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Denyse Juncutt

 

 

Denyse

 

 

Interview : Denyse Juncutt

Source : letsdyke.com


Salut Denyse ! Tout d’abord merci d’avoir répondu présente à l’invitation du 14 juin pour notre soirée d’anniversaire. Pour ceux/celles qui ne te connaissent pas encore, est-ce que tu peux te présenter en quelques mots ?

Maitresse de cérémonie depuis bientôt 10 ans, dj rêveuse, et collectionneuse compulsive d’électro mélancolique.

Est-ce que tu avais déjà entendu parler de Let’s Dyke ! avant qu’on ne te contacte ?

Oui j’avais déjà entendu parler de Let’s Dyke. J’étais tombée sur votre site il y a quelques mois. J’ai trouvé vos flyers vraiment sympas.

Tu as fait partie de la Team BBX avant de lancer tes propres soirées : les « Gaston Queer Clubbing. Explique-nous le concept.

Les soirées GASTON QUEER CLUBBING résultent d’une envie de faire danser les gays et les lesbiennes sur le même dancefloor. Ce qui, je peux vous l’assurer, n’est pas chose aisée à Paris. Vainui de Castelbajac et moi-même souhaitions pouvoir faire tomber les clivages et retrouver le goût du sexy et du fun avec une clientèle qui voudra bien laisser ses à-prioris au vestiaire. On ne peut pas faire soirée plus LGBT, hétéro cool compris. Et tout ça, gratuitement.

Plus d'infos sur les soirees Gaston Queer Clubbing :
https://www.facebook.com/gastonclubbing

La Gaston

A quand remonte ton implication dans l’organisation de soirées et plus précisément ton implication dans le milieu LGBT/Queer ?

J’ai organisé ma première grosse soirée en 2005 avec Emilie Jouvet. J’avais l’ambition d’organiser des soirées où les filles arrêteraient de tirer la gueule pour le style. Je voulais de l’accessibilité, une joie communicative, je voulais rendre les gens heureux, je voulais des soirées qui me ressemblent. J’ai proposé à Katia Negri, fondatrice de Barbieturix qui venait tout juste de se créer et avait pour unique activité la rédaction d’un fanzine, déjà très alternatif.
Les soirées Clitorise à la Flèche d’Or sont nées. Un succès incroyable dont on nous parle encore aujourd’hui avec une certaine nostalgie. Barbieturix a grandi et d’autres soirées ont été organisées au fur à mesure des années, dont la Wet For Me qui ramène jusqu’à 2000 personnes à la Machine du Moulin Rouge.
Je suis très fière d’avoir participé au début de ce grand collectif, et de l’équipe actuelle qui a repris les rênes et qui donne énormément de leur temps pour faire danser les lesbiennes et leurs copains.

Quelles sont les difficultés auxquelles les collectifs LGBT Parisiens peuvent se heurter ?

Si un collectif a la motivation, il aura les moyens. Rien ne peut contrer cela. Nous n’avons jamais rencontré de problèmes particuliers, Paris est une ville ouvertes aux droits LGBT, c’est une grande chance. Cependant, les difficultés peuvent principalement venir de la montée des extrêmes qui voudraient nous priver de nos libertés sous couvert d’une moralité moyenâgeuse, de théories fumeuses et non fondées. Le but des collectifs LGBT est de soutenir leur communauté et de prouver aux autres que les différences enrichissent notre France. Mais je pense que vous le savez déjà.

Depuis Paris, comment est-ce que vous percevez les assos/collectifs qui essaient de faire bouger les choses en Province ?

Nous sommes très fières des collectifs de province. Nous savons que ça n’est pas facile de faire bouger les choses, de rassembler. Manque de moyens, de bénévoles et même de clientèles parfois. Tout parait plus facile à Paris. C’est important qu’ils existent, surtout actuellement, dans une France où les agressions homophobes ont explosé.

Ton plus beau souvenir en tant qu’organisatrice de soirées ?

Les soirées Clitorise en 2006/2007. J’avais le sentiment d’une liberté totale. C’était un bordel monstre, je mixais vers 4h, c’était mon créneau préféré à l’époque. Le public de cette tranche horaire là reste pour le son que tu lui offres, il est emporté. Il faisait chaud, c’était sexy, très sexy.

Et en tant que dj ?

Je suis ne suis pas quelqu’un qui aime être sur le devant de la scène, m’exhiber est quelque chose de très difficile pour moi, c’est d’une violence sans nom. Pourtant, dès que retentissent les premiers rythmes, toute cette peur s’efface. Je n’ai donc pas précisément de plus beau moment, j’ai beaucoup de beaux moments. Le dernier en date était sûrement les 10 ans de la Wet For Me. J’étais dans une forme olympique, déshinibée et libre de n’importe quoi, les gens ont dû le sentir, parce qu’ils étaient particulièrement réceptifs. Chaque recoin de la Chaufferie respirait le bonheur et l’abandon.

Des projets à venir ?

J’organise la PIMP MY GASTON, avec Van Campo (la MC des soirées Pimp my Dot). Une énorme soirée au NUBA de 20h à 5h. Un lieu incroyable sur les toits de la cité de la Mode, totalement en extérieur. Nous accueillons Acid Washed, il y aura un live de Potochkine, Andres Komatsu, Le Formica, Peter Aokki de Radio Nova. Ce sera très summer, j’ai vraiment hâte d’y être.

Caro le 10/06/2014

 

 

 

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