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Servante moderne (1)
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Adaptation française par Perverpeper le 27/06/14

 

 

Avant-propos : Ce conte entièrement fictif est l’adaptation française de l’œuvre américaine d’une auteure dont le pseudonyme est "Annie the slick".
Après avoir contacté Annie par email, elle m’a donné l’autorisation d’adapter son texte en français et de le publier. Sachez qu’il fait l’objet d’un copyright et ne doit donc pas être posté sur d’autres sites sans autorisation formelle.
Malheureusement, ce récit est incomplet et ne comporte que les trois premières parties.

PP

 

Synopsis : Pauvre Jasmine, elle a répondu à la MAUVAISE annonce. Découvrez de quelle manière elle apprend à devenir la parfaite "Servante moderne".

 

Première partie : C'est absolument hors de question.

 

L’annonce disait : "Recherche : Servante 24/24 pour divers travaux domestiques, tel : 555-1234

Jasmine se dit qu’elle pouvait peut-être obtenir ce job ; depuis son échec à la fac, elle désespérait. À croire qu’elle était incapable de se maintenir dans un poste plus d’un mois ou deux sans se faire remercier ou carément virer comme une malpropre. Le problème était qu’elle n’arrivait pas à supporter les responsabilités et la pression qui en résultait. Pourtant, un job d’employée de maison, ça devait être à sa portée. Elle était tout à fait capable de faire les lits, cuisiner et faire le ménage. C’était peut-être la fin de cette mauvaise période. Sans compter qu’elle présentait bien, blonde, vingt-deux ans, avec un joli visage et un corps bien modelé dont elle avait toujours été fière. Ça lui avait toujours réussi avec les hommes.

L’après-midi même, depuis son petit studio, elle tentait sa chance avec le numéro de l’annonce.

« Oui. » Répondit froidement une voix féminine.

« Heu… J’appelle à propos de l’annonce pour l’employée de maison. » Déclara-t-elle d’une voix hésitante.

« Je vous écoute, jeune fille. » Répondit la femme.

« C’est pour le job de servante. » Rajouta automatiquement Jasmine.

« Ah. Nous pouvons nous rencontrer dans vingt minutes ; à l’angle de la rue Bronson et de la rue Wittiker. Serez-vous à l’heure ? »

« Sans problème, oui oui. » Répondit Jasmine.

« C’est oui MADAME, jeune fille. » La voix de l’autre femme semblait plutôt sévère, à l’autre bout du téléphone.

Emportée par son enthousiasme, Jasmine se corrigea aussitôt.

« Oui, Madame. »

« C’est mieux. Je vous attends à 14h20, nous habitons au dernier étage. »

Du tac au tac, Jasmine répondit :

« Bien, Madame. »

Mais il n’y eut plus que la tonalité pour l’entendre à l’autre bout de la ligne.

Elle se précipita vers le centre-ville et arriva à destination avec seulement quelques minutes d’avance. Elle n’avait pas eu le temps de se changer, juste de se remaquiller et de coiffer ses longs cheveux blonds.
Cependant, elle se sentait à son avantage avec son pantalon et son chemisier qui mettaient son corps en valeur.

Un portier l’accueillit et lui demanda ce qu’elle voulait. Elle répondit qu’elle venait pour l’annonce passée par les occupants du dernier étage. Il la fit patienter tandis qu’il se retirait pour téléphoner. La réponse dut le satisfaire, car il revint avec un sourire et la fit entrer, lui indiquant la direction de l’ascenseur.
L’intérieur de l’immeuble était cossu, faisant penser à la réception d’un hôtel de grand standing.

Arrivée au dernier étage, Jasmine sortit de l’ascenseur et frappa à la seule porte que comportait le pallier.
Une petite blonde vêtue en soubrette d’operette lui ouvrit. Sa jupe blanche, extra courte et très évasée, couvrait à peine son derrière, dont on distinguait la naissance de la petite culotte blanche. Son haut lui faisait pigeonner la poitrine, et Jasmine pouvait voir le haut de ses auréoles. Ses tétons semblaient sur le point de s’échapper de la bordure en dentelle blanche qui ornait son chemisier.

Choquée et incapable de pronnoncer le moindre mot, Jasmine l’observa. Il n’était pas question qu’elle porte quoi que ce soit d’aussi indécent. Elle s’apprêtait à revenir sur ses pas lorsque la blonde lui sourit.

« Ma Maîtresse vous attend, si vous voulez bien vous donner la peine. »

Et Jasmine se retrouva à l’intérieur de l’appartement. La porte se referma derrière elle. Elle s’était rarement sentie aussi mal à l’aise.

« Heu… Je ne crois pas… » Commença-t-elle.

Mais la bonne l’ignora.

« Veuillez me suivre, s’il vous plaît. » Rajouta-t-elle en faisant demi-tour.

Comme dans un rêve, Jasmine la suivit à travers l’entrée luxueuse, entièrement en marbre. Hypnotisée par le postérieur de la jeune fille qui paradait devant elle au rythme du martellement des talons aiguilles prolongeant les jambes gainées de nylon noir.
Comment pouvait-on s’exposer de cette façon, se demanda-t-elle. Quelle indécence.

Le bureau était spectaculaire ; un plafond voûté, des murs couverts de bibliothèques et deux chaises qui faisaient face à un immense bureau entièrement en marbre. Une femme y était assise, très élégante dans un tailleur parfaitement coupé. Ses grands yeux verts et ses cheveux bruns lui donnaient l’allure d’une femme moderne, consciente de son pouvoir.
Toute à son travail, elle ignora Jasmine et la bonne qui venaient d’entrer et continua à lire les documents qu’elle tenait entre ses mains.

Jasmine et la petite bonne restèrent debout, immobiles, pendant plusieurs minutes, avant que la femme assise derrière son bureau daigne lever les yeux sur elles.

« Merci Patricia. Tu peux nous laisser. »

La blonde quitta la pièce, abandonnant Jasmine debout devant le bureau.

« Vos tâches seront variées. Je compte sur une obéissance parfaite et tout manquement sera sévèrement châtié. »

Jasmine était choquée. Elle n’avait pas donné son accord pour le poste qu’on lui proposait, et déjà cette femme la considérait comme une de ses servantes. Elle ne lui avait même pas proposé de s’asseoir.

« Nous aurons besoin de prendre rapidement vos mesures pour un uniforme. Votre place prend effet dès demain. »

« Heu… Mademoiselle, je ne crois pas que… » Tenta-t-elle de protester lorsque, de derrière son bureau, la femme leva ses yeux sur elle, la regardant durement.

« Vous vous adresserez à moi en disant "Maîtresse" ou "Maîtresse Bradley" ! C’est compris ? » Enchaîna-t-elle d’un ton qui ne souffrait aucune contradiction.

« Oui, M… Maîtresse. » Répondit Jasmine, tout en se disant que c’était fou et qu’elle ne travaillerait jamais pour cette folle.

Maîtresse Bradley se désintéressa à nouveau d’elle et se pencha vers un bouton qu’elle enfonça.

« Carol ! Voulez-vous venir s’il vous plaît, j’ai besoin des mesures d’une nouvelle fille. »

« Bien, Madame. » Répondit une voix provenant d’un haut-parleur.

Quelques secondes plus tard, une jeune femme vêtue d’un tailleur strict pénétra dans la pièce. Elle portait une paire de lunettes aux montures métalliques et ses cheveux blonds étaient coiffés à la manière d’une femme d’affaires.
Maîtresse Bradley la présenta :

« Voici Carol, mon assistante personnelle. Après mon frère et moi, vous devrez lui obéir en tout. »

« M… Mais Maîtresse, » Commença Jasmine, « Je… Je ne suis pas sûre… »

« N’ouvrez pas la bouche tant qu’on ne vous y a pas autorisée. » La coupa sévèrement Maîtresse Bradley.

Jasmine en resta sans voix, la bouche ouverte ; cette femme l’intimidait. Elle était décidée à aller au bout de l’entretien d’embauche, mais certainement pas à travailler pour cette folle.
Se désintéressant d’elle, Maîtresse Bradley se retourna vers Carol et lui demanda de prendre les mesures de Jasmine afin qu’on lui confectionne un uniforme à sa taille.

Stupéfaite, Jasmine resta figée, droite comme un "I", tandis que Carol se servait d’un mètre de couturière pour prendre ses mesures, toutes ses mesures, rapidement et efficacement. Avant que Jasmine se soit reprise, Carol avait terminé.

« Merci Carol, occupez vous de collecter les informations nécessaires de cette jeune fille, s’il vous plaît. »

Carol sortit de la pièce sans attendre Jasmine. Interloquée, celle-ci jeta un coup d’œil à Maîtresse Bradley, qui s’était complètement désintéressée d’elle. Elle quitta la pièce d’un pas incertain, à la suite de Carol.

Carol conduisit Jasmine jusqu’à son cabinet. Il était ridiculement petit en comparaison de celui de Maîtresse Bradley. Elle s’assit derrière son bureau et considéra Jasmine d’un air pensif. Il n’y avait pas d’autre chaise.

« J’ai besoin de toutes tes informations personelles les inclure dans la base de données du personnel. » Et elle entra consciencieusement toutes les réponses que Jasmine lui donna dans son ordinateur.

Jasmine trouva bizarre qu’on lui demande le nom de ses parents proches, sa situation maritale et ses préférences sexuelles, mais elle répondit à toutes les questions, impatiente d’en finir avec cette situation qui la mettait mal à l’aise.

Après vingt minutes d’un interrogatoire ne souffrant aucune réponse approximative, Carol se leva enfin et raccompagna Jasmine jusqu’à la porte d’entrée.

« À demain. » Lui dit-elle d’un ton très professionnel.

Et elle claqua la porte derrière la jeune fille complètement médusée.
Jasmine s’engouffra dans l’ascenseur en secouant la tête. Il était impensable qu’elle puisse remettre les pieds dans cette maison de folles. C’était absolument hors de question !

 

perverpeper@perverpeper.com

 

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