répondu « Non Ari, c’est moi qui te demande pardon. Je me sens responsable de ce qui est arrivé. – Non, non ; tu ne pouvais pas prévoir. Restons amies. On n’est pas obligées de faire l’amour, ni de faire des choses cochonnes. En fait, toi tu n’es pas lesbienne, seulement vicieuse, c’est pas pareil. Moi maintenant, grâce  toi je sais que je suis les deux mais j’ai vu avec maman que je pouvais donner beaucoup de plaisir, et encore plus si je deviens docile comme une soumise. – maman ? qu’est-ce que tu as dit ? maman ?  -  Oh c’est rien, je te raconterai. – Alors tu n’as pas connu la directrice ?  - Non. ». On s’est sourit, puis la cloche a sonné et nous sommes rentrées en classe.

Cette semaine de convalescence, je l’ai passée sur le canapé du salon. Mes brûlures étaient encore si vives le mercredi que je ne pouvais pas me coucher sur le dos ; même mes petits seins avaient de la peine à reprendre leur couleur. Des hématomes violets se sont formés ; ils disparaissent lentement. C’est sensible la peau de la poitrine. Il paraît qu’il faut quinze jours pour que ça parte complètement. Madame Graslin savaient que l’éducation anglaise devait laisser des marques et pour ne pas alarmer Edwige, elle avait préféré l’avertir que je ne reviendrais que le mercredi. Elle ne prévoyait pas que j’aurais été aussi maltraitée pour ne pas dire torturée par ces fausses enseignantes, trois furies sadiques. Mais elle ne pouvait pas me garder davantage tellement elle avait honte de m’avoir livrée à ces trois folles. Elle refusait de manger, dormait peu. C’était mieux que je rentre.

Evidemment Edwige a vu à ma mine que j’avais vécu un drôle de week-end ; mais je m’efforçais de faire bonne figure. Et puis j’étais si contente de la retrouver, et de rentrer dans notre bel appartement. J’avais terriblement besoin d’elle. J’avais l’impression d’avoir fait une escapade et que je m’étais retrouvé en enfer, prisonnière de trois geôlières terrifiantes. C’est bien un peu ce qui c’était passé, mais c’était tellement fou que je croyais avoir rêvé et que je voulais tout oublier. D’ailleurs je ne savais pas vraiment ce qui s’était passé entre la fessée du vendredi soir et mon réveil de lundi matin. Edwige n’était pas dupe. Elle ne me serra pas trop fort contre elle, soupçonnant que mon corps était encore meurtri. Elle se fit au contraire très délicate, et ne me posa aucune question indiscrète. Elle a fait un thé menthe-réglisse, mon préféré, avec des petits gâteaux. Je suis allée ranger mes vêtements dans ma chambre et je me suis couverte seulement d’une grande chemise qui touchait le moins possible la peau de mon dos, de mes fesses et de mes seins. Je ne mis pas de culotte, la chemise descendait assez bas. Par moment mon pubis me lançait et je sentais comme des piques dans mes lèvres, une sorte de courant électrique d’un dixième de seconde. Quand, le soir j’en ai parlé à Edwige, elle m’a expliqué que c’était le sang qui revenait irriguer la chair sensible de ma chatte. « Tu as du beaucoup souffrir pour que trois jours après tu aies encore de telles décharges. Ma pauvre chérie ». Elle m’aida à faire ma toilette. C’est une reine merveilleuse cette tantine. Personne ne peut imaginer la douceur de ses mains et l’attention extrême avec laquelle elle effleurait mon corps. « Mon petit poussin adoré, elles t’ont beaucoup amochée. Tu es encore toute zébrée. Et ces largues marques rouges de paddle, à double lanière même, et ces lignes là sur le bas de ton ventre et dans la peau de tes toutes petites mamelles… Mon ange, promets-moi de ne plus jamais sortir sans me donner plus de détails sur tes fréquentations  -  Mais, tantine, Madame Graslin t’a téléphoné et tu étais d’accord pour que je dorme chez elle, et que je participe à ce qu’elle appelait un stage d’anglais.  -  Ce n’est pas parce que je respecte ta vie, petite fille et que je ne te pose pas de questions que tu ne dois pas me raconter comment s’est passée la soirée avec une femme que je ne connaissais pas. J’aurais du être plus vigilante. » Je ne savais pas quoi dire, d’ailleurs elle n’attendait pas de réponse de ma part. Elle se concentra sur ma toilette. Elle du passer sur ma chatte encore rose foncé. Quand elle me fit écarter les fesses pour me nettoyer, elle ne put réprimer un cri d’étonnement « Elles t’ont sodomisée ? Non, mais c’est pas vrai ? Ton petit œillet est tout rouge ; on voit des marques de pénétration. Ma chérie, tu as du avoir très mal à ton cul ?  - Oui Tantine, quand je vais faire caca, ça me cuit. Mais comme j’ai un peu mal partout, tu sais… - Je suis quand même effrayée. J’appellerai l’école demain et dirai que tu as besoin de repos et que tu ne rentreras que lundi prochain. Je demanderai aussi qu’on me passe Madame Graslin, j’ai deux mots à lui dire. – Elle n’est pas à l’école, tantine. Elle a été si choquée qu’elle est complètement prostrée chez elle. Elle s’est mise en longue maladie jusqu'à sa retraite dans deux ans. Elle ne reviendra pas. –  Mais, alors, c’est plus grave que je ne pensais. –  Tantine, c’est une histoire d’internet, j’sais pas quoi… -  Bon. Maintenant le principal c’est que je te soigne et dorénavant tu ne sortiras pas sans savoir avec qui et pourquoi. – Oui c’est promis –  Nous allons reprendre les jeux éducatifs. Avec cette crème que je vais passer tout doucement sur tout ton corps tu devrais te sentir mieux et dans deux jours tu ne sentiras plus rien. Je n’ai pas de cours vendredi, nous pourrons nous consacrer à un jeu qui s’impose dans de telles circonstances et te servira à l’avenir : comment douceur et douleur sont deux jumelles, l’une est blonde, l’autre est brune. Elles ne se quittent jamais, si par malheur elles sont séparées elles peuvent mourir, la douceur meurt de douceur, la douleur meurt de douleur. En d’autres termes c’est le jeu des douleurs délicieuses. Cela t’aidera pour l’avenir. D’ici vendredi je tiens à ce que tu me dises ce que tu as appris ces derniers temps ; car je sens bien qu’il y a du changement dans l’éclat de tes yeux. Je ne veux pas savoir ce que tu as fait, c’est ta vie, mais ce que tu as découvert. Pour ce soi, remet cette nuisette de mousseline, elle est à moi mais elle est plus légère que cette chemise. Pas besoin de culotte, mais je mettrais sous toi, là où tu t’assiéras, un petit coussin très doux.  Je vais téléphoner au traiteur d’Auteuil, chez Lucullus, que veux-tu manger, ma puce ? Tu veux une petite terrine ou une soupe ? Bon, réfléchis et je fais la commande. Il faut que tu reprennes des forces ». 

Quelle merveilleuse tantine. Aucune maman ne peut être aussi gentille, aussi compréhensive. Je reconnais que j’ai une chance exceptionnelle. Rien de mieux qu’une tante lesbienne qui connaît la plupart des figures de la perversion des femmes et les folies que les dames peuvent être amenées à exercer sur les toutes jeunes soumises. Il faut être homosexuel et non pas hétérosexuel pour avoir tant d’attention et tant de compréhension. Tantine me comprends là où maman, ma vraie maman, serait désemparée. Evidemment pas question d’en parler à mon père. Un homme qui refuse toujours de se montrer désemparé ; il peut avoir des réactions très néfastes, malgré lui peut-être mais il n’empêche….Je remercie le ciel de vivre sous le toit d’Edwige, et en plus elle est si jolie. Je ne l’ai pas dit parce que ce soir il y avait d’autres urgences, mais elle porte un sweet-shirt très ample qui, s’il ne moule pas ses seins, dégage les deux sourires de ces fesses là où naissent les fesses quand les cuisses s’arrêtent ! J’sais pas comment dire mais ces deux arcs de cercle que font ses fesses me comblent de plaisir – et, je l’avoue, de désir. Avant de passer dans le salon, où j’ai pris place sur un coussin exceptionnellement doux posé sur le canapé (si doux qu’il caresse ma chatoune endolorie, c’est un vrai plaisir), Edwige a passé ma main dans ses cheveux, je lui envie cette grâce. Ils sont un peu en arrière mais pas trop. Je n’ai jamais parlé de la chevelure d’Edwige : elle est blonde avec quelques mèches plus claires, ses cheveux sont courts comme beaucoup de femmes lesbiennes, mais pas à la garçonne (elle déteste ça, moi aussi) ; ses cheveux descendent dans son cou et cachent sa nuque. Enfin, bref, elle a une grande grâce en tout.

Vint le vendredi et le jeu des douleurs délicieuses. Toute la journée d’hier je n’ai pas cessé de me demander de quoi il s’agissait. Je lui ai dit ce que j’avais découvert depuis quelques temps. Ce n’a pas été facile de lui dire, d’abord parce que ce sont des choses majeures qui détermineront en profondeur ma véritable vie sexuelle à venir, ensuite parce que je voulais éviter les détails graveleux des situations dans lesquelles certaines choses me sont apparues assez brusquement. Je ne voulais pas parler des cabinets. Je lui ai dit timidement des choses qu’elle savait parfaitement mais qu’elle attendait de ma bouche. Cela s’est passé hier soir, jeudi, après le dîner, dans la lumière chaude et propice dans un coin du grand salon, près du piano. « Petit ange, tu sais que tu dois me dire ce qui a changé en toi au cours de ces dernières semaines. Tu peux être courte mais tu dois être précise. Je t’écoute.» Vêtue d’une autre nuisette mais me tenant bien, masquant les quelques poils blonds de ma fanfounette nue, d’une toute petite voix je m’apprêtais à tout dire. « Plus fort, trésor, personne d’autres que moi ne t’écoutera » dit-elle avec un gentil sourire. « heu… ben, tantine, je suis une lesbienne, je le sais depuis cette scène dans le grenier avec Yvette, scène gravée dans ma mémoire, mais j’ai toujours pensé que tu le savais, peut-être même avant moi. Mais…. (j’avais des sueurs)… mais… une fille de l’école m’a dit que j’étais une vicieuse, elle m’a appelée comme ça « Tu es une vicieuse ». Elle, c’est une vraie fille vicieuse, elle fait des choses aux autres filles de la classe. Quand elle a dit ça, venant d’elle, ça a claqué dans ma tête. Puis, comme elle me sentait plutôt choquée qu’on me le dise si franchement, je me suis sentie dépistée et sans bien savoir j’ai dit oui. Je ressentais même un soulagement. Oui, je suis une vicieuse, pas seulement une fille vicieuse mais une vicieuse qui aime voir, faire, se laisser faire des choses qu’on dites très cochonnes. J’ai du lui sembler très troublée, alors comme elle est plus grande que moi, elle est allée plus loin et m’a dit sans égard que j’étais une petite soumise. Alors ça, ça m’est tombé sur la tête, une vraie gifle. Puis ce mot et ce qu’il veut dire s’est répandu en moi comme un venin et j’avais beau vouloir le chasser, je n’avais pas d’autre choix que de le  reconnaître. C’est très dur d’admettre qu’on ne trouvera de sens à sa vie qu’en se soumettant docilement à des dames. Lesbienne, vicieuse, soumise… ça faisait beaucoup, surtout à mon âge. En fait c’est cette fille qui m’a présentée à Madame Graslin avec qui elle faisait des choses vicieuses après les cours. J’avais peur, et en même temps je me sentais fière d’être « lesbienne, vicieuse et soumise » - bizarre sensation. J’ai plu à cette dame, et à mes découvertes précédentes, s’en est rajoutée une autre : c’est que je préférais de loin, sans comparaison possible, les dames mûres aux les filles de mon âge.  Ouuufff…. C’est tout, tantine chérie. »

Puis j’ai éclaté en larmes, je voulais tout effacer, je ne suis qu’Ariella , une fille pure, innocente, qui ne connaît rien et qui veut être sage… Comme je comprends mon amie Allie qui avait un mal fou à ne pas se sentir pure, sage alors que Nicole, sa maitresse, était en train d’en faire la meilleure suceuse de chattes ! Mais je comprends  parfaitement ce que c’est que de refuser d’abandonner la petite fille normale, qui se mariera avec un garçon et fera des enfants…. SNIFFFffff, je pleurais et sanglotais contre la poitrine d’Edwige. « Edwige, Tantine adorée, oublie ce que je t’ai dit, je t’en supplie. Oublie-le…. » Elle me regarda en silence, ne dit pas un mot et elle fit ce qu’aucun être au monde n’aurait su faire :
elle posa ses lèvres sur les miennes,
puis aussitôt me sourit avec des yeux pétillants d’amour. Ce tout petit baiser sur ma bouche fut le premier de ma vie, il me réconciliait avec moi-même.

Madame Donatella, s’il vous plaît faites remarquer à Monsieur Perverpeper que ce n’est pas pour rien que je suis heureuse de me confier ici grâce à vous car il aime les lesbiennes vicieuses et soumises. Je vous en remercie.

La petite fille était trop émue pour continuer son récit. Elle voulait rendre compte du jeu entre la douleur et le plaisir auquel elle a joué le vendredi comme promis, mais elle s’est endormie sur mes genoux comme sonnée par tant de menus souvenirs et tant de sentiments. Qu’on ne lui en veuille pas, elle se rattrapera très vite. Elle n’est pas un fantasme, elle est bien vivante- la preuve. Donatella.

 

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