Après le fléau 32 |
APRÈS LE FLÉAU : L’HISTOIRE JUSQUÀ CE JOUR
Adaptation Française : Perverpeper.
Chapitre 32.
Assis derrière l’écran de son ordinateur, BJ était nerveux. Il s’était connecté sur le site "e-slave" et était près à enchérir sur plusieurs familles pour un nouveau projet de l’entreprise. La chaîne d’état avait signé avec eux pour une nouvelle série de vidéos dont il avait eu l’idée et qui s’appelerait "Les bonheurs de la famille", un show qui mettrait en compétition chaque famille dans une suite de situations scabreuses. De plus, BJ s’était arrangé pour engager le légendaire SmC lui même pour bénéficier de ses conseils pour le premier épisode. Bien entendu, Neil et sa famille seraient les premiers à y figurer et, aujourd’hui, il devait acheter au moins une famille de quatre membres pour combattre contre eux.
Il était assis sur un banc spécialement conçu sous lequel se trouvait une boîte toute en longueur, dans laquelle Tamy Evans était attachée sur le dos. Il profitait de sa langue humide qui se dardait à travers un petit trou et entrait et sortait de son derrière pendant qu’il attendait le début de la vente aux enchères. Se tortillant d’excitation, il lécha ses lèvres. Sur l’écran, venait d’apparaître l’annonce du premier lot.
Pendant ce temps, Stella se trouvait dans la pièce principale de télésurveillance, au sous-sol du vieil hotel qui hébergeait maintenant le bordel. La pièce contenait près de 200 écrans et un petit groupe, les télésurveillants, était assis devant eux, les surveillant comme le faisaient communément les contrôleurs de vol sur un aéroport.
Près de la moitié des moniteurs affichaient les images que leur envoyaient les caméras de surveillance placées judicieusement dans l’enceinte de la société. Conscients que la sécurité dépendait de leur vigilance, leur regard passait d’un écran à l’autre au bout de quelques secondes. Ainsi aucun des faits et gestes qui se déroulaient à l’intérieur de leur périmètre ne pouvait échapper à leur surveillance. L’autre moitié des téléviseurs montrait des vues fixes provenant des chambres du bordel et des studios vidéos. Elles étaient destinées à la commercialisation et aux distractions.
Stella but une petite gorgée de café, alluma une cigarette et jeta un coup d’œil sur quelques écrans. Un gros plan du "premier coup" de Jane et les sanglots impuissants de Jim la firent sourire. Comme d’habitude, elle visionna un instant son ancienne professeur de 48 ans qui s’apprétait pour une autre journée éreintante à satisfaire des adolescents, et à son ancien petit amis qui travaillait déjà dur avec un couple de clients gays. Elle se dit qu’il lui faudrait bientôt avoir une petite discussion avec lui.
Mais le vrai spectacle se déroulait dans le studio n°2. Il y avait déjà un pannonceau "complet" affiché sur la porte d’entrée. Les yeux de Stella parcoururent les écrans voisins et elle constata que les deux secteurs réservés aux spectateurs étaient déjà bondés. Dans le secteur frontal, les fauteuils étaient réservés aux gens qui connaissaient les participants, souvent des anciens camarades d’école, des ex-collègues, des ex-rivaux en sport, des ex-partenaires ou des connaissances diverses. Dans le secteur arrière, les sièges étaient occupés par des gagnants de la lotterie et par des nouveaux venus. "ER" était sans conteste le spectacle le plus populaire sur les réseaux de vidéo à la demande, et les gens faisaient de longs voyages à pied, à cheval, en cariole et même, pafois, en voiture, pour le plaisir d’y assister en direct.
Au vu de l’enthousiasme des spectateurs, Stella ressentit une bouffée d’orgueil. "ER" était son œuvre. C’était un exploit ! Et dans vingt minutes, le prochain show allait commencer.