Sélénis |
Sélénis
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C’EST l’heure chaude… J’attends la blonde et chérie Sélénis… Je suis étendue sur le grand divan de lin blanc ; j’ai fait une toilette intime minutieuse, j’ai révisé… tout mon corps et j’ai jeté, dans certains poils, quelques gouttes de ce parfum d’iris qu’elle préfère à tout.
J’attends… je souris… je pense à sa chair, à ses reins si frais, à son ventre, à ses délicieuses fesses, à sa motte blonde et douce, à son sexe rose, qui s’entrouvre comme une fleur, à sa langue agile. Je n’ai sur le corps qu’une tunique légère et, de temps en temps, mes mains descendent caresser entre mes cuisses, en murmurant : « Ah ! sa langue viendra se poser là !... » Moments divins d’attente !...
Mais, la voici !...
Elle entre, et joie ! elle est accompagnée, aussi, du jeune Lykas : « Lykas-à-belle-pine » comme l’appelle Sélénis. Cette idée me traverse… La fête aujourd’hui sera complète.
Sélénis s’approche… Je me lève, je l’enlace, je l’embrasse, et, dans nos bouches, nos langues, tout de suite, se fouillent… Le désir est déjà en nous. Mes mains retroussent sa robe, et vont, à travers le petit caleçon de soie, pétrir les deux globes de ses fesses, durs et ronds. Elle a déjà glissé un bras sous ma tunique, et mis sa main entre mes jambes, que j’écarte un peu. Lykas nous regarde en souriant.
« Ah ! Bilitis !... Chérie !... Déculotte-moi !... »
J’obéis, je rabats le petit caleçon, tout en frôlant, tout en caressant, tout en palpant, tout en baisant la chair nue. Puis j’arrache tout : la culotte, la robe, la chemise ; je rejette moi-même ma tunique ; nous voilà toutes les deux entièrement nues.
Qu’elle est ravissante !
Nous nous jetons sur le grand divan bas…
Nous sommes pressées… Mais pendant quelques instants, nous nous tripotons seulement et nous nous caressons ; nous pelotons notre chair nue, nos seins, nos fesses…
Ah ! elle a une façon délicieuse de passer ses mains dans la fente de mon cul, de taquiner l’anus, moi qui adore ça !...
Enfin, je murmure :
« Ensemble, n’est-ce pas ?...
— Oui… »
Alors, je la couche en long, j’écarte ses jambes en les relevant, puis, à mon tour, escaladant et m’agenouillant au-dessus d’elle — mais dans le sens contraire — je viens placer mon… sexe en feu juste au-dessus de son visage, cependant que ma langue s’allonge au bas de son ventre.
Je regarde d’abord un instant, sans bouger, promenant seulement mes doigts dans les poils. Ah ! je bande !... je bande !... Je vois tout : la fente rose avec les lèvres entrouvertes comme les pétales d’une rose, et le clitoris, divin, à demi abrité dans son petit capuchon, rose et raide… J’y dépose un baiser ; Sélénis tressaille toute !...
« viens !...
— Ah ! nous allons nous sucer !... »
Pendant ce temps, d’ailleurs, elle a déjà commencé à me caresser entre les fesses, dans tout le creux, avec ses mains frôleuses. Nous soupirons toutes les deux. Alors, je n’y tiens plus : je jette mon visage sur l’orifice de sa vulve, je sors ma langue et je me mets à lécher très doucement… Elle, par-dessous, en fait autant. La pièce est commencée !...
Lykas, cependant , s’est approché. Voici que ses mains habiles se promènent sur toute notre chair. Il nous pelote, nous tripote, nous masse. Il caresse nos flancs, nos seins, dont il frotte et excite les pointes. Je sens des flots de volupté qui montent en moi ; je râle, je soupire, je halète… et Sélénis en est évidemment au même point. Ma langue s’agite, se promène, lèche aux alentours du bouton, se pose sur la petite éminence, qui palpite. Tout le cul embrasé de ma partenaire se tortille en légers soubresauts que suit ma tête docile. Elle me suce de plus en plus savamment. Ses doigts ont écarté les lèvres humides de mon vagin, et je sens la fine pointe de sa langue, qui frotte… qui frotte…
Oh ! ce travail de la langue sur mon sexe énervé ! Et ces mains de Lykas qui me pétrissent les fesses !... La volupté monte toujours… Sélénis pousse une espèce de plainte rauque, qui ressemble au roucoulement d’une tourterelle. Ah, ça va revenir !... ça vient !...
Et, soudain encore, j’entends un bruit de salive : n’est-ce pas Lykas qui mouille un de ses doigts ?...
Oui, c’est bien cela ; voici qu’il s’approche de mon derrière et que, doucement, il m’enfonce ce doigt mouillé dans le trou du cul !... Ah ! alors, cela, c’est le coup final !...
Nos langues précipitent leurs mouvements ; je donne de grandes secousses des fesses… je crie :
« Ah tiens, ça y est !... »
Sélénis dit, en haletant :
« Moi aussi !... »
Et nous voilà secouées, toutes les deux ensemble, par un spasme infernal.
« Ah !... chérie !... chérie !... je jouis !... je jouis !... Encore !... encore !... Ne t’arrête plus !... Ah ! je jouis… je jouis… je jouis !... »