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La directrice de l'institut Ospif (38)
précédant

Par Charlène O

 

Collection "Entre filles..."

par Charlène O.
 
Episode 38: "Porc-épic" (première partie)
 
"Et si on jouait la cérémonie du Porc-épic?" demanda Iris soudain. Les filles de dernière année qui étaient réunies dans la chambre de Florence s'ennuyaient.
Il y eut un silence. Gaëlle fut la première à répondre:
"Chiche!"
"Nous devons respecter la tradition!" continua Iris, une fille qui doublait son année. Tout le monde savait qu'elle avait été le 'Porc-épic' l'année scolaire précédente.

"Oui, mais toi tu ne risques rien!" C'était Agnès qui avait parlé. Dans la cérémonie du Porc-épic, celle qui avait été 'la victime' ne devait plus jamais participer en tant que 'Porc', mais devait mener le jeu.

D'un côté les filles étaient excitées par l'idée de ce jeu vicieux - à croire que chacune avait son petit grain de sadisme -, de l'autre côté elles se rendaient bien compte que c'était une cérémonie plus que désagréable pour celle que le sort désignait être le 'Porc-épic'...

La cérémonie du Porc-épic existait depuis toujours, il faisait partie de la tradition de l'Institut Ospif; c'étaient les anciennes qui le transmettaient aux générations suivantes.
Interdit par la Direction à cause de la douleur qu'il causait et à cause des dangers qu'il comportait, le jeu semblait disparu. Mais chaque année scolaire on le jouait en secret, organisé par une ancienne qui avait elle-même été 'Porc-épic'. Iris avait fait les frais du jeu l'année dernière, et c'était donc à elle d'organiser cette tradition. Il fallait au moins cinq filles en plus de celle qui organisait.

Iris prit la direction des opérations:
"Tout le monde autour de la table!"
Les filles s'approchèrent de la table ronde. Quelqu'un avait enlevé la nappe et la protection en plastique, et le bois sombre luisait doucement. C'était une table massive que la Directrice avait dû recevoir de parents d'élèves.
Iris se glissa entre Gaëlle et Cathy et déposa un couteau à dessert au milieu de la table.
"Alors, tout le monde connaît les règles? Je fais tourner ce couteau, et celle que la pointe du couteau indiquera quand il sera arrêté, sera le Porc-épic..."

L'une après l'autre les filles acquiescèrent. L'enthousiasme avait nettement diminué, maintenant qu'elles se trouvaient autour de la table. Chacune pensait
"Pourvu que ce ne soit pas moi!".
Iris prit soigneusement le couteau entre pouce et médius, regarda une dernière fois les visages sérieux et fit tourner le couteau.

"Les jeux sont faits! Rien ne va plus!" cria-t-elle pour encore augmenter la frousse des autres.
Le couteau tournait toujours sur le bois ciré. Les filles s'étaient arrêtées de respirer.
Puis le couteau se mit à ralentir.
Maintenant on pouvait suivre le cercle parfait de la pointe.
Iris s'était retirée pour ne pas être dans le chemin. Par-dessus l'épaule de Cathy elle suivit avidement le couteau. Elle se rappelait comment, un an plus tôt, le couteau avait pointé vers elle. Elle n'avait pas cru que cela put lui arriver, sinon elle n'aurait jamais participé. Son estomac se contracta désagréablement à ce souvenir. Elle n'oublierait jamais l'humiliation et la
douleur de ce jeu sadique. Mais ce soir, elle transmettrait un peu de cette tradition à une de ces cinq filles. Une d'elle allait quitter cette pièce,
soutenue par les autres, incapable de marcher, incapable de dormir. Laquelle?

Iris, perdue dans ses pensées, n'avait plus suivi la pointe du couteau. Les cris des filles la sortirent de sa torpeur:
"C'est Julie! C'est Julie" criaient toutes les filles sauf Julie qui regardait le couteau pointé vers elle comme si c'était une chose obscène. Elle n'arrivait pas à y croire. Pas elle!
Mais déjà les filles, exubérantes à cause de la peur qu'elles avaient eue, se pressaient autour d'elle. Julie secoua la tête, espérant se réveiller de ce qui manifestement devait être un cauchemar. Elle se sentit partir en l'air et se retrouva couchée sur le dos. Le bois froid de la table la fit frissonner autant que l'idée qui s'insinuait lentement "C'est moi, c'est moi le Porc-épic..."
Elle voulut crier mais une main vint se poser sur sa bouche. C'était Iris qui, penchée sur elle, l'empêcha de crier.

"Julie Porc-épic!" Ses yeux brillaient d'une joie malsaine. Elle vit déjà le désespoir dans les yeux bleus de Julie et s'en régala. Avant la fin de cette cérémonie, Iris aura transmis sa honte et les souvenirs de ses douleurs à Julie, qui à son tour les porterait pendant un an, pour les transmettre à une cadette, l'année prochaine.

Les filles, survoltées d'avoir échappées - la tradition veut qu'on ne doive participer au jeu du Porc-épic qu'une fois dans sa vie - s'affairaient autour de leur victime.
Iris, toujours une main sur la bouche de Julie, ordonna:"Déshabillez-la. Laissez-lui son soutien et son slip."

Julie se débattit quand on lui enleva son chemisier et son jeans. En dessous elle portait de sages sous-vêtements en coton blanc, de la marque Calida.
"On la fout à poil?" C'était Florence. Elle s'était trouvée à côté de Julie et avait cru que le couteau pointait vers elle. Maintenant elle était déchaînée,
la peur mue en excitation.

"Non, pas question. Le règlement dit très clairement que le Porc-épic doit porter tant un soutien-gorge qu'une culotte."
Julie, le regard rivé au plafonnier, avait abandonné sa résistance. Elle formait un grand "X" sur la table sombre; à partir de ses genoux écartés ses jambes pendaient dans le vide.
Elle ne se débattit même pas quand on lui attacha les bras et les jambes aux pattes de la table; c'est tout juste qu'elle se redressa pour regarder de quoi elle avait l'air. Entre ses seins elle vit le renflement de son mont de Vénus comme une bosse obscène qui se divisait en deux renflements – elle avait la fente qui commençait assez haut. Elle ferma les yeux, morte de honte. Elleétait sûre que toutes les filles regardaient entre ses cuisses.

Julie n'arrivait plus à réfléchir. Comment se passait le jeu du Porc-épic?
Vaguement elle se rappela des bribes "... ça fait horriblement mal là où je pense... tout le monde regarde entre tes cuisses... le bout des seins percés... du sang partout...". Elle ferma les yeux. Pourquoi avait-elle accepté de participer à ce bête jeu? Quelle idiote elle était !

Les cinq filles formaient un cercle autour du corps attaché, comme des prêtresses d'un rite ancestral. Iris présidait. Elle avait pris place entre les genoux de Julie.
Toutes les lumières étaient éteintes, seul quelques bougies éclairaient la peau blême.
Iris mit ses deux mains sur le ventre nu de Julie, qui sursauta. Une à une, les autres filles l'imitèrent. Dix mains se mirent à malaxer le ventre entre le soutien-gorge et la culotte.
Julie ouvrit la bouche et protesta.

Iris fit signe à Gaëlle "Fais-la taire. Oui, avec ta bouche!"
Gaëlle rougit, puis, prenant son rôle au sérieux, se pencha sur le visage de Julie. Délicatement elle prit la tête de la jeune fille dans ses bras, l'immobilisant puis, au moment où Julie croassa "Qu'est-ce que tu vas faire?", elle se pencha, plaquant sa bouche sur la bouche ouverte de Julie, coupant net ses paroles. Julie se débattit, les larmes aux yeux, mais Gaëlle tint bon. Le
corps de Julie sursauta, essayant de défaire ses liens, mais sans succès.

Les filles se mirent à malaxer le ventre de plus belle. Sournoisement Florence courba les doigts, chatouillant les flancs de Julie, griffant la peau sensible. La tension devenait intenable. Julie crut qu'elle allait suffoquer.
La langue de Gaëlle dansait un ballet autour de sa langue, l'obligeant à respirer par le nez. Elle était chatouilleuse de nature et ce traitement lui faisait souffrir le martyre. En panique elle sentit qu'elle perdit le contrôle d'elle-même.
Iris, au bout de la table, remarqua tout de suite:
"Elle fait pipi, regardez, elle fait pipi!"

Le fond de la culotte était trempé et une petite mare se formait sous les fesses de Julie. Le malaxage reprit de plus belle. Iris poussa de la paume sur le bas-ventre de Julie, là où elle savait que se trouvait la vessie. Un chuintement lui répondit: Julie ne se retenait plus du tout. Par pudeur elle voulut fermer les cuisses, mais ses liens l'en empêchèrent.

Voyant souffrir Julie, Iris se rappela l'horrible sentiment d'humiliation qu'elle avait senti quand elle aussi, torturée par cinquante doigts, avait fini par uriner sous elle; Rachel, la fille qui lui fermait la bouche en l'embrassant, l'avait même abandonnée quelques instants pour aller voir entre ses cuisses. Elle entendit à nouveau les commentaires des autres "Petit bébé a
fait pipi!... Petit bébé mouille sa culotte quand on la chatouille..." Puis la voix de l'aînée, qui menait la cérémonie "Ma parole, ce n'est pas une fille,
c'est un porc, il pisse sous lui!" Iris soupira et s'en même s'en rendre compte, sa main fila entre ses cuisses, cachée par l'obscurité. Elle était moite, au point où elle se demandait si elle ne venait pas, elle aussi, de faire pipi. Mais elle devait continuer la cérémonie.

"Ca suffit. Ce n'est pas une fille, c'est un porc. Nous allons transformer ce porc, qui pisse sous lui, en un porc qui pique!"
Un instant Iris se demanda qui avait bien pu inventer un jeu pareil, et des paroles pareilles. On chatouillait la fille jusqu'à ce qu'elle souille sa culotte; alors elle recevait le sobriquet de 'porc', mais le porc étant un animal impur, on allait le transpercer pour le rendre pur - et le porc serait transformé en porc-qui-pique, puis porc-épic, animal pur..."

Iris distribua les aiguilles. C'était de solides aiguilles d'acupuncture, longues comme le doigt, le tiers supérieur renforcé d'un fin fil d'argent formant une sorte de manchon par lequel on tenait l'aiguille. Chaque fille recevait six aiguilles: une pour chaque fille présente. Iris les avaient 'empruntées' à son père, un médecin qui pratiquait l'acupuncture. Ellesétaient stériles dans une petite boîte métallique.

"Agnès, tu es la plus jeune, à toi de commencer!"
La jeune fille se mordit la lèvre, prit une aiguille, puis, sans même viser, comme si l'aiguille était brûlante, la planta dans le sein droit de Julie, à mi-hauteur.
Julie sursauta, émit un gémissement horrible, à peine étouffé  par la bouche de Gaëlle, puis retomba. A l'endroit où la tige d'argent disparaissait dans le soutien gorge, une petite goutte de sang perla puis s'élargissait sur le coton blanc.
Son corps se mit à trembler convulsivement. Elle hurla à nouveau.
Des mains filèrent sous la table, à la recherche de cette moiteur que toutes semblaient ressentir.
"Vous entendez, ce porc crie comme un porc qu'on égorge! A toi maintenant, Cathy!"
Cathy prit une aiguille et la planta de bas en haut dans le sein gauche, l'enfonçant jusqu'au manchon dans la chair ferme. Elle faillit défaillir en l'enfonçant et sentit sa culotte se mouiller. "Avant la fin de la cérémonie je serai trempée!" se dit-elle.

L'une après l'autre les filles plantaient une aiguille dans le coton blanc.
Après le premier tour, les seins ressemblaient à des pelotes d'aiguilles.
Julie respirait lourdement. Elle répondit avidement au baiser de Florence qui avait pris la place de Gaëlle : ce baiser passionné faisait un peu oublier la douleur et l'humiliation.

Puis ce fut à nouveau le tour d'Agnès. Plaquant sa main gauche contre le sexe trempé de Julie, elle piqua son aiguille de la main droite, à la verticale, dans le mont de Vénus, jusqu'à l'os. Elle sentit nettement le sexe se contracter sous la douleur et faillit crier d'excitation.

Déjà Cathy prit sa place et planta son aiguille comme on plante un drapeau, dans le gras du sexe.
Les autres filles l'imitèrent, parsemant la culotte de taches rouges. Ellesétaient déchaînées.

Comme ex-Porc-épic, Iris avait le droit au dernier mot ou plutôt à la dernière piqûre. Elle n'avait pas participé jusqu'à présent; ses six aiguilles étaient étalées devant elle. Campée entre les genoux ronds de Julie, elle avait regardé les filles planter les aiguilles, mais elle avait surtout observé Julie, ressentant ses soubresauts comme si c'était elle qui était couchée là.
Elle se rappelait la fin de la cérémonie, quand elle croyait que toutes les filles avaient planté leurs aiguilles dans son corps, qu'elle allait enfin être libérée de ces aiguilles qui lui faisaient mal à chaque mouvement, à chaque respiration. C'était à cet instant que Marlyse, l'aînée, s'était penchée sur elle. Iris avait vu l'aiguille dans la main de la fille, puis son sourire figé comme d'une personne en transe. Puis elle avait dû subir une nouvelle humiliation qui lui cachait la vue. Et alors seulement la vraie
douleur avait commencé...
 
 
- fin de la première partie -
Copyright: © Charlène O. (juin 2001)

perverpeper@perverpeper.com

 

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