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Sarah Porter va à l'école (09)
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Adaptation française par Perverpeper

 

 

Avant-propos : Ce conte entièrement fictif est l’adaptation française de l’œuvre américaine d’un auteur dont le pseudonyme est "Garmonbozia".
Sachez que ce récit fait l’objet d’un copyright et ne doit donc pas être posté sur aucun autre site sans autorisation formelle.

PP

 

 

Sarah Porter va à l'école

 

Chapitre 09 - Dans lequel Sarah profite de sa première période de liberté.

 

Une nouvelle fois, Sarah remercia sa bonne étoile de ne pas être en première ligne du groupe. Elle doutait d’être capable de mener ses camarades correctement jusqu’au réfectoire si cela avait été sa responsabilité.
L’alignement de la Maison Trinité ne dépassa pas la porte de Miss Watson. Elles y furent stoppées par le professeur d’éducation qui se tenait à l’entrée de sa classe. Aussitôt, les filles se mirent impeccablement en position de garde-à-vous et formèrent deux lignes d’uniformes parfaitement ordonnés.

« Mesdemoiselles ! C’est l’heure du repas. Ce sera votre première confrontation avec l’ensemble des étudiantes de Harkwood. Je veux que vous donniez de votre Maison une image irréprochable. Vos préceptrices savent précisément à quoi je fais référence et j’attends un rapport spécifiant que la Maison Trinité a présenté dix-huit salopes parfaitement obéissantes pendant toute la durée de cette période.

Vos déplacements au sein de l’école ne doivent en aucun cas se produire dans un ordre différent de celui que vous formez actuellement. Chaque fois que vous sortez d’une pièce, vous reformez les rangs à l’immédiat. Il est hors de question que j’apprenne que vous avez déambulé dans l’école comme le troupeau de vache dont on m’a fait part tout à l’heure. Est-ce bien compris ? »

« Oui Mademoiselle ! » Répondirent les jeunes filles en chœur.

« Lorsque Madame Lancaster vous congédiera, vous vous rendrez immédiatement dans vos quartiers. Votre Maîtresse de Maison vous y prendra en charge.
Et que ça saute ! »

Et ce furent deux rangées d’étudiantes parfaitement alignées qui traversèrent le couloir. Lorsqu’elles approchèrent premier étage, l’agitation de l’école commença à se manifester. Les bruits des étudiantes se déplaçant d’un hall à l’autre, discutant et riant retentirent de tous côtés. Les dix-huit filles de la Maison Trinité traversèrent le pallier et entamèrent la dernière volée de marches menant au rez-de-chaussée. La formation s’était quelque peu désorganisée durant la descente. Les adolescentes encore maladroites étaient incapables de conserver les rangs tout en négociant les escaliers sur leurs talons hauts.

Arrivées en bas, elles se mirent en route vers le réfectoire, se déplaçant avec le flot des autres filles. Sarah surprit les regards qu’on leur adressait, sans aucun doute, leur silence et leur alignement parfait attirait toutes les attentions. Toutefois, elle se doutait bien que leurs colliers et leurs uniformes contribuaient grandement à la curiosité ambiante.

De surcroît, il était plus que probable que ses tétons qui pointaient outrageusement à travers son corsage contribuaient sans équivoque à captiver les attentions. Elle entendit des rires retentir à proximité d’elles et fut convaincue qu’ils lui étaient destinés. Elle avait perdu le compte du temps écoulé depuis qu’ils avaient durci ; pas loin d’une heure sans aucun doute. Le frottement de son chemisier garantissait que cela se prolongerait irrémédiablement tant qu’elle se déplacerait, ce qui lui causait une gêne non négligeable.
Elle jeta un coup d’œil sur ses camarades de classe, tentant d’interpréter leurs pensées ou leur langage corporel, tout ce qui pourrait lui révéler comment elles vivaient ce moment si particulier.

Elles étaient entourées de filles normales, qui n’étaient pas destinées à devenir des esclaves sexuelles, qui suivaient une scolarité normale. Comment réagiraient-elles si elles découvraient la vérité, si elle ou l’une de ses camarades de classe s’approchait d’une d’entre elles et lui révélait ce terrible secret, la face cachée d’Harkwood ? Est-ce qu’on les croirait ? Il semblait que l’équipe encadrante pratiquait ça depuis des années, et elles avaient certainement envisagé ça. Il y avait certainement une version officielle qui ferait passer tout ce que pourrait dire une fille de Trinité pour des divagations. De plus les préfètes et le personnel d’encadrement étaient disséminés dans tout l’établissement. Si on sanctionnait d’un de ces terribles coups de canne la moindre incartade, aussi futile soit-elle, quelle serait la sanction pour une faute aussi grave ? Ses fesses la cuisaient toujours, irradiant sans cesse des vagues de douleur dans son corps. Que pouvaient-elles faire ?

Elles arrivèrent rapidement au réfectoire dans lequel régnait un immense brouhaha. Non pas qu’il soit si bruyant, mais après le silence qui avait régné dans les salles de cours, cette cacophonie de bruits adolescents les frappa presque aussi fort qu’un coup.
Tandis que les autres filles entraient dans la cantine et allaient faire la queue devant le self-service, Sarah sortit des rangs et alla à l’extérieur voir si elle apercevait Miss Harper. Celle-ci lui avait commandé de l’attendre devant la cantine. Visiblement, aucune des préceptrices des autres filles n’avaient eu la même idée.

Bientôt, elle se retrouva seule dans le couloir. Les dernières étudiantes étaient passées devant elle pour aller prendre leur déjeuner. Les minutes s’égrenèrent et Sarah commença à s’inquiéter. Elle tenta de ne pas paniquer et profita de ce temps pour faire une petite introspection. Ses mamelons la dérangeaient. Ils étaient légèrement douloureux, juste au-delà du seuil de la souffrance. Son derrière, lui avait largement dépassé ce stade et la mettait au supplice. C’était cependant beaucoup plus tolérable que ce qu’elle avait ressenti sur le moment, lorsque Miss Watson l’avait corrigée à coups de cane. D’autre part, son sexe aussi la démangeait. Il la picotait et elle avait l’impression que des fourmillements se diffusaient sans arrêt contre les chairs tendres de sa fente et de son anus.
Penser à ses organes génitaux lui rappela à quel point il paraissait doux, maintenant qu’il était imberbe, et quelle sensation merveilleuse lui procurait le contact avec sa petite culotte.

Elle n’était pas sûre que cela soit dû au fait qu’elle était maintenant glabre ou si c’était parce qu’elle était devenue plus sensible à cet endroit, mais elle ressentait la douce pression du string comme une caresse, prenant conscience de l’agréable présence du tissu soyeux en des endroits qu’elle n’avait jamais remarqué avant d’être épilée.

Elle repensa aux cours qu’elle venait de suivre, mais la peur d’avoir été oubliée commença à prendre le dessus. Elle apercevait toutes les autres filles qui mangeaient, et un fumet délicieux agaçait ses narines. Toujours pas le moindre signe de sa préceptrice. Peut-être se trouvait-elle à l’une des tables qu’elle ne voyait pas depuis son poste d’observation.

Pourtant, elle ne pouvait se résoudre à entrer, convaincue que cela lui causerait aussitôt des problèmes. Après tout ce temps passé à attendre debout devant l’entrée, cela aurait dû attirer l’attention sur elle. Au moment où elle allait réellement se mettre à paniquer, alors que son indécision quant à bouger ou rester sur place devenait insupportable, elle vit Miss Harper apparaître au milieu de la foule de filles attablées.

L’adolescente ne put contenir le sourire qu’elle adressa à la préfète qui s’approchait. Son soulagement était incomparable et elle débordait de bonheur de voir enfin sa préceptrice. Elle en savait plus sur les tenants et les aboutissants de sa situation à Harkwood, maintenant, ce qui n’était pas le cas la dernière fois qu’elle avait vu sa tutrice. Désormais, elle savait à quoi s’en tenir et elle comprenait mieux le comportement de son aînée et la responsabilité que cela pouvait être de veiller sur elle et de participer à son dressage. Elle pria le ciel de ne jamais la décevoir.

« Qu’est-ce qui te fait sourire, Porter? » Demanda Harper, visiblement curieuse.

« Bonjour Miss Harper, » Répondit Sarah en lui faisant une révérence. « Je suis heureuse de vous voir. »

« Et bien heu… D’accord, Porter. » Répondit la préfète quelque peu perplexe, surprise par cette réaction incontestablement sincère. « Est-ce que tu as aimé tes premiers cours à Harkwood ? »

« Oui, Miss Harper. »

« Miss suffira, Porter. Est-ce que tu as appris beaucoup de choses ? »

« Oui Miss. »

« Je m’en doute. J’espère que tu te comporteras bien pendant le repas. Généralement, ils sont tous identiques. Lorsque tu auras terminé ton nettoyage, après manger, tu me rejoindras directement. Je serai dans la cour principale, qui se trouve juste en face de l’entrée principale, j’ai oublié de te la montrer hier au soir. N’oublie pas que je suis responsable de toi, je n’ai aucune envie de te savoir traîner n’importe où dans l’école, compris ? »

« Oui Miss. » Répondit docilement Sarah.

« Ok, dépêche-toi d’aller prendre ton tour dans la queue, je ne crois pas que les filles de Trinité soient déjà servies, au déjeuner et au diner vous êtes servies en dernières. Pour le petit déjeuner, c’est différent car cela permet d’éviter que vous soyez en retard en cours. Ça ne serait pas dans ton intérêt, n’est-ce pas ? »

« Non Miss. »

« Alors magne-toi. »

Sarah trottina rejoindre sa place dans la file.
Harper la regarda faire, quelque peu confuse. Elle s’était attendue à retrouver Porter contrariée, peut-être même contestataire. Au contraire, l’adolescente l’avait accueillie en souriant et elle semblait plutôt heureuse. Il allait falloir qu’elle se renseigne auprès des autres préfètes pour savoir comment ça se passait avec leurs filles.

Sarah traversa le réfectoire, conscience de tous les regards qui convergeaient vers elle. Une bouffée de chaleur colora ses joues, tandis qu’elle imaginait le spectacle qu’elle présentait ; son collier, ses pointes de seins qui perçaient presque son corsage, sa démarche provocante due à ses talons. Forcément, aucune de ces filles ne savait quels genres de cours elle suivait ici, aucune d’entre elles ne pouvait s’imaginer qu’elle était là pour être transformée en salope. Elle était convaincue qu’elles pensaient toutes qu’elle était certainement une espèce de détraquée sexuelle.

« Elle fut certaine d’entendre prononcer le mot « Tétons" au moins une fois avant de prendre sa place au milieu de ses camarades de classe. Elle remarqua que toutes formaient une file séparée le long du mur. Il ne restait que quelques filles des autres Maisons à servir et, visiblement, Trinité devait attendre jusqu’à ce que la dernière soit passée.

Peu de temps après, sa rangée s’avança. Elle suivit impatiemment, consciente qu’elle était maintenant passablement affamée. Lorsque ce fut son tour, elle s’empara d’un plateau en plastique et attendit d’être servie. L’une des préposées à la cuisine y plaça un bol de salade et une grande bouteille d’eau. Elle avait pu observer ce que l’on servait à ses camarades et elle n’en fut pas surprise. Pourtant, leur repas était très différent de celui des filles des autres Maisons. Elle pouvait encore sentir l’odeur délicieuse des pâtes au curry, et des autres plats.

Chaque fille de Trinité reçut la même chose : Eau et salade. Sarah se faufila entre les rangées de tables où les autres filles se régalaient et discutaient gaiement. Le tabouret, à côté de celui de Murphy était libre. Elle posa son plateau sur la table et s’assit sur le siège en plastique, remarquant à nouveau à quel point cela lui faisait naturellement écarter ses jambes. Elle n’avait même pas eu besoin de réfléchir à quelle position adopter.

« Tu devrais te presser, Port. Tu l’as loupée, mais Madame Lancaster a dit que nous avons jusqu’à quinze pour manger avant de rejoindre nos postions et nous y tenir prêtes pour le nettoyage. Du coup, il ne nous reste qu’environ cinq minutes. » Déclara l’Irlandaise entre deux bouchées de salade.

« Merci Murph, » Répondit Sarah, en piquant sa propre salade à l’aide de sa fourchette en plastique.

Il fallait reconnaître que la salade était délicieuse. La laitue était croquante, les concombres légèrement rafraichissants et la sauce subtile, mais extraordinairement bonne. En fait, ce fut probablement la meilleure salade qu’elle n’ait jamais mangé. Elle attrapa sa bouteille et remarqua qu’elle était déjà ouverte et n’avait pas de bouchon. Même l’eau était délicieuse, avec un léger arôme de citron.

Sarah se consacra à son repas, comme chacune de ses camarades. Elle tenta d’oublier le reste et se concentra sur l’instant présent. Jetant un coup d’oeil sur la pendule, elle se rendit compte qu’il ne lui restait qu’une minute, mais comme elle avait déjà presque terminé sa salade, cela ne l’inquiéta pas.

Les filles des autres tables commencèrent à se lever, et la lumière rouge s’alluma au-dessus du self. Elle s’apprêtait à prendre son plateau, lorsqu’elle remarqua que les autres filles laissaient le leur sur la table. Ne sachant pas trop à quoi s’en tenir, Sarah se dit qu’elle avait du manquer une consigne lorsqu’elle attendait Miss Harper. Elle se leva et commença à se diriger vers son poste, jetant un dernier coup d’oeil sur son plateau. Au même moment, elle eut l’impression que ses cheveux se dressaient sur sa tête. Le tabouret sur lequel elle venait de s’asseoir avait immanquablement attiré son attention. On y voyait distinctement une tâche noire et humide en son centre, à l’endroit précis où ses sécrétions avaient visiblement imbibé sa culotte et suinté sur le plastique de son siège.

Elle regarda désespérément autour d’elle, priant le ciel pour que personne ne l’ait remarqué, lorsqu’une idée terrible s’imposa à son esprit. Que devait-elle faire ? Elle se souvenait parfaitement de ce que Miss Rice avait déclaré ce matin, spécifiant que tout ce qu’elles sécrétaient devait être consommé. D’un autre côté, il était hors de question qu’elle aille se prosterner devant son fauteuil pour en lécher l’assise devant tout le monde, devant des filles qui n’avaient aucune idée de la position de la Maison Trinité au sein de Harkwood.

Rouge de honte, elle courut jusqu’à son poste, priant de tout son cœur pour que personne ne remarque son inconduite et que sa liqueur sèche rapidement avant que qui que ce soit ne s’en rende compte. Rapidement, elle se mit au garde-à-vous, s’assurant que son sexe était parfaitement à la verticale du numéro 4 qui était inscrit sur le sol, entre ses pieds. Personne ne le lui avait imposé, mais elle sentait que c’était comme ça qu’il fallait s’y prendre et cela la rassurait de faire quelque chose correctement sans qu’on ait eu besoin de le lui demander.

Petit à petit, le réfectoire commençait à se vider, et les filles en sortaient par petits groupes. D’un œil de faucon, Sarah surveillait sa section. Elle ne voulait pas déranger les étudiantes normales et attendait patiemment qu’une table avec au moins quatre siège vides se constitue.

Des étudiantes normales ? Bien entendu, elle avait parfaitement conscience de la différence entre la Maison Trinité et le reste de l’école, on le leur avait fait suffisamment comprendre, mais elle s’en voulut d’avoir inconsciemment choisi ces mots.
Son regard se porta à nouveau sur le tabouret qu’elle venait d’occuper, espérant désespérément que les autres filles ne s’en approcheraient pas trop avant que son jus ait eu le temps de sécher. La peur d’être confondue commença à s’immiscer dans son esprit.

Elle remarqua un emplacement suffisamment dégagé sur l’une de ses tables et se précipita pour y nettoyer les places libres. Les plateaux étaient encombrés par les restes et, malgré la délicieuse salade qu’elle venait de manger, elle réalisa qu’elle avait encore faim.

En effectuant son premier tour vers le comptoir, elle remarqua que la cantine se vidait plus rapidement. La moitié du temps libre imparti pour le repas s’était presque écoulée, et elle s’imagina que les jeunes filles voulait consacrer le temps restant à faire quelque chose de plus amusant avant de reprendre les cours. Ce n’était pas son cas, elle était bloquée ici à nettoyer jusqu’à ce que Madame Lancaster donne son feu vert. Elle se demanda combien de temps cela pourrait prendre. Le petit déjeuner n’avait pas pris beaucoup de temps et elles étaient toutes plus expérimentées, maintenant.

Le temps de regagner son poste, toutes les tables étaient inoccupées. Elle pouvait se consacrer au nettoyage complet de sa section. Elle se hasarda à nettoyer tous les plateaux de la première table à la fois, les superposant tous les huit, empilant la vaisselle et les verres vides, attentive à bien répartir le poids sur le dernier plateau.

Elle redoutait de faire une bêtise, mais d’un autre côté, cela lui ferait gagner beaucoup de temps. Prenant une grande inspiration, elle souleva les plateaux. Ils n’étaient pas si lourds, et elle aurait surtout besoin de s’assurer de son équilibre. Procédant à petits pas, elle réussit à les déposer sans encombre sur le comptoir, sachant qu’elle venait de faire preuve d’efficacité.

Elle retourna rapidement sur ses pas pour répéter l’opération, se demandant si elle ne pourrait pas rajouter un plateau ou deux. Force lui fut de reconnaître que, même si c’était humiliant de devoir nettoyer les repas de filles de son âge, elle commençait à y prendre plaisir. Petit à petit, la corvée se transforma en jeu, et elle se demanda jusqu’à quel point elle pouvait accomplir sa tâche dans le laps de temps le plus court possible.
Une deuxième, puis une troisième table furent nettoyées avec la même rapidité. Elle avait profité de son dernier voyage vers le comptoir pour s’emparer d’un torchon afin de commencer à nettoyer et à repositionner les chaises. Consciencieusement, elle veilla à faire disparaître toutes les miettes et les traces d’eau qui avaient été renversées sur ses tables.
Elle fut la première à terminer sa section et s’empressa d’aller aider ses camarades. Perdant complètement la notion du temps, elle s’immergea dans son travail vérifiant systématiquement la propreté des tables et l’alignement des chaises. Elle avait toujours aimé que les choses soient nettes et ordonnées, détestant le désordre et la saleté.
Rapidement, toutes les tables furent propres et les chaises rangées. Il ne restait plus que les deux tables réservées à leur Maison qui attendaient d’être débarrassées.
Chaque fille regagnait son poste, lorsque Madame Lancaster sortit de sa cuisine et les interpella.

« Allez vous mettre en position d’attente derrière vos tabourets respectifs ! »

Sarah regagna sa place en louchant avec inquiétude sur son siège. Heureusement, ses sécrétions avaient séché. On distinguait qu’à peine leurs traces sur le plastique noir. Elle se rassura en pensant que personne ne les remarquerait si on ne les recherchait pas et se détendit quelque peu.

« Je vois un certain nombre de plats qui ne sont pas terminés, mesdemoiselles. Je vous rappelle que vous êtes soumises à un régime attentivement contrôlé et si on vous assigne un repas, vous devez le manger totalement. Je prends pour un compliment le fait que vous ayez toutes terminé votre salade, mais il reste quatre bouteilles à finir. Que les filles concernées s’avancent et les terminent tout de suite. »

Sarah et trois autres filles s’avancèrent. Elle ne savait pas qu’il fallait consommer tout le repas, y compris l’eau. Elle s’empara de la bouteille et commença à boire. C’était un récipient de 650 millilitres et il était encore à moitié plein et, après quelques gorgées, elle dut se forcer à ingurgiter le liquide. Gorgée après gorgée, elle s’imposa de terminer sa bouteille et, lorsque eut avalé la dernière goutte, elle reposa la bouteille sur sa table et constata qu’elle était la dernière. Tous les yeux étaient braqués sur elle, et elle espéra qu’elle n’avait mis personne en difficulté à cause de sa négligence.

« Ne pas terminer un repas signifie faire montre d’irrespect envers le personnel de cuisine et moi même. Vous pouvez rejoindre vos préceptrices pour le reste de votre pause déjeuner. Vous quatre, suivez-moi. »

Le cœur de Sarah accéléra. Elle se trouvait à nouveau en difficulté, tout simplement parce qu’elle n’avait pas terminé sa boisson. Abattue, elle se joignit à Ozawa, Ness et Cox, à la suite de Madame Lancaster. Arrivées dans la cuisine, celle-ci les fit mettre en ligne, au garde-à-vous contre le mur afin de scanner leurs étiquettes. Puis elle s’assit derrière l’ordinateur portable omniprésent que semblait posséder chaque personnel de l’école, et y entra les informations relatives à leurs infractions.

Sarah surveilla anxieusement, du coin de l’œil, les informations qui s’affichaient à l’écran mais ne put pratiquement rien distinguer de ce qui y était inscrit. C’était déjà sa deuxième infraction depuis que les comptes avaient été remis à zéro lors de la correction qu’elle avait reçue ce matin.
Ce qui l’inquiéta, fut le seul mot lisible. En haut de l’écran, en lettres majuscules rouges, le mot "RETENUE" clignotait de façon angoissante. Elle redoutait ce que cela pouvait bien signifier. Les retenues avaient toujours été l’une de ses plus grandes craintes, même s’il n’avait jamais été question de lui en infliger jusqu’à présent. Mais à cet instant, ce mot prenait une toute autre dimension dans l’esprit horrifié de l’adolescente.

« Retournez à vos obligations ! » Déclara Madame Lancaster d’une voix sévère, en les congédiant d’un geste dédaigneux de la main.

Malheureuses d’avoir écopé un nouveau coup de cette horrible cane, les trois filles quittèrent la cuisine sans demander leur reste, mais Sarah s’attarda un instant.

« Je suis vraiment désolée de vous avoir manqué de respect, Madame. »

« Merci Porter, maintenant, hâtez vous, il ne reste que vingt minutes avant la reprise des cours, et votre préceptrice doit se demander où vous êtes passée. »

Sarah fit demi-tour et s’empressa d’aller retrouver Miss Harper.

« Au fait, Porter ! »

« Oui Madame ? » répondit l’adolescente en se retournant, à mi-chemin vers la porte de sortie.

« Si vous persistez à ne pas terminer votre repas, je doublerai le nombre d’infractions. Il est impensable que je puisse tolérer le moindre irrespect envers mon équipe et les efforts qu’elles font pour vous maintenir en bonne santé. Compris ? »

« Oui Madame. » Répondit l’adolescente d’une petite voix timide.

Honnêtement, elle était certaine de ne pas avoir eu besoin de ce message d’avertissement. Elle ne voyait toujours pas en quoi le fait de ne pas avoir terminé une bouteille d’eau était une forme d’irrespect, mais là question n’était pas vraiment là. Il y avait encore beaucoup de consignes qu’elle ne comprenait pas, ou n’était tout simplement pas en mesure d’anticiper, et il y en avait beaucoup qu’elle avait énormément de mal à accepter, mais elle était convaincue qu’elle ne reproduirait pas les mêmes erreurs.
Elle traversa le réfectoire en courant et partit à la recherche de la cour principale, se retrouvant rapidement dans l’entrée principale.
Elle avait croisé de nombreuses filles sur son chemin, mais à présent, elle était seule. Les monumentales portes d’entrée de l’école n’étaient qu’à quelques pas. Derrière elles, se trouvait une autre vie, son ancienne vie simple et joyeuse dont l’une des principales préoccupations avait été quelles céréales choisir pour son petit déjeuner. Juste derrière ces portes, songea-t-elle en observant pensivement les deux grands vantaux.

Elle soupira et pivota, se dirigeant à l’opposé de l’entrée qui s’ouvrait sur la cour principale. Franchissant un simple porche vouté, elle se entra dans un immense espace pavé de pierres. L’endroit formait une section carrée, immense, avec deux longs corridors bordés de colonnes qui couraient de chaque côté du bâtiment principal. L’ensemble formait une volée plaisante d’arches qui se prolongeaient jusqu’à l’extrémité de l’édifice et faisaient le tour de la cour. De grands arbres ombrageaient des bancs en pierre répartis aléatoirement dans l’espace ouvert, tous occupés par des groupes d’étudiantes qui discutaient en riant entre elles.

Sarah se mit en position d’attente pour explorer l’immense lieu et y dénicher sa préceptrice. Elle ne voulait pas prendre le risque d’être sanctionnée pour avoir été surprise sans surveillance pendant un temps libre. Elle aperçut Murphy et sa préfète et fut tentée de lui faire un signe amical de la main, mais l’Irlandaise avait les yeux fixés sur le sol, à ses pieds.

Sarah continua à observer et commençait à désespérer lorsqu’elle finit par dénicher Miss Harper, assise sous un arbre au milieu d’un groupe d’amies. Elle se dépêcha de les rejoindre et lui fit une révérence.
Elle avait pensé qu’il serait préférable d’afficher ce genre de respect devant les amies de sa préceptrice. Miss Harper avait endossé une grande responsabilité en devenant sa responsable, et Sarah était convaincue qu’il lui fallait faire de son mieux pour l’en récompenser. Après tout, la préfète n’avait qu’une année de plus qu’elle et, si les rôles avaient été inversés, l’adolescente n’était pas sûre qu’elle aurait été digne d’une telle responsabilité.

« Voici ma fille, » Expliqua Harper à ses amies. « Approche, Porter, et mets-toi derrière moi. »

« Et qu’est-ce qu’elle est supposée faire, Rebecca ? » Demanda l’une des filles assise en regardant Sarah comme si c’était un extra-terrestre.

« Apprendre à bien se tenir. Elle est de Trinité, on l’y éduque à devenir un membre estimé de notre société, mais tu connais Trinité, Miranda. »

« Oui, je sais bien, Rebecca, mais qu’est-ce qu’elle vient faire ici ? Je veux dire ici avec nous. »

« On ne peut pas leur faire confiance et les laisser livrées à elles même pendant leur temps libre. » Expliqua Harper.

« Et c’est quoi sur son cou ? »

« Un collier. Elles en ont toutes un, c’est nécessaire pour leur apprendre la discipline. » Répondit la préfète.

« Ah ! Comme une chienne ! » Rigola l’une des amies de Rebecca.

« Alors, elle va rester debout ici tout le temps ? » Demanda une autre.

« Elle fait tout ce qu’on lui dit. » Renchérit Harper.

« Alors dis-lui de faire quelque chose. » Pépia une petite blonde aux yeux bleus qui fixait Sarah avec un air vicieux.

« Autre chose comme quoi, Stacey ? » Répondit de mauvaise grâce la préfète qui n’était pas particulièrement intéressée par le tour que prenait la discussion, n’ayant pas l’intention de passer son temps libre à discuter de Sarah.

« Je ne sais pas, moi. Demande-lui de se tenir sur une seule jambe, par exemple. » Rigola Stacey en dévisageant Sarah de plus belle.

« Allez Porter ! Sur une seule jambe. » Ordonna Harper.

Docilement, Sarah souleva son pied gauche, tentant de maintenir son équilibre malgré le peu de surface qu’offrait le talon de sa chaussure droite. Ce ne fut pas une position des plus aisées, surtout avec les mains dans le dos.

« C’est pathétique. » Renchérit la blonde. « Fais-lui lever la jambe plus haut. »

« Tu entends, Porter ? Lève-moi un peu ce genou ! »

Sarah remonta sa jambe, élevant son genou à hauteur de hanche. Elle chancela un peu, mais finit par trouver son équilibre en tortillant son pied droit, le faisant frotter contre le dallage en pierre. Toutes les copines de Harper rigolèrent à ses dépens, et elle sentit la bouffée de chaleur, maintenant familière, empourprer son visage tandis qu’elle endurait de son mieux le poids de leur dérision.

« Clarice, elle me montre sa culotte, comme ça. Fais la tourner de l’autre côté, s’il te plaît. » Poursuivit la petite blonde qui était visiblement celle qui prenait le plus de plaisir à ses tourments.

« Tourne-toi face à l’arbre, Porter. »

Sarah obéit et se retourna face au tronc de l’arbre gigantesque qui les abritait de la chaleur du soleil de ce lundi. Elle focalisa son attention sur l’écorce noueuse, tentant de se perdre dans les motifs complexes et d’oublier ainsi l’humiliation que lui imposaient ces filles qui n’étaient que des étudiantes, tout comme elle. Elle faisait de son mieux pour satisfaire Miss Harper, espérant qu’elle réussirait à lui faire honneur.

« Remets-toi sur un pied, Porter. » Ordonna nonchalamment la préfète.

Aussitôt, Sarah leva pied droit. Cette fois, elle n’interrompit son geste que lorsque sa jambe forma un angle droit parfait avec sa taille, ce qui, tout en étant esthétiquement plaisant, était une position tout aussi difficile à maintenir que précédemment. Elle était obligée de lutter constamment pour maintenir son équilibre, ce qui nécessitait en permanence de petits mouvements nerveux de ses jambes et du haut de son corps.

Harper et ses amies continuèrent tranquillement leur conversation, comme si Sarah n’existait pas. Elle fit de son mieux pour ne pas écouter leur conversation, estimant que ça serait incorrect de sa part, si elle entendait leur discussion privée. Pourtant, malgré toute sa bonne volonté, elle ne put s’empêcher d’enregistrer certains détails. Des commentaires sans intérêt portant essentiellement sur les films, la mode et les garçons, toutes ces choses qui appartenaient à un monde différent. Un monde qui avait été le sien quelques jours plus tôt et duquel elle était exclue maintenant.

« Change de jambe, Porter. »

Intérieurement, elle remercia sa préceptrice. Elle était arrivée à un point ou il lui était devenu vraiment difficile de garder son équilibre et sa position. Elle sourit et reposa son pied pour relever le gauche. On ne l’avait pas oubliée et, pour elle ne savait quelle raison, cela lui fit chaud au cœur. Son esprit adolescent troublé éprouvait des sentiments pour la préfète. Elle ne savait pas vraiment lesquels, mais il y avait un mélange de respect, de bonheur et peut-être, si elle réussissait à l’admettre, un petit plaisir à l’idée que sa préceptrice ait pensé à elle. Ces sentiments étaient entachés par le fait que le groupe d’écolières continuait à discuter entre elles, comme si elle n’était pas là. Elle riaient et plaisantaient entre elles, ne faisant preuve d’aucune retenue ni de la moindre gêne, ne mentionnant jamais sa présence. Cela lui donnait l’impression terrible de ne pas exister.

Sa jambe droite s’était mis à trembler et son genou droit commençait à s’agiter de haut en bas, l’obligeant à déployer toutes ses forces pour le maintenir à l’équerre. Elle avait même du reposer son pied une fois avant de se reprendre de le reprendre rapidement la position. Elle se sentait minable de ne pas avoir été capable de tenir le coup, mais il semblait que personne ne l’avait remarqué. Peut-être ne la regardaient-elles même pas.
Elle entendit la sonnerie électronique retentir, bien qu’elle eut une tonalité différente. Le regain d’activité qu’elle sentit à la périphérie de son champ visuel lui indiqua que la cour se vidait rapidement et que les étudiantes regagnaient leurs salles de cours.

« Je vous retrouve en maths, il faut que je raccompagne ma petite copine. »

Sarah sentit une petite palpitation au fond de son ventre en entendant Miss Harper l’appeler "Ma petite copine". Cette sensation la troubla et la désorienta à la fois.

« Allez Porter, en route. » Commanda sa préceptrice.

Sarah reposa son pied avec soulagement et se retourna pour suivre la préfète. Elle avait les jambes cotonneuses et elle dut faire un effort considérable pour ne pas se laisser distancer. Calant son pas sur celui de sa préfète, elle se positionna derrière elle, légèrement sur sa gauche.

« Miss ? » Se hasarda-t-elle d’une voix hésitante.

« Tu dois demander la permission avant de parler, Porter. »

« Puis-je avoir la permission de parler, s’il vous plaît Miss ? » Répéta l’adolescente, honteuse d’être réprimandée comme une petite fille.

« Oui. »

« Miss, pourquoi la sonnerie était-elle différente ? »

« Parce qu’il s’agit de la cloche d’avertissement. Elle nous avertit qu’il nous reste cinq minutes avant la reprise des cours. »
« Miss, je suis désolée de ne pas avoir réussi à maintenir correctement ma position tout à l’heure. » Lâcha Sarah se demandant, au moment même où les mots sortaient de sa bouche, pourquoi elle cherchait les ennuis.

« Ah… Et bien tu feras mieux la prochaine fois. » Répondit Harper, légèrement surprise par la confession.

Elle avait tourné le dos à Porter durant tout le temps, faisant tout son possible pour oublier sa présence et passer un bon moment avec ses amies. Il faudrait qu’elle demande à Miss Peach des renseignements sur Porter lors de la prochaine réunion des préfètes le lendemain.

Sarah suivit silencieusement sa préceptrice durant le reste du trajet, cogitant encore sur son aveu prématuré lorsqu’elles arrivèrent. La plupart des filles étaient déjà là et avaient commencé à former les rangs.

« Mets-toi en ligne, on se revoit demain, au déjeuner. »

Et sur ces mots, Harper se dépêcha de rejoindre son cours de maths, abandonnant Sarah avec ses camarades de classe. Miss Peach sortit de ses appartements et vint se tenir devant les étudiantes qui prenaient rapidement leurs rangs.

« Hmmm, il manque Mitchell. Où peut-elle bien… Bougez-vous un peu plus les fesses, Mitchell ! » Hurla la Maîtresse de Maison.

Un claquement précipité de talons se fit entendre et Mitchell finit par surgir en courant du couloir pour prendre précipitamment sa place.

« Une infraction pour retard, Mitchell. En route, mesdemoiselles, allez-vite vous changer en tenues de gymnastique. Vous aurez éducation physique tous les jours après le repas. Vous devrez être prêtes et en rang devant le gymnase lorsque retentira la deuxième sonnerie, ce dont vous serez incapable aujourd’hui. Vous êtes encore une bande de petites salopes qui a besoin d’apprendre la ponctualité. Votre temps ne vous appartient pas, il appartient, comme tout ce qui vous concerne à vos supérieurs. Pour le moment il s’agit de l’équipe dirigeante de Harkwood, mais plus tard, ce seront vos propriétaires. Lorsque vous faites perdre du temps à quelqu’un, vous constaterez que ça porte toujours à conséquences.

La deuxième sonnerie retentit dans le couloir.

« Vous voyez, vous êtes déjà en retard et vous ne vous êtes pas encore changées. Et que ça saute, maintenant. »

Olsen prit la tête, scannant son étiquette à la porte du salon, puis à nouveau à l’entrée du dortoir. Les autres filles suivirent à tour de rôle, pratiquant une nouvelle fois cette cérémonie d’obéissance qui consistait à suivre et qui allait devenir si importante dans leur routine.

Sarah se rendit directement à son lit et entreprit de déshabiller. Elle prit soin de bien plier ses vêtements sur le lit, remarquant qu’il était à nouveau impeccablement fait. Lorsqu’elle eut ôté ses chaussures, elle les rangea bien proprement dans le compartiment qui leur était réservé. Puis, une fois nue, elle s’occupa de sortir sa tenue de sport.

Elle n’avait pas eu le temps de découvrir ces vêtements. Durant son admission, ils étaient encore emballés dans leur plastique et elle n’avait pas eu le loisir de les inspecter. les chaussettes étaient classiques : de petites socquettes qui recouvraient à peine sa cheville. Deux petites boules de tissu, qui ressemblaient comme deux gouttes d’eau à des petits pompons, pendaient à l’arrière de l’élastique. Elle n’avait jamais vu de chaussettes comme celles là. Elles étaient mignonnes et avaient indubitablement un air petite fille, tout à fait différentes du genre qu’une jeune fille adepte de la mode porterait.

Elle avait déjà essayé les chaussures et, une nouvelle fois, elle s’émerveilla de leur confort faussement fonctionnel. Elle suivit à la lettre les consignes d’habillage et s’empara ensuite de sa culotte de sport. Elle était plus conséquente que le petit string qu’elle avait porté jusqu’à présent, et ressemblait plus aux vêtements qu’elle avait vu sur les filles qui s’entraînaient la veille lorsqu’elle avait visité les lieux. Ceci dit elle était bien plus petite que les leurs.

En la faisant glisser le long de ses jambes, elle remarqua à quel point elle était élastique et moulante. Elle donnait la sensation d’être constituée d’un mélange de coton et de lycra, du même genre que la tenue de gym que sa mère lui avait acheté et qu’elle n’avait pas réussi à mettre, ne serait-ce qu’une fois. D’un autre côté, elle semblait être mieux finie et épousait confortablement les formes de son sexe fraîchement épilé. Au final, c’était presque un petit short qui lui arrivait haut sur la cuisse, parfaitement aligné sur la hauteur de son sexe, tandis que l’arrière était coupé un peu plus court et découvrait légèrement la naissance de ses fesses.

Contrairement à son string, cette culotte avait une couture qui courait sur toute la longueur de l’entrejambe, du devant à l’arrière. L’élastique de la taille était plus épais que tout ce qu’elle avait pu porter jusqu’à présent, avec presque cinq centimètres d’épaisseur. Il était noir et contrastait avec le bleu profond du reste du tissu et ressemblait à une ceinture. Il s’appliquait confortablement sur ses hanches et l’ensemble ne recouvrait qu’une quinzaine de centimètres de sa peau. L’élastique était serré et il n’y avait donc aucun risque qu’il se déplace pendant les exercices, constata-t-elle avec soulagement.

Le soutien-gorge était assorti à la culotte. Il était fabriqué dans le même tissu et ressemblait à un débardeur très court, avec une forme de Y dans le dos. Le devant du bustier passait haut sur sa poitrine, juste au dessous de sa gorge, avec une grande ouverture en forme de goutte d’eau qui mettait en valeur les courbes de ses seins que l’étoffe comprimait en les rapprochant l’un de l’autre. Sarah n’avait jamais rien porté d’aussi décolleté que ça. Elle jeta un coup d’œil à Mitchell et remarqua que les gros seins de l’adolescente étaient écrasés l’un contre l’autre, et dépassaient de l’ouverture comme s’ils allaient en déborder.

Ses cheveux étaient toujours tirés en queue de cheval, et elle en conclut qu’elle était prête. Aussitôt, elle s’identifia sur le scanner et sortit du dortoir en courant pour aller prendre sa place dans les rangées presque complètes. Miss Peach les attendait déjà, inspectant les écolières chichement vêtues de leur uniforme de sport. Celle-ci contemplait le spectacle avec un regard passionné qui en disait long sur la satisfaction qu’elle éprouvait d’avoir obtenu ce poste à Harkwood. Elle ne les quitta pas des yeux jusqu’à ce que la dernière fille ait pris sa place dans sa ligne.

« Hassel, sortez des rangs. »

Effrayée, la jeune fille s’avança, quittant la protection illusoire que formait le rang de ses camarades de classe, et alla se poster au garde-à-vous devant la Maîtresse de Maison. Celle-ci sortit une cravache en cuir à l’aspect atroce de derrière son dos. Elle en porta un premier coup sec sur la cuisse droite de l’adolescente, puis un deuxième et un troisième sur chacune de ses fesses, avant de terminer avec un quatrième sur sa cuisse gauche.

« La dernière fille à rejoindre le rang, fait perdre le temps de tout le monde. Je ne tolèrerai pas de traînardes dans ma Maison. Retournez à votre place et cessez de pleurnicher ou je vous donnerai une bonne raison de le faire. Maintenant filez en cours. »

Olsen et Mitchell se mirent en route, entraînant toutes les autres adolescentes dans leur sillage. Une nouvelle fois leurs rangées se désorganisèrent durant la descente des escaliers, mais elles se reformèrent instantanément dès qu’elles furent à nouveau sur le plat. Il ne leur fallut que peu de temps pour atteindre le gymnase. Une femme les attendait devant l’entrée, et elle n’avait vraiment pas l’air contente.

 

 

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